Quatrième rencontre sans frontières des municipalités catalanes à Campllong


L'importance de développer les liens culturels, économiques, éducatifs et sportifs entre Catalogne Nord et Sud est indéniable. Ces liens doivent être normalisés et généralisés. Ce sera le thème central de la quatrième rencontre sans frontières des municipalités catalanes à Campllong, le samedi 24 mai 2025. Les projets culturels permettent de préserver et promouvoir le patrimoine commun, renforçant l'identité et la solidarité entre les Catalans du Nord et du Sud. Les échanges économiques communs stimulent les opportunités commerciales, le tourisme et l'innovation, à condition qu'il y ait réciprocité entre les participants du Nord et du Sud. Les échanges scolaires donnent un sens accru à l'apprentissage du catalan, qui devient ainsi une langue européenne et non uniquement locale, tout en permettant le partage d'expériences d'apprentissage et de ressources. Le sport peut favoriser la cohésion sociale et la promotion de valeurs positives à travers des événements sportifs communs, mais il faut encourager les équipes mixtes composées de Nord-Catalans et de Sud-Catalans. Ces différents échanges contribueront à créer un environnement plus cohésif et prospère pour l'ensemble des habitants de la Catalogne Nord et Sud. Dans le cadre de débats, réunions courtes ("speed meeting") et tables rondes, les Angelets de la Terra proposeront aux équipes municipales participant à la quatrième rencontre sans frontières de municipalités catalanes de débattre sur les différents moyens de développer ces échanges. Les trois premières rencontres d'élus sud-catalans et nord-catalans, menées dans un cadre convivial et festif tout en restant productives, ont eu un impact significatif sur l'ensemble du territoire en un peu plus d'un an, avec de nombreux événements organisés par les municipalités participantes. Cette quatrième rencontre, qui en annonce déjà d'autres, permettra très certainement de renforcer et d'amplifier cette dynamique. > 10h00 <Petit-déjeuner / signature de la charte / accréditationsMusique avec le Collectif Angelets de la Terra : Julien LeoneDurée : 30 minutes > 10h40 <Discours de bienvenue : maire de Campllong et Angelets de la TerraDurée : 15 minutes > 11h00 <Tour de parole pour expliquer les échanges réalisés depuis la première Rencontre sans frontières, les projets et les objectifsDurée : 30 minutes > 11h30 <Débats sur les échanges scolaires, sportifs, culturels, économiques, etc.Durée : 30 minutes > 12h00 <Réunions courtes « speed meeting » entre mairies(4 réunions de 10 minutes pour chaque mairie)Durée : 60 minutes > 13h00 <Buffet et musique avec le Collectif Angelets de la Terra :Maxime Cayuela + Joan Christian Simelio & Marc Torrent > 14h30 <Clôture de la rencontre Participants Catalunya Sud: Canet de Mar, Sant Cebrià de Vallalta, Bàscara, Cabanelles, Cabanes, Cantallops, Capmany, Castelló d'Empúries, Darnius, Espolla, Lladó, Llançà, Sant Climent Sescebes, Torroella de Fluvià, Vilabertran, Verges, Argelaguer, Les Preses, Mieres, Olot, Riudaura, Campllong, Sant Julià de Ramis, Arbúcies, Sant Hilari Sacalm, Malla, Montesquiu, Sant Martí d'Albars, Sant Quirze de Besora, Campdevànol, Gombrèn... Participants Catalunya Nord: Èguet, Estavar, La Guingueta d'Ix, Font-rabiosa, Finestret, Vilafranca de Conflent, Alenyà, Argelers, Cànoes, Cases de Pena, Cervera de la Marenda, Clairà, Cornellà del Bercol, Fontpedrosa, Òpol i Perellós, Pesillà de la Ribera, Portvendres, Sant Andreu de Sureda, Sant Cebrià de Rosselló, Sant Feliu d'Amunt, Sant Feliu d'Avall, Sant Genís de Fontanes, Sant Llorenç de la Salanca, Sant Nazari de Rosselló, Soler (El), Sureda, Toluges, Torre del Bisbe (La), Tuïr, Menera (La), Morellàs i les Illes, Reiners...

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Paul Molac écrit un éditorial pour le Llibre Blanc de Catalunya Nord
(11-04-2022)
(Ce texte est la contribution du député breton Paul Molac à la réflexion menée par les Angelets de la Terra en faveur des langues dites « régionales ». Un des éditoriaux du deuxième Llibre Blanc de Catalunya Nord sera rédigé par Pau Molac.)   Langues régionales – Quelles perspectives Le linguiste Bernard Cerquiglini dénombre 75 langues différentes en France. Leurs situations sont aussi disparates, certaines ne sont pas écrites, d'autres sont enseignées, certaines ont un statut très protecteur quand elles débordent les frontières. Cependant, elles ont une chose en commun, selon l’UNESCO, la totalité d’entre elles, sauf le basque, sont considérées en grand danger d’extinction. On constate même dans de très nombreux territoires que ce déclin est en réalité extrêmement rapide et peut se schématiser de la manière suivante pour les nouvelles générations d’adultes : pour une large partie de la population, leurs grands-parents parlaient breton couramment, leurs parents pouvaient comprendre une conversation dans cette langue et les enfants aujourd’hui ne connaissent plus que quelques mots. Ce déclin ne doit rien au hasard. Il est le fruit d'une politique menée constamment depuis le début du XIX° par les autorités françaises pour éradiquer ces langues. Le français est la seule langue officielle, la seule langue de l'enseignement, de l'administration et devient la seule langue de communication. Si une politique publique est responsable du déclin des langues de France, d'autres politiques publiques d’ampleur peuvent permettre à ce jour d’inverser la tendance, et de maintenir l’usage de la langue dans la sphère publique comme privée. Or, nos langues sont nos vies. Elles traduisent ce que nous sommes. Un héritage des aïeux, qui permet de nous définir et de nous identifier au sein d’une communauté. Loin de créer une quelconque forme de séparatisme que les tenants de l’unicité du peuple et de la langue ne cessent de mettre en exergue, cela permet de renforcer une cohésion qui permet une ouverture sur notre propre culture, notre propre réalité. Comment se définir et se projeter dans ce monde de plus en plus globalisé sans savoir qui on est ? Certains ignorent même la signification de leur nom, du nom du village où ils habitent. Connaître sa langue régionale c'est aussi ne pas être un ignorant de son propre pays. Si ces politiques publiques, incitatives d'aujourd’hui, doivent concerner l’ensemble des acteurs, des collectivités territoriales jusqu’à l’Etat, en passant par les Universités, c’est avant tout le secteur de l’enseignement qui est primordial. Il permet de recréer des locuteurs d’une langue qui n’est pourtant plus leur langue maternelle. Or, si nous pouvons constater certaines améliorations en la matière, elles sont loin d’être suffisantes. La faute à une opposition de principe au sein de la techno-structure du Ministère de l’Education nationale et du Ministre lui-même, mais aussi d’un manque singulier de moyens alloués à l’enseignement en langues dites régionales. Pourtant, Comment mieux faire apprendre les langues dans un monde polyglotte ? Comment développer les mécanismes du cerveau pour développer les connaissances et l'abstraction ? Autant de questions auxquelles, l'enseignement bilingue, avec une langue régionale, apporte des réponses. Les revendications et actions des militants portent peu à peu leurs fruits et parviennent à faire monter le rapport de force en notre faveur. Mais ce que j’ai pu constater lors de l’examen de la loi sur les langues régionales l’an passé, c’est l’incroyable basculement de l’opinion publique. Cela a pu se percevoir à travers le traitement médiatique, qui a été totalement différent entre la première et la deuxième lecture du texte à l’Assemblée nationale. Cela s’est fortement ressenti auprès de mes collègues parlementaires. Là où les langues régionales constituaient auparavant un vague sujet d’attention dans l’opinion, elles sont devenues un sujet majeur de défense du patrimoine immatériel. Je pourrais ajouter d'autres exemples. L'affaire des signes diacritiques est aussi assez emblématique. Si la technocratie d’État, représentée par le Conseil constitutionnel a fait de la résistance en interdisant les signes diacritiques, le peuple lui ne comprend plus cette attitude. Sa réaction est exprimée de façon claire et je l'ai souvent entendu : « L’administration n'a pas autre chose à faire que de nous emmerder avec ces questions ». Enfin, dans certaines régions, la question des langues régionales a été un thème de campagne des dernières élections régionales. On peut donc penser aujourd’hui, même si la situation reste très fragile et que la mobilisation ne doit pas cesser, que la courbe des locuteurs de certaines langues de France peut s’inverser. Comme je l’indiquais donc, le fait majeur qui s’est produit en 2021, au-delà du vote de la loi relative aux langues régionales et de l’opposition frontale du Ministre Blanquer que l’on a pu voir, c’est bien la bascule de l’opinion publique en la matière. Tout d’un coup, les médias hexagonaux ont commencé à évoquer ces sujets, et les rédactions parisiennes, souvent bien mal pourvues de connaisseurs sur le sujet, ont alerté leurs correspondants régionaux. Le Monde, Libération, Le Figaro ont tous traité le sujet avec sérieux et sont allés bien plus loin que les brèves auxquelles nous étions habitués. Les radios et télévisions ont également relaté cette inquiétude en évitant de tomber dans le piège de la revendication des ploucs ou du combat d’arrière-garde que nous avions pu entendre auparavant. Et que dire de la ligne éditoriale de notre presse quotidienne régionale. Si en effet, il s’agissait de médias plus enclins habituellement à défendre la cause des langues régionales et à traiter le sujet de manière approfondie, j’ai été profondément surpris de l’ampleur que le sujet a pu avoir dans certaines colonnes. Dans Le Télégramme, Le Courrier Picard ou Ouest-France, le vote de la loi s’est affiché en une des quotidiens dés le lendemain. Et à travers ce traitement médiatique, c’est véritablement l’opinion publique qui s’est emparée du sujet, là où d'habitude une majorité silencieuse voyait les choses d’un œil très distant et peu intéressé. Il faut dire tout de même que nos adversaires nous ont un petit peu aidé en la matière. Rappelons-nous : lors de l’examen du texte en première lecture en février 2020, les députés de la majorité adoptent le texte, mais le vident en partie de sa substance en retirant l’ensemble des articles relatifs à l’enseignement. La pression du Gouvernement représenté ce jour là par Jean-Michel Blanquer était trop forte. La loi comportait cependant quelques avancées notables. L'inscription des Langues régionales dans le code du patrimoine avec une obligation pour l’État et les collectivités locales de procéder à leur préservation. La sécurisation de l'affichage bilingue en particulier routier. La modification de la loi Toubon pour que celle-ci ne s'oppose plus à l'usage des langues régionales. Enfin, l'acceptation des signes diacritiques dans l'Etat civil. L'attitude des sénateurs a aussi été déterminante. Ils décidèrent non seulement de voter conforme tout ce qui venait de l'Assemblée, mais surtout ils réintroduisirent des dispositions majeures concernant l'enseignement, comme l’autorisation de l’enseignement par immersion, l’instauration du forfait scolaire pour les écoles associatives ou la généralisation de l’offre d’enseignement en langue régionale. Si le Ministre Blanquer ne s’attendait pas à pareille attitude de la part de la chambre haute, il ne pouvait s’attendre non plus au vote historique de cette loi avec l’ensemble des avancées réintroduites au Sénat. Par 247 voix contre 74, les députés ont définitivement entériné le texte par une écrasante majorité et ce contre l’avis du Gouvernement. Les députés de la majorité ont préféré en l’espèce suivre leur propre conviction, conforme à leur terre d’élection, plutôt que de répondre aux injonctions gouvernementales et celles de leur groupe. Voilà une avancée historique. Et c’est bien le conservatisme du ministre Blanquer, bien aidé par le Conseil constitutionnel, au terme d'une forfaiture politico-judidiare, qui a fini de retourner l’ensemble de l’opinion publique contre lui. Car on a peine à croire que le tildé sur le prénom du petit Fañch puisse constituer une menace pour la République. Et surtout, plus personne ne comprend cet acharnement contre nos langues. L’exécutif a fini par le comprendre en annonçant la couleur à la suite de la censure par le Conseil constitutionnel de l’enseignement par immersion : les écoles associatives ne seront pas impactées à la rentrée scolaire et les expérimentations dans le public seront développées. Ce contrepoint de l’exécutif à l’adresse du Conseil constitutionnel surprend les juristes. Mais cela a pu tout de même rassurer les parents et les acteurs de l’enseignement en langue régionale. Et cela a été renforcé en décembre lorsque le Ministre Blanquer a signé une circulaire, contredisant en tout point la décision du Conseil constitutionnel. Juridiquement, c’est très bancal. Mais c’est une victoire dont on ne manque pas de saluer les bénéfices. En conclusion, je dirais que le combat est loin d’être gagné, et que les efforts des militants sont aujourd’hui encore absolument nécessaires. Mais les progrès sont réels y compris au niveau juridique, et j’espère aujourd’hui que nous commençons à apercevoir le bout du tunnel. Le travail concerté entre les enseignants, les élus, et les soutiens portent leurs fruits car il ne s’agit que d’une question de rapport de force. Le plus important est que les mentalités changent. Je ne désespère pas qu’un jour, dans nos écoles, tous les élèves qui le souhaitent pourront avoir la possibilité de réaliser leur enseignement en français et dans la langue de leur territoire.   Paul Molac, député du Morbihan (Breizh/Bretagne).
Ramon Faura participe à l'émission « Lo Miègjornau » sur Ràdio Lenga d'Òc
à - Sant Joan de Vedats OCCITÀNIA - Llenguadoc (03-04-2022)
Le 1er avril 2022, j'ai participé à l'émission « Lo Miègjornau » animée par la journaliste brésilienne et occitaniste Gisèle Naconaski sur Ràdio Lenga d'Òc, dont les locaux se trouvent à Sant Joan de Vedats (Saint-Jean-de-Védas), à côté de Montpellier. L'autre invité, à mes côtés dans le studio, était Alain Bessière, president du Cercle Occitan de Montpellier. (Ecoutez l'émission en cliquant ICI) « Lo Miègjornau » propose de revenir sur les actualités locales, nationales et internationales en occitan. Cette émission dure environ 1h et est diffusée tous les jours de la semaine à 12h. Toutes les émissions de Ràdio Lenga d’Òc sont disponibles en podcast sur le site. La radio échange des émissions avec plusieurs autres radios occitanes : Ràdio País, dans le Béarn, Radio Albigés ou encore Ràdio Occitània. Le Miègjornau est diffusé en différé sur toutes ces radios. J'ai aussi eu le plaisir de discuter avec Bruno Cecillon, comédien et Directeur de Radio Lenga d'Òc qui m'a expliqué comment les grand locaux étaient partagés entre la radio et une compagnie de théâtre professionnelle en occitan.   Les échanges entre militants occitans et nord-catalans sont trop rares et le merveilleux accueil que j'ai reçu m'a donné envie d'aller plus loin. Pourquoi ne pas faire un Livre Blanc de l'Occitanie? Dors-et-déjà, le Collectif Angelets de la Terra de musiciens pour la langue catalane intègre le groupe Goulamas'k qui chante en catalan, occitan et français. Ce groupe de ska est situé à Puègserguièr (Puisserguier) dans le département de l'Erau (Hérault). Fred, le chanteur, est d'origine catalane et Goulamas'k avait participé au premier Concert per la Llibertat organisé par les Angelets de la Terra, à Alenyà, le 1er avril 2018, en soutien aux prisonniers et exilés politiques sud-catalans.
Traditions : “Diada” de Saint Jordi, fête de la catalanité, de la rose, du livre et de l’amitié 
(01-04-2022)
  Le 23 avril est le jour de la célébration de la fête de Saint Jordi, patron de la Catalogne, qui – dans les médias - porte aussi le nom de la journée du livre et de la rose. C’est une fête qui est célébrée dans tous les Pays catalans mais qui depuis quelques années a dépassé largement ce cadre et on voit apparaître à Tokio, New York ou Paris des stands où on vend ce jour-là des roses - souvent accompagnées d’un épi de blé avec un ruban aux couleur catalanes - et des livres. Dans les grandes villes catalanes c’est une fête spectaculaire où l’ambiance de fête envahit les rues, malgré le fait qu’elle ne soit pas officiellement chômée.  La rose, initialement le cadeau classique et symbolique que fait le prétendant à sa bien-aimée avec des références chevaleresques, est maintenant devenu un symbole d’amitié qu’on offre à des personnes qu’on aime bien, sans forcément tenir compte de la connotation d’origine. Cette tradition date du XVème siècle et est dès le début liée à la célébration de la fête de Saint Jordi. C’est donc une tradition ancienne. Elle aurait même des racines romaines et serait en relation avec les offrandes florales à la déesse Flora. L’épi, initialement un symbole de fertilité, devient avec le temps le rappel que l’été se rapproche.  Le livre est un élément qui n’apparaît que dans les années vingt du siècle dernier. C’est initialement une initiative des éditeurs pour promouvoir la littérature, or dès le début ce geste est compris comme un moyen pour faciliter la diffusion de la production littéraire catalane. En effet lors du renouveau du sentiment catalan au XIXème siècle, la “Renaixença”, après cent ans de dure répression de la langue catalane en Espagne, la littérature devient le seul refuge de la catalanité. Curieusement ceci fait penser à l’importance de la Torah après la destruction du Temple de Jérusalem qui devient le refuge du judaïsme. Il n’y a pas d’État, mais il y a la parole écrite ! En Catalogne, la poésie, les concours de poésie, les “Jocs florals” deviennent le premier support des futures revendications nationales. Maintenant, dans le cadre des célébrations de la Diada de Saint Jordi, le livre devient le symbole de la culture en général, sans perdre totalement son impacte spécifiquement catalan.  Mais pourquoi cette “Diada” se célèbre justement le jour de la Saint Jordi ? Ce Saint, un martyre légendaire, que la tradition situe en Cappadoce, joue un rôle important dans l’imaginaire catalan. D’une part à travers la légende du combat de Saint Georges avec le dragon, et d’autre part lors des combats des armées chrétiennes contre les Maures dans la Péninsule ibérique.  La légende nous raconte qu’un dragon effrayant terrorisait la ville catalane de Montblanc et toute sa région. Pour calmer le monstre, la population était obligée de remettre au dragon tous les jours une personne. Un jour, ce sort touchait la fille du roi. Au moment où elle quitte la ville pour se livrer à la “Bête” apparaît un chevalier sur un cheval blanc avec une armure dorée et brillante. C’est Saint Jordi qui sauve la fille du roi et vainc le dragon. Parfois la légende rajoute qu’un rosier pousse dans la flaque de sang du dragon – ce qui fait un lien avantageux avec le thème chevaleresque de la rose.  Le thème du combat de l’homme avec la Bête est omniprésent dans la mythologie humaine. Et le dragon, un genre de serpents, avec des pattes et des ailes, hante l’imaginaire humain depuis les civilisations mésopotamiennes. On pourrait même avancer la thèse que le combat entre le justicier et le monstre ne représente qu’un même et unique personnage : l’être humain avec ses contradictions innés, l’animalité et l’esprit. Dans la mythologie orientale, le dragon est plutôt un symbole positif, un porte-bonheur. La même chose se passe dans la littérature enfantine en Catalogne où le dragon devient un animal sympathique. Cette complexité souligne à nouveau l’unité intrinsèque “bête-héros” qui caractérise l’être humain.     Saint Jordi apparaît aussi plusieurs fois en tant que sauveur dans les guerres contre les Maures. On lui attribue plusieurs victoires sur l’armée maure, notamment la victoire lors de la bataille d’Alcoraç en 1094 où Pere I remporte la victoire sur la puissante armée du roi arabe Almoçaben de Saragosse. Pour remercier le Saint, le roi le nomme patron de la chevalerie et le culte de Saint Jordi se répand dans tous les pays de langue catalane et au-delà. A Valence officiellement à partir de 1243, à Majorque en 1407 et en Catalogne en 1427. A partir du XVème siècle Sant Jordi est considéré le patron des Pays catalans, Catalogne, Pays valencien, les Baléares et également de l’Aragon. Évidemment l’intervention légendaire du Saint veut tout simplement justifier et “sanctifier” les guerres de conquête des armées chrétiennes contre les Maures.  Ils restent des traces intéressantes de cette époque dans l’imaginaire catalan. A Alcoi, Cocentaina et dans beaucoup d’autres villes du Pays valencien, comme d’ailleurs à Majorque avec un contenu légèrement différent, on célèbre des fêtes appelés “Maures et Chrétiens” qui remémorent ces batailles. Ce sont des mises en scène spectaculaires qui attirent toujours beaucoup de spectateurs. Les “Moros i Cristians” les plus importantes ont lieu justement le jour de Saint Jordi.    Il y a donc des liens puissants symboliques entre ce personnage légendaire et la Catalogne. La “Renaixença” culturelle du XIXème siècle établit tout naturellement le rapport entre la catalanité et le 23 avril. Et quand les éditeurs du XXème doutent entre plusieurs dates pour fixer le jour du livre et de l'édition, ils choisissent finalement le même jour pour faire le lien avec la culture catalane. La fête de Saint Jordi est devenue la fête de la catalanité, de la rose, du livre et de l’amitié.  Michel Leiberich, professeur d'Université (Palau del Vidre)
Traditions : La Sant Josep, fête des menuisiers, des bergers, des pères et du printemps
(01-03-2022)
(article Michel Leiberich, professor d'Universitat) La fête de la Saint-Joseph est célébrée le 19 mars. C’est une fête qui n’est pas toujours perçue comme une fête importante, mais elle laisse des traces multiples dans les traditions des pays de langue et de culture catalanes. D’abord, bien sûr, il y a la tradition de l’Eglise catholique occidentale qui honore ce jour-là le père nourricier du Christ, Joseph le charpentier. Presque oublié jusqu’au XIII siècle, Joseph est ensuite réhabilité et nommé par la suite Saint Patriarche de l’Eglise. La fête est suivie par les fidèles d’une manière inégale selon les régions, mais le prénom reste un des plus fréquents dans le domaine catalan : “De Joseps, Joans i ases, n’hi ha per totes les cases”. (Des Josephs, des Jeans et autres ânes il y en a dans toutes les maisons.) En plus Saint Joseph devient, tout naturellement, le Saint Patron des charpentiers à partir du XVI siècle et figure dans l’imagerie de leurs corporations. La seconde tradition liée à la Saint-Joseph est d’ordre agricole. A la mi-mars naît le petit bétail, les chevreaux, les agneaux et les veaux. Ceci crée une abondance de lait. En Catalogne on prépare pour cette fête du “mató” et de la crème catalane, appelée également la Crème de Saint Joseph – un produit qui prend ici le nom de “crème brûlée”. Le “mató” est un fromage frais, en général de chèvre, mais parfois aussi de vache ou de brebis élaboré à partir de lait pasteurisé à des températures plus élevées que celles utilisées pour la fabrication d’autres fromages blancs. Son goût est particulièrement doux et sans acidité. Il est souvent présenté en dessert comme “mel i mató”, fromage frais accompagné de miel. Même si certaines pâtisseries traditionnelles préparent toujours ce jour-là des “Crèmes de Sant Josep” dans des petits pots en terre, on trouve maintenant ces deux desserts toute l’année. Il y a des anthropologues qui affirment que le culte du lait a des racines préchrétiennes et ferait référence à d’anciens rites d’offrandes de lait à une déesse de la fertilité du printemps, déesse reconvertie plus tard en “vierge au lait”. A Gombrén dans les Pyrénées, par exemple, nous trouvons l’image troublante d’une source de la Mère de Dieu au lait dans le sanctuaire de Montgrony ou un jet d’eau sort du sein de la vierge. Cette imagerie rejoint-elle la représentation classique de la vierge allaitant l’enfant ou alors celle d’une tradition plus ancienne ? La troisième tradition est celle de la célébration de la fin de l’hiver et de l’équinoxe du printemps. “Per a l’Espòs de Maria, tan llarga és la nit com el dia”. (Pour la fête de l’époux de Marie la nuit est aussi longue que le jour.)   Les traditions des bûchers de printemps comme nous les connaissons le jour de la Saint-Jean ont existé dans le passé pour fêter l’arrivée du printemps mais ces rites ont presque disparu dans les pays catalans, sauf au Pays valencien où le feu est au centre des “Falles”. Dans plus de 90 municipalités du pays des foules admirent tous les ans plus de 1000 “falles”, des constructions en carton et bois peintes qui représentent des scènes de l’actualité publique parfois très critiques avec le monde politique. Le dernier jour de la fête qui dure une semaine tout sera brûlé dans un spectacle de feu, de lumière et de pétards. Ces fêtes s’inscrivent dans la tradition des rituels qui prétendent d’exorciser l’hiver et de chasser les mauvais esprits qui se pratiquaient un peu partout en Europe lors du Carême. Mais les “Falles” ne sont pas seulement un spectacle, mais un évènement culturel et littéraire, avec publication de revues et concours de poésie en langue catalane qui mobilise une grande partie de la population valencienne. La quatrième tradition qui marque la Saint-Joseph est cette de la fête des pères. C’est seulement depuis le XIX et le XX siècle que l’idée d’une fête des mères et des pères fait son chemin, souvent avec des arrière-pensées clairement commerciales. Dans certains pays de tradition catholique, comme l’Espagne, le Portugal ou l’Italie on raccroche la fête des pères à la Saint Joseph. Dans la plupart des autres pays européens cette fête est fixée en juin. En Allemagne c’est le jours de l’Ascension appelée “jour des hommes”. En France c’est le troisième dimanche du mois de juin, donc cette année le 19 juin. Cette diversité selon les Etats explique que la fête des pères n’est pas célébrée le même jour à Perpignan et à Gérone.   Recette de la Crème Catalanes : La Crème de Sant Josep pour 6 personnes : 1 l de lait, 200 de sucre, 8 jaunes d’œufs, 25 gr. de farine de maïs (Maïzena), un peu de zeste de citron, un bâton de cannelle. Mélangez dans un bol les jaunes d’œufs et la maïzena avec un peu de lait. Dans une casserole chauffez le reste du lait, le sucre, le zeste de citron et la cannelle et laissez bouillir deux minutes pour que le lait s’aromatise bien. Enlevez la casserole du feu et rajouter peu à peu le lait dans le bol avec les jaunes d’œufs et la maïzena en remuant sans cesse avec un fouet à main. Passez tout par un chinois et remettez ensuite tout sur le feu dans la casserole. Quand ça recommence à bouillit, enlevez la casserole du feu et mettez la crème dans des ramequins individuel. Vous pouvez brûler la crème avec un fer à brûler quand elle est bien froide. (La Cuina Catalana de Josep Lladonosa i Giró) Michel Leiberich, professeur d'Université (Palau del Vidre)  
"Ne mourons pas" : Barcelone et Kiev sont beaucoup plus proche qu'on ne le pense...
(27-02-2022)
Un film de Pawel Zbierski et Aleksandra Kondraciuk-Kedzierska Fontaine. Fontaine Media / Galerie Poray: "Nous avons commencé à tourner ce film dans le sud et le nord de la Catalogne dans les territoires espagnol et français, juste avant l'agression de Poutine. La guerre en Ukraine, qui dure toujours, a donné un nouveau contexte à cette histoire. Il y a plus de 3 000 km de Barcelone à Kiev. C'est beaucoup plus proche qu'on ne le pense... Ce film est dédié aux défenseurs des cultures et des langues en voie de disparition à travers le monde." Je suis heureux de participer avec mon père, ma mère et ma fille, ainsi que Josep Puigbert -ex directeur de la Casa de la Generalitat à Perpinyà- avec qui j'ai collaboré à plusieurs reprises, lors des actions de soutien des Angelets de la Terra aux prisonniers et exilés politiques sud-catalans, entre 2018 et 2019. Aleksandra Kondraciuk-Kedzierska Fontaine, actrice, écrivaine, danseuse, véritable tourbillon culturel, polonaise d’origine, française par naturalisation et catalane par pure passion a créé la galerie Poray à Sant Llorenç de Cerdans (Saint-Laurent-de-Cerdans). Dans cette galerie, on peut y découvrir les nombreux costumes de scène de la danseuse vedette du Lido, sa collection de chaussures de Clairvoy la marque iconique des cabarets et sa collection costumes qu'elle a créé pour la plupart. Elle organise deux ou trois fois par an des concerts et des expositions. La galerie accueille et donne à découvrir le travail de réfugiés politiques de la Pologne d’aujourd’hui. Ainsi Pawel Zbierski Poray, ancien journaliste de télévision, est aussi un cofondateur très actif dans la vie de la galerie. Pawel est le fils d'un grand archéologue polonais, petit-fils d'un sénateur de la Deuxième République polonaise. Dans le journalisme, il s'intéresse au sujet du multiculturalisme. Lors de l'Euromaïdan à Kiev, manifestations pro-européennes, il s'est fortement impliqué dans l'organisation de manifestations en Pologne en faveur de cette contestation, notamment devant les consulats de Russie et d'Ukraine. Ramon FAURA
Pyrénées-Méditerranée : changer de nom pour ne rien changer!
(10-02-2022)
La situation actuelle en Catalogne Nord évoque celle de 1970, quand, selon L'Indépendant de l'époque, 85% des Catalans du nord voulaient déjà changer le nom du département. Ils n'étaient pas d'accord entre eux. Ils avaient les mêmes positions inflexibles que nous avons aujourd'hui. Finalement, face à l'absence de consensus, rien n'a changé, le nom est resté « Pyrénées-Orientales ». Ferons-nous la même erreur 52 ans plus tard ?   Pays Catalan, Pyrénées Catalanes, Catalogne Nord, sont trois des principaux noms que nous revendiquons sans trouver de consensus. La Catalogne Nord, revendiquée par une majorité de "catalanistes", compte moins d'adeptes que les deux premiers. En 1970, Roussillon occupait la place qu'occupe aujourd'hui Pays Catalan dans l'esprit des gens. Un Roussillon majoritaire qui oubliait alors le Vallespir, le Conflent, la Cerdagne et le Capcir. Aujourd'hui, il semble qu'une majorité de Catalans du nord souhaite un nom qui revendique une identité catalane commune, et pas seulement l'identité Roussillonnaise, Vallespirenque, etc.   Pays Catalan, Pyrénées Catalanes, Catalogne Nord, sont trois options valables qui affirment notre "catalanité". Chacun de nous pense avoir la vérité, le meilleur nom, alors que cette vérité est une carte qui un jour a été brisée en mille et un morceaux. Chaque personne détient un de ces morceau. Ensemble, nous avons tous les morceaux de cette carte que nous devons reconstruire petit à petit. Quand certaines personnes disent : « J'ai la vérité, je sais le nom qu'il faut pour le département », il faut leur faire comprendre qu'il est important d'écouter et d'inclure ce que pensent les autres, surtout s'ils sont majoritaires.   Les Angelets de la Terra sont en faveur du Pays Catalan, des Pyrénées Catalanes et de la Catalogne Nord, sans oublier la possibilité d'adjoindre Fenouillèdes en sous-titre. Il faut garder à l'esprit ce qu'il s'est passé en 1970 et ne pas laisser d'arguments à ceux qui veulent faire disparaître l'identité catalane. Nous ne voulons pas nous retrouver encore avec Pyrénées-Orientales. Nous ne voulons pas non plus de Pyrénées-Méditerrannée qui ne nous indentifie ni culturellement, ni géographiquement car Llança ou Figueres possèdent aussi les Pyrénées et la Méditerranée. Cela n'apporterait aucun changement en réalité.   Ce n'est pas que nous soyons gênés par le mot "Orientales" ou que nous n'aimions pas la mer et les montagnes que nous partageons avec les autres. On veut juste avoir ce que les Occitans ont avec la région Occitanie, les Bretons, les Corses, etc. : notre nom, catalan(e).
Les Angelets de la Terra rencontrent Jordi Pujol, président de la Generalitat de Catalunya de 1980 à 2003
à - Barcelona - CATALUNYA SUD - Barcelonès (05-02-2022)
Us presentem el general Franco (« Nous vous présentons le général Franco »), un manifeste écrit en 1960 par Jordi Pujol le conduira derrière les barreaux. Activiste catalan contre la dictature, il sera torturé dans les geôles franquistes. Séquence dramatique qui lui vaudra l’image d’un Charles de Gaulle catalan. Un an avant la fin de la dictature, en 1974, Jordi Pujol anticipe le retour de la démocratie et fonde Convergencia Democratica de Catalunya (CDC). Le parti catalan hégémonique dirigera la Catalogne pendant quatre décennies, dont les présidents Artur Mas et Carles Puigdemont sont issus.   Joan Planes et Ramon Faura ont eu l'honneur de déjeuner avec Jordi Pujol, le samedi 5 février 2022, à Barcelone. La réunion a eu lieu à la demande des Angelets et avec l'aide d'Oriol Pujol, ancien député de la Generalitat de Catalogne et fils de Jordi Pujol. Les deux fondateurs des Angelets de la Terra ont souhaité interroger Jordi Pujol sur sa vision de ce que signifie être catalan et sur les liens entre la Catalogne Nord et Sud, à travers les projets qu'il a porté lorsqu'il était président (Casa de la Generalitat, hôpital transfrontalier, Eurorégion, soutienà la Bressola et à l'USAP, etc.). Enfin, Jordi et Oriol Pujol se sont montrés très intéressés par la situation du catalan en Catalogne Nord et nous ont posé de nombreuses questions sur l'action des Angelets. Nous aurions voulu leur poser plus de questions et c'est pourquoi nous espérons qu'ils pourront bientôt venir en Catalogne Nord pour poursuivre cet échange.   Les Angelets s'inquiètent des attaques contre l'enseignement immersif et les médias publics en catalan en Catalogne Sud. Ces dernières années, nous avons vu les nombreuses tentatives de discréditer la police catalane, les Mossos d'Esquadra et les politiciens catalans. Il est clair que les partis espagnols d'extrême droite du PP, Ciutadanos et VOX tentent de détruire tous ces instruments de reconstruction de la Catalogne, imaginés en grande partie par Jordi Pujol, pendant son mandat de président et lorsqu'il était emprisonné par le dictateur Franco. Plusieurs documentaires ont montré le sale jeu de l'Espagne qui a tenté de discréditer avec de fausses accusations tous les principaux politiciens Catalans. La justice espagnole a emprisonné des membres du gouvernement du président Puigdemont pour avoir permis aux Catalans de voter et le musicien Hassel pour avoir critiqué la couronne espagnole, qui est corrompue et protégée par le gouvernement et la justice. Ils continuent également de persécuter des milliers de maires et de citoyens sud-catalans. Les Angelets de la Terra ont une mémoire et seront toujours solidaires des frères du Sud de l'Albera. Ils veulent affirmer leur soutien à tous les sud-catalans et veulent exprimer leur respect au président Jordi Pujol dont ils s'inspirent. D'ailleurs, nous pensons que tous les Catalans s'en inspire, de façon consciente ou inconsciente. Sa vision d'une Catalogne ouverte sur le monde et de ce que c'est que d'être catalan nous aide aussi à penser la Catalogne Nord de demain.
Traditions: La Chandeleur (2 février)
(02-02-2022)
La Chandeleur est une fête populaire et religieuse qui remémore chaque 2 février la présentation de l’Enfant Jésus au Temple de Jérusalem et en même temps la purification de sa mère selon la Loi juive. Dans les pays catalans cette “fête des chandelles” a été pendant des siècles une fête mariale très importante (“La Mère de Dieu Chandeleur est la première”), marqué par des cérémonies de distributions de chandelles bénies, dédiées à la Vierge. “Quand la chandeleur s’approche, le droguiste prépare la cire”).   Depuis le début du XXème siècle cette fête a commencé à s’effacer peu à peu de la mémoire collective. Peu de villages se rappellent encore de son contenu théologique complexe.   Comme d’autres fêtes religieuses, la Chandeleur possède aussi des racines très anciennes qui, par contre, n’ont pas disparus de la mémoire collective. En effet, lors de la christianisation de l’Empire romain, la Chandeleur remplace des fêtes romaines comme par exemple les Lupercales, qui célébraient Faunus, le dieu de la fécondité, de la forêt et des troupeaux, pour ne citer qu’un exemple. On retrouve ses traces dans des dictons qui font référence au réveil de l’ours après son hivernation. "A la Chandeleur l’ours sort de sa grotte”. Dans les fêtes du Vallespir et des Pyrénées en général l’ours apparait certes comme animal dangereux qu’il faut combattre, mais en même temps comme garant de la vitalité de la nature qui se réveille, de la fécondité et de la sexualité. Lors de la danse des ours les “bêtes” se livrent à toutes sortes de plaisanteries, d’attouchements et d’excès, notamment par rapport aux femmes. N’oublions pas la légende de Jean de l’Ours, fils d’un ours et d’une jeune fille humaine. Le culte de la “bête”, de l’animalité, trouve ensuite une continuation avec le carnaval et son ton irrévérencieux. “Après la chandeleur vient le carnaval”.   Plus sages sont les fêtes et foires qui célèbrent l’agriculture, la ruralité et les produits artisanaux comme les fêtes de la Chandeleur de Molins de Rei, La Pobla de Claramunt, de Valls i Tossa de Mar et d’autres.   Dans tous les pays catalans existe la tradition de vouloir deviner le dernier jour de l’hiver. “Si la Chandeleur pleure, l’hiver est fini, si la Chandeleur rie, l’hivers continue”. La Chandeleur se situe à mi-chemin entre le solstice d’hiver et l’équinoxe de printemps et la date semble adéquate pour faire un premier bilan. Evidemment la véracité du résultat n’est pas garantie. Une chose est par contre sure : Pendant longtemps la Chandeleur était le jour où on enlevait les crèches pour signifier que la période de Noël était bien finie et que le printemps, ou au moins le Carnaval, commençait. Michel Leiberich, professeur d'Université (Palau del Vidre)
Nicolas Marty, professeur d'université: la crise catalane, l'université de Perpignan, l'économie en Catalogne Nord
(28-01-2022)
Nicolas Marty (né le 29 mars 1969) est un historien français, professeur des universités en histoire contemporaine à l'université de Perpignan. Il est spécialiste d'histoire économique et sociale. Nicolas Marty est agrégé d'histoire (1993), puis après la soutenance d'une thèse de doctorat en histoire en 2000, pour laquelle il obtient le prix François Bourdon en 2001, il est nommé maitre de conférences à l’université de Perpignan en 2001. Il obtient une habilitation universitaire en 2010 et est nommé professeur des universités en poste à Perpignan. Il est membre statutaire du Centre de recherches sur les sociétés méditerranéennes, qu'il dirige de 2011 à 2015. En partant de l’histoire des entreprises, il travaille sur les acteurs et les dynamiques de l’industrialisation dans l’espace Pyrénées méditerranée, entre France et Espagne. Il analyse aussi la diffusion des biens de consommation alimentaires et des boissons dans le monde occidental, particulièrement en Europe. Il est aussi attentif aux problématiques de mémoire des conflits aux frontières des Pyrénées[réf. souhaitée].   L'historien contemporain et professeur des universités Nicolas Marty répondait aux questions de l'Archipel Contre Attaque, à propos de son livre "Comprendre la crise catalane" "A l'heure où les pays européens font face à une situation inédite de remise en question de leurs valeurs démocratiques et s'interrogent sur leur identité, la crise catalane semble fonctionner comme un défi anachronique et dérangeant contribuant à la déstabilisation générale. Vu de France ou du reste de l'Europe, le conflit entre Madrid et Barcelone apparait en effet comme illisible, dans un traitement médiatique alternant des phases de surexposition confuse et d'indifférence généralisée. L'objectif de cet ouvrage est de rendre cette crise compréhensible. La situation actuelle est en effet le résultat de la convergence de faits anciens et profonds et de bouleversements récents. Pour en saisir les principaux ressorts, ce livre met en avant les dynamiques à l'oeuvre, donne à voir les acteurs et leurs positions et reconstitue de manière précise l'enchaînement des faits. Il en souligne également les grands enjeux, qu'ils soient économiques, culturels ou politiques, qui dépassent très largement, en réalité, le cadre de ce territoire ibérique." Les Angelets de la Terra ont présenté l'exposition Visca per la Llibertat à Espirà de l'Aglí avec la participation de Nicolas Marty, professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Perpinyà et auteur du livre "Comprendre la crise catalane". Débat : "L'économie des Pyrénées-Orientales post théologie de la rente" avec Laurent Gauze, André Joffre et Nicolas Marty. L'économie des Pyrénées-Orientales n'a pas toujours été calamiteuse. Elle a même été rayonnante, au-de-là de l'époque du Royaume de Majorque où Perpignan était la capitale d'un pays qui n'était ni la France, ni l'Espagne. L'Archipel Contre Attaque, au cinéma de Canet en Roussillon, avec à l'animation Mariya Marenych, Jérôme Quarettiet Nicolas Caudeville.
La culture du quotidien (Joan Planes)
(24-01-2022)
Hier j'ai encore vu dans la rue, près de chez moi à Perpignan un automobiliste jeter par la fenêtre de sa voiture un sac plein de détritus. Pourquoi ne l'a-t-il pas gardé dans la voiture afin de le jeter à la poubelle en arrivant chez lui ? Pourquoi refuse-t-il de faire un geste aussi simple ? C'est pourtant la moindre des choses. Peut être désire-t-il se venger d'une société qui ne lui laisse pas de place. En tout cas il ne respecte pas sa ville et ses voisins, il n'a certainement pas conscience qu'il salit sa ville. Il n'a pas conscience du bien commun qu'est notre ville, qu'est notre terre. En voyant cela, je me rend compte de l'importance qu'ont la culture et la reconnaissance du territoire pour construire un avenir commun inclusif. Nous avons besoin d'ancrages et de projets communs proches de nous. Le combat des Angelets de la terra au delà de ses propositions pour le pays catalan et la langue catalane est aussi un projet commun destiné à nous réunir et à nous rendre fier de notre culture et responsable de notre territoire. Je pense qu'en matière d'environnement comme de vie citoyenne Il nous faut porter de grandes idées pour que nos petits gestes essentiels du quotidien deviennent naturels. Notre culture est aussi là pour créer du lien social, donner du sens à la ville, donner du sens à notre terre. Aimons notre ville, Construisons notre Pays Catalans. Joan Planes, membre co fundador dels Angelets de la Terra
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