Sansa est une commune rurale qui compte 19 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 253 habitants en 1793. Ses habitants sont appelés les Sansanais ou Sansanaises.
Histoire
La première trace écrite de Sansa date de 1189 et concerne l'église. Il s'agit de l’acte de vente d'un mas au prieur de Corneilla, Bérenger pour en faire une église. Les vendeurs sont Arnaud et Guillaume, de Llugols. Dédiée à Jean-Baptiste, l’église est petite, avec une voûte en berceau brisé. La nef est rallongée plus tard, lors du remplacement de la voûte de bois par une voûte en pierre. En 1866, une seconde église sera construite, mais le village conservera l'église initiale. Le retable actuel du maître-autel date du 18e siècle. Il présente Jean Baptiste accompagné de Saints Pierre et Paul, surmontés d'un
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Sansa est une commune rurale qui compte 19 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 253 habitants en 1793. Ses habitants sont appelés les Sansanais ou Sansanaises.
Histoire
La première trace écrite de Sansa date de 1189 et concerne l'église. Il s'agit de l’acte de vente d'un mas au prieur de Corneilla, Bérenger pour en faire une église. Les vendeurs sont Arnaud et Guillaume, de Llugols. Dédiée à Jean-Baptiste, l’église est petite, avec une voûte en berceau brisé. La nef est rallongée plus tard, lors du remplacement de la voûte de bois par une voûte en pierre. En 1866, une seconde église sera construite, mais le village conservera l'église initiale. Le retable actuel du maître-autel date du 18e siècle. Il présente Jean Baptiste accompagné de Saints Pierre et Paul, surmontés d'une vierge à l'enfant.
En 1263, Sansa est connu sous la forme "Villa de Censiano", désignation utilisée par le roi d'Aragon qui reconnaît sa possession via le prieur de Corneilla. En 1304 les hautes et basses justices sont accordées au prieur Raymond puis à ses successeurs. Toutes la seigneurie de Sansa est, dès lors, sous la coupe du prieur, qui tire aussi la moitié de ses revenus du pasquier de Conflent qu'il partage avec le roi, les pasquiers étant propriété royale.
Au 1438, Sansa est touché de plein fouet par la peste, comme à peu près tout le Conflent. Puis les protestants, fuyant les exactions faites à leurs encontres en France, viennent dans les Garrotxes piller les villages. Sansa est complètement détruit, y compris le château et l'église, comme l’est également Caudiès-de-Conflent.
Abandonné, le village reste ainsi jusqu'au 25 septembre 1562, jour où le prieur de Corneilla, Baudire Agullana, propose à quelques habitants des villages alentour de le repeupler. Certains acceptent les conditions proposées : Paul Noliach, prêtre, Gui Fondéra, Raymond Vergès, Jean Salvat, major, Jean Salvat, minor, Jacques Salvat, Barthelemi Teixidor, tous de Matemale, et Jean Pidell et Gaspard Deulofeu d'Eyne s’installent.
Le prieur leur cède les terres pour une censive de 70 livres pour les herbes et 100 livres pour les fruits, et ils leur inféodent les herms et bois communs à l'exception des pasquiers royaux. Il leur donne également possibilité de construire un moulin à farine, un autre à scie contre une rente annuelle de 100 livres. Le curé reçoit 3 journaux de terre (surface équivalent à 3 journées de travail de la terre), même si l'église n’est toujours pas reconstruite. Les nouveaux habitants promettent de reconstruire le château en guise de protection. Par ailleurs ils récupèrent l’ensemble du territoire d'avant l'abandon du village, y compris les pasquiers dont ils partageaient l'usage avec les habitants de Réal et Villeneuve de Formiguères.
Les revenus de Sansa montent jusqu'à 35 doubles d'or en 1677, et sa part de la rente des pasquiers royaux atteint de 100 à 125 écus de France en 1683 et 1687.
On a une autre trace du village en 1767 où André Cases, d'Olette, afferme les revenus de Sansa pour 450 livres et 3 mesures de seigle.
La commune adhère à la Communauté de communes Capcir Haut-Conflent par arrêté préfectoral du 29 décembre 2000.
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