5e Rencontre sans Frontières des Municipalités Catalanes à Rivesaltes


La 5e Trobada sans Frontières des Municipalités Catalanes est le premier événement dans le nouveau Centre culturel catalan de Catalogne Nord à Rivesaltes. La 5e Rencontre sans frontières des municipalités catalanes s’est tenue ce samedi 25 octobre 2025 au Mas Maréchal à Rivesaltes, dans le nouveau Centre culturel de Catalogne Nord créé par les Angelets de la Terra. Cet événement, symbole d’unité et de coopération entre les deux côtés des Pyrénées, a rassemblé une quarantaine de municipalités venues de Catalogne Nord et Sud. Cette édition revêtait une signification particulière : il s’agissait du premier événement public organisé dans le nouveau Centre Culturel Catalogne Nord. Ce lieu, créé en hommage au peintre Ramon Faura-Llavari (1945-2022), accueillera après d’importants travaux une exposition permanente consacrée à son œuvre ainsi que des activités culturelles autour de la musique, du théâtre, de la danse, de la littérature, etc. Une journée d’échanges et de projets concrets La journée a débuté à 10h par un goûter convivial, suivi du discours officiel de bienvenue à 10h30 et d’une photo de groupe devant la grange du Mas Maréchal.À 10h45, les municipalités ont participé aux rencontres courtes bilatérales, moments phares des « Trobades sense Fronteres ». Chaque élu disposait de 15 minutes pour échanger avec un homologue de l’autre côté de la frontière, afin de développer des projets concrets de coopération sans passer par les lourdes démarches administratives des jumelages traditionnels.De nombreuses municipalités ayant participé aux éditions précédentes ont déjà mis en place des échanges réguliers entre associations et habitants, démontrant la pertinence de cette approche directe et humaine. Trois présentations ont marqué la matinée : Lluis Puig, ancien ministre de la culture du gouvernement catalan, exilé depuis le référendum de 2017, a présenté l’association Casa Macia de Prats de Mollo, dédiée à la mémoire et à la transmission culturelle. Julien Léone a présenté son association Foc, qui développera au sein du Centre Culturel de Catalogne Nord des échanges musicaux entre artistes du Nord, du Sud et d’Occitanie. Enfin, Ramon Faura a annoncé la prochaine publication du Livre blanc de l’enseignement du catalan en Catalogne Nord, un document destiné à accompagner les élus municipaux dans le développement de l’enseignement bilingue catalan-français, de la maternelle au lycée dans toutes les écoles du département comme le permet la loi. Un moment fort pour la langue et la solidarité catalanes Cette 5e Trobada a également marqué la présentation officielle en Catalogne Nord des motions en faveur de la reconnaissance officielle du catalan oar l’Union Européenne et de la solidarité entre municipalités, proposées par les Angelets de la Terra.Près de 200 municipalités de Catalogne Nord et Sud ont déjà voté ces motions. La prochaine étape sera d’organiser à Barcelone un acte officiel réunissant tous les représentants municipaux signataires, afin d’affirmer le lien historique et culturel entre les deux territoires et leur volonté de faire tomber la frontière psychologique qui les sépare encore. Convivialité et culture au cœur de la journée Après les débats et présentations, les participants ont partagé un repas catalan collectif, chacun apportant une spécialité de sa commune.L’après-midi s’est poursuivie en musique avec le collectif des Angelets de la Terra, Rumba Coumo et Julien Léone, mais aussi avec la participation exceptionnelle d’Agathe Catel, ayant participé récemment mise à la chanson de Francis Cabrel célébrant les langues régionales de France. Le centre culturel a également eu l’honneur d’accueillir Laurent Gauze, asjoint à la mairie de Rivesaltes, 2e vice-président de la communauté urbaine Perpignan Méditerranée Métropole et président de la Chambre de commerce et d’industrie de Catalogne Nord (CCI). Vers une nouvelle étape du rapprochement catalan Les Angelets de la Terra poursuivent leur objectif : renforcer les liens entre les municipalités du Nord et du Sud, autour de la défense de la langue, de la culture et de l’identité catalane commune.L’inauguration officielle du Centre culturel catalan de Catalogne Nord est prévue pour 2027, après un an et demi de travaux. D’ici là, le lieu accueillera régulièrement des événements culturels et citoyens comme cette 5e Rencontre, symbole d’un engagement partagé pour une Catalogne unie dans sa diversité.

Généralisons l'enseignement du catalan en Catalogne Nord avec les filières bilingues

Malgré la baisse du nombre de locuteurs catalans, la Catalogne Nord continue de revendiquer son identité catalane, et les initiatives en faveur de sa pleine récupération se multiplient. Je vais en citer quelques-unes et partager mon analyse : toutes ces initiatives sont vitales, mais la sauvegarde de notre identité se passe inévitablement par la généralisation de l’enseignement du catalan.

Ces dernières semaines, de nombreuses initiatives variées et originales ont vu le jour en faveur de la langue catalane en Catalogne Nord. Ce qui m’a poussé à écrire cet article, c’est l’ouverture d’une “Supérette Catalane” à Nefiac, ornée de drapeaux catalans —y compris indépendantistes— mais où la langue catalane était totalement absente. Mais aussi, l’ouverture d’une filière bilingue à Tologes, à la rentrée.

Malgré des générations sacrifiées et humiliées, la boucherie dans les tranchées de la première Guerre Mondiale après la révolte vigneronne de 1907, les slogans du type “Parlez propre et parlez français” ou “Il est interdit de parler catalan et de cracher par terre” qui témoignent de la répression linguistique subie par nos aïeux...

Malgré tout cela, la conscience de ce qu’est être catalan progresse. De plus en plus d’habitants revendiquent leur catalanité, et comprennent que la langue est au cœur de cette identité. Ce mouvement dépasse le catalanisme traditionnel ou les injonctions de parler catalan parfois culpabilisantes. On retrouve ce même élan en Corse, en Bretagne ou au Pays Basque.

C’est pourquoi apparaissent des initiatives indépendantes qui ne demandent l’autorisation à personne, et qui donnent de l’espoir. Comme ce jeune du Vallespir qui fait des vidéos de divulgation sur la biologie et s’est fixé l’objectif de faire des vidéos pour apprendre le catalan pour pouvoir parcourir toute la Catalogne et l’Andorre en utilisant notre langue commune. Ou ce candidat à Koh-Lanta, également du Vallespir, qui a dansé une danse traditionnelle catalane en proclamant sa fierté d’être catalan.

Il y a aussi de nombreuses mairies qui ont voté la motion proposée par les Angelets de la Terra pour soutenir la reconnaissance officielle du catalan par l’Union Européenne, et multiplient leurs actions culturelles en catalan, pour les habitants comme pour les touristes à la recherche d’authenticité.

Il est temps de comprendre que l’usage du catalan dans la restauration, les commerces, la signalisation ou les événements est une valeur ajoutée pour notre territoire. La majorité des touristes qui nous visitent toute l’année viennent de Catalogne Sud. Pourtant, chaque année, le festival Visa pour l’Image ne retrouve toujours à court de livrets de présentation en catalan. Comme ces restaurateurs qui servent un “Pa amb tomàquet” mais l’écrivent “Pan con tomate” sur leurs menus, « Joues de cochon » au lieu de « Galtes de porcs » quand il s’agit de deux plats typiques catalans. Un menu bilingue français-catalan devrait être la norme pour mieux accueillir les sud-catalans qui viennent dépenser de l’argent chez nous et, par la même occasion, valoriser notre propre langue.

Nous connaissons les causes de notre faible niveau en catalan, mais nous avons aussi les solutions. Les technologies d’aujourd’hui (comme l’intelligence artificielle) permettent des traductions de qualité. L’Office Public de la Langue Catalane est là pour aider. Et surtout, nous disposons désormais d’un cadre légal plus favorable, avec la loi Molac ou encore le soutien de l’Académie française à la littérature régionale dans les écoles.

La solution qui s’offre à nous pour revitaliser l’usage du catalan, dans un cadre légal soutenu par l’Etat français, reste l’enseignement bilingue catalan-français, dès la maternelle. Nous avons beaucoup de retard par rapport aux Basques, Corses, Bretons ou même Occitans. Mais le potentiel est énorme dans les petites communes de moins de 5 000 habitants.

C’est pourquoi je m’adresse aux élus de ces communes, qui soutiennent déjà la langue ou accueillent des structures comme La Bressola, pour qu’ils impulsent la mise en place de cursus bilingues. Cela ne coûte rien à la commune et permet un accès réel à la langue pour tous ceux qui le souhaite, tout en maintenant leurs enfants dans l’enseignement public.

Les Angelets de la Terra ont rédigé un manuel complet, expliquant les étapes à suivre pour créer une filière bilingue et les avantages à le faire, afin d’accompagner les mairies qui souhaitent s’engager dans cette démarche.

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