Quatrième rencontre sans frontières des municipalités catalanes à Campllong


La quatrième Trobada Sense Fronteres des municipalités catalanes a eu lieu à Campllong, le samedi 24 mai 2025, de 10h à 14h30, avec la participation d'une quarantaine de mairies. Les Trobades Sense Fronteres des municipalités catalanes sont des rencontres entre communes situées de part et d’autre des Pyrénées — du Principat de Catalunya et de la Catalogne Nord — visant à rétablir les liens culturels, linguistiques et humains entre les Catalans du nord et du sud. Ces rencontres, impulsées par l’association Angelets de la Terra, ont pour but "d’effacer les frontières mentales" qui freinent les relations naturelles entre des communautés partageant une langue, une histoire et une identité communes. Grâce à des réunions courtes en binômes (speed meetings) et à des débats en groupes, ces rencontres favorisent des collaborations concrètes entre les municipalités, au-delà des jumelages traditionnels. Les principaux thèmes de cette quatrième édition porteront sur les échanges scolaires, économiques, culturels et associatifs. L'importance de développer les liens culturels, économiques, éducatifs et sportifs entre Catalogne Nord et Sud est indéniable. Ces liens doivent être normalisés et généralisés. Ce sera le thème central de la quatrième rencontre sans frontières des municipalités catalanes à Campllong, le samedi 24 mai 2025. Les projets culturels permettent de préserver et promouvoir le patrimoine commun, renforçant l'identité et la solidarité entre les Catalans du Nord et du Sud. Les échanges économiques communs stimulent les opportunités commerciales, le tourisme et l'innovation, à condition qu'il y ait réciprocité entre les participants du Nord et du Sud. Les échanges scolaires donnent un sens accru à l'apprentissage du catalan, qui devient ainsi une langue européenne et non uniquement locale, tout en permettant le partage d'expériences d'apprentissage et de ressources. Le sport peut favoriser la cohésion sociale et la promotion de valeurs positives à travers des événements sportifs communs, mais il faut encourager les équipes mixtes composées de Nord-Catalans et de Sud-Catalans. Ces différents échanges contribueront à créer un environnement plus cohésif et prospère pour l'ensemble des habitants de la Catalogne Nord et Sud. Dans le cadre de débats, réunions courtes ("speed meeting") et tables rondes, les Angelets de la Terra proposeront aux équipes municipales participant à la quatrième rencontre sans frontières de municipalités catalanes de débattre sur les différents moyens de développer ces échanges. Les trois premières rencontres d'élus sud-catalans et nord-catalans, menées dans un cadre convivial et festif tout en restant productives, ont eu un impact significatif sur l'ensemble du territoire en un peu plus d'un an, avec de nombreux événements organisés par les municipalités participantes. Cette quatrième rencontre, qui en annonce déjà d'autres, permettra très certainement de renforcer et d'amplifier cette dynamique. > 10h00 <Petit-déjeuner / signature de la charte / accréditationsMusique avec le Collectif Angelets de la Terra : Julien LeoneDurée : 30 minutes > 10h40 <Discours de bienvenue : maire de Campllong et Angelets de la TerraDurée : 15 minutes > 11h00 <Tour de parole pour expliquer les échanges réalisés depuis la première Rencontre sans frontières, les projets et les objectifsDurée : 30 minutes > 11h30 <Débats sur les échanges scolaires, sportifs, culturels, économiques, etc.Durée : 30 minutes > 12h00 <Réunions courtes « speed meeting » entre mairies(4 réunions de 10 minutes pour chaque mairie)Durée : 60 minutes > 13h00 <Buffet et musique avec le Collectif Angelets de la Terra :Maxime Cayuela + Joan Christian Simelio & Marc Torrent > 14h30 <Clôture de la rencontre ✔ 15 comarques: Alt Empordà, Baix Empordà, Capcir, Cerdanya, Conflent, Garrotxa, Lluçanès, Maresme, Pla de l'Estany, Rosselló, Selva, (Urgell), Vallespir, Vallès Oriental, Gironès✔ 67 mairies participent à ces Trobades sense fronteres: 40 mairies ont confirmé leur présence à la quatrième rencontre. Soyez parmi eux !✔ 33 mairies de Catalogne Sud: Arbúcies, Argelaguer, Bàscara, Bordils, Campllong, Campdevànol, Cabanelles, Cabanes, Canet de Mar, Cantallops, Capmany, Castelló d'Empúries, Cornellà del Terri, Darnius, Espolla, Fuliola (La), Gombrèn, Les Preses, Lladó, Llançà, Malla, Manlleu, Mieres, Montesquiu, Olot, Riudaura, Riudellots de la Selva, Sant Cebrià de Vallalta, Sant Climent Sescebes, Sant Hilari Sacalm, Sant Julià de Ramis, Sant Martí d'Albars, Sant Quirze de Besora, Sarrià de Ter, Torroella de Fluvià, Verges, Vilablareix.✔ 34 mairies de Catalogne Nord: Alenyà, Argelers, Cases de Pena, Cànoes, Cervera de la Marenda, Clairà, Corbera, Cornellà del Bercol, Èguet, Estavar, Finestret, Fontpedrosa, Font-rabiosa, La Guingueta d'Ix, La Menera, Morellàs i les Illes, Òpol i Perellós, Palau-del-Vidre, Pesillà de la Ribera, Portvendres, Reiners, Sant Andreu de Sureda, Sant Cebrià de Rosselló, Sant Feliu d'Amunt, Sant Feliu d'Avall, Sant Genís de Fontanes, Sant Llorenç de la Salanca, Sant Nazari de Rosselló, El Soler, Sureda, Toluges, La Torre del Bisbe, Tuïr, Vilafranca de Conflent.✔ 1 Communauté de communes: Pyrénées Catalanes (Capcir-Alta Cerdagne)

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La force des Angelets de la Terra
(08-06-2025)
L’une des grandes forces des Angelets de la Terra, c’est d’avoir toujours cultivé une vision d’avenir qui dépasse les individus et va au-delà de notre propre structure associative.Depuis plus de 25 ans, nos actions reposent sur la conviction que l’on ne peut améliorer la situation du peuple catalan qu’en unissant nos forces, au-delà des clivages politiques. C’est pourquoi nous avons toujours imaginé et impulsé des dynamiques collectives ambitieuses et fédératrices, particulièrement autour de la culture et la langue catalanes qui sont un vecteur de cohésion sociale.   Des pionniers face à l’inertie Au début des années 2000, nous avons initié la création d’un collectif de groupes de supporters de l’USAP dans l’ensemble des Pays Catalans. Partout, nous avons organisé des conférences pour encourager la formation de groupes de supporters. Malheureusement, les dirigeants de l’USAP de l’époque n’ont pas su voir le potentiel de cette initiative, allant jusqu’à dénigrer les groupes du Sud de la Catalogne, en les qualifiant de « groupes d’Espagnols ». Une vision fermée que nous avons retrouvée constamment par la suite dans les différents milieux où nous avons milité, loin de l’esprit d’unité catalane que nous défendons. En 2010, nous avons lancé un collectif de musiciens de Catalogne Nord pour promouvoir la langue catalane. Ce collectif a rassemblé plus d’une centaine de formations musicales, produit 14 albums et réalisé près de 300 enregistrements en catalan — une première dans notre territoire. Malgré cette richesse artistique, le projet n’a pas rencontré l’accueil espéré de la part des organisateurs culturels, peu enclins à programmer des artistes nord-catalans chantant en catalan.   Des résultats concrets, 15 ans plus tard Depuis 2020, grâce à la création par les Angelets de la Terra d’un collectif de municipalités catalanes du Nord, en lien avec leurs homologues du Sud, nous avons permis à ces musiciens d’accéder à davantage de scènes et d’être mieux rémunérés. Cette stratégie de coopération territoriale et linguistique commence à porter ses fruits et cela ne se limite pas à la musique. En 2013,  nous avons conçu un hommage sans précédent à Joan Pau Giné, icône musicale du Roussillon. Ce projet a réuni 90 groupes de tous les Pays Catalans, unis autour de son œuvre pour la faire rayonner en reprenant chacune de ses chansons. Entre 2017 et 2019, nous avons aussi réunis une cinquantaine de formations musicales, une cinquantaine de photographes et de nombreuses associations pour participer à des festivals, expositions et manifestations en faveur du droit à l’autodétermination des sud-catalans et contre la répression espagnole.   La "Catalan Touch" comme marque d’engagement Depuis nos débuts, nous avons toujours eu à cœur d’apporter ce que nous appelons avec humour la « Catalan Touch » dans la vie associative de Catalogne Nord. Nous avons proposé notre expertise à toutes les structures souhaitant intégrer une dimension catalane dans leurs projets. Nous avons tendu la main aux artistes, aux élus, aux associations et à toutes les personnes de bonne volonté, convaincus que l’unité et l’ouverture sont essentielles.   Un microcosme hostile qui souhaite le monopole du catalanisme Mais malgré tout cela, un dénigrement acharné persiste depuis 25 ans, orchestré par ce que nous appelons le microcosme des alimentaires du catalanisme, au Nord comme au Sud.Souvent, ces opposants sont animés par des intérêts personnels ou des frustrations profondes. Plutôt que de s’inspirer de nos réussites, ils préfèrent justifier l’échec de leurs propres projets en prétendant que la situation en Catalogne Nord est trop difficile pour faire mieux.Cette posture leur permet de continuer à capter des subventions et obtenir des places de salariés, même sans résultats probants, tout en décourageant ceux qui pourraient faire mieux. Certains élus, peu scrupuleux, préfèrent soutenir des associations serviles plutôt qu’efficaces, contribuant à ce système verrouillé et toxique. Le harcèlement que nous subissons — comme celui qu’a connu avant nous Joan Pere Le Bihan à la Bressola de la part du même microcosme sectaire — en est une preuve flagrante.   Une alternative crédible et ambitieuse Face à ces obstacles qui viennent de l’intérieur, pas de France ou d’Espagne, les Angelets de la Terra ont prouvé qu’il existe une autre manière de faire du catalanisme: libre, audacieuse, populaire, transversale et collective.Nous continuerons à le démontrer avec encore plus de force à travers de nouveaux projets ambitieux qui sont en construction, toujours en totale indépendance, mais ouverts à toutes et tous. La véritable force des Angelets, c’est aussi d’avoir su tenir bon face aux attaques répétées d’un « microcosme catalaniste » souvent sectaire, coupé du réel, sans impacte positif sur les 500.000 habitants de Catalogne Nord et plus soucieux de préserver ses privilèges que de servir la cause catalane.
Vidéo exclusive : l’opinion des maires de la Catalogne Nord et Sud sur les Rencontres sans Frontières.
(03-05-2025)
Que pensent les maires et conseillers de la Catalogne Nord et Sud des Trobades sense Fronteres / Rencontres sans Frontières des municipalités catalanes organisées par les Angelets de la Terra ? Regardez cette vidéo, avec des extraits d’une quarantaine d’entretiens en catalan et en français, pour mieux comprendre l’importance de ce projet et sa dynamique, qui grandit à chaque rencontre. La prochaine aura lieu à Campllong, le samedi 24 mai. Les Rencontres sans Frontières sont des rencontres semestrielles entre municipalités catalanes de part et d’autre de la frontière, impulsées par les Angelets de la Terra pour renforcer les liens culturels, sociaux et institutionnels entre la Catalogne Nord et la Catalogne Sud. Ces rencontres permettent aux élus de se connaître, de partager des expériences et d’initier des projets conjoints dans des domaines tels que la culture, l’éducation, le sport ou le tourisme, contribuant ainsi à surmonter les frontières administratives et à renforcer l’identité et la cohésion catalanes. ✔ 14 comarques: Alt Empordà, Baix Empordà, Capcir, Cerdanya, Conflent, Garrotxa, Lluçanès, Maresme, Rosselló, Selva, (Urgell), Vallespir, Vallès Oriental, Gironès✔ 67 mairies participent à ces Trobades sense fronteres: 40 mairies ont confirmé leur présence à la quatrième rencontre. Soyez parmi eux !✔ 33 mairies de Catalogne Sud: Arbúcies, Argelaguer, Bàscara, Bordils, Campllong, Campdevànol, Cabanelles, Cabanes, Canet de Mar, Cantallops, Capmany, Castelló d'Empúries, Cornellà del Terri, Darnius, Espolla, Fuliola (La), Gombrèn, Les Preses, Lladó, Llançà, Malla, Manlleu, Mieres, Montesquiu, Olot, Riudaura, Riudellots de la Selva, Sant Cebrià de Vallalta, Sant Climent Sescebes, Sant Hilari Sacalm, Sant Julià de Ramis, Sant Martí d'Albars, Sant Quirze de Besora, Sarrià de Ter, Torroella de Fluvià, Verges, Vilabertran.✔ 34 mairies de Catalogne Nord: Alenyà, Argelers, Cases de Pena, Cànoes, Cervera de la Marenda, Clairà, Corbera, Cornellà del Bercol, Èguet, Estavar, Finestret, Fontpedrosa, Font-rabiosa, La Guingueta d'Ix, La Menera, Morellàs i les Illes, Òpol i Perellós, Palau-del-Vidre, Pesillà de la Ribera, Portvendres, Reiners, Sant Andreu de Sureda, Sant Cebrià de Rosselló, Sant Feliu d'Amunt, Sant Feliu d'Avall, Sant Genís de Fontanes, Sant Llorenç de la Salanca, Sant Nazari de Rosselló, El Soler, Sureda, Toluges, La Torre del Bisbe, Tuïr, Vilafranca de Conflent.✔ 1 Communauté de communes: Pyrénées Catalanes (Capcir-Alta Cerdagne)
15 joueurs du Barça parlent catalan dans le vestiaire : plus qu'un club, une langue
à - Barcelona - CATALUNYA SUD - Barcelonès (01-05-2025)
Le catalan dans le vestiaire du Barça : plus qu'une langue, une fierté Lamine Yamal, le joyau catalan qui parle parfaitement le catalan À seulement 17 ans, Lamine Yamal n’est pas seulement considéré comme le meilleur joueur du monde actuellement, il est aussi un modèle linguistique. Lorsque les journalistes s’adressent à lui en catalan, il leur répond naturellement dans cette langue. Né en Catalogne, où le système éducatif est entièrement en catalan de la maternelle jusqu’à l’université, Yamal incarne une nouvelle génération de footballeurs pour qui le catalan fait partie intégrante de leur identité. L’Arabie Saoudite a proposé 400 millions d’euros pour le recruter, mais ce qui fait vraiment briller cette "perle", ce n’est pas seulement son talent, c’est aussi le fait qu’il parle et valorise publiquement le catalan. À l’inverse, Lionel Messi, bien qu’ayant grandi à la Masia, n’a jamais appris ni utilisé la langue du pays qui l’avait accueilli. 14 joueurs du Barça actuel parlent catalan L’équipe masculine actuelle du FC Barcelone compte 14 joueurs qui parlent ou utilisent régulièrement le catalan : Lamine Yamal, Pau Cubarsí, Alejandro Baldé, Eric García, Marc Casadó, Dani Olmo, Fermín López, Marc-André ter Stegen, Ferran Torres, Pau Víctor, Marc Bernal, Héctor Fort, Gerard Martín, Sergi Domínguez. L’un d’eux, Fermín López, originaire d’Andalousie, a choisi d’apprendre le catalan comme geste de respect et d’attachement envers le club et ses supporters. Cet engagement rappelle celui de plusieurs joueurs basques des années 90 comme Txiki Begiristain, Julio Salinas ou Bakero, et plus tard Iniesta ou Sylvinho, qui s’étaient intégrés linguistiquement à la vie du club. Le Barça et son identité : "Més que un club" veut aussi dire une langue Le slogan historique du Barça n’est pas seulement sportif, il est aussi culturel et social. Représenter la Catalogne, c’est aussi représenter sa langue. En pleine situation d’urgence linguistique, la normalisation du catalan dans les espaces de communication sportive est essentielle. Des joueurs comme Fermín López, Ansu Fati, Ter Stegen, Jules Koundé ou Ronald Araujo ont fait des pas importants dans cette direction. Et cela ne concerne pas uniquement le football masculin : au Barça féminin, le catalan est très présent. Certaines joueuses internationales, comme Ana-Maria Crnogorčević, demandaient même à être interviewées en catalan, bien qu’elles ne soient pas catalanes d’origine. Et l’USAP ? Une occasion manquée ? À Perpignan, l’USAP est une autre grande entité qui représente la Catalogne Nord. Il y a quelques années, Enzo Forletta parlait catalan et symbolisait cette identité partagée. Mais aujourd’hui, combien de joueurs de l’USAP parlent catalan ou l’utilisent publiquement ? Aujourd’hui, même le site web de l’USAP n’est plus disponible en catalan. Comment un club peut-il représenter la Catalogne sans valoriser sa langue ? Il est temps que l’USAP, à l’image du Barça, assume fièrement la langue catalane comme une part indissociable de son ADN.   Le catalan au Barça n’est pas seulement une langue de communication interne, c’est un symbole d’appartenance, de respect et de représentation d’un peuple.À une époque où de nombreuses langues minorisées luttent pour leur survie, voir les jeunes étoiles du football mondial comme Lamine Yamal parler catalan naturellement est un exemple puissant, qu’il faut valoriser et imiter. Merci, président Joan Laporta !
Catalogne Nord, l’importance d’un nom (par Llorenç Planes)
(22-04-2025)
(Texte rédigé le 16 janvier 2005 par Llorenç Planes, auteur de "Per comprendre Catalunya Nord" et du "Petit Llibre de Catalunya Nord" sur la dénomination à utiliser pour les terres catalanes annexées par l’État français en 1659, où il est expliqué que « Catalogne Nord » est une chose et « la Catalogne du Nord » en est une autre.) Chaque réalité a besoin d’un nom. Chaque nouveauté s’accompagne donc de l’apparition d’une désignation propre, et la vitalité d’une langue se mesure à sa capacité à imposer rapidement des substantifs adaptés aux réalités qui émergent chaque jour. Le Traité des Pyrénées de 1659 a donné naissance à une nouvelle réalité territoriale. Rappelons qu’il a entraîné la partition de la Catalogne, créant la frontière franco-espagnole actuelle, depuis Andorre jusqu’à la Méditerranée. Le livre de Josep Sanabre, El Tractat dels Pirineus, explique très bien comment cette ligne a été tracée. Les négociateurs, français ou espagnols, n’avaient pas pour objectif de séparer telle ou telle comarque, ou telle entité, pour l’ajouter à l’État français, mais cherchaient simplement à pousser la frontière le plus au sud possible pour les Français et le plus au nord possible pour les Espagnols. Cette réalité historique est bien visible sur le terrain. La manière dont la Cerdagne a été divisée, et particulièrement le fait que Llívia soit restée territoire espagnol, montre clairement que la frontière a été déterminée uniquement par le rapport de forces et l’habileté des négociateurs des deux États. Lorsque le roi de France devint souverain de ces terres, il dut leur trouver un nom. Parler de Catalogne, ou même de Catalogne française, aurait été une erreur politique pour un État qui n’avait aucun intérêt à faire apparaître un élément de catalanité dans la désignation officielle. La monarchie française adopta donc le nom de Roussillon, ou plus exactement « Roussillon ». Ces territoires devinrent la « Province du Roussillon ». Mais cette désignation était incorrecte, car avant 1659, le mot Roussillon ne pouvait désigner que deux choses. D’abord, une comarque correspondant uniquement à la Plaine. Ensuite, le Comté du Roussillon, qui n’avait jamais inclus la Cerdagne dans ses limites. En tout cas, en utilisant un nom ancien et unique pour toutes ces terres, on laissait supposer que le territoire annexé par le Traité des Pyrénées correspondait à une unité préexistante à ce traité. En 1790, la République française inventa les départements, destinés à faire oublier les anciennes provinces. On ajouta alors à la « Province du Roussillon » la comarque occitane du Fenouillèdes pour créer le département des « Pyrénées-Orientales », qui ne correspondait plus uniquement aux terres catalanes, perdant ainsi toute réalité administrative. Le nouveau nom visait à rompre avec toute réalité antérieure, qu’elle soit nationale catalane ou liée à l’Ancien Régime. Malgré cela, le mot « Roussillon » continua d’être utilisé, notamment dans les milieux anti-jacobins et catalanistes, devenant synonyme de « Pyrénées-Orientales ». Mais désigner tout ce pays comme roussillonnais était une manière de diluer sa catalanité. Effectivement, de plus en plus, au lieu de parler de « Catalogne », on parlait du « Roussillon », et au lieu de « Catalans », de « Roussillonnais ». On pouvait alors se poser les questions suivantes : les Roussillonnais étaient-ils vraiment catalans ? Étaient-ils aussi catalans que les autres Catalans ? Beaucoup n’hésitaient plus à utiliser constamment les mots Roussillon et Catalogne pour désigner respectivement les territoires catalans au nord et au sud de la frontière, alimentant ainsi le moulin de ceux qui voulaient nier la catalanité de notre pays. Pourtant, en même temps, il était tout à fait évident que les habitants de cette terre ne s’appelaient pas roussillonnais, même pas dans le Roussillon lui-même, mais se considéraient et se disaient catalans partout. Que ce soit les joueurs de rugby du XIII Catalan, la compagnie d’autobus des Courriers Catalans, les vignerons des Vignerons Catalans, et des centaines d’autres exemples, tout attestait qu’ici, malgré plus de trois siècles de propagande anti-catalane, les gens se considéraient toujours comme catalans. En réalité, l’État français, avec la « Province du Roussillon » comme avec le « Département des Pyrénées-Orientales », leur avait caché le nom de leur pays, qui était simplement la Catalogne. L’un des mérites des jeunes catalanistes de la génération des années 70 fut de diffuser la dénomination « Catalogne Nord ». Pourquoi alors choisir Catalogne Nord et non Catalogne du Nord ? Il apparut nécessaire de respecter un fait géographique : des comarques comme le Pallars, ou même l’Empordà et le Ripollès, font partie de la Catalogne du Nord autant que le Roussillon et le Vallespir. Il fallait donc réserver la désignation Catalogne du Nord à ces terres. L’Europe du Nord ou l’Italie du Nord, par exemple, correspondent à des réalités de géographie physique délimitées de manière approximative. En revanche, le pays cédé par le Traité des Pyrénées correspond à des limites très précises, non pas à une réalité de géographie physique, mais de géographie politique. La désignation « Catalogne Nord » s’adaptait donc bien mieux à une réalité de ce type. On peut ainsi parler d’une Catalogne du Nord, ou du nord de la Catalogne, qui inclut les comarques pyrénéennes, aussi bien au sud qu’au nord de la frontière, et d’une Catalogne Nord qui correspond précisément aux terres annexées par l’État français via le Traité des Pyrénées. En plus de permettre cette nécessaire distinction, le terme « Catalogne Nord », par sa brièveté et sa concision, porte en lui un impact et une force qu’on ne retrouve pas dans « Catalogne du Nord ». Certains prétendent qu’en catalan, il n’est pas naturel de dire « Catalogne Nord », mais nous ne pouvons accepter de dire « Catalogne du Nord » ou « Nord de la Catalogne », car ce sont nos géographes, et non les États français et espagnol, qui doivent définir quelles terres constituent la partie nord de notre pays. Chaque réalité a besoin de son mot, et si l’on a accepté des termes comme « xip » (chip) ou « rugbi » (rugby), je ne vois pas pourquoi la dénomination Catalogne Nord ne s’adapterait pas parfaitement à une situation elle-même tout à fait singulière. Mais la bataille n’est pas encore gagnée. Lorsque nous voyons une carte publiée à Barcelone où le pays au nord de la frontière est désigné comme Catalogne Nord, évidemment, nous, de Catalogne Nord, nous en réjouissons. Mais lorsque nous constatons que le pays au sud est désigné comme Principat de Catalunya (Principauté de Catalogne), cela nous attriste. Comment une personne un tant soit peu connaisseuse de notre histoire pourrait-elle prétendre que Puigcerdà est en Principauté et Sallagosa non, alors que ces deux villages n’avaient jamais été séparés par une frontière avant le Traité des Pyrénées ? Si nous pouvons critiquer les cartes éditées à Barcelone, nous pouvons évidemment encore plus critiquer celles éditées à Perpignan ou à Paris. De temps en temps, resurgit la question de savoir s’il ne faudrait pas changer le nom des « Pyrénées-Orientales » pour un autre plus attractif. On se rend alors compte que si certains acceptent l’adjectif catalan, d’autres le refusent catégoriquement. On sent qu’un conflit, non déclaré mais sous-jacent, oppose ceux qui considèrent que ce pays est la Catalogne et ceux qui veulent considérer que la Catalogne est une autre réalité, de l’autre côté de la frontière. Ainsi, par exemple, l’ancien président du Conseil général des « Pyrénées-Orientales » est allé jusqu’à créer un logo avec seulement trois barres au lieu des quatre traditionnelles : une manière comme une autre de contribuer à effacer la catalanité du pays. À mesure que la Communauté autonome de Catalogne, qui comprend des terres occitanes et non toutes les terres catalanes, s’impose politiquement et économiquement, les mots « catalan » et « Catalogne » lui sont de plus en plus destinés. De plus en plus, nos journaux parlent de Catalogne pour désigner exclusivement cette entité. Il existe de nombreuses relations dites « franco-catalanes » qui sont en réalité des relations entre organismes de Catalogne Nord et de Catalogne Sud. Nous sommes ici face à une rude bataille où nous devons tenir bon pour imposer que nous aussi sommes catalans. La création de la région « Languedoc-Roussillon », regroupant les Pyrénées-Orientales et quatre autres départements, avec pour capitale Montpellier, a fait beaucoup de mal en ce sens. Elle a contribué à diluer la catalanité du pays et à désorienter de nombreux Catalans du Sud, qui ne savent plus où se situe la partie catalane de cette étrange région. La volonté de réduire au maximum les identités nationales au sein de l’État français est constante. Nous assistons aujourd’hui à la tentative de l’ultra-centraliste et ultra-jacobin président de la région Languedoc-Roussillon, Georges Frêche, de renommer la région Septimanie. En se référant à l’époque romaine, il efface deux mille ans d’histoire et, par là même, mille ans d’histoire catalane. Avec cette tentative, on voit clairement où va la majorité régionale actuelle, c’est-à-dire vers un centralisme français de plus en plus fort et dur. Nous, Catalans, devons aussi nous interroger sérieusement sur la signification de l’Eurorégion que certains nous proposent. La création de cette nouvelle entité, qui est simplement un regroupement de régions de l’État français et de communautés autonomes de l’État espagnol, risque d’introduire une confusion très préjudiciable à la réalisation des Pays Catalans. Le précédent gouvernement de la Generalitat de Catalunya avait promu une Eurorégion regroupant la Communauté autonome de Catalogne de l’État espagnol et les régions « Languedoc-Roussillon » (capitale Montpellier) et « Midi-Pyrénées » (capitale Toulouse) de l’État français. Je ne sais pas si cela a pu aider à une prise de conscience catalane en Catalogne Nord, mais ce n’est pas un pas vers la construction des Pays Catalans, même si cela peut être un pas vers l’Europe. Le projet de l’actuel président de la Generalitat ne va pas plus loin que le précédent dans la direction des Pays Catalans entendus comme une communauté linguistique et culturelle. Gardons bien à l’esprit que la construction des Pays Catalans ne passe pas par des unions de régions européennes quelconques, souvent faites davantage en fonction de la couleur politique des gouvernants que d’un nationalisme catalan. Vue depuis Barcelone, la Catalogne Nord peut sembler peu catalane et donner l’impression qu’on y parle peu le catalan. C’est sans doute vrai, mais tant que nous n’aurons pas perdu le nom, nous n’aurons pas tout à fait perdu notre âme, et tant que nous aurons notre âme, tout est récupérable. Llorenç PLANES
Parlons du « Petit Llibre de Catalunya Nord », hommage à Llorenç Planes et Montserrat Biosca
à - Perpinyà ROSSELLÓ (19-04-2025)
Joan Planes rendra hommage à ses parents le samedi 19 avril 2025, à 11h, aux Éditions Trabucaires (4 rue des Pêcheurs, à Perpinyà). « El Petit Llibre de Catalunya Nord » est un manifeste politique et culturel, publié en 1975 par Llorenç Planes et Montserrat Biosca. Il a popularisé le terme de Catalogne Nord, en réponse à l’utilisation réductrice de l’appellation Roussillon. L’ouvrage porte toujours un message fort: la revendication de l'identité catalane face à l’assimilation française. Il est fondamental pour le catalanisme politique en Catalogne Nord. Llorenç Planes (1945-2016) est une figure majeure du catalanisme en Catalogne Nord. Enseignant, écrivain et militant infatigable, il a consacré sa vie à la défense et à la promotion de la culture et de la langue catalanes. Il est notamment l’un des fondateurs du parti Unitat Catalana en 1986 dont il a été l’idéologue et le principal rédacteur de sa revue interne « El gra de sal ».  Les Angelets de la Terra vous invitent à ce moment symbolique de transmission et de réflexion sur les luttes passées et présentes pour la préservation de l’identité catalane. Les amis des Angelets qui participeront à cet évènement pourront prolonger la discussion au bar Tet, situé juste à côté des Éditions Trabucaires. Ce sera l’occasion de continuer à échanger sur les enjeux actuels et de partager des idées pour l’avenir de la Catalogne Nord et du catalanisme en général. Ne manquez pas cette occasion de rendre hommage à ces grandes figures et de participer à la transmission de cet héritage. Venez nombreux ! Pour la Catalogne Nord, pour la Catalogne et pour l'identité catalane !
Les Angelets de la Terra manifestent leur soutenir à la Bressola et à la généralisation de l'enseignement du catalan en Catalogne Nord
à - Perpinyà ROSSELLÓ (15-03-2025)
L'association des Angelets de la Terra était présente à cette manifestation pour soutenir les écoles Bressola, mais aussi pour revendiquer la généralisation de l'enseignement du catalan en Catalogne Nord. Une manifestation massive à Perpignan en faveur de l'école Bressola a rassemblé des milliers de personnes pour soutenir l'éducation en catalan en Catalogne Nord. La marche, menée par une banderole proclamant 'Bressola viva, llengua viva : soutien institutionnel maintenant !', a été marquée par des slogans en faveur de la langue catalane, des drapeaux et des pancartes. Guillem Nivet, président de Bressola, a souligné que cette mobilisation démontre la vitalité de la langue et de la culture catalanes dans la région. Geoffroy Lourdou, président de l'Association Amis de la Bressola, a exprimé sa gratitude pour le soutien populaire et institutionnel, tout en appelant à une reconnaissance accrue des institutions nord-catalanes. Fondée en 1976, Bressola compte actuellement sept centres d'éducation infantile et primaire et deux collèges de secondaire, avec 1 100 élèves et 110 employés. Cependant, l'école fait face à une crise économique due à l'inflation et au manque de subventions locales. Nivet a expliqué que malgré les dons reçus, l'institution reste en situation d'urgence financière. Avant l'arrivée du gouvernement d'extrême droite de Louis Aliot, Bressola recevait une subvention de la mairie de Perpignan, mais celle-ci a été retirée et les charges fiscales augmentées. Nivet appelle à une implication réelle des institutions locales pour garantir la survie de Bressola.
Comprendre l’histoire de la Catalogne entre France et Espagne avec l’auteur Juan Milhau-Blay
(14-03-2025)
Découvrez la réalité de la Catalogne entre les États français et espagnol avec Juan Milhau-Blay, auteur du livre "Je suis catalan mais je me soigne". Cette conférence, richement documentée, explore la répression de l'identité, de la culture et de la langue catalanes à travers les siècles. Juan Milhau-Blay dévoile les mécanismes des États-nations et leurs stratégies pour effacer la Catalogne de la carte. Les Angelets de la Terra vous invitent à découvrir le livre "Je suis catalan mais je me soigne" après avoir visionné cette vidéo instructive, disponible en français avec sous-titres en catalan. Né d'une mère catalane et d'un père occitan, Juan Milhau-Blay revendique son identité et ses racines. Après une enfance à Mèze et des voyages en Europe, il s'est installé en Catalogne Nord. Il a publié plusieurs romans, dont "A lier" en 2017 et "En marge" en 2020. "Je suis catalan mais je me soigne", un livre militant, pédagogique et parfois teinté d'ironie pour dire une réalité parfois insupportable de l'histoire entre la Catalogne (du Nord et du Sud) et ses voisins. Je vous conseille cet ouvrage en francais que j'ai eu plaisir à lire tout au long de sa création. Vous le trouverez dans les meilleures librairies ou sur Internet. Merci Juan Milhau-Blay pour la dédicace et au plaisir de te voir demain al Voló. Visca Catalunya i visquin els catalans! (Ramon Faura, président des Angelets de la Terra)
De Trinxeria à Gandhi : la révolte du sel, un combat universel pour la liberté
(26-02-2025)
Les Angelets de la Terra étaient des paysans nord-catalans du Vallespir, menés par Josep de la Trinxeria, qui se sont soulevés contre l'État français après l'annexion de la Catalogne Nord par la France au XVIIᵉ siècle. L’un des déclencheurs de cette révolte populaire fut l’impôt sur le sel, une taxe jusqu'alors inexistante dans une Catalogne unie pendant sept siècles. Ce combat pour la liberté fait écho à un autre épisode marquant de l’histoire de l’humanité : le soulèvement national en Inde, dirigé par Gandhi, qui s’opposa également à un impôt sur le sel imposé par une autre puissance coloniale. Le 12 mars 1930, Gandhi lança la célèbre "Marche du sel", une manifestation de désobéissance civile contre la taxe britannique sur cet élément essentiel du quotidien à l'époque. Ce mouvement avait pour but de dénoncer l’injustice fiscale et d’obtenir l’indépendance de l’Inde. Dans ces deux révoltes, le sel, produit vital, s’est transformé en un symbole puissant de la résistance face à l’oppression et aux abus de pouvoir. Les impôts servent toujours à financer le contrôle les peuples et restreindre les libertés individuelles, tout en favorisant les privilèges de quelques-uns. L’histoire nous enseigne que les peuples finissent toujours par se soulever contre l’injustice. Mais quand viendra la prochaine révolte ? Encore faut-il qu’elle se fasse en conscience, avec des objectifs clairs et humanistes. Car si la colère populaire est légitime, elle ne doit pas être récupérée par des mouvements populistes extrêmes qui, au nom d’un combat contre l’oppression, généreraient d’autres injustices. Torna, torna Trinxeria !
Sepultura parle de l'identité, des origines et de la résistance
(24-02-2025)
"Roots Bloody Roots" de Sepultura est une chanson emblématique du metal qui parle de l'identité, des origines et de la résistance face à l'oppression. Sortie en 1996 sur l'album Roots, elle marque un tournant pour le groupe brésilien, intégrant des influences tribales et des sons inspirés des peuples autochtones du Brésil. Les paroles expriment un retour aux racines (roots) et un rejet des forces qui cherchent à écraser ou à aliéner une culture. La chanson évoque également la souffrance et la lutte contre l'injustice, avec un message de fierté et de résilience. Musicalement, elle mélange le groove metal avec des éléments de percussions tribales, renforçant le lien avec les traditions indigènes. Cet album a été fortement influencé par l'expérience du groupe avec la tribu Xavante, une communauté autochtone brésilienne, et leur engagement à mettre en avant la culture brésilienne dans un genre dominé par les influences occidentales.
Concert des Angelets de la Terra devant la prison de Figueres en soutien aux prisonniers politiques catalans
(21-12-2024)
Le Collectif Angelets de la Terra de musiciens de Catalogne Nord a été le protagoniste de la rencontre au Puig de les Basses en soutien à Dolors Bassa et aux prisonniers politiques catalans le 21 décembre 2018. Llamp te Frigui et Muriel Perpigna Falzon se sont produits.
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