Tous catalans !
A Saint-André, nous avons la Catalogne au cœur. Notre accent, nos gestes, nos mots respirent la tramontane. Je dis aux nouveaux arrivés des quatre coins de la France : « vous êtes maintenant Catalans ». Ce n’est pas un mot en l’air, la catalanité, ça se respire et ça se transmet, ça se prend. C’est une langue qu’on parle, parfois moins, peu ou avec maladresse, comme moi. C’est une année rythmée par des temps forts :
-
La Nit de Sant Joan,
-
La Nit de Nadal,
-
Els Goigs dels Ous.
C’est une culture, celle de la cuisine à l’huile d’olive, à l’ail, les sarments incandescents et les escargots qui grésillent. C’est une forme d’humanité, inclusive, comme on le dit aujourd’hui, qui intègre et absorbe le meilleur, qui regarde l’autre avec distance pour ensuite s’en faire un ami, qui s’intéresse aux autres, respecte le paysan, le maçon, le bâtisseur et se méfie des vendeurs de rêve. Être catalan, c’est s’épanouir, vivre, grandir dans ce territoire majestueux et abrupt, où la mer dispute la montagne, où les lacs provoquent les rivières et où la vigne se marie avec l’artichaut.
Mon illustre prédécesseur et mentor, Francis MANENT, terminait ses discours de nouvel an par le « per molts anys », «pour beaucoup d’années ». J’avais repris la formule de bonne année pour un ami du nord de Salses qui en était resté perplexe et légèrement offusqué : « ça veut dire que ta carte de vœux compte pour les années à venir ? ».
On se souhaite chez les catalans un bonheur qui ne s’inscrit pas dans le temps.
Alors, en effet, les actions que la commune mène depuis des décennies sont nombreuses :
-
cours de catalan à l’école,
-
cours pour les adultes,
-
marché et rencontres culturelles transfrontralières,
-
conférences,
-
« Opera a la fresca »,
-
noms de rue,
-
drapeau catalan,
-
cours de sardane…
Notre projet est aujourd’hui de nous jumeler avec un village du sud des Albères, de cousiner avec Cabanes, Villabertran, Garriguella, Capmany…
Samuel MOLI,
Batlle/Maire