2ème Rencontre Sans Frontières: 40 mairies se réunissent à Bàscarà


Les élus présentent leurs projets lors de la 2ème Rencontre Sans Frontières à Bàscara. - Nathalie Regond Planas, maire de Sant Genís de Fontanes, et les membres de l'association porteuse du projet présentent Camí de Mar, un projet qui relie Argelers à Malgrat. - Christian Grau, maire de Cervera de la Marenda, participe au Camí de Mar et explique un projet avec Portbou. - Jordi Castellà, conseiller municipal de Canet de Mar, souhaite participer au Camí de Mar et propose de faire la route carolingienne. - Yves Escape, conseiller municipal de Pesillà de la Ribera: projet de centre d'interprétation des caves des villages catalans. - Ramon Padrós, maire de Sant Martí d'Albars: route du bétail de la Haute Cerdagne à Vilanova de la Geltrú. - Joan Llauró, conseiller municipal de Darnius: créer un outil pour rassembler et promouvoir tous les projets. - Jordi Rotllant, maire de Sant Hilari Sacalm: regrouper tout le réseau routier. - Josep Maria Tegido, conseiller municipal d'Espolla: agenda culturel Nord-Sud, promotion des musiciens de la Catalogne Nord. - Josep Agustí Faiges, conseiller municipal de La Guingueta d'Ix présente deux projets avec Baixa Cerdanya. Quarante communes du nord et du sud de la Catalogne se sont réunies à Bàscara, le 18 mai 2024. Le but est « d’effacer la frontière mentale et de travailler sur des projets communs » pour établir une relation fluide. Maires et conseillers d'une quarantaine de communes catalanes des deux côtés des Pyrénées se sont réunis à Bàscara (Alt Empordà) pour la deuxième rencontre des communes sans frontières. Organisé par l'association culturelle Angelets de la Terra, il vise à tisser des liens entre le nord et le sud de la Catalogne et à maintenir sur le long terme la relation, "renforcée par le processus indépendantiste". Le président des Angelets de la Terra, Ramon Faura, a expliqué : « Il y a un problème d'ignorance entre le nord et le sud ». Et il a ajouté que ces réunions visent à remédier à cette situation. "Nous devons effacer la frontière mentale et travailler sur des projets communs", a-t-il déclaré. L'événement a débuté avec l'inauguration de l'exposition photographique itinérante sur le processus d'autodétermination de la Catalogne. En même temps, les représentants de chaque mairie ont signé la lettre commune des municipalités catalanes, dans laquelle dix points sont convenus en faveur de l'augmentation des relations des deux côtés des Pyrénées, en plus de promouvoir la langue et la culture catalanes. "Nous avons un problème d'ignorance entre le nord et le sud et entre le sud et le nord", a déclaré Faura. "Malgré trente ans de subventions européennes pour développer les relations transfrontalières, peu de choses ont été faites", a-t-il critiqué. "Les rencontres doivent être catalanes-catalanes et non franco-espagnoles et les frontières mentales, physiques et linguistiques imposées par les Etats doivent être effacées." "L'objectif est de créer un espace commun et nous pensons qu'il faut commencer par les communes, qui sont les plus proches des gens", a-t-il ajouté. A cet effet, dans les réunions de communes sans frontières, des rencontres rapides sont organisées entre maires ou conseillers de communes ayant des aspects communs, que ce soit par volume de population ou par objectifs similaires, afin qu'ils apprennent à se connaître. "Il est important de commencer à créer une amitié, puis de penser à des projets contractuels", a expliqué Faura. « Nous avons tous beaucoup à gagner ; du nord, nous apportons des choses positives au sud et vice versa.

Barcelone

1 636 762 habitants en 2019. Barcelone, capitale de la Catalogne, est la deuxième ville d'Espagne en termes de population, d'économie et d'activités, la onzième ville la plus peuplée de l'Union européenne et la sixième en incluant sa banlieue : en 2018, 4,84 millions de personnes vivent dans l'agglomération barcelonaise.

Dès les viie siècle av. J.-C. et vie siècle av. J.-C. la zone de Barcelone était habitée par des villages ibères de la tribu des Laietans. Une colonie grecque (Kallipolis) semble également avoir existé dans les environs. La zone fut d'abord occupée par les Carthaginois lors de la deuxième guerre punique puis par Scipion Émilien. Au sens strict, la ville fut refondée par les Romains à la fin du ier siècle av. J.-C., sur les mêmes villages ibères que ceux sur lesquels ils s'étaient déjà installés avant 218 av. J.-C., date à laquelle leur présence est at [...]

Agenda
Actualités
Les Angelets de la Terra à Barcelona avec l'acteur catalan Sergi Lopez
à - Barcelona - CATALUNYA SUD - Barcelonès (30-06-2024)
27 Angelets de la Terra ont assisté à la représentation finale de "Non Solum" au Théâtre Poliorama de Barcelone, le 30 juin 2024. Avec son spectacle, Sergi Lopez nous a beaucoup fait rire, tout en nous faisant réfléchir sur l'existence et nos pensées parfois étranges... ou est-ce l'existence qui est étrange ? Sergi nous répétait sur scène "Nous sommes tous pareils ! Nous sommes tous pareils !..." et en même temps il nous disait que nous avons aussi des différences (mais pas tellement) avec ces personnages qui aiment les hommes, l'allioli, etc. Parmi les Angelets de la Terra présents, nous aimons aussi l'allioli (avec ou sans ail... comme le dit le brillant acteur catalan), mais nous avons des différences, certains sont de la ville, d'autres des villages, d'autres sont avocats, poètes,... il y avait aussi un écrivain, des traducteurs, des ingénieurs, une enseignante, une secrétaire, un coiffeur, une cheffe d'entreprise, un homme politique, un musicien, chauffeur, éducatrice,... A la fin du spectacle, certains Angelets de la Terra ont demandé à Ramon Faura s'il avait délibérément invité autant d'amis, tous collaborateurs des Angelets de la Terra à des époques différentes, mais tous si différents et surtout sans jamais s'être rencontré avant ce jour exceptionnel. Non Solum les a fait réfléchir comme beaucoup de personnes émerveillées après avoir vu cette œuvre immense et essentielle. Ramon leur a répondu qu'il avait toujours aimé créer des liens entre ses amis qui sont toujours très différents, mais toujours les mêmes...
Andrei Antonovsky et Catalina Girona parlent de l'Ukraine à l'Ateneu Barcelonès
à - Barcelona - CATALUNYA SUD - Barcelonès (14-05-2022)
Andrei Antonovsky, poète, rhapsode et artiste, et Catalina Girona, poète et traductrice. Andrei et Catalina participent aux "Nits de Poesia" des Angelets de la Terra depuis 2006. Présentation de l'événement : Mireia Arguijo, adjointe de la section. L'invasion russe de l'Ukraine a révélé, entre autres, notre ignorance générale de la culture et de la littérature ukrainiennes. Non seulement parce que nous ne pouvons pas apprécier trop de traductions de cette langue en catalan, mais aussi parce que nous avons tendance à assimiler ses voix et ses noms sous le grand parapluie de la littérature russe. Cet événement propose donc une première introduction à la culture ukrainienne dans toutes ses dimensions, une revue détaillée des grands créateurs littéraires et artistiques de l'histoire de l'Ukraine, ainsi que quelques-uns des événements qu'il faut prendre en compte pour comprendre plus attentivement et fidèle au pays, à la langue et à la culture d'une communauté qui a toujours été menacée par l'impérialisme russe.
Les Angelets de la Terra rencontrent Jordi Pujol, président de la Generalitat de Catalunya de 1980 à 2003
à - Barcelona - CATALUNYA SUD - Barcelonès (05-02-2022)
Us presentem el general Franco (« Nous vous présentons le général Franco »), un manifeste écrit en 1960 par Jordi Pujol le conduira derrière les barreaux. Activiste catalan contre la dictature, il sera torturé dans les geôles franquistes. Séquence dramatique qui lui vaudra l’image d’un Charles de Gaulle catalan. Un an avant la fin de la dictature, en 1974, Jordi Pujol anticipe le retour de la démocratie et fonde Convergencia Democratica de Catalunya (CDC). Le parti catalan hégémonique dirigera la Catalogne pendant quatre décennies, dont les présidents Artur Mas et Carles Puigdemont sont issus.   Joan Planes et Ramon Faura ont eu l'honneur de déjeuner avec Jordi Pujol, le samedi 5 février 2022, à Barcelone. La réunion a eu lieu à la demande des Angelets et avec l'aide d'Oriol Pujol, ancien député de la Generalitat de Catalogne et fils de Jordi Pujol. Les deux fondateurs des Angelets de la Terra ont souhaité interroger Jordi Pujol sur sa vision de ce que signifie être catalan et sur les liens entre la Catalogne Nord et Sud, à travers les projets qu'il a porté lorsqu'il était président (Casa de la Generalitat, hôpital transfrontalier, Eurorégion, soutienà la Bressola et à l'USAP, etc.). Enfin, Jordi et Oriol Pujol se sont montrés très intéressés par la situation du catalan en Catalogne Nord et nous ont posé de nombreuses questions sur l'action des Angelets. Nous aurions voulu leur poser plus de questions et c'est pourquoi nous espérons qu'ils pourront bientôt venir en Catalogne Nord pour poursuivre cet échange.   Les Angelets s'inquiètent des attaques contre l'enseignement immersif et les médias publics en catalan en Catalogne Sud. Ces dernières années, nous avons vu les nombreuses tentatives de discréditer la police catalane, les Mossos d'Esquadra et les politiciens catalans. Il est clair que les partis espagnols d'extrême droite du PP, Ciutadanos et VOX tentent de détruire tous ces instruments de reconstruction de la Catalogne, imaginés en grande partie par Jordi Pujol, pendant son mandat de président et lorsqu'il était emprisonné par le dictateur Franco. Plusieurs documentaires ont montré le sale jeu de l'Espagne qui a tenté de discréditer avec de fausses accusations tous les principaux politiciens Catalans. La justice espagnole a emprisonné des membres du gouvernement du président Puigdemont pour avoir permis aux Catalans de voter et le musicien Hassel pour avoir critiqué la couronne espagnole, qui est corrompue et protégée par le gouvernement et la justice. Ils continuent également de persécuter des milliers de maires et de citoyens sud-catalans. Les Angelets de la Terra ont une mémoire et seront toujours solidaires des frères du Sud de l'Albera. Ils veulent affirmer leur soutien à tous les sud-catalans et veulent exprimer leur respect au président Jordi Pujol dont ils s'inspirent. D'ailleurs, nous pensons que tous les Catalans s'en inspire, de façon consciente ou inconsciente. Sa vision d'une Catalogne ouverte sur le monde et de ce que c'est que d'être catalan nous aide aussi à penser la Catalogne Nord de demain.
Lluís Llach: vidéos et paroles en français du concert pour le Débat Constituant (décembre 2021)
à - Barcelona - CATALUNYA SUD - Barcelonès (18-12-2021)
« Il est très important de transmettre mes sentiments ou mes convictions. C'est un monde intérieur avec une communication très forte. Je vais vraiment dans ma vie personnelle", Lluís Llach. J'ai regardé le concert de Lluís Llach au Palau Sant Jordi le 18 décembre 2021, qu'il a fait pour collecter des fonds pour le "Débat constituant", un processus participatif transversal, inclusif et pluriel pour établir les bases constitutionnelles de l'avenir politique de la Catalogne. . J'ai beaucoup aimé ce concert. J'ai pensé d'abord, comment se fait-il que cet homme a arrêté de chanter. Lluís Llach a beaucoup d'énergie et a toujours une bonne voix. Puis il m'a confirmé que Lluís Llach est une personne honnête qui n'a rien à y gagner, ses interprétations sont très honnêtes et il semble qu'il donne tout. Il m'a réconcilié avec ce processus d'autodétermination du peuple de Catalogne qui a été tellement gâché par les politiciens. Vous trouverez ci-dessous des extraits d'une interview qu'il a réalisée et des vidéos du concert. Nous sommes un pays de chapelles « Non seulement nous sommes un petit pays avec un petit marché et aucun État pour nous protéger, mais c'est aussi déjà établi en politique : qui doit toujours recevoir sa culture, quand une grande partie de la survie politique passe par elle. Et il vaut mieux dire : nous sommes un pays de chapelles, dans lequel nous nous mordons car il nous est très difficile de trouver un espace pour vivre et pouvoir faire le travail de chacun. Et c'est vrai que quelqu'un est toujours mieux combattu. » Ça me pèse d'être Lluís Llach « Je suis allé au Sénégal juste pour ça. J'ai arrêté de chanter en espérant que le nom deviendrait de plus en plus petit jusqu'à ce qu'il disparaisse. Et cinq ans plus tard, j'ai vu que ça n'arrivait pas et je suis allé au Sénégal : il n'y avait même pas Lluís, c'était Lís, parce qu'ils ne savent pas comment le prononcer. » Le pieu s'appelait La Colonne. "Maria Aurèlia Capmany ne m'aimait pas du tout, et L'estaca ne savait pas comment le finir, et Espinàs m'a dit d'aller avec Aurèlia pour t'aider. Et mes jambes tremblaient, j'avais dix-neuf ans. J'ai sonné à la porte, je suis descendu et ses yeux sont apparus, "Allez, mon garçon!" Putain, quelle générosité : un gars que tu n'aimes pas, mais un pote te dit de faire attention et tu le ramènes chez toi, et tu perds des heures et deux ou trois jours. Et pas pour rien, parce qu'elle n'a jamais dit qu'elle m'avait aidé, je l'ai dit parce que sinon elle ne l'aurait pas su. Le pieu s'appelait La Colonne. Et elle avait une très belle technique : elle ne t'écrivait pas le mot, elle te faisait deviner : « Mec, tu ne penses pas qu'il y a une autre façon de le dire ? » (Entre guillemets, interview de Gemma Ventura Farré avec Lluis Llach) La Gallineta interprétée par Llamp te Frigui (Catalogne Nord) La gallineta   La gallineta ha dit que prouJa no vull pondre cap més ouA fer punyetes aquest souQue fa tants anys que m'esclavitza I si em vénen ganes de fer-neEm faré venir un restrenyimentNo tindrà cap més ou calentEl que de mi se n'aprofita La gallina ha dit que noVisca la revolució A canvi d'algun gra de blatM'heu tret la força de volarPerò, us ho juro, s'ha acabat!Tinc per davant tota una vidaI no pateixo pel destíQue un cop lliurada del botxíNo ha d'haver-hi cap perillPerquè m'entengui amb les veïnes La gallina ha dit que noVisca la revolució I els galls que amb mi hauran de dormirEls triaré sans i valentsQue n'estic farta d'insolventsQue em fan passar nits avurrides Que quedi clar per sempre mésQue jo de bleda no en tinc resI que, posats a fer, no em veD'un segon restrenyiment La gallina ha dit que noVisca la revolució!La gallina ha dit que noVisca la revolució!   (Compositor: Lluís Llach) La petite poule La petite poule a dit assez je ne veux plus pondre aucun œuf pour faire des crasses à ce paysan qui me réduit en esclavage depuis tant d’années. S’il me vient des envies d’en faire je serai constipée il n’aura plus jamais d’œuf chaud celui qui profite de moi. La petite poule a dit non, Vive la révolution. En échange de quelque grain de blé il m’a enlevé la force de voler mais je vous jure, c’est fini ! J’ai devant moi tout une vie et je n’ai pas peur du destin , car une fois délivrée du bourreau il ne devrait y avoir aucun danger pour que je m’entende avec les voisines. La petite poule a dit non, Vive la révolution. Et les coqs qui avec moi devront dormir je les choisirais sains et vaillants, car je n’ai pas besoin d’impotents qui me fassent passer des nuits ennuyeuses. Qu’il soit clair pour toujours, que je n’ai rien d’une vierge et que gesticulations à faire, il ne me vienne pas une deuxième constipation. La petite poule a dit que non Vive la révolution. AlèAra que els meus ulls entreveuenla serenor del meu capvespreaprenc certesa en la veritatque abans endevinava:Jo només tinc un desig d'amor,un poble i una barca. De tants ahirs que s'esllavissenguardo regals que ni esperavapetxines plenes de bells tresors,dolors que em fan mestratge,que amb avarícia d'infant voraçaplego en l'equipatge,però només tinc un desig d'amor,un poble i una barca.Desig d'amor per no perdre maiel plaer d'enamorar-te,un poble que em deixi compartirla joia d'estimar-sei una barqueta, per si la marla mort volgués donar-me. Que amb això em bastasi amb mi tinc els astres,astres càlids que em són lleials,que de nit veig en el celi de dia en tots vosaltres. I tot passant les primaveresla vida haurà de despullar-med'inútils túniques per al camí queduu cap a l'essènciaon només cal un desig d'amor,un poble i una barca... Arribar nu de formes vanesal gest adust que tot ho acaba,havent entès que per tant d'amorla fi vols amagar-me.Llavors potser si el cos m'ho permet,et deixaré enganyar-me.Me n'aniré amb un desig d'amor,un poble i una barca.Desig d'amor per no perdre maiel plaer d'enamorar-te,un poble que em deixi compartirla joia d'estimar-sei una barqueta, per si la marla mort volgués donar-me. Digueu-els-hi estrelles!Mátia, Mátia einai t'astéria!Chiamateli astri!Llamadles luceros!Kacvkib! Etoiles! Ko àbim! Digueu-els-hi estrelles! (Compositor: Lluís Llach) Souffle Maintenant que mes yeux entrevoientla sérénité de mon couchantj’apprends la certitude dans la véritéqu’avant je devinais :J’ai seulement un désir d’amour,un village et une barque.De tant d’hier qui s’évanouissentJe garde des cadeaux que je n’attendais pas :Des coquillages pleins de beaux trésors,des douleurs qui m'enseigne,qu'avec l’avarice d’enfant voraceje rassemble dans le bagage.Mais j’ai seulement un désir d’amour,un village et une barque :Désir d’amour pour ne jamais perdrele plaisir de te rendre amoureuse;un village qui me laisse partagerla joie de s’aimeret une petite barque, au cas où la merveuille me donner la mort.Car avec cela, cela me suffitsi avec moi j’ai les astres.Des astres aimants qui me sont loyauxque la nuit je vois dans le cielet le jour dans vous tous.Et tout en passant les Printemps,la vie devra me dévêtird’inutiles tuniques le long du cheminqui mène jusqu’à l’essentieloù seul est nécessaire un désir d’amour,un village et une barque...Arriver nu de manières vainesau geste sombre qui achève toutayant compris que par tant d’amourla fin, tu veuilles me cacher.Alors peut-être si le corps me le permetje te laisserai me décevoirJe m’en irai avec un désir d’amourun village et une barqueDésir d’amour pour ne jamais perdrele plaisir de te rendre amoureuse,un village qui me laisse partagerla joie de s’aimeret une petite barque, au cas où la merveuille me donner la mortCar avec cela, cela me suffitsi avec moi j’ai les astres.Des astres aimants qui me sont loyauxque la nuit je vois dans le cielet le jour dans vous tous.Car avec cela, cela me suffit....Appelez les étoiles !Étoiles! Étoiles! Étoiles! Companys, no és això   No era això, companys, no era aixòPel que varen morir tantes florsPel que vàrem plorar tants anhelsPotser cal ser valents altre copI dir no, amics meus, no és això No és això, companys, no és aixòNi paraules de pau amb garrotsNi el comerç que es fa amb els nostres dretsDrets que són, que no fan ni desfanNous barrots sota forma de lleis No és això, companys, no és aixòEns diran que ara cal esperarI esperem, ben segur que esperemÉs l'espera dels que no ens aturaremFins que no calgui dir: no és això No és això, companys, no és aixòEns diran que ara cal esperarI esperem, ben segur que esperemÉs l'espera dels que no ens aturaremFins que no calgui dir: no és això No és això, companys, no és aixòPel que varen morir tantes florsPel que vàrem plorar tants anhelsPotser cal ser valents altre copI dir no, amics meus, no és això No és això, no, companys, no és això (Compositor: Lluís Llach) Compagnons, c'est pas ça Ce n'était pas ça, camarades, ce n'était pas çaCe pourquoi tant de fleurs sont mortesCe pourquoi nous avons pleuré tant d'espoirPeut-être que nous devons être courageux à nouveauEt dire non, mes amis, n'est-ce pasCe n'est pas ça, camarades, ce n'est pas çaPas des mots de paix avec des bâtonsNi le commerce qui se fait avec nos droitsDes droits qui sont, qui ne se font pas ou ne se défont pasDe nouveaux coups de bâtons sous forme de loisCe n'est pas ça, camarades, ce n'est pas çaOn nous dira d'attendre maintenantEt nous l'attendons avec impatienceC'est l'attente de ceux qui ne s'arrêteront pasJusqu'à ce qu'il ne faille plus dire: ce n'est pas çaCe n'est pas ça, camarades, ce n'est pas çaOn nous dira d'attendre maintenantEt nous l'attendons avec impatienceC'est l'attente de ceux qui ne s'arrêteront pasJusqu'à ce qu'il ne faille plus dire: ce n'est pas çaCe pourquoi tant de fleurs sont mortesCe pourquoi nous avons pleuré tant d'espoirPeut-être que nous devons être courageux à nouveauEt dire non, mes amis, c'est pas çaC'est pas ça, non, camarades, c'est pas ça Un himne per no guanyar Un himne per no guanyarPer no vèncer mai fent la guerraQue malmena tota raó que ens pugui fer lluitar...Deixa'm doncs cantarAquest himne per no guanyar.Només som si vosaltres sou vida,Sols tenim si podem compartir-la.Que de res no ens valLa vida en la mort,La pau en la por...Deixeu-me així doncs cantar...Un himne que sigui un precPels infants que han de perdonar-nosI salvar-nos. Per les dones que ens han d'infantarUn futur de pauUn demà on no calgui guanyar.No som res si no som amb vosaltres, ...Que no som si no sou amb nosaltresHem d'aprendre l'espaiDifícil i fràgil de l nostre conviureOn puguem tots cantarUn himne per no guanyar...Un himne que sigui un cantOn es mesclin totes les llengüesQue ens permeten el so màgic del mot estimar.Deixa'm doncs cantarAquest himne per no guanyar.Diferents en la pell i en la parla,Ens feu rics quan no sou com nosaltres.Ens donem lo diversCompartim lo distintI volem l'univers per conviure un destí.No ens cal ni volem guanyar...Un himne per no... (Compositor: Lluís Llach) Hymne pour ne pas gagner Un hymne pour ne pas gagner,Pour ne pas vaincre en faisant la guerre,Qu'il détruiseToutes les raisons que nous avons de nous battre.Permettez-moi, donc, de chanterCet hymne pour ne pas gagner !Nous ne sommes que si vous êtes en vie,Nous ne vivons que si nous pouvons partager !Car pour nous, la vie dans la mortNe vaut rien ;La paix dans la peur...Permettez-moi, donc, de chanterCet hymne pour ne pas gagner !Un hymne qui soit une prièrePour les enfants qui doivent nous pardonnerEt nous sauver.Pour les femmes qui doivent faire naîtreUn avenir de paix,Un lendemain où gagner n'est pas nécessaire.Nous ne sommes rien sans vous...Car nous ne sommes que si vous êtes avec nous !Nous devons apprendre l'espaceDifficile et fragile où nous coexistons,Où nous pouvons tous chanterUn hymne pour ne pas gagner !Un hymne qui soit un chantOù toutes les langues se fondront,Pour nous permettre de prononcer le son magiqueDu verbe « aimer » :Permettez-moi, donc, de chanterCet hymne pour ne pas gagner !Nous sommes différents de couleur et de langage,Votre différence nous enrichit...Nous donnons dans la diversité,Nous partageons les différencesEt nous voulons l'univers pour partager notre destinée :Nous ne voulons pas gagner et n'en avons pas besoin Un hymne pour ne pas gagner... Silenci Si m'heu de fer callarQue sigui ara,Ara que puc dir no,I res teniu per a comprar-me.Que no vull esperar.Que sigui ara!Ara que puc sentirEl pes de tanta basarda.Que no em sap cap greuDur la boca tancada,Sou vosaltres qui heu fetDel silenci paraules.Que no vull esperarQue el temps rovelli l'arma,Que no vull que la porTingui més temps per a guanyar-me.Si m'heu de fet callarQue sigui ara,Ara que tinc les mansPer a canviar de guitarra. (Compositor: Lluís Llach) Silence Si vous devez me faire taireQue ce soit maintenantMaintenant que je peux dire nonEt que vous n'avez rien pour m'acheter.Car je ne veux pas attendre.Que ce soit maintenant !Maintenant que je peux sentirLe poids de tant d'effroi.Car je sais que ce n'est pas graveDe garder la bouche ferméeC'est vous qui avez faitDu silence des paroles.Car je ne veux pas attendreQue le temps rouille l'armeCar je ne veux pas que la peurAit plus de temps pour me gagner.Si vous devez me faire taireQue ce soit maintenantMaintenant que j'ai des mainsPour changer de guitare. Cant de l'enyor Ni que només fosPer veure't la claror dels ulls mirant el marNi que només fosPer sentir el frec d'una presènciaNi que només fosPoder-nos dir un altre adéu serenamentNi que només fosPel suau lliscar d'un temps perdut al teu costatNi que només fosRecórrer junts el bell jardí del teu passatNi que només fosPerquè sentissis com t'enyoroNi que només fosPer riure junts la mortNi que només fosPoder-nos dir un altre adéu serenamentNi que només fosPerquè sentissis com t'enyoroNi que només fosPer riure junts la mort (Compositor: Lluís Llach) Chant de nostalgie Et seulement…pour voir la clarté de tes yeux regardant la mer Et seulement…pour sentir le frôlement d’une présence Et seulement…pour à nouveau nous dire adieu sereinement. Et seulement…pour le doux glissement du temps à tes côtés Et seulement…pour ensemble flâner au jardin de ton passé Et seulement…pour que tu saches combien je regrette Et seulement…pour ensemble rire de la mort Et seulement…pour à nouveau nous dire adieu sereinement Et seulement…pour que tu saches combien je regrette Et seulement…pour ensemble rire de la mort Tinc un clavell per a tu Tinc un clavell per tuQue m'han dit que tens pena al corI tristesa als ullsJo només passava, ni sé on anava, però penso que...Tinc un clavell per tuSi és que tens el cor malalt d'amorO el cap malalt de mónO et sembla tan difícil veure una finestra. I tanmateixAu! Vinga, amunt, amuntObre els teus ulls i amuntPuja a la barca amb el teu bagatgeI recorda que la vida és tevaTinc un clavell per tuSé que potser em poso on no pucPerò un somriure teuEm faria un sant amb la feina acabada. I és així que...Tinc un clavell per tuApa! Pren-lo, doncsPer què esperar mésMira que el temps passa. I tanmateix...Au! Vinga, amunt, amuntObre els teus ulls i amuntPuja a la barca amb el teu bagatgeI recorda que la vida és tevaTens un clavell per miQue a voltes tinc la pena al corI tristesa als ullsI em sembla tan difícil un poc de llumAu! Vinga, amunt, amuntObre els teus ulls i amuntPuja a la barca amb el teu bagatgeI recorda que la vida és tevaAu! Vinga, amunt, amuntObre els teus ulls i amuntPuja a la barca amb el teu bagatgeI recorda fer la vida tevaI recorda fer la vida teva (Compositor: Lluís Llach) J’ai un oeillet pour toi Pour toi, j’ai un oeilletJ’ai un oeillet pour toi,On m’a dit que ton coeur a de la peine,et que tes yeux sont plein de tristesse.Je ne faisais que passer, vers où ?Je ne le sais plus, mais je pense que… J’ai un oeillet pour toi,Si ton coeur est malade d’amour,Si ta tête est malade du MondeEt s’il t’est difficile d’entrevoirune brèche et pourtant… Allons, allons, courage, courage !Ouvre les yeux, courage !Monte en bateau avec ton fardeauet n’oublie pas que la vie t’appartient… J’ai un oeillet pour toi,peut-être cela ne me regarde pas,je le sais,mais un sourire de toi,me rendrait heureux comme un saint !Mission accomplie, alors donc… J’ai un oeillet pour toi,Allez, prends-le donc !Pourquoi attendre davantage ?Le temps presse, vois-tu, et cependant… Allons, allons… Vida Potser em deixin les paraulesO potser em deixeu vosaltresO només els anys em posinA mercè d'alguna onadaA mercè d'alguna onadaMentre tot això m'arribaQue a la força ha d'arribar-mePotser tingui temps encara de robar-li a la vidaI així omplir el meu bagatgeMentre tot això m'arriba... vida, vida!Encara veig a vegadesDe vegades veig encaraEls meus ulls d'infant que busquenMés enllà del glaç del vidreUn color a la tramuntanaM'han dit les veus assenyadesQue era inútil cansar-mePerò a mi un somni mai no em cansaI malgrat la meva barbaSóc infant en la miradaA vegades veig encara... vida, vida!Si em faig vell en les paraulesSi em faig vell en les paraulesPer favor tanqueu la portaI fugiu de l'enyorançaD'una veu que ja s'apagaQue a mi no m'ha de fer penaQue a mi no em farà cap penaI aniré de branca en brancaPer sentir allò que cantenNous ocells al meu paisatgeQue a mi no em farà cap pena... és vida, vida!Si la mort ve a buscar-meSi la mort ve a buscar-meTé permís per entrar a casaPerò que sàpiga des d'araQue mai no podré estimar-laI si amb ella he d'anar-me'nI si amb ella he d'anar-me'nTot allò que de mi quediSiguin cucs o sigui cendraO un acord del meu paisatgeVull que cantin aquest signe... vida, vida!Potser em deixin les paraulesO potser em deixeu vosaltresO només els anys em posinA mercè d'alguna onadaA mercè d'alguna onadaMentre tot això m'arriba... vida, vida!Mentre tot això m'arriba... vida, vida! (Compositor: Lluís Llach) La Vie Peut-être les mots vont-ils m’abandonner,ou peut-être est-ce vous qui m’abandonnerezou seulement les années finiront par me laisserà la merci de quelque vagueà la merci de quelque vague…En attendant que tout cela m’arrive,Car tout cela m’arrivera forcément,Peut-être ai-je encore le temps de voler un peuencore à la vieet de remplir mon bagageEn attendant que tout cela m’arrive…vie, ô vie !Je vois encore parfois,parfois, je vois encoremes yeux d’enfant qui cherchentau-delà de la vitre de la fenêtreune couleur à la Tramontane.Des voix sensées m’ont déjà ditqu’il était inutile de me fatiguer,mais moi, un rêve ne me fatigue jamaiset malgré ma barbe, j’ai toujours le regard d’un enfant…Par moment, je vois encore …vie, ô vie ! Si mes mots ont pris un coup de vieux,Si mes mots ont pris un coup de vieux,Je vous en prie, fermez la porteet fuyez la nostalgie d’une voix qui s’éteint.Sachez que cela ne me fera pas de peine,Sachez que cela ne me fera pas de peine,et j’irai de branche en branchepour écouter ce que chantentles nouveaux oiseaux de mon paysage.Non, ça ne me fera pas de peine,car c’est la vie, la vie ! Si la mort vient me chercher,Si la mort vient me chercher,Elle peut entrer dans ma maisonmais qu’elle sache, dès maintenant,que jamais je ne pourrai l’aimer.Et si avec elle je dois partir,Et si avec elle je dois partir,Je veux qu’il ne reste de moi que des vers,des vers ou de la cendre nueun accord de mon voyage,je veux qu’ils chantent ce signe,vie, ô vie ! Peut-être les mots vont-ils m’abandonner,ou peut-être est-ce vous qui m’abandonnerezou seulement les années finiront par me laisserà la merci de quelque vagueà la merci de quelque vague…vie, ô vie !En attendant que tout cela m’arrive…vie, ô vie … El jorn dels miserables Que poques paraules tincI les que us dic són tan gastadesCaldrà buscar nous caminsOn no calguin les paraulesQue poca força que tinc;Tants de cops l’he malmenadaLa vull tota per demàQuan la gesta portí l’albaQuanta ràbia que tincPotser cal ser gos des d’ara;Quanta ràbia que tincI no vull pas oblidar-laQue poca esperança tincI potser caldrà deixar-laQue no sigui que esperarEns allunyi més dels actesQuanta misèria que tincSota els peus damunt l’espatllaI la vull guardar amb miFins al jorn dels miserables (Compositor: Lluís Llach) Le jour des Misérables Comme j’ai peu de mots !…et ceux que je vous dis sont tellement usésqu’il faudrait trouver des moyens nouveauxoù les mots ne sont plus nécessaires pour se parler La force me manque tellement…je me suis trop souvent épuisé en vain,Il va falloir en trouver pourtantquand nos exploits nous mèneront vers un nouveaumatin J’ai tant de rage au fond de moique je voudrais pouvoir mordre comme un chienJ’ai tant de rage au fond de moimais je veux la garder J’ai en moi tellement peu d’espoir…Peut-être faut-il l’abandonner après toutcar il ne faudrait pas qu’il nous empêche de voirqu’il reste une longue route devant nous Et toute cette misère en moi,sous mes pas et sur mes épaules,je veux aussi la garder en moi,jusqu’au jour des misérables. I si canto trist interprétée par Balbino Medellin (Catalogne Nord) I si canto trist Jo no estimo la por, ni la vull per a demà,no la vull per a avui, ni tampoc com a record;que m’agrada els somrísd’un infant vora el mari els seus ulls com un ram d’il·lusions esclatant.I si canto tristés perquè no pucesborrar la pordels meus pobres ulls. Jo no estimo la mortni el seu pas tan glaçat,no la vull per a avui, ni tampoc com a record;que m’agrada el batec d’aquell cor que, lluitant,dóna vida a la morta què l’han condemnat. I si canto tristés perquè no pucoblidar la mortd’ignorats companys. Jo no estimo el meu cant, perquè sé que han callattantes boques, tants clams, dient la veritat;que jo m’estimo el cantde la gent del carreramb la força dels motsarrelats en la raó. I si canto tristés per recordarque no és aixídes de fa tants anys. (Compositor: Lluís Llach) Et si mon chant est triste Je n’aime pas la peur, je n’en veux pas ni demain,ni aujourd’hui, ni même m’en souvenirmais j’aime le sourire d’un enfant près de la meret ses yeux, bouquet éclatant d’illusions. Et si mon chant est tristec’est que je ne peuxeffacer la peurde mes pauvres yeux. Je n’aime pas la mortni son pas glacéje ne la veux ni pour aujourd’hui,ni pour m’en souvenirmais j’aime le battement de ce coeur qui, en luttant,donne la vie à la mort à laquelle on l’avait condamné. Et si mon chant est tristec’est que je ne peux oublierla mort des camarades inconnus. Je n’aime pas mon chantparce que se sont tuestant de bouches, qui clamaient la vérité.Mais j’aime le chantdes gens dans la rueavec la force des motsenracinés dans la raison. Et si mon chant est tristec’est pour rappelerqu’il n’en est pas ainsidepuis si longtemps… Cançó d’amor Si avui parlo d’amorés per dir-vos, potsersense força ni traça,que he fet tantes cançonsamagant veritatssota un joc de paraules.És potser per aixòque me cal dir-ho ara. Parlaré de les lleisque fan del nostre costan grollera mentida,que potser caldrà dirque les lleis han confósplusvàlua amb família.Potser no tinc raó,potser tu, potser jo. I parlaré d’aquellsper als qui el cos és presóde passions condemnades,i en un llit clandestí,quan per fi ve la nit,amagats s’amanyaguen.No sé si tinc raó,potser tu, potser jo. L’amor és el plaergratuït i sincerd’un joc ple de frisances,un poema de pellson el sexe és l’accentd’un senzill llenguatge.No sé si tinc raó,potser tu, potser jo. Si avui parlo d’amorés per dir-vos, potsersense força ni traça,que faré mil cançonsamagant veritatssota un joc de paraules.És només per aixòque me cal dir-ho ara. (Compositor: Lluís Llach) Chanson d’amour Si aujourd’hui je parle d’amourC’est peut-être pour vous dire,Sans force et sans habiletéQue j’ai fait tant de chansonsOù je cachais les véritésSous le jeu de paroles.Peut-être ai-je eu tort,Mais je dois maintenant vous le dire. Je parlerai des loisQui ont fait de notre corpsUn si grossier mensongeQu’il faudra peut-être direQue les lois ont confonduFamille et plus-value.Je ne sais si j’ai raisonPeut-être est-ce toi, peut-être est-ce moi. Et je parlerai de ceuxDont le corps est en prisonLes passions condamnées,Qui dans un lit clandestinQuand enfin arrive la nuitSe caressent en cachette.Je ne sais si j’ai raisonPeut-être est-ce toi, peut-être est-ce moi. L’amour est le plaisirGratuit et sincèreD’un jeu plein de frissons,Un poème d’épidermesOù le sexe est l’accentD’un très simple langage.Je ne sais si j’ai raisonPeut-être est-ce toi, peut-être est-ce moi. Si je parle aujourd’hui d’amourPeut-être est-ce pour vous direSans force ni habiletéQue je ferai mille chansonsCachant des véritésSous des jeux de paroles.C’est seulement pour celaQu’il me faut le dire maintenant. Venim del Nord, venim del Sud interprétée par Muriel Perpigna (Catalogne Nord) Venim del Nord, venim del Sud Venim del nord,venim del sud,de terra endins,de mar enllà,i no creiem en les fronteressi darrera hi ha un companyamb les seves mans estesesa un pervindre alliberat.I caminem per poder seri volem ser per caminar.Venim del nord,venim del sud,de terra endins,de mar enllà,i no ens mena cap banderaque no es digui llibertat,la llibertat de vida plenaque és llibertat dels meus companys.I volem ser per caminari caminar per poder ser. Venim del nord,venim del sud,de terra endins,de mar enllà,i no sabem himnes triomfalsni marcar el pas del vencedor,que si la lluita és sagnantserà amb vergonya de la sang.I caminem per poder seri volem ser per caminar. Venim del nord,venim del sud,de terra endins,de mar enllà,seran inútils les cadenesd’un poder sempre esclavitzant,quan és la vida mateixaque ens obliga a cada pas.I caminem per poder seri volem ser per caminar. (Compositor: Lluís Llach) Nous venons du Nord, nous venons du Sud Nous venons du Nord, nous venons du Sudde l’intérieur du pays, d’au-delà des merset nous ne croyons pas aux frontières si derrièreil y a un amila main tendue vers un avenir de liberté.Et nous marchons pour existeret nous voulons exister pour marcher. Nous venons du Nord, nous venons du Sudde l’intérieur du pays, d’au-delà des merset aucun drapeau ne nous guidequi ne proclame la libertéla liberté de la vie toute entière qui est la liberté demes compagnons.Et nous voulons exister pour marcher et marcherpour exister. Nous venons du Nord, nous venons du Sudde l’intérieur du pays, d’au-delà des merset nous ne connaissons aucun hymne triomphantà la gloire du pas du vainqueurparce que si la lutte est sanglante ce sera avec lahonte du sang.Et nous voulons exister pour marcher et marcherpour exister. Nous venons du Nord, nous venons du Sudde l’intérieur du pays, d’au-delà des mersinutiles seront les chaînes d’un pouvoir toujoursprêt à rendre esclavequand c’est la vie elle-même qui nous pousse àaccomplir chaque pas.Et nous marchons pour exister et nous voulonsexister pour marcher. Que tinguem sort Si em dius adéu,vull que el dia sigui net i clar,que cap ocelltrenqui l’harmonia del seu cant.Que tinguis sorti que trobis el que t’ha mancaten mi. Si em dius « et vull »,que el sol faci el dia molt més llarg,i així, robartemps al temps d’un rellotge aturat. Que tinguem sort,que trobem tot el que ens va mancarahir. I així pren tot el fruit que et pugui donarel camí que, a poc a poc, escrius per a demà.Què demà mancarà el fruit de cada pas;per això, malgrat la boira, cal caminar. Si véns amb mi,no demanis un camí planer,ni estels d’argent,ni un demà ple de promeses, solsun poc de sort,i que la vida ens doni un camíben llarg. (Compositor: Lluís Llach) Bonne chance … Si tu me dis adieu,Que ce soit par un jour radieuxEt qu’aucun chant d’oiseaune vienne ne briser l’harmonieBonne chance à toi,Puisses-tu trouver ce qui t’as manqué en moi Si tu me dis « je te veux »Que le soleil prolonge sa journée,Pour pouvoir ainsi volerDu temps au temps de l’horloge arrêtée Bonne chance à nousPuissions-nous trouver ce qui nous a manqué hier Cueille tous les fruits que t’offrele chemin qui, petit à petit, trace ton lendemain.Demain, peut être qu’à chaque pas, ce fruit te manquera,Qu’importe le brouillard, il nous faut avancer Si tu viens avec moi,N’attend pas une route facile,Ni étoiles d’argent,Ni des lendemains plein de promesses…Un peu de chance seulement,Et que la vie nous accordeUne longue, longue route … Abril 74 interprété par Muriel Perpigna (Catalogne Nord) Abril 74 Companys, si sabeu on dorm la lluna blanca,digueu-li que la vullperò no puc anar a estimar-la,que encara hi ha combat. Companys, si coneixeu el cau de la sirena,allà enmig de la mar,jo l’aniria a veure,però encara hi ha combat. I si un trist atzar m’atura i caic a terra,porteu tots els meus cantsi un ram de flors vermellesa qui tant he estimat,si guanyem el combat. Companys, si enyoreu les primaveres lliures,amb vosaltres vull anar,que per poder-les viurejo me n’he fet soldat. I si un trist atzar m’atura i caic a terra,porteu tots els meus cantsi un ram de flors vermellesa qui tant he estimat,quan guanyem el combat. (Compositor: Lluís Llach) Avril 74 Camarades si vous savez où dort la lune blanchedites-lui combien je la désire,mais que je ne peux encore venir la rejoindrecar il faut encore livrer combat. Camarades si vous savez où se cache la sirène,là-bas par-delà les mers, un jour j’irai la voirmais il faut encore livrer combat. Et si un triste sort m’arrête et que je tombe à terreportez tous mes chants et un bouquetde fleurs vermeillesà l’être que j’ai tant aimé,si nous gagnons le combat. Camarades si vous cherchez les printemps libresAlors j’irai avec vous,Car c’est pour pouvoir les vivreque je me suis fait soldat. Et si un triste sort m’arrête et que je tombe à terreportez tous mes chants et un bouquetde fleurs vermeillessi nous gagnons le combat. Camarades si vous cherchez les printemps libresalors j’irai avec vous,car c’est pour pouvoir les vivreque je me suis fait soldat. Et si un triste sort m’arrête et que je tombe à terreportez tous mes chants et un bouquetde fleurs vermeillesà l’être que j’ai tant aiméquand nous gagnerons le combat. L'Estaca interprétée par Llamp te Frigui (Catalogne Nord) L'Estaca interprétée par Balbino Medellin (Catalogne Nord) L’estaca L’avi Siset em parlavade bon matí al portalmentre el sol esperàvemi els carros vèiem passar.Siset, que no veus l’estacaon estem tots lligats?Si no podem desfer-nos-enmai no podrem caminar! Si estirem tots, ella caurài molt de temps no pot durar,segur que tomba, tomba, tombaben corcada deu ser ja. Si jo l’estiro fort per aquíi tu l’estires fort per allà,segur que tomba, tomba, tomba,i ens podrem alliberar. Però, Siset, fa molt temps ja,les mans se’m van escorxant,i quan la força se me’n vaella és més ampla i més gran. Ben cert sé que està podridaperò és que, Siset, pesa tant,que a cops la força m’oblida.Torna’m a dir el teu cant: L’avi Siset ja no diu res,mal vent que se l’emportà,ell qui sap cap a quin indreti jo a sota el portal. I mentre passen els nous vailetsestiro el coll per cantarel darrer cant d’en Siset,el darrer que em va ensenyar. (Compositor: Lluís Llach) Le pieu Le grand-père Siset me parlait ainsiTôt le matin au portailtandis qu’attendant le soleil,nous regardions passer les charettesSiset, ne voit tu pas le pieuOn nous sommes tous attachés,Si nous ne nous détachons pasJamais nous ne pourrons nous libérer…Si nous tirons tous il tomberaEt il ne peut plus tenir trés longtempsSûr qu’il tombera , tombera, tombera,Bien vermoulu comme il doît être déjà. Si je tire fort de mon côté,Et que tu tires fort du tien,Sûr qu’il tombera, tombera, tombera,Et nous pourrons nous délivrer.Mais, Siset, il y a longtemps déjàque l’on s’ écorche les mainsEt quand la force m’abandonneIl semble bien plus large et plus grand qu’avant. Certainement qu’il est tout pourri,Pourtant, Siset, il pèse tant!Et parfois la force me manque.Alors, chante moi encore ta chanson!Si je tire fort de mon côté,Et que tu tires fort du tien,Sûr qu’il tombera, tombera, tombera,Et nous pourrons nous délivrer.On n’entend plus le vieux SisetUn mauvais vent l’a emporté.Qui sait où il est passé?Et je reste seul au portail.Et quand passent des jeunes,Je tends le cou pour chanterLe dernier chant de SisetLe dernier qu’il m’ait appris.Si je tire fort de mon côté,Et que tu tires fort du tien,Sûr qu’il tombera, tombera, tombera,Et nous pourrons nous délivrer. Corrandes d'exili interprétée par Llamp te Frigui (Catalogne Nord) Corrandes d'exili Una nit de lluna plenaTramuntàrem la carena,Lentament, sense dir res...Si la lluna feia el pleTambé el féu la nostra pena.L'estimada m'acompanyaDe pell bruna i aire greu(Com una Mare de DéuQue han trobat a la muntanya).Perquè ens perdoni la guerra,Que l'ensagna, que l'esguerra.Abans de passar la ratlla,M'ajec i beso la terraI l'acarona amb l'espatlla.A Catalunya deixíEl dia de ma partidaMitja vida condormida;L'altra meitat vingué amb miPer no deixar-me sens vida.Avui en terres de FrançaI demà més lluny potser,No em moriré d'enyorançaAns d'enyorança viuré.En ma terra del VallèsTres turons fan una serra,Quatre pins un bosc espès,Cinc quarteres massa terra.Com el Vallés no hi ha res.Que els pins cenyeixin la cala,L'ermita dalt del pujol;I a la plana un tenderolQue batega com una ala.Una esperança desfeta,Una recança infinita,I una pàtria tan petitaQue la somio completa. (Compositor: Lluís Llach) Chanson d'exil Une nuit de lune pleinenous traversions la crêtelentement, sans rien direSi la lune se faisait pleinenotre peine l’était aussi.La bien aimée m’accompagneà la peau brune et l’air grave(comme une mère de Dieu) (1)qu’ils ont trouvée dans la montagne.Pour que nous pardonne la guerrequi l’ensanglante, qui la mutileAvant de passer la ligneje m’agenouille et embrasse la terreet je la caresse avec l’épauleEn Catalogne j’ai laisséle jour de mon départune moitié de vie endormie,l’autre moitié est venu e avec moipour ne pas me laisser sans vie.Aujourd’hui en terre de Franceet demain peut-être plus loinje ne mourrai pas de nostalgieJe vivrai plutôt de nostalgie.Dans ma terre du Vallès (2)trois collines font une chaine de montagnesquatre pins un bois épaiscinq quarterons plus de terre“Comme le Vallès il n’y a rien”Que les pins entourent la calanquel’ermite en haut de la collineet sur la plage un storequi bat comme une aile.Un espoir défait,un regret infini.et une patrie si petiteque je la rêve complète.
Concert et tables rondes du collectif Angelets de la Terra -JP Giné- au CAT Tradicionàrius de Gracia, à Barcelona (octobre 2012)
à - Barcelona - CATALUNYA SUD - Barcelonès (06-10-2012)
Les Angelets de la Terra ont présenté le Collectif Joan Pau Giné au CAT Tradicionàrius de Gràcia, le samedi 6 octobre 2012, dans le cadre d'une journée nord-catalane avec une exposition, des tables rondes, des projections et un concert. Le Collectif Joan-Pau Giné, créé par les Angelets de la Terre, rassemble une soixantaine de groupes nord-catalans qui s'engagent à chanter en catalan. Certains le font depuis longtemps, alors que pour la plupart, ils ont été encouragés par le collectif et ses militants. À 17 heures, les tables rondes avec de nombreux professionnels du monde de la musique en Catalogne ont commencé. À 21 heures, ont chanté Joan Ortiz (chanteur), Blue Sol (pop-rock), BenQueBufa (folk rock), Berkley Wright (rock) et Stéphanie Lignon (chanteuse). A 18 heures, la table ronde "Vers une scène musicale catalane sans frontières" a eu lieu et à 20h30, la deuxième table ronde était intitulée "Nous venons du Nord" avec Ramon Faura, l'écrivain Joan-Lluis Lluis et la militante et politicienne Anna Arqué. Les Angelets sont une entité indépendante qui travaille en faveur de la langue et de la culture catalanes. Il est né en 2001 en tant que groupe de supporters de l'USAP. Ramon Faura, son fondateur, a cherché "des germes d'activisme au milieu du rugby et du catalanisme populaire, conscient que le catalanisme militant et populaire parle des langues différentes". Au fil du temps, cependant, le côté culturel a pesé, menant à des initiatives telles que la Sant Jordi Jove et la Setmana per la Llengua. La dernière invention, née en 2010, est le Collectif Joan Pau Giné, qui promeut l'inclusion du catalan dans les répertoires des musiciens nord-catalans et donne de la visibilité aux artistes qui le font. Il a donné des résultats étonnants: 80 chansons en catalan réparties sur 4 compilations et signées par une soixantaine de groupes et solistes.   > TABLE RONDE La table ronde s'intitulait "Vers une scène musicale catalane sans frontières", et le débat s'articulait autour des possibilités de créer des liens et des projets partagés entre la Catalogne Nord et la Catalogne du Sud dans le domaine de la musique, dépassant le poids historique de la frontière. Modérateur: Martí Marfà i Castán est un anthropologue de la musique, un sud-catalan qui résidait à Perpignan et auteur du dossier "So Perpinyà. La nouvelle scène de la Catalogne du Nord", qui accompagne le CD de compilation du Collectif Joan-Pau Giné dans le magazine Enderrock (numéro 203, septembre 2012). Participants: - Albert Bardolet (directeur du département de musique de l'Institut catalan des entreprises culturelles); - Carmen Zapata (directrice de l'Association des salles de concert de Catalogne); - David Ibáñez (directeur artistique de la Fira Mediterrània) - Joan Carles Doval (vice-présidente de l'Association des producteurs et éditeurs de Catalogne); - Jordi Cabré (directeur de la Direction générale de la promotion et de la coopération culturelle de la Generalitat de Catalunya); - Jordi Gratacòs (président de l'Association des représentants, promoteurs et gestionnaires de Catalogne); - Josep Reig (président de MUSICAT - Association professionnelle des musiciens de Catalogne); - Lluís Gendrau (directeur éditorial du groupe Enderrock et président de l'APPEC); - Pep Picas (membre de l'Union des musiciens de Catalogne et président de l'Association des musiciens et interprètes de langue catalane); - Ramon Faura (Coordinateur du Collectif Joan-Pau Giné).   Introduction au débat par Martí Marfà i Castán: «Malgré Schengen et les divers traités qui facilitent les mouvements transfrontières, le nord de la Catalogne et, disons-le, le sud de la Catalogne continuent de constituer deux réalités historiques et sociales relativement différentes qui sont interconnectées. La frontière continue de jouer un rôle décisif dans les relations entre ces deux territoires, tant au niveau des personnes et de leurs habitudes de mouvement et de relation sociale, qu'au niveau des entreprises, des médias, des entités sociales ... le domaine de la musique est très palpable, et un bon thermomètre de la situation est le petit mouvement des artistes et des formations dans chaque direction, et l'ignorance que le public a de chaque territoire de la scène et la réalité musicale de l'autre. Des efforts sont en cours pour effacer la frontière sous différents angles, et des alliances se nouent, des projets sont construits, des réseaux sont établis, des dynamiques sont générées et une complicité tricotée est recherchée pour transformer cette réalité en pratique. Il y a eu quelques expériences dans l'industrie de la musique, mais il reste encore beaucoup à faire. Il n'y a actuellement aucune scène englobant les deux territoires ou un secteur articulé où des agents des deux côtés participent régulièrement. Le but de ce débat est d'évaluer et de projeter les possibilités et potentialités de travailler dans cette direction, en mettant les expériences sur la table.
Article sur les Angelets de la Terra de Martí Marfà Castan pour le magazine Enderrock (février 2012)
à - Barcelona - CATALUNYA SUD - Barcelonès (25-02-2012)
Chroniques nordiques : Un souffle de fraîcheur au Nord (article de Martí Marfà Castan pour le magazine Enerrock, février 2012) A Perpignan, dans le catalanisme le plus militant il régne un certain pessimisme endémique et une tristesse apparente. Il est vrai que le paysage social et historique de l'endroit ne donne sans doute pas beaucoup d'euphorie. Ce qu'on appelle la Catalogne Nord, dès que les Pyrénées sont la frontière, a été oubliée à Paris comme à Barcelone, elle a dû endurer l'aspect le plus rugueux de la liberté, de l'égalité, de la fraternité, et a exercé de vestibule périodique d'exils et de "retirades" diverses. Ce qui était autrefois la deuxième ville catalane est devenu un no man's land plongé dans une dépression économique et sociale chronique. Vu sous cet angle, le fardeau de la défaite permanente pèse et semble inéluctable pour tomber dans les vices les plus néfastes du "resistencialisme" ou dans un provincialisme folklorique de "sardana" dominical ; ou les deux cas à la fois. L'insistance "tramuntana" du Roussillon peut vous retenir chez vous des jours et des jours ; et à rester trop longtemps enfermé à la maison, on finit par se renfermé.Mais il serait injuste d'homogénéiser la description, comme la France et tous les États modernes ont tenté de le faire avec leur population. Dans le Roussillon et les départements voisins, il y a aussi d'autres souffles, ou du moins il y a des gens qui affrontent la tramuntana de façon plus détendue. Joana Serra, la jeune libraire de la légendaire Llibreria Catalana, en est un bon exemple dans le domaine de la langue écrite. Tout comme le sont DJ Raph Dumas ou la nouvelle Cobla Lafaille et leurs expériences musicales respectives qui bousculent et réactualisent la tradition "sardanistique" bien enkysté de la région. Ramon (ou Raymond) Faura, militant polyvalent et infaticable à l'origine du Collectif Joan-Pau Giné, est celui qui attaque avec force. Sous l'égide de l'association Angelets de la Terra, un ancien groupe de supporters de l'USAP, l'association rassemble différents artistes et groupes de la zone qui utilisent le catalan dans une partie ou la totalité de leur répertoire musical. Il y a quelques jours à peine, un documentaire était présenté au cinéma Castillet de Perpignan sur le collectif, qui sortira ce 25 février son troisième album collectif. Le travail de Faura - qui n'est paradoxalement pas un musicien - consiste non seulement à donner à ces groupes un projet et une diffusion partagés projet, mais il a souvent été celui qui les a convaincus de la nécessité, de l'utilité et surtout de l'actualité de chanter dans la langue des grands-parents et des gitans.Faura fait partie de ceux qui pensent que le catalan et la catalanité en Catalogne Nord doivent sortir des musées, du costume traditionnel de la "pubilla", de la signalétique de certaines rues, des marques touristiques... c'est-à-dire du « bastion folklorique » (comme le dit le valencien Joan Fuster). Et il s'engage personnellement pour investir la langue des valeurs, des sens et des usages actuels ; ici, à travers la musique, la musique d'aujourd'hui, la musique que les jeunes (et moins jeunes) écoutent, dansent, jouent et chantent. C'est pourquoi dans les trois compilations éditées par le Collectif Joan-Pau Giné on retrouve les styles les plus divers : hip-hop, chanson d'auteur, ska, electro, rock, folk, rumba, pop... Il y avait des artistes qui, avant que le persistant Faura aille les rencontrer, ignoraient presque l'existence du catalan, mais qui maintenant voient une valeur ajoutée possible pour leur création musicale. Des initiatives comme celle-ci, ainsi que d'autres que l'on découvre dans ce coin du monde quand on gratte un peu, montrent que la normalisation, la récupération ou la promotion de la langue passe essentiellement par la pratique, plutôt que par le manifeste. La valeur sociale d'une langue - comme toute autre pratique culturelle - est liée à son usage ; et son usage - en général - est inséparable de ses usages, au sens d'utilité, d'être utile et de l'être aujourd'hui. La musique est potentiellement un domaine très riche pour redécouvrir ou régénérer ses usages et usages au sens réel. Faura et le Collectif Joan-Pau Giné en attestent, tout en diffusant la scène culturelle de Catalogne Nord, à laquelle il convient une bonne dose de fraîcheur et d'idées nouvelles. Le troisième album compilation du Collectif Joan Pau Giné sera présenté aujourd'hui, samedi 25 février, dans les locaux de l'Association EX-PO (Carrer del Palau dels Reis à Majorque, 28 bis, quartier Sant Mateu, Perpignan).
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