Article de l'Indépendant (mai 2018): Les familles de prisonniers et exilés politiques catalans reçues à St-Estève.
Les représentants de l’association catalane des Droits Civils étaient invités pour la première fois en France.
Sept personnalités étaient très attendues hier midi à Saint-Estève, dans une résidence privée aux portes grandes ouvertes. Des femmes pour la plupart, épouses de ministres catalans aux noms désormais familiers : Lluis Puig, Jordi Turrull, Joaquim Forn, Raül Romeva, Jordi Cuixart... Plusieurs d’entre eux sont emprisonnés à Madrid depuis que l’État espagnol a « dégainé » en octobre dernier l’article 155 de la Constitution, plaçant de facto la Région sous tutelle à l’issue d’un référendum d’indépendance déclaré illégal. Les autres se sont exilés.
Dimanche, Maria, Diana, Laura, Txell et Blanca ont été accueillies par une soixantaine de militants du nord, acquis à la cause de la défense des droits civils. Ces droits que les membres des familles et proches des élus entravés dans leur action démocratique par le gouvernement espagnol défendent depuis des mois au sein de l’Associació Catalana de Drets Civils.
Dans les Pyrénées-Orientales, ils étaient les invités de Ramon Faura, à la tête des Angels de la Terra, association culturelle qui a lancé les Concerts per la Llibertat. Le premier, donné le 1er avril à Alénya, a permis de récolter 4 000 euros (entre les dons, la buvette et la vente de tee-shirts) qui ont été remis hier aux hôtes de Catalogne sud. Le prochain concert aura lieu le 19 mai à Villefranche-de-Conflent. Deux autres sont d’ores et déjà programmés. Quelques élus locaux étaient chez Ramon Faura hier pour soutenir ses invités, le vice-président du conseil départemental Nicolas Garcia ainsi que des maires et représentants des communes de Pézilla-la-Rivière, Alénya, Le Soler etc. Le mot d’ordre : « Ici, on ne revendique pas l’indépendance, on soutient la liberté ! »