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Adrienne Cazeilles (1923-2021)
(17-12-2021)
Né(e) à Camélas en 1923. Adrienne Cazeilles était une ancienne institutrice. Elle a publié aux éditions Trabucaire un ouvrage intitulé "Quand on avait tant de racines".Écrit en 1977 en réaction face à un gigantesque incendie dans la région des Aspres dans le Roussillon, elle évoque son enfance et le monde et ses traditions qui ont disparu après le passage du feu. Elle a exprimé très tôt une sensibilité écologiste.Elle fut également une active herboriste invétérée. Parce qu’elle a arpenté des décennies ses chères Aspres, du côté de Camélas, aucune plante n’avait de secret pour elle."Voyage autour de mon jardin", d'Adrienne Cazeilles a obtenu le prix Vendémiaire des Vendanges littéraires 2012. « Voyage autour de mon jardin », d'Adrienne Cazeilles a obtenu le prix Vendémiaire des Vendanges littéraires 2012. Adrienne Cazeilles est née à Camélas dans les Aspres (Pyrénées-Orientales) en 1923. Elle est l'auteur de "Quand on avait tant de racines" paru en 1977 et réédité en 2003. (Editions Trabucaire, 111 pages) Le jardin d’Adrienne n’est qu’un petit bout de terre que le grand-père de son grand-père avait défriché bien avant la Révolution, « autour de quelques sources parcimonieuses », mais il est grand comme le monde. Ses murettes n’ont jamais empêché l’inlassable veilleuse d’atteindre à l’universel. « Voilà donc presque un siècle, dit-elle, que je vois défiler le monde autour de mon jardin ». D’ici, rien ne lui échappe. Elle constate, accuse, juge, dérange, regrette, sans jamais abandonner pourtant « la vertu de tolérance » qui, à ses yeux, dépasse « toutes les indignations, les colères et les refus ». En témoigne son «Voyage autour de mon jardin » qui, 35 ans après l’incendie qui ravagea les Aspres, montre que la source ayant jailli « quand on avait tant de racines » n’est toujours pas tarie. C’est dire l’émotion qui a saisi l’auditoire de la Médiathèque, à Thuir, lorsque, de sa belle voix d’institutrice catalane, Adrienne Cazeilles a prononcé ces simples paroles : « Ce livre est pour moi la fin du voyage. » Fidèle à ses ancêtres mais loin de tout folklore et de tout passéisme, ayant trouvé des raisons d’espérer malgré tout dans les actions de Pierre Rabhi, pionnier de l’agriculture biologique, et Gilles Clément, créateur du « jardin planétaire », elle peut parcourir d’un pas tranquille le « bout de chemin » qui lui reste. Elle revendique modestement la part du colibri, l’oiseau de la légende africaine qui sans jamais se décourager puisait quelques gouttes d’eau dans son bec pour les jeter sur un feu de forêt. « Je crois avoir fait ma part», dit-elle, en évoquant sa longue vie « au ras des pâquerettes, la tête dans les étoiles et les pieds dans la glaise, pour ne pas dire le fumier qui est devenu un gros mot. » Dans le tintamarre médiatique des adorateurs de l’euro, orchestré par des dirigeants qui jouent les pompiers-pyromanes pour mieux conserver le pouvoir, la « conjugaison existentielle » d’Adrienne est plus que jamais d’actualité : « Avoir ou être, il faut choisir. » Elle, depuis toujours elle a choisi. C’est le fond de son livre et c’est la part qu’elle nous lègue. Un livre qui, tient-elle à préciser, « n’est pas une marchandise ». Elle l’a conçu comme un recueil de tous les cris d’alarme qu’elle pousse depuis des années. Tout part du jardin, mais pas n’importe lequel, « un jardin pour se nourrir », c'est-à-dire, «un jardin du rien à jeter, tout à recycler. C’est aussi, souvent, le jardin du tout à partager, le jardin du cœur. » Et « c’est dans ce jardin, écrit-elle, que je me sens le mieux en accord avec la nature dans sa vérité millénaire ». Le contraire de ce que devient de plus en plus l’agriculture dont « le but n’est plus de nourrir les hommes mais de produire », si bien qu’Adrienne peut imaginer, « à la limite de l’absurde, une production en vase clos de la plantation à la destruction, en passant par le stockage sans que la consommation intervienne jamais. » A côté de cela, les cultures reculent devant les broussailles propices aux incendies et l’urbanisation qui assèche les nappes phréatiques. L’eau est sa grande préoccupation. Elle dénonce son gaspillage et sa confiscation par des groupes d’intérêt. «Mondialement, accuse-t-elle, la privatisation de l’eau au bénéfice d’une minorité est un crime contre l’humanité. » Il y a là de quoi désespérer lorsqu’on songe aussi que l’homme moderne s’est employé à changer jusqu’au sens de la mort. « En traitant la mort comme une rupture, on déshumanise encore plus une vie qui transforme l’homme en objet que l’on déplace, ou que l’on casse et que l’on jette au gré de la conjoncture. » Ces pensées viennent à Adrienne devant la tombe de sa grand-mère qui lui a, « à sa façon, appris à placer la bonté et l’indulgence bien au-dessus de toute réussite sociale ou intellectuelle ». Dans ce petit cimetière, « la mort apparaît comme l’aboutissement dernier et nécessaire de la vie, le passage du « témoin » dans la course de relais qui se poursuit de génération en génération, donnant une cohérence à notre existence. » Malgré les multiples dérives qu’elle relève, Adrienne qui, née en 1923, a connu le temps où « la valeur marchande n’était pas la valeur absolue », ne veut pas baisser les bras. Elle trouve sa force dans les échos qu’elle suscite. Elle croit à la vertu du grain de sable, au geste isolé du consommateur lucide pour bloquer l’énorme machine. La course effrénée vers le « toujours plus » n’est pas une fatalité si chacun de nous apporte sa part du colibri. Tel est le message d’une vieille dame indignée qui, en faisant l’éloge de la cruche et du panier, en célébrant le vin et l’olivier, en s’inquiétant de la disparition du thym et des papillons, nous transmet de surcroît avec simplicité, bon sens et quelques pincées de poésie son amour d’une terre « féconde qui a toujours récompensé ceux qui ont su la cultiver sans lui nuire, et continuera aussi longtemps que vivront en ce monde des jardiniers de l’esprit et du cœur. » L’autre jour à Thuir, de simples mots portant le poids d’une vie, se sont gravés dans nos esprits : « Je n’ai jamais voulu mal faire ni faire mal. Ai-je réussi ? » La réponse tombe comme une évidence dans les pages de son livre. Merci Adrienne, de nous inviter à faire avec vous ce voyage. Bernard Revel
Histoire: Le premier évêque vraiment « français » à Perpignan s’est intégré?
(17-12-2021)
Jeu du VRAI ou FAUX par Joan Villanove Quand on évoque l’Histoire du Roussillon, on entend et on lit beaucoup d’approximations et d’erreurs, soit par pure ignorance, soit par intention nuisible. Alors, quelle était la place du Roussillon, du Conflent, de la Cerdagne, du Capcir et du Vallespir dans l’Histoire de la Catalogne ? Jouons, si j’ose dire, au jeu du VRAI ou FAUX.   Le premier évêque vraiment « français » s’est intégré à Perpignan? FAUX Tombeau de Louis Habert de Montmor, qui trône tout près de cœur de la cathédrale Saint-Jean. Que faut-il penser d’un évêque « français-parisien » (comme il le dit lui-même) qui refuse de reposer à côté de ses « confrères », les autres évêques catalans ?   Le texte de la plaque: Fils d’une famille de noblesse de robe très riche et cultivée, en pleine ascension sociale. Il fut de 1680 à 1695 le premier évêque français d’Elne, siège épiscopal transféré à Perpignan. Il se glorifie de sa filiation et de sa nationalité : « parisien » comme le proclame l’inscription sur le mausolée : hic jacet Ludovicus Habert de Montmor, ecclesia princeps, Elnensis episcopus, …., parisinus, mortuus… C’est-à-dire : Ci git Louis Habert de Montmor, prince de l’Eglise….parisien, mort en sa cinquante et unième année… 1695…. Les évêques de son temps étaient habituellement inhumés dans le sol du chœur ; le somptueux tombeau, resté unique en son genre à Perpignan, exprime bien une volonté d’affirmation du nouveau pouvoir…   Joan Villanove, conférencier et auteur de "Raconte-moi les Catalans" et "Raconte-moi les rois de Mallorca" (et de bien d'autres ouvrages)
Histoire: Le Roussillon est-il sous domination aragonaise? 
(11-11-2021)
Jeu du VRAI ou FAUX par Joan Villanove Quand on évoque l’Histoire du Roussillon, on entend et on lit beaucoup d’approximations et d’erreurs, soit par pure ignorance, soit par intention nuisible. Alors, quelle était la place du Roussillon, du Conflent, de la Cerdagne, du Capcir et du Vallespir dans l’Histoire de la Catalogne ? Jouons, si j’ose dire, au jeu du VRAI ou FAUX.   Le Roussillon est sous domination aragonaise? FAUX Combien de fois à longueur d’année, peut-on lire une telle erreur dans la plupart des journaux, hebdomadaires et mensuels ! En 1137, le comte de Barcelone Ramon Berenguer épouse Peronelle, héritière du royaume d’Aragon. Désormais, les descendants du couple porteront ce titre : Comte de Barcelone et Roi d’Aragon. Chacun des deux « pays » garde ses lois, sa langue, sa monnaie… c’est le principe du système politique de la « Confédération » qui sera appliqué jusqu’en 1659 en Roussillon, date où Louis XIV instaure le centralisme français et que son petit-fils Philippe V imite en Espagne. Le couronnement du souverain était organisé en premier à Barcelone, puis à Saragosse, pour le royaume d’Aragon. Plus tard à València. La Generalitat est fondée en Catalogne en 1359. La même organisation est instaurée en Aragon en 1412 et à València en 1418. Pendant les siècles qui suivirent, les reines voudront accoucher en Catalogne (à Perpignan deux fois ; ce seront les futurs souverains Martí et Joan) et non en Aragon. Tous les souverains, comtes de Barcelone et rois d’Aragon reposent en Catalogne : soit au monastère de Poblet, soit au monastère de Santes-Creus (pour deux souverains Pierre II le Grand et Jacques II). Tombe de Pere II el Gran à Santes-Creus (mort en 1285). Un seul, Pierre I° le Catholique, mort à Muret en 1213, repose dans le monastère de Sixena en Aragon, proche de la frontière Catalane. Alphonse le Magnanime qui avait fait la conquête du royaume de Naples était mort en 1458. Il avait été enterré dans la sacristie du couvent Sant Domènec à Naples. Madrid va s’opposer au retour du corps d’Alfons. Finalement, ses dépouilles seront ramenées à Poblet en août 1671. Il repose à côté des autres membres de sa famille. On peut lire sur sa tombe « et sit humilitatis exemplum » (que ce soit un exemple d'humilité). Jacques III, le troisième roi de Majorque, qui perdit la vie en 1349 sur l’île, avait été enterré à València ; son corps fut ramené dans la cathédrale de Palma de Mallorca à côté de son grand-père… en 1905 lors d’une émouvante cérémonie.   Joan Villanove, conférencier et auteur de "Raconte-moi les Catalans" et "Raconte-moi les rois de Mallorca" (et de bien d'autres ouvrages)
Communiqué des Angelets en soutien au collège-lycée de la Bressola à Perpignan
à - Perpinyà ROSSELLÓ (27-04-2024)
La Bressola travaille depuis des années pour ouvrir un second collège et un premier lycée afin de proposer, pour la première fois en Catalogne Nord, un enseignement immersif en catalan de la maternelle à l’université. Il faut souligner que les occitans, les basques et les bretons ont depuis des années des lycées immersifs dans leurs langues.   Les Angelets de la Terra ont soutenu autant qu'ils l'ont pu se projet qui leur semble vital pour le sauvetage de la langue catalane. Dans un premier temps, ils ont obtenu le soutien de la municipalité de Saint-Pierre-dels-Forcats en Haut-Conflent qui était disposée à mettre à disposition les bâtiments d'une ancienne colonie de vacances. Ce lieu ne convenant pas aux attentes de la Bressola, les Angelets ont obtenu l'engagement filmé de l'ancien maire de Perpignan à céder l'ancien GRETA du Vernet à la Bressola pour y créer le collège-lycée.   Suite à la victoire du maire actuel de Perpignan, face au maire sortant, les Angelets de la Terra ont demandé au nouvel édile, par courrier du 1er août 2020, s'il comptait honorer les engagements pris par son prédécesseur concernant la Bressola. Le 27 août 2020, le maire de Perpignan a répondu : « Sachez que ce projet, je le découvre avec mon équipe municipale et je peux vous affirmer qu'il sera étudié très prochainement avec les élus concernés. Je ne manquerai pas, dès l'avancée de cette étude, de prendre contact avec vous afin de vous apporter tous les éléments. »   Face à cette réponse politicienne évasive, les Angelets ont continué à prospecter auprès de leur réseau de maires. Le maire de Saint-Cyprien s'est engagé par écrit dans le Livre Blanc de Catalogne Nord, édité par les Angelets en mai 2021. D'autres maires, comme celui de Saleilles, ont aussi montré leur intérêt par un tel projet.   Les Angelets de la Terra n'avaient plus de nouvelles de la mairie de Perpignan, jusqu'à la découverte dans la presse du mois d'octobre 2021 du blocage du projet de collège-lycée de la Bressola par la municipalité. Cette dernière a préempté le Monastère de Sainte-Claire dans le quartier du Vernet, alors que la Bressola était sur le point de l'acquérir. « L'édifice est le lieu idéal pour la continuité et le développement du projet éducatif que La Bressola réalise depuis 45 ans. La Communauté des Sœurs Clarisses, propriétaire des lieux, a compris et soutient ce projet. », selon le communiqué de l'association La Bressola. Au-delà de l’opposition à la revitalisation du catalan, c'est à l'équilibre économique et social de la ville que la municipalité porte un coup bas. Faciliter l'installation d'un collège-lycée immersif, dans l’un des 30 quartiers les plus pauvres de France, montrerait que la municipalité cherche des solutions au-delà du discours tout sécuritaire.   Bloquer l'implantation de ce collège-lycée, c'est bloquer l'installation de familles de classe-moyenne dans le quartier du Vernet qui est l'un des moins attractifs de la ville. C'est donc empêcher ce quartier de se désenclaver. C'est aussi bloquer l'investissement de 3 Millions d'euros à Perpignan, réalisé par d'autres institutions (Département, Région et gouvernement autonome de Catalogne). Une somme destinée à l'acquisition et à la rénovation des bâtiments que la ville, déjà très endettée, devra prendre à sa charge et faire peser sur les bourses des perpignanais. Finalement, ce projet bénéficiera à une autre commune (Saleilles et Saint-Cyprien se sont déclarés intéressés) et les perpignanais paieront les positions idéologiques de leur maire. La municipalité est prête à endetter davantage Perpignan pour faire venir une école d'informatique aux Dames de France, mais elle bloque l'implantation qui ne lui coûtera rien d'une école catalane. Il s'agit bien entendu d'une position idéologique contre une logique évidente.   Les Angelets de la Terra espèrent donc que la municipalité de Perpignan et son maire sauront faire le meilleur choix stratégique en apaisant cette situation. Pour cela, il ne s'agit pas de communiquer tous les jours sur des pseudos projets en veux-tu, en voilà, pour ce monastaire, afin de faire croire que la mairie avait un projet et qu'il ne s'agit pas d'un coup bas. Il n'est pas très élégant de tenter d'embrouiller la réalité, au-lieu de proposer une vrai alternative afin de faire retomber la colère des parents des plus de 1000 élèves de la Bressola, mais aussi des supporters de l'USAP, des Dragons Catalans et autres catalans d'origine ou d'adoption qui aiment le catalan. Il faut que le maire trouve une solution et permette à la Bressola de réaliser son projet avant la rentrée prochaine, afin de ne pas pénaliser l'économie de la ville et les enfants qui vont être obligés de partir de la Bressola, faute de place.
Qui sont les Catalans du Nord qui font perdurer les traditions et l'identité catalane?
(20-09-2021)
Le 19 septembre 2021, lors de la Diada de la Catalanitat à Sant Hipòlit de la Salanca, j'ai échangé avec Michel Cassany, le président de l'association els Apis Catalans, originaire de Paris. Je l'ai félicité d'avoir organisé un tel événement regroupant de nombreuses associations, tant en faveur de la langue que des traditions catalanes. Une première! Il m'a parlé des six mois de travail pour organiser cette Diada dont j'espère qu'il y aura une deuxième édition.   J'ai ensuite discuté avec la « colla de Gegants de Tuïr », dont le président Pierre-Jean Vaux et l'un des porteurs de « gegants » sont originaires de Bourgogne. Un autre « geganter » avec qui j'ai parlé est lui originaire de Paris. Ils m'ont expliqué les difficultés à trouver des porteurs et que pour cette raison les « gegants » ne sortent parfois plus des mairies, dans de nombreuses communes. Les restrictions dues au Covid ont d'ailleurs empiré les choses. Cela m'a rappelé que l'équipe municipale de Talteüll (Tautavel) m'avait fait part de la même problématique concernant leurs « gegants ».   Puis, je suis allé saluer René Tarrius, président de la « Federació Sardanista del Rosselló », qui m'a aussi dit que plusieurs « foments sardanistes » ne reprendraient probablement pas leurs activités après deux ans de pandémie. Je l'ai informé que la municipalité de la Torre d'Elna (Latour-Bas-Elne) souhaite développer l'apprentissage de la sardane dans la commune car il y a une demande de la population mais qu'ils ne trouvent personne pour donner des cours.   Cet été, c'est un monsieur lui aussi originaire du "Nord de Salses" ou plutôt du Nord d'Òpol i Perellós qui a appris la sardane à ma fille. Lors de chaque « ballada de sardanes » sur la place centrale de Banyuls de la Marenda, il se charge d'apprendre cette danse à tous les novices.   Les traditions populaires sont un outil d'intégration et de lien social qui mettent en valeur la culture catalane et ce sont de plus en plus de personnes qui ne sont pas nées ici qui permettent à ces traditions de perdurer. Il me paraît important de le souligner et de rappeler que ces personnes sont autant des Catalans que ceux qui sont nés ici. S'il fallait faire une différence, elle devrait plus se faire en fonction de la participation bénévole des habitants à ces traditions, qu'en fonction d'un quelconque arbre généalogique ou d'un accent.   Je suis d'accord avec Lluís Puig, le ministre catalan en exil et député européen, qui était présent lors de cette Diada de la Catalanitat à Sant Hipòlit de la Salanca et qui m'a dit que ces "nouveaux catalans" doivent pouvoir s'approprier ces traditions et que s'ils ne faisaient pas les choses à l'identique de leurs prédécesseurs, ce n'était pas grave. L'important c'est cette transmission qui permettra à ces traditions de perdurer. La culture catalane s'enrichira de cette diversité.   Certains croient qu'ils ont une sorte de monopole de la catalanité et se permettent de donner des leçon aux autres, ce qui est contre-productif. Ce n'est pas en scandant en catalan que tous le monde doit parler catalan que la langue catalane retrouvera une place normale dans notre société. Il faut d'abord donner envie aux gens d'apprendre le catalan. Pour cela, il faut comprendre, aimer et respecter cette société nord-catalane dans toute sa diversité. Une société qui n'est pas la même que de l'autre côté de la frontière et qui n'a pas les mêmes problématiques. C'est ce que j'ai tenté d'expliquer, principalement en langue française, lorsqu'on m'a donné la parole sur la scène de la Diada de la Catalanitat.   Je rappellerai le slogan du Llibre Blanc de Catalunya Nord, édité par les Angelets de la Terra en mai 2021: « Sem 470.000! Entre tots; ho farem tot! / Nous sommes 470.000! Unis, nous irons loin! »   Il y a 470.000 habitants en Catalogne Nord et nos représentants politiques sont invités à se pencher sur les 55 propositions du Llibre Blanc, destinées à donner accès à tous à la culture et à la langue catalanes. Il y a d'ailleurs des propositions concernant la promotion de la sardane, des gegants et d'autres traditions ou fêtes populaires.
Un nouveau nom pour le département: un projet d'avenir
(18-08-2021)
Les directives européennes pour la création de macro-régions, avec l'objectif de les renforcer et de rééquilibrer les territoires ont créé de la confusion car les régions historiques comme la Catalogne, l'Alsace, le Pays Basque, l'Occitanie et la Bretagne n'ont pas été prises en compte. Malgré tout, ces différents territoires ont trouvé des alternatives pour continuer à exister, seule la Catalogne Nord ou Pays Catalan est encore une fois en queue de peloton.   L'Alsace a été absorbée contre son gré dans une macro-région Grand-Est mais elle renaît de ses cendres en créant la Collectivité Européenne d'Alsace (CeA) qui résulte de la fusion des conseils départementaux du Bas-Rhin et du Haut-Rhin. Cette nouvelle collectivité dispose des compétences des départements mais aussi de compétences particulières, notamment en matière de coopération transfrontalière, de bilinguisme, de transports et d'organismes professionnels. Le Pays Basque est englobé dans un département où les Béarnais (Occitans) sont largement majoritaires, c'est pourquoi les Basques ont créé Collectivité Territoriale Unique (CTU). La Bretagne a pour objectif de se réunifier en fusionnant la région Bretagne et la région de Nantes, séparées sous le régime de Vichy, mais jusqu'à présent l'État bloque ce projet et refuse de faire un référendum malgré la forte demande des élus et de la population des deux régions.   La Catalogne Nord ou Pays Catalan est le seul territoire historique qui n'a pas avancé, bien au contraire, absorbé contre son gré dans la macro-région « Occitanie ». Une nouvelle région qui n'englobe d'ailleurs qu'une petite partie de l'Occitanie historique. La création de cette nouvelle région a généré des divisions entre les Occitans car une grande partie s'est trouvée exclue de cette région (l'Occitanie est bien plus grande que cette région) et entre les capitales des deux régions fusionnées: Montpellier et Toulouse. Mais c'est entre les Catalans et les Occitans que les tensions s'avèrent les plus importantes. Les exemples Basques et Alsaciens montrent la capacité de l’État à écouter les aspirations locales et à apporter une réponse adaptée qui s’articule avec les missions et les projets des collectivités. Encore faut-il avoir des aspirations et les revendiquer avec conviction. C'est ce que les Catalans du Nord doivent prouver maintenant que le Conseil Départemental affirme vouloir donner un nouveau nom au département des Pyrénées-Orientales.    Un nouveau nom pour le département Les Angelets de la Terra considèrent qu'il faut faire une consultation populaire avec des urnes dans chaque commune, pour qu'il y ait un maximum de votants. Ce nom qui doit représenter l'identité de ce territoire et de sa population doit être valider par un plébiscite, pas par un vote sur Internet. En 2016, lors de la consultation populaire pour choisir un nom à la nouvelle région c'est « Occitanie - Pays Catalan » qui l'avait largement emporté dans le département. Pourtant, c'est « Pyrénées Méditerranée » qui a été placé en sous-titre pour satisfaire les Catalans qui n'y ont trouvé en réalité aucune satisfaction. Les Angelets de la Terra pensent qu'il ne faut pas faire aux Occitans du Fenouillèdes, ce qui a été fait au Catalans en 2016. C'est pourquoi, nous sommes favorable à un sous-titre « Fenouillèdes - Fenolleda » pour le nom du département.   Ne reproduisons pas les erreurs du passé En 1970, un sondage de L'Indépendant montrait déjà que le souhait de la population était de changer le nom du département (85% y était favorables) mais les divisions pour choisir un nom étaient tellement exacerbées que finalement rien n'a été changé. Un nouveau statut pour le département Un nouveau nom, c'est une page qu'on tourne, celle d'un département sinistré qui n'a pas de projet d'avenir depuis longtemps. Maintenant, il faudra que notre classe politique soit à la hauteur d'un tel changement et élabore le contenu de cette nouvelle page qu'on ouvre. Il faudra s'inspirer du cadre légal par lequel sont passés les autres territoires cités ci-dessus puis l'adapter à la réalité géographique, sociologique et économique de notre département. Cela ne se fera pas du jour au lendemain mais il est temps de lancer le débat afin que la réflexion de chacun puisse nous permettre de trouver le meilleur chemin vers un futur plus prospère.   « Savoir d'où l'on vient et où l'on se trouve nous aidera à dessiner un meilleur chemin pour la Catalogne Nord. »
Les Angelets de la Terra invités à la 8ème Université Nova Història
à - Montblanc CATALUNYA SUD (03-08-2021)
TABLE RONDE : "Récupérer le passé pour gagner le futur" - Juli Cuéllar, historien et membre du Groupe de recherche sur la mémoire historique de Mataró ;- Ramon Faura, président des Anges de la Terre (Catalogne Nord) ;- Elisenda Sala, céramiste ;- Présenté et animé par : Pilar Calçada, professeur de géographie et d'histoire en secondaire.
Ovidi Montllor (1942 - 1995): la voix du Pays Valencien
(27-04-2024)
Ovidi Montllor i Mengual (Alcoy, 4 février 1942 - Barcelone, 10 mars 1995) était un acteur et auteur-compositeur-interprète d'Alcoi appartenant au mouvement de la "Nova Cançó" (Nouvelle chanson), avec une longue carrière professionnelle de plus de dix albums sortis de son vivant et une cinquantaine de films, 30 productions théâtrales et plusieurs émissions de télévision. OVIDI MONTLLOR est la voix critique et autocritique de la chanson. C'est la voix politiquement incorrecte de la classe ouvrière. Une "Fera ferotge" (bête féroce) qui nous rappelait les incohérences du système qu'il nous chantait toujours vêtu de noir au rythme du swing, du jazz, du folk, du psychédélisme, de l'avant-garde et autres styles. Il a débuté dans la musique lorsqu'il est arrivé à Barcelona en provenance d'Alcoi, où il a assisté aux récitals organisés dans la Cova del Drac (Grotte du Dragon) en tant que spectateur. Il chante pour la première fois en public en mars 1968 dans le 2ème Festival de la Cançó Universitària (Festival de la Chanson Universitaire), concours qu'il a gagné. Cette année-là, il sort son premier album accompagné de Josep Maria Carandell à la guitare, un EP du même nom qui comprend les chansons La fera ferotge, Lliçó de sumes i verbs, Cançó de les balances et Cançó del llaurador, et en novembre il se produit pour le première fois au Palau de la Música de Barcelona. Il sort ensuite deux autres EP en 1969 et 1971. Il a enregistré par la suite 9 albums. En 1972, il publie  Un entre tants, titre qui fait référence à une oeuvre de Vicent Andres Estellés, et réalise cent quatre-vingt-dix récitals. Il a ensuite publié Crònica d'un temps (1973), A Alcoi (1974), Salvat Papasseit per Ovidi Montllor (1975), Ovidi Montllor a l'Olympia (1975), De manars i garrotades (1977), Bon vent i barca nova (1978), Ovidi Montllor diu Coral Romput (1979) et 4.02.42 (1980). Sa carrière de chanteur et de musicien se consolide d'année en année accompagné du guitariste Toti Soler, avec qui il collabore pour la première fois lors de l'enregistrement de Crònica d'un temps. Parmi ses chansons les plus connues figurent Les meues vacances, L’Escola de Ribera, M’aclame a tu, La cançó del cansat, Homenatge a Teresa, Els amants, Sí senyor, Montserrat, Perquè vull, Va com va, Diccionari de butxaca, Carta a casa, Dona’m la mà, La samarreta. En 1994, il a commencé à travailler sur Verí Good, un album qu'il n'a pas pu terminer à cause de sa maladie. Il n'a pu terminer que le sujet Ma ville Alcoy. Le projet comprenait les thèmes Nik Kolau, Que pensez-vous de Toti ?, Carnisseria, Gaspar Hauser no. 2, Triptyque de l'Apocalypse, Menuda, Si mai de tu, The Rainbow et Poison Good. En 1995 paraît l'album Ovidi Montllor... pour toujours, une compilation qui comprend également le morceau inédit Ai! Seigneur quel monde. Plus tard, Antologia (2000) a été publié, une édition qui comprend toute son œuvre musicale, ainsi que l'album inédit Ovidi Montllor diu Sagarra, la version studio El meu poble Alcoi et la version live de Carnisseria, et l'année 2005 l'album Any Unthinkable Day est sorti, je vous en voudrai d'avoir rassemblé plusieurs récitals enregistrés en 1976, 1984, 1991 et 1993. Il a participé à de nombreuses compilations, dont Lluita i compromís (1976), Dies i horas de la nova canción (1978), 20 anys de cançó al País Valencià (1981) et Cançons de la Trapa (1994). De plus, son œuvre a été une référence pour les musiciens actuels et c'est pourquoi ces dernières années une série d'hommages ont été publiés, comme l'Hommage à Ovide (2004) du groupe Inadaptats et une série d'œuvres collectives comme L' Ovidi se'n va a Palau (DD.AA., 2006), Tribut (2006) et A dos de val (2012), auxquels ont participé Toti Soler, Feliu Ventura, Obrint Pas, Verdcel et Paco Muñoz, entre autres. Biografia Actuació a AlcoiFill d'una família de classe obrera de l'Alcoi de postguerra, era el més gran de tres germans. De caràcter malaltís, aprofitava per a llegir les obres que el seu oncle li havia deixat en exiliar-se. Encara no havia fet 12 anys quan va haver de deixar l'escola per les necessitats econòmiques familiars. S'hagué d'espavilar en el món laboral treballant en 36 oficis diferents com a mecànic, adroguer, venedor ambulant, obrer tèxtil, cambrer, pastor, picapedrer, reporter o comptable. Per combatre les desigualtats que havia observat, quan es traslladà a Barcelona el 1959, s'integrà al Partit Socialista Unificat de Catalunya i després al Partit dels Comunistes de Catalunya. Cantant i poetaInicià la seva carrera artística en el món del teatre el 1965, el 1967 aprengué a tocar la guitarra de forma autodidacta i el 1968 començà a cantar professionalment i enregistrà el seu primer disc, La fera ferotge, una crítica a l'obsessió del franquisme per l'ordre, la lluita desigual de l'antifranquisme, i la passivitat de les classes mitjanes. Aquest disc el vinculà amb la Nova Cançó i inicià diversos concerts amb el guitarrista Toti Soler. A partir del 1968, començà a interpretar poemes musicals d'autors com Vicent Andrés Estellés, Joan Salvat-Papasseit, Salvador Espriu, Pere Quart i Josep Maria de Segarra, entre d'altres. Açò, més tard, el relacionaria amb la Nova Cançó, un moviment artístic musical que va nàixer durant el franquisme i que pretenia impulsar la llengua catalana mitjançant un llenguatge reivindicatiu. La divulgació de l'obra de poetes catalans va ser una de les constants de la seva vida, i juntament amb Raimon, Francesc Pi de la Serra i Lluís Llach, les seves cançons van ser referents de l'antifranquisme fora de l'àmbit catalanoparlant. Nogensmenys, el govern valencià el va silenciar i fou vetat a la Radiotelevisió Valenciana. Actor de cinema Ovidi Montllor en un homenatge a AlcoiEl 1974, la seua carrera com a cantant i actor de teatre feu un gir cap al cinema gràcies a la proposta de Francesc Betriu per participar en el film Furia española. I un any després participà a Furtivos, dirigida per José Luis Borau, una pel·lícula que hagué de lluitar contra la censura i que aconseguí un gran èxit entre el públic i la crítica, que hi mostrà una opinió favorable. En pocs anys, amb la participació en La ciutat cremada, L'obscura història de la cosina Montse, Soldados, Companys, procés a Catalunya, La veritat sobre el cas Savolta, La Sabina, La campanada i El Nido es va convertir en un dels actors fonamentals de la Transició, en què habitualment representava el paper de personatges complexos i traumàtics. Després de l'èxit d'aquestes pel·lícules, el futur d'aquest actor novell semblava esperançador, però les seues següents interpretacions no gaudiren del mateix èxit. D'ací que la seua carrera com a actor de cinema semble no haver rebut el reconeixement que mereixia després de la seua brillant aparició sobtada en la pantalla gran. Els últims deu anys de la seua vida s'apartà del panorama musical per a centrar-se en el teatre, la televisió i el cinema. A partir de protagonitzar Furtivos, procurà de cercar un perfil interpretatiu que el desvinculara del paper d'aquesta pel·lícula. Ell considerava que per aprendre a ser actor calia no rebutjar cap oportunitat, de manera que li permetera aprendre i madurar com a tal. En ocasió d'aquests fets afirmà: «La història de Furtivos em va marcar un tipus de personatge que altres directors intentaren seguir. M'encasellaren i els guions que rebia eren les segones i terceres parts de la pel·lícula de Borau. Com que la cançó està funcionant, jo destrie i seleccione molt la meua aparició en la pantalla. Després me'n penedí perquè el temps m'ha demostrat que treballant és l'única forma en què un aprèn, i treballar en cine és difícil». En quinze anys, Ovidi Montllor rodà tres o quatre pel·lícules per any i treballà amb tots els directors que li oferien un paper en el seu llargmetratge: Imanol Uribe, Antonio Drove, Jaime Camino, Josep Maria Forn, Luis Cortés, Jordi Bayona, Eloy de la Iglesia, Jaime de Armiñán, etc. La seua trajectòria com a actor fou mereixedora de premis com el guardó del Festival Valencià o el premi d'interpretació del Festival de Cartagena de Indias, per la pel·lícula Soldados (1977) d'Alfonso Ungría. L'any 1994 fou nomenat Miquelet d'Honor per la Societat Coral el Micalet de València. També participà en doblatges de pel·lícules, com per exemple en el doblatge al valencià de Casablanca, en què posava veu a Sam. Com a actor de cinema majoritàriament interpretà personatges introvertits i marginats amb els quals s'identificava. Homenatges Ovidi rebent la medalla de la ciutat d'AlcoiDes de 1976, visqué al carrer de Sostres número 3, al barri de la Salut de Barcelona, on morí l'any 1995 a conseqüència d'un càncer d'esòfag.Cinc mesos abans, Alcoi -el seu poble natal- li havia tributat un emotiu homenatge. Les seues cendres reposen al cenotafi de personatges il·lustres del cementiri d'Alcoi. L'any 2005, la revista musical Enderrock edità el documental Ovidi Montllor: Crònica d'un artista, dirigit per Pere Pons, una biografia de l'artista a través dels ulls dels seus amics. El documental es va distribuir en format DVD amb la revista Folc, núm. 21. Entre els homenatges que se li han fet, cal destacar el que es celebrà el 15 de maig de 2006 al Palau de la Música Catalana. Organitzat per l'Ateneu La Torna de Gràcia i la discogràfica catalana Propaganda pel fet!. Aquest homenatge comptà amb les intervencions de Vicent Partal, Alfred Lucchetti, Oleguer Presas, Isabel-Clara Simó, Pep Riera, Gabriela Serra, Toni Miró i Arcadi Oliveres, entre d'altres. Hi participaren els músics següents: Toti Soler, Llúcia Vives, Toni Xuclà, Jordi Vidal, Materrània, Biel Mesquida, Miquel Gil, Lídia Pujol, Túrnez i Sesé, Obrint Pas, Verdcel, Feliu Ventura, Al Tall, Safanòria, Poetristes (banda liderada per Titot) i La Fera Ferotge (grup que interpreta peces de Montllor, formada per membres d'Inadaptats i Cesk Freixas). El 10 de març de 2013, coincidint amb el divuitè aniversari de la seva mort, Alcoi organitzà una sèrie d'actes entorn del cantautor. Algunes d'aquestes mostres d'homenatge foren el canvi de nom del passeig Viaducte pel d'Ovidi Montllor, la instal·lació d'una placa a la casa on nasqué (carrer de Sant Joan de Ribera, 15), i la inauguració d'una escultura de cinc metres d'alçada feta pel seu amic Antoni Miró anomenada Faré vacances. En ocasió del 20è aniversari de la seva mort, s'edità un CD de recull de les seves cançons, amb el nom de 20 anys de vacances / 20 cançons i es proposà L'Ovidi: el making of de la pel·lícula que mai es feu, un documental de ficció que explica la seva vida, interpretada per Eduard Fernández, sobre la no realització d'un biopic frustrat pel tancament forçós de Canal 9, i que finalment estrena TV3 (el documental, no la pel·lícula). També amb motiu d'aquest 20è aniversari, Arturo Gaya (veu), Kike Pellicer (contrabaix) i Paco Prieto (guitarra) enregistraren el disc Gràcies, Ovidi. El disc comptà amb col·laboracions especials de Toti Soler, Pep Gimeno Botifarra, Miquel Gil, Jordi Fusté, Pepet i Marieta, Núria Lozano, Cati Plana, Verónica Zúñiga, Quique Pedret, Montse Castellà, Juanjo Blanco, Sergi Molina, Ricardo Sierra i Sergi Trenzano. Entre tots, sota la producció musical de Kike Pellicer, aconseguiren bastir un disc en què les cançons d'Ovidi Montllor prenen una altra forma, uns altres colors. El 2020 es commemoren els 25 anys de la seua mort amb diferents actes arreu, com per exemple l'espectacle Va d'Ovidi dins del festival Barnasants a la sala de Barcelona que du el nom del cantant d'Alcoi, o ala Teatre Principal de València. També el grup de cançó protesta Ovidi4, presentà l'espectacle «Ovidi» amb el propòsit d'homenatjar l'artista que les noves generacions han reivindicat i convertit en un referent polític. Discografia  Senzills i EPs• Ovidi Montllor (1968)• Gola seca (1969)• Sol d'estiu/Ell (1971)• L'escola de Ribera/Als companys (1977) LPs• 'Un entre tants...' (1972)Crònica d'un temps (Discophon, 1973)A Alcoi (Edigsa, 1974; reeditat i digitalitzat per Picap, 2008)Salvat Papasseit per Ovidi Montllor (Edigsa, 1975; reeditat i digitalitzat per Picap, 2007)A l'Olympia (Edigsa, 1975; reeditat i digitalitzat per Picap, 2008)De manars i garrotades (Edigsa, 1977;[33] reeditat i digitalitzat per Picap, 2008). Amb poemes musicats de Joan Salvat-Papasseit i de Vicent Andrés Estellés.Bon vent... i barca nova! (BMG-Ariola,1978)Ovidi Montllor diu Coral romput (BMG-Ariola, 1979)4-02-42 (BMG-Ariola, 1980)...Qualsevol dia impensat, us tornaré a emprenyar (PM Produccions, 2004)
Joan Pau Giné (1947 – 1993): la voix de la Catalogne Nord
(13-07-2021)
Joan Pau Giné (né le 3 octobre 1947, à Bages et décédé le 6 juin 1993, à Vailhourles) était un auteur-compositeur-interprète. Issu d'une famille exilée, originaire de la Serra d'Almos, Tarragone. Il se fait connaître artistiquement en 1976, et devient rapidement le chanteur catalan le plus populaire du Roussillon, aux côtés de Jordi Barre. Joan Pau Giné était l'un des chanteurs qui, en Catalogne Nord, étaient l'équivalent, dans les années 70 et 80, de ceux de la Nova Cançó catalana au Sud. Giné est celui qui utilise le plus la variante roussillonise du catalan pour écrire ses poèmes et ses chansons. Dans ces années-là, donner un statut littéraire à la langue courante des Roussillonnais  a représenté un choc pour les mentalités éduquées dans le jacobinisme de l'école française, où toute langue non française était méprisée et décrite comme patois par des "Mestres Educats" (instituteurs instruits) que le chanteur décrit dans l'une de ses chanson et dont il fait lui-même partie avant de démissionner de l'Education Nationale. Joan Pau Giné a commencé sa carrière artistique en 1976, en alternance avec son métier d'éducateur, qu'il a exercé dans les écoles de la région parisienne où il avait été affecté. Il devient le chanteur le plus populaire des comtés catalans sous administration française, aux côtés de Jordi Barre, Albert Bueno, le groupe l'Agram et Pere Figueres. Lors d'un de ses voyages de Paris au nord de la Catalogne, pour se produire, il a été tué dans un accident de voiture. Homenatge a Joan Pau Giné  En 2013, a l'inciativa dels Angelets de la Terra, més de noranta cantants i grups d'arreu dels Països Catalans s'han reunit en un mateix projecte, sota el nom Cantem Giné, interpretant temes del repertori de Joan Pau Giné, mort prematurament el 1993 en un accident de circulació, tornant al Rosselló des de París. Aquest projecte es tradueix en una edició de quatre CD, un digipack amb quatre solapes i 92 cançons del cantant rossellonès, interpretades per un intèrpret cada una. Una edició collector inclou un llibre de 224 pàgines amb textos de Donald Smith i Jaume Queralt, així com els textos de totes les cançons i una traducció al francès. Els intèrprets que s'han ajuntat en aquest projecte representen noves veus, sovint grups molt joves, al costat de cantants ja molt consolidats. Les cançons que Giné interpretava tot sol amb una guitarra, es converteixen ara en rumba, salsa, reggae, ska, punk, rock i blues. Entre els artistes que hi participen trobem els actors Sergi López i Joan Anguera, amb músics com ara Julio Leone, Llamp te Frigui, Buenasuerte, Marina Rossell, Gerard Jacquet, Stéphanie Lignon, Pascal Comelade, Pere Figueres, Meritxell Gené, VerdCel, Titot & David Rossell, Carles Belda, Josep Tero,...En aquests quatres discos, la poesia de Giné es mostra “viva i actual”, segons els promotors del projecte, l'associació Angelets de la Terra i el Col·lectiu Joan Pau Giné. El català rossellonès de Giné s'enriqueix, en aquestes gravacions amb els accents dels artistes de la Catalunya Nord, el Principat, les Illes Balears, el País Valencià, la Franja de Ponent, l'Alguer, l'Andorra i l'Occitània. D'aqueixa edició en quedaren fora versions alternatives de Bertomeu (en va fer una que va ser integrada als discos), Lluís Vicent, Orxata Sound System, Donallop, Miquel Pujadó i Marc Serrat. Canten Giné rep el premi "Coup de coeur" de l'Académie Charles-Cros 2015.   Concerts Canten Giné L'àlbum es va presentar oficialment el 26 d'abril del 2014 al vilatge natal de Giné, Bages de Rosselló, amb un recital d'Els Delai, Ghetto Studio, Meritxell Gené, Norha, Sr. Mit i VerdCel;   Altres concerts:   - al Palau dels Reis de Mallorca (22 de juny 2014, amb Carles Belda, Projecte Mut, Marta Elka, Buenasuerte, Rosa Luxemburg, La Carrau, "Rossellonès tribute" amb Gerard Jacquet, Pere Figueres i Llamp te Frigui;   - a Palma (5 de setembre 2014, amb Antoni Nicolau, Es Reboster, Elka i Pere Figueres),   - al Teatrino del Liceu de Barcelona (27 de novembre 2014; amb Pere Figueres, Meritxell Gené, Albert Jordà, Montse Castellà, Didac Rocher i VerdCel);   - al teatre d'Alcoi (14 de març 2015, amb Atzukak, Albert Bertomeu, Clara Andrés, Gent del Desert, Ghetto Studio, Llamp Te Frigui, Lluís Vicent, Òwix & M.M., Pere Figueres i VerdCel);   - al teatre municipal de Perpinyà (25 d'abril 2015, amb Madretomasa de Oriol Vilella, Andreu Valor, Bonobos, Dídac Rocher, Patch i Blues de Picolat);   -a l'auditori de Girona (21 de novembre 2015, amb Carles Dénia, Verdcel, Pascal Comelade amb Pere Figueres, Marta Elka i Dídac Rocher).    La Marinada   La marinadaAqueixa amiga amb els ulls blausEncara els morros molls de salAqueixa filla de l'onadaLa marinadaÉs la promesa en fi de tardaQuan l'estiu empresona l'aireD'una mar un poc tracassadaLa marinadaÉs una gàbia sense ocellsÉs una mà dins dels cabellsQuan la platja ha estat desertadaLa marinadaÉs un pi que torna a parlarSón els senills que fan sonarTotes les aimes de la pradaLa marinadaÉs una barca sense el remÉs una vela que se'n vénAmb un record de passejadaLa marinadaÉs una història que han negatI que s'aixeca de la marÉs la memòria retrobada Diguem-ho   Vos que voleu la llibertatque la porteu dins del programavos demanarem la caritatd’una existència catalana.I vos deixem la llibertatde vos disputar els afersd’un país generós de guerresque nos ha pas mai estimat.Diguem-hoVos que teniu la dignitatcom principal referènciarespecteu nostra identitatque és n dret a la diferència.I vos deixem la dignitatde vos fer col·laboradorsd’un país colonitzadorque nos ha pas mai respectat.Diguem-hoVos que voleu l’electoratque condiciona la misèriavos direm catalanitatamb el nostre afany de sempre sereI vos deixem l’electoratsi hem de fer el ramat d’ovellesja que amb les vostres cantarellesacabem de ser afrancesats.   Parla-me, diguis-me coses   Parla-me, diguis-me cosesAmb aqueixa llengua rosaQue arrossega pels carrersDiguis-me coses boniquesDiguis-me coses ben ditesSense pensar en res mésParla-me, diguis-me cosesAmb aqueixa llengua bojaQue se perd en caminetsDiguis-me que la setmanaQuan s'acaba nos enganyaIgual que la fi del mesI potser, potser, me faràs contentPer estimar cal tenir tempsCom una mar retiradaA la fi de la jornadaTornem a ser tots soletsDiguis-me coses boniquesDiguis-me coses ben ditesPer demà cal ser refetsCada dia una cadenaTe se posa sus l'esquenaCom vols fer per fer projetsDiguis-me lo que se passaAmb la llengua de casaLa que a escola t'han defèsI potser, potser, me faràs contentPer estimar cal tenir tempsTenes ganes de fer cosesI a la plaça te reposeso sabes pas més on etsDiguis-me coses boniquesDiguis-me coses ben ditesCaminem prou de travésParla-me, diguis-me cosesAmb aqueixa llengua rosaQue fa vergonya al burgèsDiguis-me que la perolaDessús del foc de la històriaTen el tap que en pot pas mésI potser, potser, me faràs contentPer estimar cal tenir tempsI potser, potser, me faràs contentPer estimar cal tenir temps.   Espieu   Espieu la marespieu la planaespieu el solespieu la muntanyaespieu, tenim dues llengüesuna pel dia i una per la nitQue t'han la marfas carulla tristaels teus ulls tan blausqui te'ls trepitjaa l'estiu te deixen rebentadai a l'hivern t'emplenen de casots*Espieu la marespieu la planaespieu el solespieu la muntanyaespieu, tenim dues llengüesuna pel dia i una per la nitQue t'han fet la planatu també te n'ets vistesa còpia de desherbantsi de produïts ximiquestot just si hi ha un parpallol que volii un llapín que sigui acampatEspieu la marespieu la planaespieu el solespieu la muntanyaespieu, tenim dues llengüesuna pel dia i una per la nitEspieu la marespieu la planaespieu el solespieu la muntanyaespieu, tenim dues llengüesuna pel dia i una per la nitQue t'han fet el soltu que sempre riuesaqueix amor del souveiam lo que en diuesfas pas hores suplementàriesmes peraixò te saben aprofitarAmb prou dinerste munten i te baixent'han robat la neui te roben les vaquesmuntanya sempre seràs muntanyaquan el vent t'haurà escombrat el pols*Espieu la marespieu la planaespieu el solespieu la muntanyaespieu, tenim dues llengüesuna pel dia i una per la nit.   El temps de les cireres   Quan el cantarem el temps de les cireresPel rossinyolet i el merle riallerSerà dia de festaLes nines tindran la mirada llestaI els enamorats un sol al pallerQuan el cantarem el temps de les cireresXiularà de bo el merle riallerMireu que és ben curt el temps de les cireresQuan de dos en dos se cull en somiantPenjolets d'orellesCireres d'amor de roba vermellaVessant pel fullam com gotes de sangMireu que és ben curt el temps de les cireresPenjols de coral cullits en somiantUn cop que hi sereu al temps de les cireresSi vos fan fremir les penes d'amorAneu lluny de les ninesJo que tinc pas por d'engolir espinesBelleu patiré de la mala sortUn cop hi sereu al temps de les cireresTambé ne tindreu de penes d'amorL'estimaré sempre el temps de les cireresÉs ell que em va fer al mig del meu corUna esgarrinxadaI si la fortuna me sigués donadaPer jo mai seria un remei prou fortSempre estimaré el temps de les cireresI aqueix record que n'hi tinc al cor. Biografia d'en Joan Pau Giné   1) IFANTESA I ADOLESCENCIA3 d’octubre de 1947, naixement de Jean-Paul (que esdevindrà més tard Joan Pau) a Bages, en el Rosselló. La seva mare, Etiennette Fabre, és comerciant i el seu pare, Joan Giné (originària de la Serra, província de Tarragona) és un agricultor.Jean-Paul va en primària a l'escola pública.Educació secundària en curs complementari de Tuïr.Anys 1963-1965: educació secundària a l'Institut Aragó de Perpinyà.Va participar en la creació de l'associació "Charles Fourier." Primers contactes amb la cultura catalana a través d'una conferència de Pau Roure (pare de Jaume Roure, tinent d’alcalde de 1993 a 2014) sobre els Almogàvers. La seva activitat és centra en la cançó i la música donant una conferència sobre Georges Brassens. El 1966, crea el "Teatre de les Aspres" (esbossos, cançons, recital de poesia) i compleix amb Pierre Figueres, de Pontellà. Jean-Paul i Pierre encara no són Joan Pau i Pere. Tots dos canten en francès, els primers els seus propis textos i també "El Desertor" de Boris Vian, popularitzada per Serge Reggiani; el segon canta textos gairebé exclusivament d’en Brassens, però ja ha inclòs en el seu repertori "Al vent" d’en Raimon.A favor de la cançó amb lletra poètica i de rebel·lió, en contra de la moda "yé-yé" (de la música pop).Curta estada a París amb el seu cosí Guy Trilles. Treballen a les « Halles » com a manipuladors que transportaven mercaderies des de l'exterior cap a l'interior dels pavellons. 2) LYON, NANTUA, MONTPELLEREl 1967, va deixar Bages per fer estudis superiors.En primer lloc a la Universitat de Lió, anys 1967-1968; es va matricular a la Facultat d'Arts i Humanitats a la secció "Psicologia".Esdeveniments de "maig 1968": es va traslladar a París amb Guy Trilles.Anys 1969-1970: es va matricular a la secció "Literatura Moderna".Finança els seus estudis treballant de supervisor escolar a l’Institut de Nantua (Departament Ain), i en algun moment, en una empresa que fabrica de matalassos de metall. Anys 1971-1972: se'n va anar a la Universitat de Lió i Montpeller, secció "Literatura Moderna". Segueix treballant en diferents establiments del Roine. Durant aquest temps, Giné va perfeccionar la seva pràctica de la guitarra i escriure cançons en francès. Durant els períodes de vacances a Bages, es va adonar d'un auge en la cançó català del nord.   3) ANYS "ADIU ÇA VA"Anys 1973-1982: retorn a casa d'estiu de 1973, després de sis anys d' "exili".Giné és emprat pel Ministeri d'Educació com un substitut docent a la Guingueta d'Ix (Bourg-Madame), Oceja, Sant Pau de Fenolhet, Tuïr i Bompàs.Va ser durant aquest període d'uns deu anys que afirma el seu desig d'escriure cançons i viatjar pels pobles per cantar.A més de Pere Figueres, el vell amic de la banda "Guillem de Cabestany", el primer grup d'activistes dels cantants de "Nova Cançó", va conèixer a molts dels que expressaven la vitalitat creativa de parla francesa: Antoine Candélas, Serge Llado, Guy Jacquet, Philippe Olivier, François Desnuelles.S'uneix amb el "Théâtre de la Rencontre" i la "Comédie du Roussillon", de Jean Darie et Marie Rouvray.No va tardar molt de temps per passar al català. Al juny de 1975, sota l'ègida dels "Amis de Truc", canta primers textos seus en català, incloent-hi "L'Adam", en un cabaret a Argelers de la Marenda.1976 és l'any de la seva "conversió" al català. Es va unir al grup "Guillem de Cabestany".Fa la primera part d'un concert de Pi de la Serra al Palau dels Congressos de Perpinyà, apareix en el cartell de la segona edició de "Les sis hores de cançó" al Palau dels Reis de Mallorca, canta al "Marché de Gros" sota la carpa del "Grain de Sel".L'1 de desembre, primer concert en solitari a Sant Nazari de Rosselló i obté la seva verdadera consagració en la nit de Nadal a Toluges.   El 1976, la premsa parla d'en Giné. El diari "L'Indépendant" (de Perpinyà) publica el 19 de desembre les paraules de la cançó "El cuc" i en la seva edició del 8 de gener de 1977, fa una llarga lloança escrita pel cantant Antoine Candélas, amb el títol "Les mots de Joan Pau Giné". El 30 de juny, el mateix diari va publicar un àlisi de l'escriptor Pere Verdaguer "A propos de Joan Pau Giné et la nova cançó rossillonesa" ("Sobre Joan Pau Giné i la nova cançó rossellonesa"); seguit, el 2 de desembre d'una breu entrevista recollida pel poeta català Joan Morer (de l'associació de Ribesaltes "Llavor").Per tant, sol o en "tàndem" (amb Maria Andrea, Pere Figueres, Joan Cayrol, Teresa Rebull o Toni Montané), actua en els pobles de Catalunya Nord, entre quaranta i cinquanta cada any. Participa en "Festes Majors", en els mítings de solidaritat social, sindical o política.Es va convertir en un "actor" capdavanter del paisatge musical nord-català.   Organitza, a finals de juny i principis de juliol de 1977, el "Primer Festival de Cultura Catalana" a Bages. El seu èxit popular mostra que el cantant poeta també és capaç d'imaginar i realitzar projectes molt ambiciosos. Per exemple, reunirà representants de la creació en català (cançó, teatre ...) amb l'avantguarda artística. Jean-Louis Vila, Michel Fourquet, Marc Fourquet, Patrick Gifreu participaran en aquest primer festival. El català, és cert, era de moda en aquest període. El lema "Volem viure a país" estava en l'aire, Catalunya Sud en efervescència i localment les associacions "autonomistes" i "independentistes" que feien sentir les seves reivindicacions a través de "La Falç" eren particularment actius. D'altra banda, el P.C.F. la P.S.U. i fins i tot L.C.R. la C.G.T. o C.F.D.T. amb posicions i comportaments diferents, no giraven l'esquena a aquestes reivindicacions "catalanistes" o "regionalistes" de finals de 1970, que són els de la denúncia d'un cert tipus de desenvolupament turístic costaner, les lluites ambientals i antinuclears (per exemple a Illa 'de Tet'), de defensa dels empleats de les empreses en perill (per exemple, "Punto Blanco" i, una mica més tard, les nines "Bella"). Uns anys de militància potent, durant els quals, amb una guitarra i una cadira, Joan Pau Giné va cantar: "L'allioli", "Pensa te", "Parla-me diguis-me coses", "L'Adam", "El cuc", "El meu país", "Cremat l'home", "Adiu ça va"...   "Adiu ça va" : El títol no és irònic. Aquest és un període de gran intensitat, de compromís militant, d'activitat d'ensenyament i artística, pero també d'equilibri emocional i familiar. Giné va conèixer la seva parella Malou, que ajudarà a la tècnica en els seus concerts.El 1978, llançament del seu primer disc LP "Adiu ça va" editat per el "Verseau" de Tolosa. L'enregistrament del disc va tenir lloc a l'església d'Ortafà.El 18 de maig de 1979, va néixer la seva filla Lea.El 1980, va publicar amb els seus amics Etienne Sabench (Esteve és president de l'Associació "Adiu ça va" que va organitzar "Canten Giné" amb els Angelets de la Terra/Col·lectiu Joan Pau Giné, homenatge dels Països Catalans a Giné, a partir del 2013) i Gerard López, un llibre per a nens en edat escolar "Els llibrets de Titella" (Edicions "Le Chiendent").Per tant, reitera el seu compromís amb la variant rossellonesa del català que va despertar polèmica en la qual comptarà amb el suport de figures com el científic Gérard Vassalls, l'arquitecte arqueòleg Roger Grau i fins i tot el professor i escriptor Pere Verdaguer, que va posicionar el català d'en Giné en el corrent popular de "Un tal" (o Albert Saisset, poeta nord-català del segle XIX).   Organitza en Elne, un Festival de Cultura català, seguint el model de la de Bages.El 1981 s'organitza Marquixanes, un Festival de la Cançó català. L'esdeveniment, sota una tenda de campanya, serà de tres anys.El 1982, va dimitir de l'Educació Nacional francesa. Va acabar de fer de professor a Tuïr on va quedar de l'octubre de 1981 al febrer de 1982.Giné s'encarrega de les terres de la família i esdevé col·laborador del celler "La Barnède". Aquesta re-arrelament amb el cultiu de la vinya el radicalitza una mica més com a catalanista, especialment després d'una estada a París, on va ser convidat a cantar i on va passar uns mesos, que no el va satisfer." …En son sopat de Montparnasse, prendre metros cambiar de gares … ", canta Giné en una de les seves noves cançons.Registra a la "Fonothèque" de Narbona un casset de dotze noves cançons. Nadal de 1984, llançament del seu segon àlbum "Bona Nit Cargol"; Han passat 6 anys, només interromputs en l'àmbit editorial amb la publicació d'un petit fullet de lletres de cançons, que també inclou textos de Maria Andrea."Bona Nit Cargol" tanca el període dels anys "Adiu ça va". El títol no deixa de tenir certa ironia. Va passar el temps i van desaparèixer les il·lusions de creure que seria fàcil crear i editar en català a Catalunya Nord. Això no ha canviat 30 anys després pels músics que canten en català a l'estat francès. Desencant artístic, separació familiar, decepcions com a militant.Es va traslladar a París on retroba amics de Perpinyà que hi van anar a provar sort: Antoine Candélas, Serge Llado, l'actor Maurice Durozier i el cantant d'expressió catalana Toni Montané. Amb aquest últim, va trobar treball en l'escola on Toni fa de professor.   4) ELS ANYS PARISENCS 1984-1993 Giné no continuarà a tirar endavant? Ha dit adéu per sempre a Bages?Esdevindrà un entre molts catalans exiliats a la capital, tornat al país només per les vacances, als quals havia vingut a portar diverses vegades un aire musical del país?Comença una nova vida. Es va unir amb Dominique. És professor de matemàtiques, física i lletres a la "Cambra Sindical de Perruqueria" i la "Cambra Sindical de l'Alta Costura".Sense abandonar la seva guitarra i escriure en català, però també en francès, idioma que torna a utilitzar més fàcilment, ara té altres interessos.Va fer cursos de dibuix i pintura, va al cabaret, llegeix cada vegada més llibres de ciències socials. No ha abandonat el gust per la psicologia.El coneixement propi sempre ha estat una de les seves cares ocultes, igual que el coneixement dels altres (altres paisatges, altres llengües, altres cultures), que persegueix a través de viatges: Itàlia, Iugoslàvia, Marroc, Sàhara ... 23 setembre 1986: Naixement de la seva filla Maria.El 1988 va assistir a classes de Alfonso Caycedo, neuropsiquiatra colombià, fundador de la sofrologia (una filosofia de la salut feta d'exercicis físics i mentals).El 1990 obté el diploma de sofrologia a Andorra i això li permet obrir una oficina. Preveu, a partir d'aquest moment, la pràctica professional de la sofrologia quan tornarà al país i particularment a Bages.8 agost 1991: naixement del seu fill Simó.Aquest mateix any, va fer un programa a "Ràdio País" (a París) que va batejar naturalment "Adiu ça va". Conta històries (aspecte poc conegut de la seva creativitat) i rep cantants de Perpinyà i Barcelona. Torna al país per les vacances o les veremes. Torna a l'acció militant? Nostàlgia del Canigó i de la Mediterrània? L'explosió musical, l'edat d'or de la dècada 1970-1980, ja s'ha acabat.Jordi Barre es manté al capdavant de la cançó en català, però gairebé sol. Giné observa amb satisfacció l' "èxit" d'un dels seus compatriotes de Bages, Albert Bueno... No obstant els afeccionats d'en Giné no el van oblidar. I en té molts, més enllà de les disputes lingüístiques insignificants. Ell té amics a tot arreu: a "Ràdio Arrels" (Pere Manzanares), a "Radio France Roussillon" (Gerard Jacquet, Norbert Narach, Esteve Valls), a les edicions "Trabucaire" (Robert Avril), en associacions culturals, entre organitzadors d'esdeveniments populars.Entre 1985 i 1993, el criden almenys un cop l'any per actuar a Catalunya Nord.1985 és convidat pel club "Amics dels Poetes" del CDACC, organitzat pel poeta Joan Iglesis a Perpinyà.1989 és convidat pel cabaret "Le clin d’oeil" de Ria. Va crear la fórmula de "Ollada Espectacle" que va tornar a organitzar en el mateix poble anys després l'Enric Balaguer en un concert amb Comelade i Jacquet. En 1991 és convidat al festival de Toluges "Pau i Treba de Deu", poble amb el qual sempre va mantenir l'amistat (amb el de Sant Nazari de Rosselló) perquè hi havia iniciat a cantar en solitari el Nadal de 1976. El març de 1993 va ser convidatr a cantar al Parc de Clairfont de Toluges per la tradicional "Calçotada" de l'associació "Arrels".1993: va ser convidat a finals de maig per l'associació del Mil·lenni del Castell Medieval de Castellnou. 5) LA MORT DEL POETA El 1993 va morir en un accident de trànsit, el retorn a París.Va ser el dia després del seu recital a Castelnou.   L'Indépendant, El Punt, L'Avui et toutes les radios locales consacrent à sa disparition de longs articles et de nombreuses émissions. La foule immense réunie pour ses obsèques à Bages témoigne de l'importance de Joan Pau Giné, ce chanteur, venu du peuple, qui lui est resté fidèle, en particulier durant les dix-sept ans consacrés à servir, dans son style mi-bohémien, mi-philosophe, la tendresse et la malice chevillées à ses lèvres et à ses yeux, la chanson catalane. Tant pis si certains lui contestent le titre de poète, le pénalisent pour son usage si vivant et si baroque du catalan, tant pis si quelques-uns lui discutent une légitime entrée dans les anthologies ou les encyclopédies, pour nous il a été et restera ce "merla rialler" du "Temps des Cerises" de Jean-Baptiste Clément, repris par un de ces troubadours qui eurent vingt ans et toute la générosité joyeuse de "Mai 68". Pour nous, Joan Pau Giné demeurera encore longtemps un merveilleux «Camarade Bonheur». La voix de Joan Pau s'est tue et, avec elle aussi, celle du "xirment", du "cargol", du "cuc" …   >>> Quelques bons mots de Joan Pau Giné « Cal parlar francès, i sobretot callar» «Seu fora que cames !» (vexat, quan un cop li van refusar l’entrada en una rotllana de sardana) « (...) Jo pensi que el català és pas altra cosa que l’emoció. És això el català. És emoció. Endefora d’això hi ha pas català, hi ha pas francès, hi ha pas res de res. (...)»   >>> Joan Pau Giné en récital Bona nit a tothom : me fa plaer de ser aqui amb vosaltres aquesta nit. Jo me dic Joan Pau Giné. (C'est par ces mots qu'il commençait ses récitals). Comme chacun d’entre nous ici, j’ai l’impression de ne pas avoir eu à choisir ma langue maternelle qui, en l’occurrence, a été le catalan.Egalement de culture française, on m’a raconté l’histoire du Petit Chaperon Rouge qui m’a aussitôt donné une érection et de multiples fantasmes parmi lesquels celui-ci qui a pris la forme d’une chanson : La capuxeta roja. Je suis né tout près de Perpignan, dans un village qui ressemble à tous les villages avec des yeux, une bouche, un nez, des oreilles et des rues qui partent de la place publique et qui arrivent jusqu’ici. Mon village s’appelle Bages : Bages. Dans mon village, il y avait une école où on pouvait voyager pendant 16 ans, toujours assis. On rencontrait des gens venus d’ailleurs qui avaient voyagé, eux, pendant plusieurs siècles. Avec des noms qui sentent bon la banlieue : Pyrrhus, Hermione, Aggrippine, Néron… des gens qui se foutaient sur la gueule en alexandrins. C’est ça la classe : El grec. Je suis sur mon vélo et je roule tranquillement. Mes pneus sont à plat et je le sais. Je n’ai pas l’intention de descendre. J’ai la flemme. De toutes façons, le premier qui s’endort réveille l’autre : Adiu, ça va.   >>> Interview « Ceux qui rêvent d’un pays catalan et d’une langue catalane rêveront sans moi », Joan Pau Giné. De l’entêtement, de l’insolence, mais aussi une passion sincère et forte. Le Roussillon vaut bien une messe. Il chante, en tous cas, pour lui depuis 5 ans. - Peut-on parler d’un public pour la chanson catalane ?JPG : Ce public existe réellement. Mais souvent, il est mal informé publicitairement, faute d’un réseau de gens sérieux qui prennent localement en charge l’organisation. Un bon relais, ce serait les comités des fêtes, ou encore les associations culturelles et sportives. - Et les organisations, disons politiques ?JPG : Quand elles ont besoin de nous elles nous appellent, mais dans la pratique, au niveau des municipalités qu’elles occupent, la culture pure ne semble pas les intéresser. En fait, nous, chanteurs, nous servons des causes mais on ne sert pas la cause des chanteurs. - As-tu noté une évolution dans ton public, depuis tes premiers récitals ?JPG : Au début, les gens venaient m’écouter mais… pour rire. Entendre quelqu’un chanter en catalan les amusait. Je me souviens d’avoir chanté "El meu pais" avec un éclat de rire à chaque vers. C’était plutôt dur ! A présent, l’attitude est bien différente : attention plus profonde, réception plus intérieure.Ce n’est plus la grosse rigolade, on s’est aperçu que l’on peut dire, en catalan, des choses sérieuses. Les applaudissements sont devenus plus chaleureux. - Chanter seul, n’est-ce pas un handicap ?JPG : Pour moi, ce n’est pas un problème. Pour le public, c’est sûr, un groupe, comme l’Agram, le Fanal ou Pa amb oli, bénéficie d’un renom, d’une aura.Mais il ne lui apporte pas forcément plus. Cependant, chanter seul suppose que l’on ait un répertoire de thèmes et de mélodies à la fois riche et très varié et, surtout, que l’on soit physiquement très en forme. - Tu as choisi de t’exprimer dans un catalan que dans certains milieux on réprouve sévèrement. Pourquoi ce parti pris ?JPG : La chanson sert à la communication. Elle peut avoir aussi une incidence esthétique. Pour moi, il n’y a pas de langues pures et de langues impures. Il existe partout un langage qui permet la communication ; je me situe dans ce langage et je n’ai aucun problème de communication et de compréhension.Mais la communication résolue, il est possible d’aller plus loin, vers l’esthétique, à savoir la beauté formelle et le contenu de fond de la chanson. Sur ce point, je me rends compte que la langue roussillonnaise que nous parlons permet une approche et une saisie poétique aussi profonde et serrée que n’importe quelle autre. La poésie a plus à voir, me semble-t-il, avec la sensibilité collective d’un peuple qu’avec la qualité d’une langue. - Mais ce choix ne limite-t-il pas une expansion qui semblerait logique vers la Catalogne Sud ?JPG : J’ai toujours apprécié Llach comme Raimon. Le premier est ampourdanais, l’autre valencien. Il y a autant de différences entre le catalan de Llach et celui de Raimon qu’entre le mien et celui de Llach ou de Raimon. Or, que je sache, on n’a jamais refusé Raimon sous prétexte que sa langue n’était pas tout à fait celle de Llach. En fait, on refuse le catalan roussillonnais. Mais au fond, peut-être est-ce moins la langue que des raisons politiques qui expliquent cet état de choses.Le Roussillon, d’autre part, porte sur son dos un énorme complexe (que pour ma part, j’entends pleinement assumer). C’est une vieille histoire. Jadis, il crut résoudre ce complexe en adoptant le français. Maintenant, universellement, s’est dessiné un choix vers le barcelonais. N’est-il pas curieux de constater que, dans les deux cas, le roussillonnais fait appel à une langue extérieure ? - Ne prêtes-tu pas par là le flanc à la critique qui t’a été faite récemment de roussillonisme étroit ?JPG : A défaut d’être une et indivisible, la langue catalane représente à mes yeux l’ensemble des catalans parlés en différents endroits. Les frontières sont certes mal définies mais là où il est, le catalan me semble justement riche de toutes ses différences et de ses dialectes. Privilégier un catalan par rapport aux autres, c’est, ni plus ni moins, faire du centralisme.De la même manière qu’il y a plusieurs països catalans, il y a plusieurs langues catalanes. - Acceptes-tu l’image de chanteur populiste qu’on t’accole très souvent ?JPG : Le terme populiste ne veut rien dire. Le problème pour un chanteur aujourd’hui, c’est d’intéresser le public. Je m’y suis toujours attelé. Mes chansons les plus anciennes, comme les plus nouvelles, font partie d’une philosophie généreuse du vivre et de l’être. Ceux qui me gratifient du qualificatif de populiste, ce sont généralement des intellectuels. Mon expérience de chanteur, au contact du public, m’a montré qu’il faut plus de temps à un intellectuel pour comprendre certaines choses et, encore, on n’est jamais assuré qu’il les a comprises. Alors que les intellectuels mettent un mot, moi je mets tout le poids de ma sensibilité, de mon engagement. - Quel engagement ?JPG : Etre aujourd’hui auteur compositeur interprète, c’est donner un témoignage d’homme d’être au monde. La politique, pour moi, est un épiphénomène, un phénomène de surface. - Comment reçois-tu les mots d’autonomie, d’indépendance et de réunification?JPG : J’ai toujours un tempérament autonome, indépendant et anti-étatique.(Interview recueillie par son ami Jacques Quéralt)   >>> A propos de Joan Pau Giné et de sa place dans la « Nova Cançó » Joan Pau Giné représente celui que tout Roussillonnais pourrait devenir s’il cédait à l’instinct de conservation de sa langue et de sa culture, à savoir : se munir de ses textes, de ses propres paroles, empoigner une guitare et surgir dans la rue, comme on s’emparerait d’un bâton de pèlerin – injustement laissé de côté – pour aller prêcher le « rossellonès »… acte que nous n’accomplissons pas, pour n’être ni musicien, ni poète, pour ne pas oser parler catalan… ou, plus franchement, pour ne pas détenir cette alliance explosive de talent et de courage qui amena Giné à entamer son action de chanteur, voilà près de dix ans. Il a choisi la voie esquissée par Albert Saisset (Un tal) en disant non au « normatiu » pour affirmer son adhésion au catalan de la plaine du Roussillon. C’est donc une tentative de sauvegarde et de récupération d’une spécificité linguistique (dialecte) avant d’être celle d’une langue.L’impression de Giné chantant, c’est un peu ce que l’on éprouverait face à « une force tranquille ». Assis sur une chaise qui semble avoir toujours été sienne, il caresse d’un rythme régulier une guitare chue d’on ne sait où dans ses mains caleuses de rural… et sa voix, grave comme une sentence, linéaire comme une aiguille, remue le public. Il possède un vocabulaire et une imagination qui semblent issus de sa simplicité. Joan Pau Giné tire parti d’une profondeur qui prend possession de l’auditeur réticent… juste après que l’humour l’ait désarmé… L’art de Giné fait que nous rions de nos propres faiblesses quand nous devrions nous en désoler. Il pourrait en ce sens être comparé à Molière, « un Molière qui chanterait en catalan »…Un autre caractère des textes de Giné est contenu dans le fait qu’ils sont pensés en catalan… Le public se reconnaît en Giné pour l’écouter de sonoreille autochtone.De « Bona nit cargol », disque qu’il nous a livré récemment, à son premier enregistrement, « Adiu, ça va », quelque cinq ans ont passé… On constate entre ces deux « moments » un désir d’évolution musicale chez lui. Quant à ses vers, ils sont comme des grains de raisin qui entreraient dans les cuves de notre mémoire, tout en nous souhaitant que le breuvage qui en naîtra ait du degré. La cuvée « Bona nit cargol » nous dévoile un visage de poète plus engagé dans la tendresse qu’il porte à sa terre… un visage qui sait conserver le regard de la sensibilité.(Joan Iglesis, Le jardin des poètes)   >>> Témoignages … Une autre clé du succès de Giné tient sans doute à son attitude idéologique.De même qu’il se tient près du peuple quant à son langage, il se tient près de lui quant à ses sujets, à sa joie de vivre malgré les difficultés, à son esprit satirique. Ne se croyant pas investi d’une mission de prophète, il se contente d’être bien avec son public, avec lequel s’établit une complicité, comme entre les participants d’une veillée près du feu au temps jadis. Et là, tous ensemble, on réfléchit sans mots d’ordre sur la situation, à ce que l’on pourrait faire pour se réaliser un peu mieux, en l’occurrence pour se réaliser un peu mieux comme Catalans. Et de ce contact, de cet échange, il n’en sort pas des révélations, mais le courage simple de continuer la tâche le lendemain. Comme les Catalans ont du pain sur la planche, n’est-ce pas là, une excellente attitude ?(Pere Verdaguer, Professeur - écrivain) Si j’avais à parler en trois mots de Joan Pau Giné, je dirais : de l’esprit, du coeur, de la qualité (ce dernier mot étant le résultat logique des deux premiers).En un mot ? Un homme ! Un homme du peuple, un homme avec un petit «h», c’est là sa grandeur.(Antoine Candélas)   >>> Giné en quelques traits 1 – Une voix puissante, un physique trapu, une poésie comme un vin rancio, ça chauffe par où il passe.2 – Une énorme santé, une jovialité pleine d’ironie, une boulimie de choses simples et quotidiennes, consommées avec un « zeste de cruauté ».3 – Un chanteur qui s’inscrit de plain-pied dans le mouvement de la Nova Cançó.4 – Massif comme un rural en mêlée, « tamarut » comme un instituteur qui voudrait que la pédagogie ne soit que chansons, frais comme un pinson qui refuse de piailler, ce moderne « Pere Pinya » prend plutôt les chemins traversiers que l’autoroute « la catalane » pour venir chanter et réchauffer le catalan dans les gorges des plus anciens ou l’ensemencer dans les oreilles des plus jeunes et des derniers venus dans le département.5 – Coeur vaillant du nouveau chansonnier catalan, il draîne avec lui la bonne humeur, une dose d’ironie à « piquer » les cuirs les plus tannés, et un flot de tendresse à dévorer les feuilles jaunes de notre fin d’automne.6 – La langue de Joan Pau, c’est la nôtre, celle du Roussillon, celle qu’ « on » nous a laissée pour dire des choses simples, pour dire nos colères et nos joies. Ce catalan, Giné l’a pris comme il est, pas dans les dictionnaires et les livres savants, mais dans nos champs, nos vignes, nos chantiers, et il le rend.Oui, il nous le rend, notre parler, car son chant est notre colère, notre sourire et peut-être par dessus tout, notre tendresse.7 – Joan Pau, c’est le frère, l’arrière-petit-fils, le neveu, le cousin qui… un beau jour… s’est aperçu qu’il avait retenu au fond de sa gorge, une langue, sa langue maternelle, langue magnifique.8 – Poète du quotidien, il chante (inimitable) le gardien de la paix, les réunions féminines Tupperware (qui pourtant ne le subventionnent pas),l’ennui des jeunes, les vicissitudes des plus anciens, l’amour du pays et des « pallagostis » (sauterelles), les phénomènes sociologiques modernes, le tourisme et « Perpinyajar » (ou quand les Barcelonais font du shopping plein centre à Perpignan). Des chansons tous publics qui, aussitôt, font mouche.On rit, on applaudit, on s’amuse.Le «merla rialler», admirateur de Brassens, de Ferré, de Bobby Lapointe, passionné de psychologie et de sciences humaines avait su cultiver toujours une veine poètique à l’imagination fertile et malicieuse, colorée et indomptée.Sa disparition brutale a été cruellement ressentie et a laissé un grand vide dans le coeur de ses nombreux admirateurs.(Jacques Quéralt)   -Disque N°1Bona nit cargolEl xirmentLa marinadaEl GrecMercedèsEls diesL’AdamPallagostis de l’estiuPensa teEspieuLa nit d’en FrankesteinMontparnasse   -Disque N°2L’allioliParla me diguis me cosesEls mestres educatsEl cucEl temps de les cireresAdiu ça va ?La capuxeta rojaPeretRecords de vidaLa televisióHi ha merda a marBages El producte d'ensenyança « Els Llibrets d'en Titella: una manera d'aprendre a parlar el català rossellonès » és un projecte divulgatiu, que inclou 10 seqüències de vivències ordinàries pròpies dels anys 1970 a les comarques de Perpinyà, especialment el Rosselló. El modèlic Titella, pare de família, és el protagonista major d'aquestes historietes. Cada seqüència és seguida per l'exposició detallada del lèxic que s'hi ha empra, amb afegitons. L'enregistrament d'àudio forma part d'un conjunt amb manual il·lustrat format per 11 llibrets didàctics i prefaci del periodista i escriptor Jaume Queralt. Intèrprets: T. Gazeilles, Gerard Lopez, M. Darmois, Joan Pau Giné Autor: Joan Pau Giné Format: cassette tape Durada: 49'48 Segell: Editions du Chiendent Any: 1980 Realització: per precisar Disseny: Esteve Sabench
Conférence-débat de Ramon Faura à Sant Pol de Mar: "Qui sont les Catalans du Nord ?"
à - Sant Pol de Mar CATALUNYA SUD (26-06-2021)
Conférence-débat "Qui sont les Catalans du Nord ?" dans la cour de Ca l'Artur, avec Òmnium Cultural du Maresme et la mairie de Sant Pol de Mar.Ramon Faura, invité par Michel Leiberich, a expliqué l'action des Anges de la Terre depuis 2001 et présenté le "Livre blanc de Catalogne Nord". Vidéo du résumé de la conférence-débat :
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