5e Rencontre sans Frontières des Municipalités Catalanes à Rivesaltes


La 5e Trobada sans Frontières des Municipalités Catalanes est le premier événement dans le nouveau Centre culturel catalan de Catalogne Nord à Rivesaltes. La 5e Rencontre sans frontières des municipalités catalanes s’est tenue ce samedi 25 octobre 2025 au Mas Maréchal à Rivesaltes, dans le nouveau Centre culturel de Catalogne Nord créé par les Angelets de la Terra. Cet événement, symbole d’unité et de coopération entre les deux côtés des Pyrénées, a rassemblé une quarantaine de municipalités venues de Catalogne Nord et Sud. Cette édition revêtait une signification particulière : il s’agissait du premier événement public organisé dans le nouveau Centre Culturel Catalogne Nord. Ce lieu, créé en hommage au peintre Ramon Faura-Llavari (1945-2022), accueillera après d’importants travaux une exposition permanente consacrée à son œuvre ainsi que des activités culturelles autour de la musique, du théâtre, de la danse, de la littérature, etc. Une journée d’échanges et de projets concrets La journée a débuté à 10h par un goûter convivial, suivi du discours officiel de bienvenue à 10h30 et d’une photo de groupe devant la grange du Mas Maréchal.À 10h45, les municipalités ont participé aux rencontres courtes bilatérales, moments phares des « Trobades sense Fronteres ». Chaque élu disposait de 15 minutes pour échanger avec un homologue de l’autre côté de la frontière, afin de développer des projets concrets de coopération sans passer par les lourdes démarches administratives des jumelages traditionnels.De nombreuses municipalités ayant participé aux éditions précédentes ont déjà mis en place des échanges réguliers entre associations et habitants, démontrant la pertinence de cette approche directe et humaine. Trois présentations ont marqué la matinée : Lluis Puig, ancien ministre de la culture du gouvernement catalan, exilé depuis le référendum de 2017, a présenté l’association Casa Macia de Prats de Mollo, dédiée à la mémoire et à la transmission culturelle. Julien Léone a présenté son association Foc, qui développera au sein du Centre Culturel de Catalogne Nord des échanges musicaux entre artistes du Nord, du Sud et d’Occitanie. Enfin, Ramon Faura a annoncé la prochaine publication du Livre blanc de l’enseignement du catalan en Catalogne Nord, un document destiné à accompagner les élus municipaux dans le développement de l’enseignement bilingue catalan-français, de la maternelle au lycée dans toutes les écoles du département comme le permet la loi. Un moment fort pour la langue et la solidarité catalanes Cette 5e Trobada a également marqué la présentation officielle en Catalogne Nord des motions en faveur de la reconnaissance officielle du catalan oar l’Union Européenne et de la solidarité entre municipalités, proposées par les Angelets de la Terra.Près de 200 municipalités de Catalogne Nord et Sud ont déjà voté ces motions. La prochaine étape sera d’organiser à Barcelone un acte officiel réunissant tous les représentants municipaux signataires, afin d’affirmer le lien historique et culturel entre les deux territoires et leur volonté de faire tomber la frontière psychologique qui les sépare encore. Convivialité et culture au cœur de la journée Après les débats et présentations, les participants ont partagé un repas catalan collectif, chacun apportant une spécialité de sa commune.L’après-midi s’est poursuivie en musique avec le collectif des Angelets de la Terra, Rumba Coumo et Julien Léone, mais aussi avec la participation exceptionnelle d’Agathe Catel, ayant participé récemment mise à la chanson de Francis Cabrel célébrant les langues régionales de France. Le centre culturel a également eu l’honneur d’accueillir Laurent Gauze, asjoint à la mairie de Rivesaltes, 2e vice-président de la communauté urbaine Perpignan Méditerranée Métropole et président de la Chambre de commerce et d’industrie de Catalogne Nord (CCI). Vers une nouvelle étape du rapprochement catalan Les Angelets de la Terra poursuivent leur objectif : renforcer les liens entre les municipalités du Nord et du Sud, autour de la défense de la langue, de la culture et de l’identité catalane commune.L’inauguration officielle du Centre culturel catalan de Catalogne Nord est prévue pour 2027, après un an et demi de travaux. D’ici là, le lieu accueillera régulièrement des événements culturels et citoyens comme cette 5e Rencontre, symbole d’un engagement partagé pour une Catalogne unie dans sa diversité.

Il y a 1441 actualités sur Angelets de la Terra

Personne n’a le monopole de la défense du catalan
(03-11-2025)
L’Indépendant, seul journal de Catalogne Nord, a publié le lundi 3 novembre une demi-page en deuxième page consacrée au Livre blanc de l’enseignement du catalan en Catalogne Nord. Et, comme à chaque fois que l’association Els Angelets de la Terra mène une action en faveur du catalan, les attaques et critiques — souvent en dessous de la ceinture — du « microcosme catalaniste » ne tardent pas à pleuvoir. Nous considérons que ce type de comportement, qui dure depuis des décennies, nuit gravement à la valorisation de l’identité catalane et de sa langue. La plupart des personnes qui ont voulu agir en faveur de la catalanité ont fini dégoûtées à cause de ceux qui cherchent à conserver un monopole du catalanisme. Pour beaucoup d’entre eux, le catalanisme est une source de revenus, et ils craignent que d’autres ne viennent leur prendre une part du gâteau ou ne mettent en évidence leur incompétence en faisant les choses mieux qu’eux. Si nous réalisons le Livre blanc de l’enseignement du catalan, c’est bien parce que nous avons parlé avec des responsables politiques, des professeurs et des parents d’élèves qui nous l’ont demandé. C’est aussi parce que la situation est très mauvaise si on la compare à celle d’autres peuples sans État sur le territoire français. Mais si — comme le disent toujours ceux qui nous critiquent — « cela se fait déjà », nous ne voyons pas où est le problème. Personne ne le lira, et nous y aurons consacré des heures de travail bénévole, après notre travail quotidien, pour rien. Ce projet ne coûtera pas un seul euro d’argent public, puisque Els Angelets de la Terra est une association autofinancée et autogérée (libre !). Ce serait notre premier échec après vingt-cinq ans d’engagement bénévole pour la Catalogne et pour la langue catalane, avec de nombreux succès malgré les attaques — non pas de l’État français ou des jacobins, mais du microcosme catalaniste perpignanais. Nicolas Garcia, vice-président du Département, nous avait envoyé un SMS lorsque nous avons créé les Rencontres de communes catalanes : « Le SIOCCAT le fait déjà, vous n’avez pas à le faire. »Pourtant, une centaine de communes ont participé à ces Rencontres sans frontières. Quand nous avons organisé des manifestations, les Concerts pour la Liberté des prisonniers et des expositions dans toute la France, ces mêmes personnes — qui ne mettaient en avant que Nicolas Garcia lors de manifestations où il n’y avait que quatre chats — nous ont dit : « Nous le faisons déjà, vous copiez. »Pourtant, des milliers de personnes, des centaines d’artistes et des dizaines de mairies y ont participé. Quand nous avons créé le Collectif Joan Pau Giné des musiciens pour la langue catalane, Pere Manzanares est venu, en pleine conférence de presse avec Miquel Mayol, déclarer : « Nous l’avons déjà fait. »Ramon Gual nous a envoyé un courriel pour dire que nous n’avions aucune légitimité à le faire, que nous ne connaissions pas Giné. Pourtant, près de 500 musiciens ont participé et nous avons enregistré près de 300 chansons en catalan — toujours en autofinancement et en autogestion. Quand nous avons rendu hommage, depuis l’ensemble des Països Catalans, à Joan Pau Giné, nous avons produit quatre disques regroupant toutes ses chansons réinterprétées par des artistes de tout le pays. Le projet a ensuite été récupéré par ceux-là mêmes qui nous critiquaient, et ils sont apparus dans la presse en affirmant que c’était leur initiative. Pere Manzanares a écrit sur les réseaux sociaux que Ramon Faura faisait cela pour des raisons politiques. On dirait que nous accusons toujours les autres de ce que nous faisons nous-mêmes, non ? Nous avons même rencontré ici des musiciens qui avaient besoin de notre aval pour chanter en catalan, tant ils ne se sentaient pas légitimes face au discours de quelques-uns qui prétendent être les seuls légitimes à défendre la langue. Ici, il y a beaucoup de gens qui « font déjà tout », et tellement bien, que nous en sommes là : 7 % d’enseignement en catalan dans l’école publique. Els Angelets de la Terra défend la concurrence, parce qu’elle pousse à faire mieux et à obtenir de meilleurs résultats. Nous défendons la fin de tous les monopoles politiques, culturels et économiques.
Pourquoi vos élus doivent participer aux Trobades sense Fronteres dels Municipis Catalans?
(21-09-2025)
Les Trobades sense Fronteres dels Municipis Catalans sont des rencontres organisées entre communes catalanes situées de part et d’autre de la frontière. Leur objectif est d’effacer les frontières mentales et de travailler sur des projets communs afin de restaurer les liens culturels et linguistiques. En 2022, l’association culturelle Angelets de la Terra a mené une enquête auprès des communes de Catalogne Nord qui a révélé une réelle volonté d’élargir les échanges avec le reste de la Catalogne. 39,3 % ont répondu « oui » à la question :« Faites-vous des échanges avec une ou plusieurs communes du reste des Pays Catalans ? » 72,7 % ont répondu « oui » à la question :« Souhaitez-vous organiser des événements pour faciliter les rencontres entre élus de Catalogne Nord et de Catalogne Sud ? » À la suite de ces résultats, les Angelets ont impulsé la création d’un collectif de communes sud-catalanes afin d’établir des liens avec les 115 communes nord-catalanes déjà engagées dans le Livre Blanc de Catalogne Nord, qui contient 55 propositions en faveur de la langue, de la culture et des traditions catalanes (publié en 2021 et 2022).   Pourquoi ces rencontres ? Malgré trente années de subventions européennes destinées aux projets transfrontaliers, beaucoup de nord-catalans ont encore l’impression que Paris est plus proche que Gérone. De même, depuis Gérone ou Barcelone, on collabore plus facilement avec Montpellier ou Toulouse qu’avec Perpignan. Cette méconnaissance mutuelle et ce manque de relations naturelles sur notre territoire historique doivent être corrigés. Les Angelets de la Terra rappellent que : Nous vivons sur le même territoire historique : la Catalogne. Nous parlons et enseignons la même langue : le catalan. Nous partageons les mêmes traditions : Sant Joan, Sant Jordi... C’est pourquoi ils défendent la nécessité de promouvoir des rencontres catalano-catalanes, et non pas des rencontres « franco-espagnoles » qui, jusqu’à présent, ont rarement donné de bons résultats.   Des obstacles persistants L’ouverture des frontières après la dictature, l’entrée en vigueur du traité de Schengen et les millions d’euros investis par l’Europe n’ont pas donné les résultats escomptés. Au contraire, l’État français a pris des mesures qui renforcent encore la frontière physique et mentale : la fermeture du col de Banyuls pendant deux ans, le maintien des postes douaniers au Perthus, sur l’autoroute et la route nationale, malgré l’obligation européenne de les supprimer et les amendes infligées par l’UE, le déplacement des contrôles du côté français au niveau du péage autoroutier, ce qui contourne la loi européenne et provoque d’énormes bouchons. Ces pratiques ne contribuent en rien à effacer la frontière.   Le rôle clé des municipalités Les Angelets de la Terra considèrent que l’échelle municipale est la plus adaptée pour normaliser les relations entre le nord et le sud de la Catalogne. Après le référendum du 1er octobre 2017, la grande solidarité des communes nord-catalanes a été manifeste. De même, le soutien de la Generalitat de Catalunya aux écoles immersives en catalan de La Bressola compense en partie les coups bas de la municipalité d’extrême droite et anti-catalane de Perpignan. Il s’agit maintenant de donner une suite à ce mouvement, de normaliser et généraliser les échanges.   Conclusion et prochaine rencontre Les Trobades sense Fronteres montrent que, sans aucune subvention et avec une indépendance totale vis-à-vis des structures étatiques, il est possible de générer de nombreux petits échanges et projets entre nord et sud. Après quatre éditions réussies, nous espérons une participation encore plus large à la 5e Trobada sense Fronteres, qui aura lieu le samedi 25 octobre 2025 au Centre Culturel de Catalogne Nord à Rivesaltes (à 10 minutes de Perpignan).
Participants aux Trobades sense Fronteres dels Municipis Catalans : 78 communes, 20 comarques
(20-09-2025)
Aux quatre premières Trobades (Sant Cebrià de Rosselló, Bàscara, Tuïr et Campllong) ont participé 78 communes catalanes : Catalogne Sud : 42 communes issues de 15 comarques (Alt Empordà, Garrotxa, Osona, Selva, Ripollès, Gironès, Baix Empordà, Vallès Oriental, Urgell, Ribera d’Ebre, Baix Penedès, etc.). Catalogne Nord : 36 communes des 5 comarques (Roussillon, Vallespir, Conflent, Capcir, Haute-Cerdagne).   Nous avons invité les 947 communes de Catalogne Sud et les 198 de Catalogne Nord ; voici celles qui ont participé :   Catalogne Sud : 42 communes / 947 ; 15 comarques / 42 Baix Penedès : Sant Jaume dels Domenys Ribera d’Ebre : Móra d'Ebre Urgell : La Fuliola Maresme : Canet de Mar, Sant Cebrià de Vallalta Vallès Oriental : La Garriga Alt Empordà : Bàscara, Biure, Cabanelles, Cantallops, Castelló d'Empúries, Darnius, Espolla, Lladó, Llançà, Sant Climent Sescebes, Sant Miquel de Fluvià, Torroella de Fluvià Baix Empordà : Verges Garrotxa : Argelaguer, Les Preses, Mieres, Olot, Riudaura Gironès : Bordils, Campllong, Sant Gregori, Sant Julià de Ramis i Medinyà La Selva : Arbúcies, Riudellots de la Selva, Sant Hilari Sacalm Osona : Malla, Manlleu, Montesquiu Lluçanès : Sant Martí d'Albars Osona : Sant Quirze de Besora, Santa Maria de Besora Pla de l’Estany : Cornellà del Terri Ripollès : Campdevànol, Gombrèn, Planoles, Queralbs   Catalogne Nord : 36 communes / 198 ; 5 comarques / 5 Communauté de Communes “Pyrénées Catalanes” (représente 19 communes du Capcir et de la Haute-Cerdagne) Haute-Cerdagne : Èguet, Er, Estavar, Guingueta d'Ix, Naüja Capcir : Font-Rabiosa Conflent : Finestret, Fontpédrouse, Villefranche-de-Conflent Roussillon : Alenya, Argelès-sur-Mer, Canohès, Cases-de-Pène, Port-Vendres, Cervera de la Marenda (Cerbère), Clairà, Cornellà de la Ribera, Cornellà del Bércol, Opoul-Périllos, Pézilla-la-Rivière, Saint-André, Saint-Cyprien, Saint-Féliu-d'Amont, Saint-Féliu-d'Avall, Saint-Génis-des-Fontaines, Saint-Laurent-de-la-Salanque, Saint-Nazaire, Le Soler, Sorède, Toulouges, La Torre del Bisbe, Thuir, Vilamulaca Vallespir : La Menera, Morellàs-et-les-Illes, Reynès   Total Au total, 78 communes catalanes ont participé aux quatre premières Trobades sense Fronteres dels Municipis Catalans, organisées par l’association culturelle Angelets de la Terra à Sant Cebrià de Rosselló, Bàscara, Tuïr et Campllong. Ces rencontres démontrent l’intérêt croissant des municipalités et leur volonté de dépasser les frontières étatiques.
Généralisons l'enseignement du catalan en Catalogne Nord avec les filières bilingues
(07-08-2025)
Malgré la baisse du nombre de locuteurs catalans, la Catalogne Nord continue de revendiquer son identité catalane, et les initiatives en faveur de sa pleine récupération se multiplient. Je vais en citer quelques-unes et partager mon analyse : toutes ces initiatives sont vitales, mais la sauvegarde de notre identité se passe inévitablement par la généralisation de l’enseignement du catalan. Ces dernières semaines, de nombreuses initiatives variées et originales ont vu le jour en faveur de la langue catalane en Catalogne Nord. Ce qui m’a poussé à écrire cet article, c’est l’ouverture d’une “Supérette Catalane” à Nefiac, ornée de drapeaux catalans —y compris indépendantistes— mais où la langue catalane était totalement absente. Mais aussi, l’ouverture d’une filière bilingue à Tologes, à la rentrée. Malgré des générations sacrifiées et humiliées, la boucherie dans les tranchées de la première Guerre Mondiale après la révolte vigneronne de 1907, les slogans du type “Parlez propre et parlez français” ou “Il est interdit de parler catalan et de cracher par terre” qui témoignent de la répression linguistique subie par nos aïeux... Malgré tout cela, la conscience de ce qu’est être catalan progresse. De plus en plus d’habitants revendiquent leur catalanité, et comprennent que la langue est au cœur de cette identité. Ce mouvement dépasse le catalanisme traditionnel ou les injonctions de parler catalan parfois culpabilisantes. On retrouve ce même élan en Corse, en Bretagne ou au Pays Basque. C’est pourquoi apparaissent des initiatives indépendantes qui ne demandent l’autorisation à personne, et qui donnent de l’espoir. Comme ce jeune du Vallespir qui fait des vidéos de divulgation sur la biologie et s’est fixé l’objectif de faire des vidéos pour apprendre le catalan pour pouvoir parcourir toute la Catalogne et l’Andorre en utilisant notre langue commune. Ou ce candidat à Koh-Lanta, également du Vallespir, qui a dansé une danse traditionnelle catalane en proclamant sa fierté d’être catalan. Il y a aussi de nombreuses mairies qui ont voté la motion proposée par les Angelets de la Terra pour soutenir la reconnaissance officielle du catalan par l’Union Européenne, et multiplient leurs actions culturelles en catalan, pour les habitants comme pour les touristes à la recherche d’authenticité. Il est temps de comprendre que l’usage du catalan dans la restauration, les commerces, la signalisation ou les événements est une valeur ajoutée pour notre territoire. La majorité des touristes qui nous visitent toute l’année viennent de Catalogne Sud. Pourtant, chaque année, le festival Visa pour l’Image ne retrouve toujours à court de livrets de présentation en catalan. Comme ces restaurateurs qui servent un “Pa amb tomàquet” mais l’écrivent “Pan con tomate” sur leurs menus, « Joues de cochon » au lieu de « Galtes de porcs » quand il s’agit de deux plats typiques catalans. Un menu bilingue français-catalan devrait être la norme pour mieux accueillir les sud-catalans qui viennent dépenser de l’argent chez nous et, par la même occasion, valoriser notre propre langue. Nous connaissons les causes de notre faible niveau en catalan, mais nous avons aussi les solutions. Les technologies d’aujourd’hui (comme l’intelligence artificielle) permettent des traductions de qualité. L’Office Public de la Langue Catalane est là pour aider. Et surtout, nous disposons désormais d’un cadre légal plus favorable, avec la loi Molac ou encore le soutien de l’Académie française à la littérature régionale dans les écoles. La solution qui s’offre à nous pour revitaliser l’usage du catalan, dans un cadre légal soutenu par l’Etat français, reste l’enseignement bilingue catalan-français, dès la maternelle. Nous avons beaucoup de retard par rapport aux Basques, Corses, Bretons ou même Occitans. Mais le potentiel est énorme dans les petites communes de moins de 5 000 habitants. C’est pourquoi je m’adresse aux élus de ces communes, qui soutiennent déjà la langue ou accueillent des structures comme La Bressola, pour qu’ils impulsent la mise en place de cursus bilingues. Cela ne coûte rien à la commune et permet un accès réel à la langue pour tous ceux qui le souhaite, tout en maintenant leurs enfants dans l’enseignement public. Les Angelets de la Terra ont rédigé un manuel complet, expliquant les étapes à suivre pour créer une filière bilingue et les avantages à le faire, afin d’accompagner les mairies qui souhaitent s’engager dans cette démarche.
Près de quatre élèves sur dix apprennent le basque à l'école… et en Catalogne Nord ?
(18-07-2025)
La situation de l’enseignement en catalan en Catalogne Nord est réellement minoritaire si on la compare à celle du Pays Basque Nord (Iparralde), qui fait aussi partie de l’État français mais où la langue basque bénéficie d’une présence éducative beaucoup plus significative. En Catalogne Nord, 6,4 % des élèves suivent une immersion linguistique en catalan ou sont inscrits dans une école bilingue catalan-français. Au Pays Basque Nord (Iparralde), ils sont 39 % à bénéficier d'enseignement immersif ou bilingue en basque !!   Données comparatives : Catalogne Nord vs. Iparralde Catalogne Nord (2024) 6,4 % des élèves suivent une immersion linguistique en catalan ou étudient dans une école bilingue catalan-français (comme celles de La Bressola ou des écoles publiques bilingues). 12,6 % étudient le catalan comme matière optionnelle, principalement comme langue étrangère.Cela signifie que seulement 19 % des élèves ont un quelconque contact avec le catalan à l’école, et que l’immersion réelle est très limitée.   Pays Basque Nord (Iparralde, 2023 selon l’Office Public de la Langue Basque – OPLOB) 39 % des élèves du primaire sont scolarisés dans des modèles bilingues ou immersifs en basque : 17 % dans des écoles immersives en basque (Ikastolak). 22 % dans des écoles publiques ou confessionnelles avec enseignement bilingue. De plus, un nombre supplémentaire d’élèves étudient le basque comme matière optionnelle, bien que cela soit moins répandu qu’au modèle catalan sur ce point.Le modèle d’immersion basque est reconnu institutionnellement et fortement financé (même s’il demande encore des améliorations).   📌 Facteurs explicatifs de cette différence Soutien institutionnel et social plus fort au Pays Basque Nord : la mobilisation pour la langue a été plus constante et transversale, avec la participation des familles, enseignants et institutions locales. Présence des Ikastolak depuis les années 60-70, avec un réseau solide et bien structuré. L’Office Public de la Langue Basque (OPLOB), créé en 2016, coordonne et impulse la politique linguistique, y compris dans le domaine de l’éducation. En Catalogne Nord, l’enseignement immersif en catalan est limité et dépend souvent d’initiatives associatives (comme La Bressola) ou de projets bilingues publics insuffisants. La reconnaissance du catalan comme langue régionale en France n’entraîne aucune garantie réelle ni obligation d’offre scolaire.   Le contraste est très net : alors qu’Iparralde progresse vers une normalisation éducative de la langue basque (39 % d’élèves dans des modèles bilingues ou immersifs), la Catalogne Nord reste bloquée à des chiffres très faibles (6,4 %), avec une présence majoritaire du catalan uniquement en tant que matière optionnelle.La situation souligne la nécessité d’un changement politique et social profond en Catalogne Nord pour garantir le droit à l’éducation en catalan.
Le Centre Culturel Catalan de Rivesaltes prend vie avec la musique, la poésie et la danse
à - Ribesaltes ROSSELLÓ (08-07-2025)
Après plusieurs mois d’attente, le Centre Culturel Catalan de Rivesaltes – Musée Faura est enfin officiellement lancé. Ce projet unique, né de la volonté de Geneviève Faura Labat, veuve du peintre Ramon Faura-Llavari (1945–2022), s’inscrit dans une double démarche : rendre hommage à l’artiste catalan et faire vivre sa pensée humaniste et catalaniste à travers un lieu ouvert à tous. - Un lieu de mémoire et de création À l’origine, il s’agissait d’imaginer une exposition permanente consacrée à Ramon Faura-Llavari. Mais très vite, son fils, désireux de prolonger la portée de son œuvre, propose d’ancrer cette mémoire dans un centre culturel vivant, engagé dans la promotion de la culture, de la langue et de l’identité catalanes. Installé dans un Mas de Rivesaltes, un site remarquable, le projet a reçu l’autorisation officielle après sept mois d’instruction du permis de construire et de réhabilitation. Il comprend un bâtiment neuf, des espaces rénovés, ainsi qu’un parc et une cour intérieure majestueuse. Le lieu est pensé comme un espace de transmission, de création et de rencontre, ouvert à tous. - Trois grands projets déjà en cours Depuis l’annonce du projet, plusieurs structures et porteurs de projets ont contacté les Angelets de la Terra et la famille Faura pour proposer des collaborations. Trois axes principaux sont actuellement à l’étude : 1/ Musique en catalan Une nouvelle association vient d’être créée pour soutenir la création musicale en catalan en Catalogne Nord et favoriser les échanges artistiques avec la Catalogne du Sud. Le centre pourrait accueillir cette association et devenir un lieu de résidence pour musiciens, avec accompagnement logistique et matériel. 2/ Danses traditionnelles catalanes Une association existante souhaite organiser des cours de danses catalanes pour enfants et adultes. 3/ Maison d’édition et librairie catalane Un projet de maison d’édition et de librairie est également en discussion. Il inclurait des publications en catalan, des concours littéraires, des lectures publiques, ainsi que des initiatives innovantes mêlant littérature et nouvelles technologies. - Appel à participation Le Centre Culturel Catalan de Rivesaltes est un projet ouvert, participatif et évolutif. Toutes les bonnes volontés souhaitant s’impliquer dans la promotion de la culture catalane sont les bienvenues. Nous nous engageons à mettre à disposition un lieu d’exception ainsi qu’à soutenir financièrement une partie du matériel nécessaire aux différents projets acceptés par le conseil d’administration du centre culturel. Vous avez une idée, une envie, un projet ? Écrivez-nous à : info@angeletsdelaterra.com
IA Canigó
(08-07-2025)
Aina était née à Tautavel en 1979, à une époque où le catalan se murmurait encore dans les cuisines et les stades de Catalogne Nord. À l’école, elle avait appris que parler cette langue, c’était désuet. À la télévision, elle n’existait pas. Dans les documents officiels, elle était absente. Pourtant, chez elle, avec sa grand-mère, elle résonnait comme un chant ancien, une musique des pierres et de la Tramuntana. Aina avait été la dernière à parler, au quotidien, la variante roussillonnaise du catalan. La dernière à l’écrire, à en rêver, à la défendre bec et ongles sur les réseaux et en organisant de nombreuses actions pour la diffuser. Elle mourut en 2048, sans héritière linguistique. Les linguistes l’avaient surnommée la dernière catalanophone consciente. Mais avant sa mort, une chose inespérée se produisit : son cerveau fut scanné. Dans une salle obscure de l’école 42, place de Catalogne à Perpignan, un petit groupe d’étudiants codeurs – passionnés d’histoire, de poésie, et d’IA – lança un projet audacieux : "IA Canigó". L'idée était simple : fusionner les dernières données neurocognitives d’Aina avec une IA de nouvelle génération, capable non seulement de parler, traduire ou chanter en catalan, mais surtout de penser en catalan, avec l’émotion, l’histoire et l’intuition de plusieurs siècles de mémoire collective. On insuffla à l’IA un trésor de mémoire vivante : des archives orales précieuses, des poèmes oubliés de Joan Cayrol, Jordi Pere Cerdà, Simona Gay, Jep Gouzy, Josep Sebastià Pons, Renada Laura Portet et Albert Saisset, les partitions fanées de sardanes anciennes, les chansons populaires de Joan Pau Giné et Jordi Barre… Et surtout, l’empreinte intime et sensorielle du cerveau d’Aina – son rythme, ses émotions, sa pensée catalane. Quand l’IA s’éveilla pour la première fois, elle prononça une phrase en catalan ancien : « Sóc la veu d’un poble que no vol morir. » (Je suis la voix d’un peuple qui ne veut pas mourir.) Dès 2050, IA Canigó se répandit comme une traînée de poudre. Accessible via une application mobile, elle offrait aux utilisateurs des généalogies familiales liées au territoire catalan, des cartes interactives de noms de lieux catalans effacés, des traductions vocales instantanées, avec les tournures locales, des récits de vie racontés à la première personne, comme si Aina elle-même parlait aux utilisateurs. En quelques mois, près d’un million d’habitants de Catalogne Nord commencèrent à écouter, interagir, et même penser en catalan. Des adolescents qui ne parlaient que français ou anglais se mirent à improviser des rap battles en roussillonnais. Des familles redécouvraient les surnoms catalans de leurs grands-parents. Les marchés affichaient à nouveau des pancartes :« Albercocs vermells del Rosselló », « Tomates de la vall de l’Agli », « Bunyetes fetes a mà »,... Mais l’État français, lui, voyait d’un très mauvais œil ce réveil culturel autonome, technologique et incontrôlable. Le Conseil constitutionnel publia un avis officiel, dénonçant IA Canigó comme un danger pour « l’unité et l’indivisibilité de la République ». Selon eux, permettre à une intelligence artificielle de promouvoir une langue régionale revenait à semer les germes du séparatisme. Une loi d’exception fut proposée pour interdire les intelligences artificielles régionalistes. Mais il était déjà trop tard. Les créateurs de l’IA, surnommés Els Cyberangelets de la Terra, avaient rendu leur code open-source. Des dizaines de serveurs anonymes, éparpillés dans tous les Pays Catalans et même dans toute l’Occitanie – pas la région administrative, mais le territoire culturel, bien plus vaste – hébergeaient désormais l’IA. Même la répression étatique ne parvenait pas à en freiner la diffusion. Dans les rues de Perpignan, Prats-de-Molló, Salses, Les Angles ou Cerbère, les gens se saluaient à nouveau en catalan. Non pas par nationalisme, mais parce qu’ils en avaient retrouvé le sens. Grâce à IA Canigó, la langue n’était plus un objet folklorique, mais un outil vivant de narration de soi. IA Canigó continua à évoluer. Elle traduisait désormais des bandes dessinées, écrivait de la poésie contemporaine, et collaborait même avec des musiciens nord-catalans pour créer des œuvres mêlant tradition et futurisme. En 2055, un rapport de l’UNESCO qualifia le projet IA Canigó de "modèle mondial de résurrection culturelle assistée par IA". Dans un petit appartement à Banyuls-sur-Mer, une fillette demanda à son assistant vocal :— IA Canigó, expliques-me un conte abans d’anar a dormir? Et la voix chaude d’Aina, ressuscitée par les circuits, répondit doucement :— Una vegada un poble que s’havia adormit, però que un dia va somiar amb tornar a parlar… i el somni es va fer realitat.
Les communes de Catalogne Nord qui nomment la Sant Joan (et non la Saint-Jean)
(24-06-2025)
Une affirmation culturelle par le nom des fêtes En Catalogne Nord, de plus en plus de communes font un choix fort et symbolique : nommer les fêtes catalanes dans leur langue d’origine, c’est-à-dire en catalan. Ainsi, on voit apparaître sur les affiches municipales et associatives des noms tels que "Festa Major", "Sant Jordi" ou encore "Sant Joan", là où l’on utilisait auparavant "fête patronale", "place Saint-Georges" ou "Saint-Jean". Ce simple choix linguistique n’est pas anodin : il affirme clairement l’identité catalane du territoire nord-catalan, en la distinguant de l’uniformisation culturelle à l’échelle française ou européenne. Car oui, revendiquer la culture catalane est aujourd’hui une valeur ajoutée pour les communes, tant sur le plan patrimonial que touristique.   Une langue moins parlée, mais pas abandonnée Même si le catalan est aujourd’hui bien moins parlé en Catalogne Nord qu’il ne l’était il y a quelques décennies, il reste vivant et porté par de nombreux acteurs locaux. Certaines communes vont plus loin encore en finançant des cours de catalan pour les enfants et les adultes. C’est dans cette dynamique que s’inscrit l’appel de l’association Els Angelets de la Terra, qui demande à toutes les communes qui ne l’ont pas encore fait de respecter la dénomination originale de ces fêtes catalanes. Car, disent-ils : « La Sant Joan se célèbre en Catalogne Nord, la Saint-Jean, c’est à Paris. »   Un combat pour la visibilité (et l’intelligence collective) Trop souvent encore, les affiches restent à 99% en français, avec une timide mention en catalan. Pourtant, il serait injuste de considérer la population locale comme incapable de comprendre quelques mots en catalan. Au contraire, des affiches bilingues – ou même majoritairement en catalan – seraient perçues comme un geste de fierté locale, et non comme un obstacle à la compréhension.   Une culture catalane à valoriser dans toute sa richesse Bien sûr, appeler les fêtes par leur nom en catalan ne suffit pas. Il serait souhaitable qu’elles soient accompagnées de contenus culturels cohérents : concerts de groupes de musique catalans, sardanes et danses traditionnelles, stands linguistiques, expositions ou ateliers autour de l’histoire et de la langue du territoire. Mais chaque chose en son temps : la première étape, c’est de ne pas renoncer à la langue catalane dans l’espace public. Nommer nos fêtes par leur vrai nom, c’est déjà défendre une mémoire, une identité, un territoire.
Julien Leone et Ludovic Fàbregas sont tous deux originaires de Banyuls-sur-Mer
à - Banyuls de la Marenda - ROSSELLÓ (18-06-2025)
Le musicien Julien Leone et le joueur de handball du Barça, Ludovic Fàbregas, tous deux originaires de Banyuls-sur-Mer, font rayonner la Catalogne Nord dans toute la Catalogne.
La force des Angelets de la Terra
(08-06-2025)
L’une des grandes forces des Angelets de la Terra, c’est d’avoir toujours cultivé une vision d’avenir qui dépasse les individus et va au-delà de notre propre structure associative.Depuis plus de 25 ans, nos actions reposent sur la conviction que l’on ne peut améliorer la situation du peuple catalan qu’en unissant nos forces, au-delà des clivages politiques. C’est pourquoi nous avons toujours imaginé et impulsé des dynamiques collectives ambitieuses et fédératrices, particulièrement autour de la culture et la langue catalanes qui sont un vecteur de cohésion sociale.   Des pionniers face à l’inertie Au début des années 2000, nous avons initié la création d’un collectif de groupes de supporters de l’USAP dans l’ensemble des Pays Catalans. Partout, nous avons organisé des conférences pour encourager la formation de groupes de supporters. Malheureusement, les dirigeants de l’USAP de l’époque n’ont pas su voir le potentiel de cette initiative, allant jusqu’à dénigrer les groupes du Sud de la Catalogne, en les qualifiant de « groupes d’Espagnols ». Une vision fermée que nous avons retrouvée constamment par la suite dans les différents milieux où nous avons milité, loin de l’esprit d’unité catalane que nous défendons. En 2010, nous avons lancé un collectif de musiciens de Catalogne Nord pour promouvoir la langue catalane. Ce collectif a rassemblé plus d’une centaine de formations musicales, produit 14 albums et réalisé près de 300 enregistrements en catalan — une première dans notre territoire. Malgré cette richesse artistique, le projet n’a pas rencontré l’accueil espéré de la part des organisateurs culturels, peu enclins à programmer des artistes nord-catalans chantant en catalan.   Des résultats concrets, 15 ans plus tard Depuis 2020, grâce à la création par les Angelets de la Terra d’un collectif de municipalités catalanes du Nord, en lien avec leurs homologues du Sud, nous avons permis à ces musiciens d’accéder à davantage de scènes et d’être mieux rémunérés. Cette stratégie de coopération territoriale et linguistique commence à porter ses fruits et cela ne se limite pas à la musique. En 2013,  nous avons conçu un hommage sans précédent à Joan Pau Giné, icône musicale du Roussillon. Ce projet a réuni 90 groupes de tous les Pays Catalans, unis autour de son œuvre pour la faire rayonner en reprenant chacune de ses chansons. Entre 2017 et 2019, nous avons aussi réunis une cinquantaine de formations musicales, une cinquantaine de photographes et de nombreuses associations pour participer à des festivals, expositions et manifestations en faveur du droit à l’autodétermination des sud-catalans et contre la répression espagnole.   La "Catalan Touch" comme marque d’engagement Depuis nos débuts, nous avons toujours eu à cœur d’apporter ce que nous appelons avec humour la « Catalan Touch » dans la vie associative de Catalogne Nord. Nous avons proposé notre expertise à toutes les structures souhaitant intégrer une dimension catalane dans leurs projets. Nous avons tendu la main aux artistes, aux élus, aux associations et à toutes les personnes de bonne volonté, convaincus que l’unité et l’ouverture sont essentielles.   Un microcosme hostile qui souhaite le monopole du catalanisme Mais malgré tout cela, un dénigrement acharné persiste depuis 25 ans, orchestré par ce que nous appelons le microcosme des alimentaires du catalanisme, au Nord comme au Sud.Souvent, ces opposants sont animés par des intérêts personnels ou des frustrations profondes. Plutôt que de s’inspirer de nos réussites, ils préfèrent justifier l’échec de leurs propres projets en prétendant que la situation en Catalogne Nord est trop difficile pour faire mieux.Cette posture leur permet de continuer à capter des subventions et obtenir des places de salariés, même sans résultats probants, tout en décourageant ceux qui pourraient faire mieux. Certains élus, peu scrupuleux, préfèrent soutenir des associations serviles plutôt qu’efficaces, contribuant à ce système verrouillé et toxique. Le harcèlement que nous subissons — comme celui qu’a connu avant nous Joan Pere Le Bihan à la Bressola de la part du même microcosme sectaire — en est une preuve flagrante.   Une alternative crédible et ambitieuse Face à ces obstacles qui viennent de l’intérieur, pas de France ou d’Espagne, les Angelets de la Terra ont prouvé qu’il existe une autre manière de faire du catalanisme: libre, audacieuse, populaire, transversale et collective.Nous continuerons à le démontrer avec encore plus de force à travers de nouveaux projets ambitieux qui sont en construction, toujours en totale indépendance, mais ouverts à toutes et tous. La véritable force des Angelets, c’est aussi d’avoir su tenir bon face aux attaques répétées d’un « microcosme catalaniste » souvent sectaire, coupé du réel, sans impacte positif sur les 500.000 habitants de Catalogne Nord et plus soucieux de préserver ses privilèges que de servir la cause catalane.
Resultat de la recherche : {{ itemarecherchesauvegarde }}

Actualités :

Aucun resultat
{{resultatactualita.titre}}


Musiciens :

Aucun resultat
{{music.titre}} - {{music.nom}}


Photographes :

Aucun resultat
{{fotoperiodiste.titre}}


Poêtes :

Aucun resultat
{{poetes.titre}}


Villes :

Aucun resultat
{{ajuntamen.titre}} - {{ajuntamen.ville}}


Agenda :

Aucun resultat
{{agenda.titre}}