5e Rencontre sans Frontières des Municipalités Catalanes à Rivesaltes


La 5e Trobada sans Frontières des Municipalités Catalanes est le premier événement dans le nouveau Centre culturel catalan de Catalogne Nord à Rivesaltes. La 5e Rencontre sans frontières des municipalités catalanes s’est tenue ce samedi 25 octobre 2025 au Mas Maréchal à Rivesaltes, dans le nouveau Centre culturel de Catalogne Nord créé par les Angelets de la Terra. Cet événement, symbole d’unité et de coopération entre les deux côtés des Pyrénées, a rassemblé une quarantaine de municipalités venues de Catalogne Nord et Sud. Cette édition revêtait une signification particulière : il s’agissait du premier événement public organisé dans le nouveau Centre Culturel Catalogne Nord. Ce lieu, créé en hommage au peintre Ramon Faura-Llavari (1945-2022), accueillera après d’importants travaux une exposition permanente consacrée à son œuvre ainsi que des activités culturelles autour de la musique, du théâtre, de la danse, de la littérature, etc. Une journée d’échanges et de projets concrets La journée a débuté à 10h par un goûter convivial, suivi du discours officiel de bienvenue à 10h30 et d’une photo de groupe devant la grange du Mas Maréchal.À 10h45, les municipalités ont participé aux rencontres courtes bilatérales, moments phares des « Trobades sense Fronteres ». Chaque élu disposait de 15 minutes pour échanger avec un homologue de l’autre côté de la frontière, afin de développer des projets concrets de coopération sans passer par les lourdes démarches administratives des jumelages traditionnels.De nombreuses municipalités ayant participé aux éditions précédentes ont déjà mis en place des échanges réguliers entre associations et habitants, démontrant la pertinence de cette approche directe et humaine. Trois présentations ont marqué la matinée : Lluis Puig, ancien ministre de la culture du gouvernement catalan, exilé depuis le référendum de 2017, a présenté l’association Casa Macia de Prats de Mollo, dédiée à la mémoire et à la transmission culturelle. Julien Léone a présenté son association Foc, qui développera au sein du Centre Culturel de Catalogne Nord des échanges musicaux entre artistes du Nord, du Sud et d’Occitanie. Enfin, Ramon Faura a annoncé la prochaine publication du Livre blanc de l’enseignement du catalan en Catalogne Nord, un document destiné à accompagner les élus municipaux dans le développement de l’enseignement bilingue catalan-français, de la maternelle au lycée dans toutes les écoles du département comme le permet la loi. Un moment fort pour la langue et la solidarité catalanes Cette 5e Trobada a également marqué la présentation officielle en Catalogne Nord des motions en faveur de la reconnaissance officielle du catalan oar l’Union Européenne et de la solidarité entre municipalités, proposées par les Angelets de la Terra.Près de 200 municipalités de Catalogne Nord et Sud ont déjà voté ces motions. La prochaine étape sera d’organiser à Barcelone un acte officiel réunissant tous les représentants municipaux signataires, afin d’affirmer le lien historique et culturel entre les deux territoires et leur volonté de faire tomber la frontière psychologique qui les sépare encore. Convivialité et culture au cœur de la journée Après les débats et présentations, les participants ont partagé un repas catalan collectif, chacun apportant une spécialité de sa commune.L’après-midi s’est poursuivie en musique avec le collectif des Angelets de la Terra, Rumba Coumo et Julien Léone, mais aussi avec la participation exceptionnelle d’Agathe Catel, ayant participé récemment mise à la chanson de Francis Cabrel célébrant les langues régionales de France. Le centre culturel a également eu l’honneur d’accueillir Laurent Gauze, asjoint à la mairie de Rivesaltes, 2e vice-président de la communauté urbaine Perpignan Méditerranée Métropole et président de la Chambre de commerce et d’industrie de Catalogne Nord (CCI). Vers une nouvelle étape du rapprochement catalan Les Angelets de la Terra poursuivent leur objectif : renforcer les liens entre les municipalités du Nord et du Sud, autour de la défense de la langue, de la culture et de l’identité catalane commune.L’inauguration officielle du Centre culturel catalan de Catalogne Nord est prévue pour 2027, après un an et demi de travaux. D’ici là, le lieu accueillera régulièrement des événements culturels et citoyens comme cette 5e Rencontre, symbole d’un engagement partagé pour une Catalogne unie dans sa diversité.

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Vidéo exclusive : l’opinion des maires de la Catalogne Nord et Sud sur les Rencontres sans Frontières.
(03-05-2025)
Que pensent les maires et conseillers de la Catalogne Nord et Sud des Trobades sense Fronteres / Rencontres sans Frontières des municipalités catalanes organisées par les Angelets de la Terra ? Regardez cette vidéo, avec des extraits d’une quarantaine d’entretiens en catalan et en français, pour mieux comprendre l’importance de ce projet et sa dynamique, qui grandit à chaque rencontre. La prochaine aura lieu à Campllong, le samedi 24 mai. Les Rencontres sans Frontières sont des rencontres semestrielles entre municipalités catalanes de part et d’autre de la frontière, impulsées par les Angelets de la Terra pour renforcer les liens culturels, sociaux et institutionnels entre la Catalogne Nord et la Catalogne Sud. Ces rencontres permettent aux élus de se connaître, de partager des expériences et d’initier des projets conjoints dans des domaines tels que la culture, l’éducation, le sport ou le tourisme, contribuant ainsi à surmonter les frontières administratives et à renforcer l’identité et la cohésion catalanes. ✔ 14 comarques: Alt Empordà, Baix Empordà, Capcir, Cerdanya, Conflent, Garrotxa, Lluçanès, Maresme, Rosselló, Selva, (Urgell), Vallespir, Vallès Oriental, Gironès✔ 67 mairies participent à ces Trobades sense fronteres: 40 mairies ont confirmé leur présence à la quatrième rencontre. Soyez parmi eux !✔ 33 mairies de Catalogne Sud: Arbúcies, Argelaguer, Bàscara, Bordils, Campllong, Campdevànol, Cabanelles, Cabanes, Canet de Mar, Cantallops, Capmany, Castelló d'Empúries, Cornellà del Terri, Darnius, Espolla, Fuliola (La), Gombrèn, Les Preses, Lladó, Llançà, Malla, Manlleu, Mieres, Montesquiu, Olot, Riudaura, Riudellots de la Selva, Sant Cebrià de Vallalta, Sant Climent Sescebes, Sant Hilari Sacalm, Sant Julià de Ramis, Sant Martí d'Albars, Sant Quirze de Besora, Sarrià de Ter, Torroella de Fluvià, Verges, Vilabertran.✔ 34 mairies de Catalogne Nord: Alenyà, Argelers, Cases de Pena, Cànoes, Cervera de la Marenda, Clairà, Corbera, Cornellà del Bercol, Èguet, Estavar, Finestret, Fontpedrosa, Font-rabiosa, La Guingueta d'Ix, La Menera, Morellàs i les Illes, Òpol i Perellós, Palau-del-Vidre, Pesillà de la Ribera, Portvendres, Reiners, Sant Andreu de Sureda, Sant Cebrià de Rosselló, Sant Feliu d'Amunt, Sant Feliu d'Avall, Sant Genís de Fontanes, Sant Llorenç de la Salanca, Sant Nazari de Rosselló, El Soler, Sureda, Toluges, La Torre del Bisbe, Tuïr, Vilafranca de Conflent.✔ 1 Communauté de communes: Pyrénées Catalanes (Capcir-Alta Cerdagne)
15 joueurs du Barça parlent catalan dans le vestiaire : plus qu'un club, une langue
à - Barcelona - CATALUNYA SUD - Barcelonès (01-05-2025)
Le catalan dans le vestiaire du Barça : plus qu'une langue, une fierté Lamine Yamal, le joyau catalan qui parle parfaitement le catalan À seulement 17 ans, Lamine Yamal n’est pas seulement considéré comme le meilleur joueur du monde actuellement, il est aussi un modèle linguistique. Lorsque les journalistes s’adressent à lui en catalan, il leur répond naturellement dans cette langue. Né en Catalogne, où le système éducatif est entièrement en catalan de la maternelle jusqu’à l’université, Yamal incarne une nouvelle génération de footballeurs pour qui le catalan fait partie intégrante de leur identité. L’Arabie Saoudite a proposé 400 millions d’euros pour le recruter, mais ce qui fait vraiment briller cette "perle", ce n’est pas seulement son talent, c’est aussi le fait qu’il parle et valorise publiquement le catalan. À l’inverse, Lionel Messi, bien qu’ayant grandi à la Masia, n’a jamais appris ni utilisé la langue du pays qui l’avait accueilli. 14 joueurs du Barça actuel parlent catalan L’équipe masculine actuelle du FC Barcelone compte 14 joueurs qui parlent ou utilisent régulièrement le catalan : Lamine Yamal, Pau Cubarsí, Alejandro Baldé, Eric García, Marc Casadó, Dani Olmo, Fermín López, Marc-André ter Stegen, Ferran Torres, Pau Víctor, Marc Bernal, Héctor Fort, Gerard Martín, Sergi Domínguez. L’un d’eux, Fermín López, originaire d’Andalousie, a choisi d’apprendre le catalan comme geste de respect et d’attachement envers le club et ses supporters. Cet engagement rappelle celui de plusieurs joueurs basques des années 90 comme Txiki Begiristain, Julio Salinas ou Bakero, et plus tard Iniesta ou Sylvinho, qui s’étaient intégrés linguistiquement à la vie du club. Le Barça et son identité : "Més que un club" veut aussi dire une langue Le slogan historique du Barça n’est pas seulement sportif, il est aussi culturel et social. Représenter la Catalogne, c’est aussi représenter sa langue. En pleine situation d’urgence linguistique, la normalisation du catalan dans les espaces de communication sportive est essentielle. Des joueurs comme Fermín López, Ansu Fati, Ter Stegen, Jules Koundé ou Ronald Araujo ont fait des pas importants dans cette direction. Et cela ne concerne pas uniquement le football masculin : au Barça féminin, le catalan est très présent. Certaines joueuses internationales, comme Ana-Maria Crnogorčević, demandaient même à être interviewées en catalan, bien qu’elles ne soient pas catalanes d’origine. Et l’USAP ? Une occasion manquée ? À Perpignan, l’USAP est une autre grande entité qui représente la Catalogne Nord. Il y a quelques années, Enzo Forletta parlait catalan et symbolisait cette identité partagée. Mais aujourd’hui, combien de joueurs de l’USAP parlent catalan ou l’utilisent publiquement ? Aujourd’hui, même le site web de l’USAP n’est plus disponible en catalan. Comment un club peut-il représenter la Catalogne sans valoriser sa langue ? Il est temps que l’USAP, à l’image du Barça, assume fièrement la langue catalane comme une part indissociable de son ADN.   Le catalan au Barça n’est pas seulement une langue de communication interne, c’est un symbole d’appartenance, de respect et de représentation d’un peuple.À une époque où de nombreuses langues minorisées luttent pour leur survie, voir les jeunes étoiles du football mondial comme Lamine Yamal parler catalan naturellement est un exemple puissant, qu’il faut valoriser et imiter. Merci, président Joan Laporta !
Catalogne Nord, l’importance d’un nom (par Llorenç Planes)
(22-04-2025)
(Texte rédigé le 16 janvier 2005 par Llorenç Planes, auteur de "Per comprendre Catalunya Nord" et du "Petit Llibre de Catalunya Nord" sur la dénomination à utiliser pour les terres catalanes annexées par l’État français en 1659, où il est expliqué que « Catalogne Nord » est une chose et « la Catalogne du Nord » en est une autre.) Chaque réalité a besoin d’un nom. Chaque nouveauté s’accompagne donc de l’apparition d’une désignation propre, et la vitalité d’une langue se mesure à sa capacité à imposer rapidement des substantifs adaptés aux réalités qui émergent chaque jour. Le Traité des Pyrénées de 1659 a donné naissance à une nouvelle réalité territoriale. Rappelons qu’il a entraîné la partition de la Catalogne, créant la frontière franco-espagnole actuelle, depuis Andorre jusqu’à la Méditerranée. Le livre de Josep Sanabre, El Tractat dels Pirineus, explique très bien comment cette ligne a été tracée. Les négociateurs, français ou espagnols, n’avaient pas pour objectif de séparer telle ou telle comarque, ou telle entité, pour l’ajouter à l’État français, mais cherchaient simplement à pousser la frontière le plus au sud possible pour les Français et le plus au nord possible pour les Espagnols. Cette réalité historique est bien visible sur le terrain. La manière dont la Cerdagne a été divisée, et particulièrement le fait que Llívia soit restée territoire espagnol, montre clairement que la frontière a été déterminée uniquement par le rapport de forces et l’habileté des négociateurs des deux États. Lorsque le roi de France devint souverain de ces terres, il dut leur trouver un nom. Parler de Catalogne, ou même de Catalogne française, aurait été une erreur politique pour un État qui n’avait aucun intérêt à faire apparaître un élément de catalanité dans la désignation officielle. La monarchie française adopta donc le nom de Roussillon, ou plus exactement « Roussillon ». Ces territoires devinrent la « Province du Roussillon ». Mais cette désignation était incorrecte, car avant 1659, le mot Roussillon ne pouvait désigner que deux choses. D’abord, une comarque correspondant uniquement à la Plaine. Ensuite, le Comté du Roussillon, qui n’avait jamais inclus la Cerdagne dans ses limites. En tout cas, en utilisant un nom ancien et unique pour toutes ces terres, on laissait supposer que le territoire annexé par le Traité des Pyrénées correspondait à une unité préexistante à ce traité. En 1790, la République française inventa les départements, destinés à faire oublier les anciennes provinces. On ajouta alors à la « Province du Roussillon » la comarque occitane du Fenouillèdes pour créer le département des « Pyrénées-Orientales », qui ne correspondait plus uniquement aux terres catalanes, perdant ainsi toute réalité administrative. Le nouveau nom visait à rompre avec toute réalité antérieure, qu’elle soit nationale catalane ou liée à l’Ancien Régime. Malgré cela, le mot « Roussillon » continua d’être utilisé, notamment dans les milieux anti-jacobins et catalanistes, devenant synonyme de « Pyrénées-Orientales ». Mais désigner tout ce pays comme roussillonnais était une manière de diluer sa catalanité. Effectivement, de plus en plus, au lieu de parler de « Catalogne », on parlait du « Roussillon », et au lieu de « Catalans », de « Roussillonnais ». On pouvait alors se poser les questions suivantes : les Roussillonnais étaient-ils vraiment catalans ? Étaient-ils aussi catalans que les autres Catalans ? Beaucoup n’hésitaient plus à utiliser constamment les mots Roussillon et Catalogne pour désigner respectivement les territoires catalans au nord et au sud de la frontière, alimentant ainsi le moulin de ceux qui voulaient nier la catalanité de notre pays. Pourtant, en même temps, il était tout à fait évident que les habitants de cette terre ne s’appelaient pas roussillonnais, même pas dans le Roussillon lui-même, mais se considéraient et se disaient catalans partout. Que ce soit les joueurs de rugby du XIII Catalan, la compagnie d’autobus des Courriers Catalans, les vignerons des Vignerons Catalans, et des centaines d’autres exemples, tout attestait qu’ici, malgré plus de trois siècles de propagande anti-catalane, les gens se considéraient toujours comme catalans. En réalité, l’État français, avec la « Province du Roussillon » comme avec le « Département des Pyrénées-Orientales », leur avait caché le nom de leur pays, qui était simplement la Catalogne. L’un des mérites des jeunes catalanistes de la génération des années 70 fut de diffuser la dénomination « Catalogne Nord ». Pourquoi alors choisir Catalogne Nord et non Catalogne du Nord ? Il apparut nécessaire de respecter un fait géographique : des comarques comme le Pallars, ou même l’Empordà et le Ripollès, font partie de la Catalogne du Nord autant que le Roussillon et le Vallespir. Il fallait donc réserver la désignation Catalogne du Nord à ces terres. L’Europe du Nord ou l’Italie du Nord, par exemple, correspondent à des réalités de géographie physique délimitées de manière approximative. En revanche, le pays cédé par le Traité des Pyrénées correspond à des limites très précises, non pas à une réalité de géographie physique, mais de géographie politique. La désignation « Catalogne Nord » s’adaptait donc bien mieux à une réalité de ce type. On peut ainsi parler d’une Catalogne du Nord, ou du nord de la Catalogne, qui inclut les comarques pyrénéennes, aussi bien au sud qu’au nord de la frontière, et d’une Catalogne Nord qui correspond précisément aux terres annexées par l’État français via le Traité des Pyrénées. En plus de permettre cette nécessaire distinction, le terme « Catalogne Nord », par sa brièveté et sa concision, porte en lui un impact et une force qu’on ne retrouve pas dans « Catalogne du Nord ». Certains prétendent qu’en catalan, il n’est pas naturel de dire « Catalogne Nord », mais nous ne pouvons accepter de dire « Catalogne du Nord » ou « Nord de la Catalogne », car ce sont nos géographes, et non les États français et espagnol, qui doivent définir quelles terres constituent la partie nord de notre pays. Chaque réalité a besoin de son mot, et si l’on a accepté des termes comme « xip » (chip) ou « rugbi » (rugby), je ne vois pas pourquoi la dénomination Catalogne Nord ne s’adapterait pas parfaitement à une situation elle-même tout à fait singulière. Mais la bataille n’est pas encore gagnée. Lorsque nous voyons une carte publiée à Barcelone où le pays au nord de la frontière est désigné comme Catalogne Nord, évidemment, nous, de Catalogne Nord, nous en réjouissons. Mais lorsque nous constatons que le pays au sud est désigné comme Principat de Catalunya (Principauté de Catalogne), cela nous attriste. Comment une personne un tant soit peu connaisseuse de notre histoire pourrait-elle prétendre que Puigcerdà est en Principauté et Sallagosa non, alors que ces deux villages n’avaient jamais été séparés par une frontière avant le Traité des Pyrénées ? Si nous pouvons critiquer les cartes éditées à Barcelone, nous pouvons évidemment encore plus critiquer celles éditées à Perpignan ou à Paris. De temps en temps, resurgit la question de savoir s’il ne faudrait pas changer le nom des « Pyrénées-Orientales » pour un autre plus attractif. On se rend alors compte que si certains acceptent l’adjectif catalan, d’autres le refusent catégoriquement. On sent qu’un conflit, non déclaré mais sous-jacent, oppose ceux qui considèrent que ce pays est la Catalogne et ceux qui veulent considérer que la Catalogne est une autre réalité, de l’autre côté de la frontière. Ainsi, par exemple, l’ancien président du Conseil général des « Pyrénées-Orientales » est allé jusqu’à créer un logo avec seulement trois barres au lieu des quatre traditionnelles : une manière comme une autre de contribuer à effacer la catalanité du pays. À mesure que la Communauté autonome de Catalogne, qui comprend des terres occitanes et non toutes les terres catalanes, s’impose politiquement et économiquement, les mots « catalan » et « Catalogne » lui sont de plus en plus destinés. De plus en plus, nos journaux parlent de Catalogne pour désigner exclusivement cette entité. Il existe de nombreuses relations dites « franco-catalanes » qui sont en réalité des relations entre organismes de Catalogne Nord et de Catalogne Sud. Nous sommes ici face à une rude bataille où nous devons tenir bon pour imposer que nous aussi sommes catalans. La création de la région « Languedoc-Roussillon », regroupant les Pyrénées-Orientales et quatre autres départements, avec pour capitale Montpellier, a fait beaucoup de mal en ce sens. Elle a contribué à diluer la catalanité du pays et à désorienter de nombreux Catalans du Sud, qui ne savent plus où se situe la partie catalane de cette étrange région. La volonté de réduire au maximum les identités nationales au sein de l’État français est constante. Nous assistons aujourd’hui à la tentative de l’ultra-centraliste et ultra-jacobin président de la région Languedoc-Roussillon, Georges Frêche, de renommer la région Septimanie. En se référant à l’époque romaine, il efface deux mille ans d’histoire et, par là même, mille ans d’histoire catalane. Avec cette tentative, on voit clairement où va la majorité régionale actuelle, c’est-à-dire vers un centralisme français de plus en plus fort et dur. Nous, Catalans, devons aussi nous interroger sérieusement sur la signification de l’Eurorégion que certains nous proposent. La création de cette nouvelle entité, qui est simplement un regroupement de régions de l’État français et de communautés autonomes de l’État espagnol, risque d’introduire une confusion très préjudiciable à la réalisation des Pays Catalans. Le précédent gouvernement de la Generalitat de Catalunya avait promu une Eurorégion regroupant la Communauté autonome de Catalogne de l’État espagnol et les régions « Languedoc-Roussillon » (capitale Montpellier) et « Midi-Pyrénées » (capitale Toulouse) de l’État français. Je ne sais pas si cela a pu aider à une prise de conscience catalane en Catalogne Nord, mais ce n’est pas un pas vers la construction des Pays Catalans, même si cela peut être un pas vers l’Europe. Le projet de l’actuel président de la Generalitat ne va pas plus loin que le précédent dans la direction des Pays Catalans entendus comme une communauté linguistique et culturelle. Gardons bien à l’esprit que la construction des Pays Catalans ne passe pas par des unions de régions européennes quelconques, souvent faites davantage en fonction de la couleur politique des gouvernants que d’un nationalisme catalan. Vue depuis Barcelone, la Catalogne Nord peut sembler peu catalane et donner l’impression qu’on y parle peu le catalan. C’est sans doute vrai, mais tant que nous n’aurons pas perdu le nom, nous n’aurons pas tout à fait perdu notre âme, et tant que nous aurons notre âme, tout est récupérable. Llorenç PLANES
Parlons du « Petit Llibre de Catalunya Nord », hommage à Llorenç Planes et Montserrat Biosca
à - Perpinyà ROSSELLÓ (19-04-2025)
Joan Planes rendra hommage à ses parents le samedi 19 avril 2025, à 11h, aux Éditions Trabucaires (4 rue des Pêcheurs, à Perpinyà). « El Petit Llibre de Catalunya Nord » est un manifeste politique et culturel, publié en 1975 par Llorenç Planes et Montserrat Biosca. Il a popularisé le terme de Catalogne Nord, en réponse à l’utilisation réductrice de l’appellation Roussillon. L’ouvrage porte toujours un message fort: la revendication de l'identité catalane face à l’assimilation française. Il est fondamental pour le catalanisme politique en Catalogne Nord. Llorenç Planes (1945-2016) est une figure majeure du catalanisme en Catalogne Nord. Enseignant, écrivain et militant infatigable, il a consacré sa vie à la défense et à la promotion de la culture et de la langue catalanes. Il est notamment l’un des fondateurs du parti Unitat Catalana en 1986 dont il a été l’idéologue et le principal rédacteur de sa revue interne « El gra de sal ».  Les Angelets de la Terra vous invitent à ce moment symbolique de transmission et de réflexion sur les luttes passées et présentes pour la préservation de l’identité catalane. Les amis des Angelets qui participeront à cet évènement pourront prolonger la discussion au bar Tet, situé juste à côté des Éditions Trabucaires. Ce sera l’occasion de continuer à échanger sur les enjeux actuels et de partager des idées pour l’avenir de la Catalogne Nord et du catalanisme en général. Ne manquez pas cette occasion de rendre hommage à ces grandes figures et de participer à la transmission de cet héritage. Venez nombreux ! Pour la Catalogne Nord, pour la Catalogne et pour l'identité catalane !
Les Angelets de la Terra manifestent leur soutenir à la Bressola et à la généralisation de l'enseignement du catalan en Catalogne Nord
à - Perpinyà ROSSELLÓ (15-03-2025)
L'association des Angelets de la Terra était présente à cette manifestation pour soutenir les écoles Bressola, mais aussi pour revendiquer la généralisation de l'enseignement du catalan en Catalogne Nord. Une manifestation massive à Perpignan en faveur de l'école Bressola a rassemblé des milliers de personnes pour soutenir l'éducation en catalan en Catalogne Nord. La marche, menée par une banderole proclamant 'Bressola viva, llengua viva : soutien institutionnel maintenant !', a été marquée par des slogans en faveur de la langue catalane, des drapeaux et des pancartes. Guillem Nivet, président de Bressola, a souligné que cette mobilisation démontre la vitalité de la langue et de la culture catalanes dans la région. Geoffroy Lourdou, président de l'Association Amis de la Bressola, a exprimé sa gratitude pour le soutien populaire et institutionnel, tout en appelant à une reconnaissance accrue des institutions nord-catalanes. Fondée en 1976, Bressola compte actuellement sept centres d'éducation infantile et primaire et deux collèges de secondaire, avec 1 100 élèves et 110 employés. Cependant, l'école fait face à une crise économique due à l'inflation et au manque de subventions locales. Nivet a expliqué que malgré les dons reçus, l'institution reste en situation d'urgence financière. Avant l'arrivée du gouvernement d'extrême droite de Louis Aliot, Bressola recevait une subvention de la mairie de Perpignan, mais celle-ci a été retirée et les charges fiscales augmentées. Nivet appelle à une implication réelle des institutions locales pour garantir la survie de Bressola.
Comprendre l’histoire de la Catalogne entre France et Espagne avec l’auteur Juan Milhau-Blay
(14-03-2025)
Découvrez la réalité de la Catalogne entre les États français et espagnol avec Juan Milhau-Blay, auteur du livre "Je suis catalan mais je me soigne". Cette conférence, richement documentée, explore la répression de l'identité, de la culture et de la langue catalanes à travers les siècles. Juan Milhau-Blay dévoile les mécanismes des États-nations et leurs stratégies pour effacer la Catalogne de la carte. Les Angelets de la Terra vous invitent à découvrir le livre "Je suis catalan mais je me soigne" après avoir visionné cette vidéo instructive, disponible en français avec sous-titres en catalan. Né d'une mère catalane et d'un père occitan, Juan Milhau-Blay revendique son identité et ses racines. Après une enfance à Mèze et des voyages en Europe, il s'est installé en Catalogne Nord. Il a publié plusieurs romans, dont "A lier" en 2017 et "En marge" en 2020. "Je suis catalan mais je me soigne", un livre militant, pédagogique et parfois teinté d'ironie pour dire une réalité parfois insupportable de l'histoire entre la Catalogne (du Nord et du Sud) et ses voisins. Je vous conseille cet ouvrage en francais que j'ai eu plaisir à lire tout au long de sa création. Vous le trouverez dans les meilleures librairies ou sur Internet. Merci Juan Milhau-Blay pour la dédicace et au plaisir de te voir demain al Voló. Visca Catalunya i visquin els catalans! (Ramon Faura, président des Angelets de la Terra)
De Trinxeria à Gandhi : la révolte du sel, un combat universel pour la liberté
(26-02-2025)
Les Angelets de la Terra étaient des paysans nord-catalans du Vallespir, menés par Josep de la Trinxeria, qui se sont soulevés contre l'État français après l'annexion de la Catalogne Nord par la France au XVIIᵉ siècle. L’un des déclencheurs de cette révolte populaire fut l’impôt sur le sel, une taxe jusqu'alors inexistante dans une Catalogne unie pendant sept siècles. Ce combat pour la liberté fait écho à un autre épisode marquant de l’histoire de l’humanité : le soulèvement national en Inde, dirigé par Gandhi, qui s’opposa également à un impôt sur le sel imposé par une autre puissance coloniale. Le 12 mars 1930, Gandhi lança la célèbre "Marche du sel", une manifestation de désobéissance civile contre la taxe britannique sur cet élément essentiel du quotidien à l'époque. Ce mouvement avait pour but de dénoncer l’injustice fiscale et d’obtenir l’indépendance de l’Inde. Dans ces deux révoltes, le sel, produit vital, s’est transformé en un symbole puissant de la résistance face à l’oppression et aux abus de pouvoir. Les impôts servent toujours à financer le contrôle les peuples et restreindre les libertés individuelles, tout en favorisant les privilèges de quelques-uns. L’histoire nous enseigne que les peuples finissent toujours par se soulever contre l’injustice. Mais quand viendra la prochaine révolte ? Encore faut-il qu’elle se fasse en conscience, avec des objectifs clairs et humanistes. Car si la colère populaire est légitime, elle ne doit pas être récupérée par des mouvements populistes extrêmes qui, au nom d’un combat contre l’oppression, généreraient d’autres injustices. Torna, torna Trinxeria !
Sepultura parle de l'identité, des origines et de la résistance
(24-02-2025)
"Roots Bloody Roots" de Sepultura est une chanson emblématique du metal qui parle de l'identité, des origines et de la résistance face à l'oppression. Sortie en 1996 sur l'album Roots, elle marque un tournant pour le groupe brésilien, intégrant des influences tribales et des sons inspirés des peuples autochtones du Brésil. Les paroles expriment un retour aux racines (roots) et un rejet des forces qui cherchent à écraser ou à aliéner une culture. La chanson évoque également la souffrance et la lutte contre l'injustice, avec un message de fierté et de résilience. Musicalement, elle mélange le groove metal avec des éléments de percussions tribales, renforçant le lien avec les traditions indigènes. Cet album a été fortement influencé par l'expérience du groupe avec la tribu Xavante, une communauté autochtone brésilienne, et leur engagement à mettre en avant la culture brésilienne dans un genre dominé par les influences occidentales.
L'émission Sense Fronteres de Catalunya Radio présente les Angelets de la Terra
(14-12-2024)
L'émission "Sense Fronteres" de Catalunya Ràdio présente les Angelets de la Terra. Kílian Sebrià a interviewé Ramon Faura et Sabrina Guillem à Rivesaltes dans la ferme où les Angelets de la Terra créeront leur centre culturel. Ensuite, il a interviewé Thierry Tarrius, cuisinier et ami des Angelets de la Terra, qui tient le restaurant El Silex à Tautavel. Avant de se rendre à Thuir, où il a rencontré Raymond Perez, conseiller municipal, ainsi que trois membres du Collectif Angelets de la Terra : Gérard Jacquet, Julien Leone et Maxime Cayuela. Dans "Sense fronteres", nous voyageons jusqu'à Rivesaltes, une commune du Roussillon, pour découvrir de près le projet Angelets de la Terra, une association qui œuvre pour la défense de la langue et de la culture catalanes en Catalogne Nord. Nous rencontrons Ramon Faura, activiste politique, coordinateur des Angelets de la Terra et responsable du projet le plus ambitieux de l'association à ce jour : la construction d'un centre culturel situé dans un ancien mas, qui réunira divers collectifs : musiciens, poètes, acteurs, photographes, peintres, etc. Et nous faisons la connaissance de Sabrina Guillem, issue d'une famille de pêcheurs de Saint-Cyprien et membre des Angelets de la Terra. Dans "Sense fronteres", nous voyageons jusqu'à Thuir, dans la région du Roussillon, pour rencontrer trois générations de musiciens nord-catalans : Maxime Cayuela, membre du Collectif Angelets de la Terra et participant à The Voice ; Julio Leone "Julien", membre du même collectif, finaliste d'"Eufòria" sur 3Cat et animateur sur Radio France Roussillon, et Gérard Jacquet, également membre du collectif, auteur-compositeur de rock, poète et ancien animateur sur Radio France Roussillon. Catalunya Ràdio relance "Sense fronteres", une émission qui a fait partie de la grille de la station pendant 11 saisons. Un engagement pour la langue, pour le catalan, et pour ceux qui le parlent. Avec une philosophie de plus en plus valide et nécessaire : la langue t'unit et t'ouvre au monde. Avec naturel. La défense du catalan est l'un des objectifs fondamentaux de la station. C'est notre axe central. C'est pourquoi le programme s'adresse à tous ceux qui parlent catalan. Une communauté unie par la culture et qui a besoin de renforcer ses contacts pour devenir plus forte. Surtout dans les circonstances actuelles. "Sense fronteres" est un programme fait par et pour les pays catalanophones. Nous les écoutons et parlons de ce qui les préoccupe, les émeut ou les projette dans le monde. Et nous le faisons en cherchant les catalanophones les plus influents dans le monde et en découvrant des histoires cachées au sein même de nos pays. Le nouveau "Sense fronteres" a l'esprit d'un road-movie. Une partie importante du programme se déroulera hors des studios. L'objectif final sera la découverte d'un personnage, culminant en un voyage-aventure vers les espaces naturels du protagoniste. Kílian Sebrià (Igualada, 23 juillet 1964) est un journaliste catalan. Il est éditeur et présentateur du programme Catalunya vespre de Catalunya Ràdio. Il est professeur à la Faculté des Sciences de la Communication à l'Université Internationale de Catalogne. Après la période de Manel Fuentes, Sebrià était l'un des noms évoqués pour présenter El matí de Catalunya Ràdio, poste finalement attribué à Mònica Terribas. Auparavant, il avait été directeur du journal Migdia de la même station, chef de la section politique, correspondant aux États-Unis et fondateur de Catalunya Informació. Pendant de nombreuses années, il a été éditeur et présentateur du programme Catalunya vespre de Catalunya Ràdio, jusqu'à l'été 2023. À partir de septembre 2023, il reprendra la présentation du programme Sense fronteres. Lauréat du Prix Ondas 2010 et des Prix Radio Associació de Catalunya en 2005 et 2014. En plus de Catalunya Ràdio, il a travaillé pour Radio Nacional de España et Cadena 13. À ses débuts dans la profession, il a assuré les retransmissions de l'Igualada Hoquei Club pendant plus de 20 ans. Actuellement, il fait partie du conseil d'administration de l'Igualada Hoquei Club.
3ème Trobada sense fronteres, un pont entre les mairies de Catalogne Nord et Sud
à - Tuïr ROSSELLÓ (05-10-2024)
Troisième Rencontre Sans Frontières des municipalités catalanes – 5 octobre 2024, Thuir Le samedi 5 octobre 2024 dernier, Tuïr (Thuir) a accueilli la troisième Trobada sense Fronteres (rencontre sans frontières). L'événement est organisé depuis 10 mois par l'association culturelle autogérée et autofinancée des Angelets de la Terra, qui travaille depuis 25 ans à tisser de nouveaux liens entre la Catalogne Nord, la Catalogne Sud et tous les Pays Catalans. L'objectif principal de ces rencontres est de généraliser les projets communs entre les municipalités dans le cadre européen, afin d'effacer les frontières mentales de la population. Cette dernière rencontre a permis d'organiser trois tables rondes pour débattre de trois thèmes convenus préalablement avec les municipalités participantes: la culture, la langue et l'histoire communes, comme outils de cohésion sociale et de collaboration pour les municipalités catalanes. Dans le but de recatalaniser le Vallespir, le Conflent, la Haute Cerdagne, le Capcir et le Roussillon, les Angelets de la Terra avaient déjà fait 55 propositions pour développer des politiques municipales orientées vers la transmission de la culture, de la langue et de l'histoire dans le Livre Blanc de Catalogne Nord, édité en 2021. Ce projet a compté avec la participation de 70 % des mairies nord-catalanes. Depuis, il est devenu évident que cette recatalanisation concerne aussi une grande partie de la Catalogne Sud, où le catalan est en perte de vitesse, et c’est aussi pour cette raison qu’il existe un intérêt commun à créer des liens. Les débats ont été très enrichissants, et tous les participants ont convenu qu’un nouveau palier avait été franchi, ce qui permet de projeter pour la prochaine rencontre, qui se tiendra à Olot le 17 mai 2025, un bilan de tous les projets déjà réalisés grâce à ces Rencontres Sans Frontières, ainsi que des projets en cours. Les Angelets se sont engagés à assurer le suivi des collaborations entre les municipalités qui en ont fait la demande.   Plusieurs autres mairies de Catalogne Nord et Sud ont émis le souhait d'organiser les prochaines rencontres. Ceci met en évidence la nécessité d'une collaboration avec des organismes disposant de financements et de salariés dédiés à ce sujet afin que ce projet, en constante croissance, puisse perdurer et se développer. Il est important de rappeler que tous les membres des Angelets de la Terra sont des bénévoles travaillant durant la semaine dans diverses entreprises. C’est pourquoi l’association lance un appel à tous les élus et les mairies de Catalogne Nord et Sud, indépendamment de leur couleur politique, pour les contacter s’ils souhaitent participer activement à ce projet ouvert à tous.
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