Quatrième rencontre sans frontières des municipalités catalanes à Campllong


La quatrième Trobada Sense Fronteres des municipalités catalanes a eu lieu à Campllong, le samedi 24 mai 2025, de 10h à 14h30, avec la participation d'une quarantaine de mairies. Les Trobades Sense Fronteres des municipalités catalanes sont des rencontres entre communes situées de part et d’autre des Pyrénées — du Principat de Catalunya et de la Catalogne Nord — visant à rétablir les liens culturels, linguistiques et humains entre les Catalans du nord et du sud. Ces rencontres, impulsées par l’association Angelets de la Terra, ont pour but "d’effacer les frontières mentales" qui freinent les relations naturelles entre des communautés partageant une langue, une histoire et une identité communes. Grâce à des réunions courtes en binômes (speed meetings) et à des débats en groupes, ces rencontres favorisent des collaborations concrètes entre les municipalités, au-delà des jumelages traditionnels. Les principaux thèmes de cette quatrième édition porteront sur les échanges scolaires, économiques, culturels et associatifs. L'importance de développer les liens culturels, économiques, éducatifs et sportifs entre Catalogne Nord et Sud est indéniable. Ces liens doivent être normalisés et généralisés. Ce sera le thème central de la quatrième rencontre sans frontières des municipalités catalanes à Campllong, le samedi 24 mai 2025. Les projets culturels permettent de préserver et promouvoir le patrimoine commun, renforçant l'identité et la solidarité entre les Catalans du Nord et du Sud. Les échanges économiques communs stimulent les opportunités commerciales, le tourisme et l'innovation, à condition qu'il y ait réciprocité entre les participants du Nord et du Sud. Les échanges scolaires donnent un sens accru à l'apprentissage du catalan, qui devient ainsi une langue européenne et non uniquement locale, tout en permettant le partage d'expériences d'apprentissage et de ressources. Le sport peut favoriser la cohésion sociale et la promotion de valeurs positives à travers des événements sportifs communs, mais il faut encourager les équipes mixtes composées de Nord-Catalans et de Sud-Catalans. Ces différents échanges contribueront à créer un environnement plus cohésif et prospère pour l'ensemble des habitants de la Catalogne Nord et Sud. Dans le cadre de débats, réunions courtes ("speed meeting") et tables rondes, les Angelets de la Terra proposeront aux équipes municipales participant à la quatrième rencontre sans frontières de municipalités catalanes de débattre sur les différents moyens de développer ces échanges. Les trois premières rencontres d'élus sud-catalans et nord-catalans, menées dans un cadre convivial et festif tout en restant productives, ont eu un impact significatif sur l'ensemble du territoire en un peu plus d'un an, avec de nombreux événements organisés par les municipalités participantes. Cette quatrième rencontre, qui en annonce déjà d'autres, permettra très certainement de renforcer et d'amplifier cette dynamique. > 10h00 <Petit-déjeuner / signature de la charte / accréditationsMusique avec le Collectif Angelets de la Terra : Julien LeoneDurée : 30 minutes > 10h40 <Discours de bienvenue : maire de Campllong et Angelets de la TerraDurée : 15 minutes > 11h00 <Tour de parole pour expliquer les échanges réalisés depuis la première Rencontre sans frontières, les projets et les objectifsDurée : 30 minutes > 11h30 <Débats sur les échanges scolaires, sportifs, culturels, économiques, etc.Durée : 30 minutes > 12h00 <Réunions courtes « speed meeting » entre mairies(4 réunions de 10 minutes pour chaque mairie)Durée : 60 minutes > 13h00 <Buffet et musique avec le Collectif Angelets de la Terra :Maxime Cayuela + Joan Christian Simelio & Marc Torrent > 14h30 <Clôture de la rencontre ✔ 15 comarques: Alt Empordà, Baix Empordà, Capcir, Cerdanya, Conflent, Garrotxa, Lluçanès, Maresme, Pla de l'Estany, Rosselló, Selva, (Urgell), Vallespir, Vallès Oriental, Gironès✔ 67 mairies participent à ces Trobades sense fronteres: 40 mairies ont confirmé leur présence à la quatrième rencontre. Soyez parmi eux !✔ 33 mairies de Catalogne Sud: Arbúcies, Argelaguer, Bàscara, Bordils, Campllong, Campdevànol, Cabanelles, Cabanes, Canet de Mar, Cantallops, Capmany, Castelló d'Empúries, Cornellà del Terri, Darnius, Espolla, Fuliola (La), Gombrèn, Les Preses, Lladó, Llançà, Malla, Manlleu, Mieres, Montesquiu, Olot, Riudaura, Riudellots de la Selva, Sant Cebrià de Vallalta, Sant Climent Sescebes, Sant Hilari Sacalm, Sant Julià de Ramis, Sant Martí d'Albars, Sant Quirze de Besora, Sarrià de Ter, Torroella de Fluvià, Verges, Vilablareix.✔ 34 mairies de Catalogne Nord: Alenyà, Argelers, Cases de Pena, Cànoes, Cervera de la Marenda, Clairà, Corbera, Cornellà del Bercol, Èguet, Estavar, Finestret, Fontpedrosa, Font-rabiosa, La Guingueta d'Ix, La Menera, Morellàs i les Illes, Òpol i Perellós, Palau-del-Vidre, Pesillà de la Ribera, Portvendres, Reiners, Sant Andreu de Sureda, Sant Cebrià de Rosselló, Sant Feliu d'Amunt, Sant Feliu d'Avall, Sant Genís de Fontanes, Sant Llorenç de la Salanca, Sant Nazari de Rosselló, El Soler, Sureda, Toluges, La Torre del Bisbe, Tuïr, Vilafranca de Conflent.✔ 1 Communauté de communes: Pyrénées Catalanes (Capcir-Alta Cerdagne)

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Les Angelets de la Terra célèbrent la Flama del Canigó, à Sant Cebrià de Rosselló, discours de Ramon Faura
à - Sant Cebrià de ROSSELLÓ (24-06-2023)
Ramon Faura et les Angelets de la Terra étaient invités à la Revetlla (veillée) de Sant Joan par la municipalité de Sant Cebrià de Rosselló et son maire Thierry Del Poso. A cette occasion, le coordinateur de l'association culturelle des Angelets de la Terra, a lu un discours (voir ci-dessous) qu'il a rédigé pour expliquer en catalan et en français l'histoire de la Sant Joan en Catalogne et de la Flama del Canigó. Vous pouvez écouter un extrait du discours à la plage et au village dans cette vidéo où vous pouvez aussi visualiser des images de cette superbe soirée: Discours lu par Ramon Faura, coordinateur de l'association culturelle des Angelets de la Terra Il y a 400 000 ans, nous avons apprivoisé le feu salvateur et protecteur. Plus tard, la célébration du solstice d'été a été transformée en fête de la Saint-Jean. En Catalogne, la Sant Joan a une symbolique particulière et la Catalogne Nord en est le point névralgique. Je vais vous expliqué pourquoi.   La Sant Joan, le 24 juin, est la fête nationale des Pays Catalans et du Québec.   La Nit de la Sant Joan (nuit de la Saint-Jean), entre le 23 et le 24 juin, également appelée « revetlla (veillée) de Sant Joan » ou « nit del foc » (nuit du feu), est célébrée dans tous les Pays Catalan et dans d'autres parties du monde.   C'est une nuit où l'on célèbre le solstice d'été, la nuit la plus courte de l'année, avec quelques jours de retard, puisque ce solstice est le 21 juin.   À l'origine, il s'agissait d'une tradition païenne d'adoration du soleil qui remonte bien avant l'introduction du christianisme. Après avoir tenté d'interdire cette tradition, l'Église catholique la christianisa en la dédiant à Saint-Jean-Baptiste.   La nuit de la Sant Joan a conservé les éléments symboliques et les coutumes païennes: feu purificateur, pyrotechnie, bains de minuit, herbes de la Sant Joan pour confectionner les « ramellets » (bouquests), chants et danses.   Les premières références documentées sur la fête de la Sant Joan en Catalogne remontent au XVe siècle. Les feux de joie et les pétards faisaient déjà partie de la fête. On sait que les plus anciennes civilisations méditerranéennes célébraient aussi la nuit la plus courte de l'année en allumant des feux de joie.   Traditionnellement, chaque village allume un feu avec les objets en bois qui ne servent plus.   Cette année, nous célébrons le 60e anniversaire de la Flama del Canigó (1963-2023) qui met la Catalogne Nord au centre des célébrations de la Sant Joan dans tous les Pays Catalans.   Dans la continuité d'une initiative lancée en 1955 par le randonneur nord-catalan François Pujade, divers groupes ont distribué la Flama del Canigó à travers les Pays Catalans et au-delà, depuis 1963.   La Flama del Canigó reste allumée toute l'année au Castillet, Casa Pairal de Perpignan. Chaque 23 juin, elle est portée au sommet du Canigó où elle est ravivée, tôt le matin.   En 1963, Jean Iglesis « le Pacha » a eu la fabuleuse idée de créer la Flama del Canigó avec Margarida Mestre et Josep Deloncle. Il faut aussi rendre hommage à Gilbert Grau d'Elne et à tous les gardiens de la flamme comme Jeannine Knecht du restaurant l'Etoile de Mer à Sant Cebrià.   La Flama del Canigó conservée, ravivée et transmise de main en main, année après année, symbolise le lien immatériel et indestructible entre tous les catalans, par-delà les cols des Pyrénées et malgré les barrières qu'on nous impose.
Organisez des projets culturels et festifs en catalan dans votre commune avec les Angelets de la Terra
(09-06-2023)
Les Angelets de la Terra proposent aux municipalités d'impulser des projets culturels et festifs sur mesure, pour promouvoir le catalan à travers la musique, la poésie, le théâtre, le cinéma, mais aussi avec l'organisation de débats pour échanger avec les habitants, toujours en priorisant l'aspect ludique et convivial.   Les Angelets de la Terra ont un savoir-faire indéniable pour organiser des activités culturelles en catalan réussies et variées. Les 7 éditions de la Setmana per la Llengua, les 4 édition de la Sant Jordi Jove, la Diada de Catalunya Nord, les festival des Concerts per la Llibertat, etc. sont la preuve de ce savoir-faire. Ce succés est surtout dû à beaucoup de travail et beaucoup d'amour pour la culture catalane ; un grand respect pour le public et les artistes ; une compréhension et une adaptation en fonction de la réalité et des problématiques de la Catalogne Nord ; le rejeté de toutes les formes de sectarisme. La musique est le meilleur outil pour valoriser le catalan La musique en catalan en Catalogne Nord a été l'axe majeur développé par les Angelets de la Terra depuis la création de son collectif de musiciens en 2010. Elle doit être valorisée et généralisée en priorité. En Bretagne et en Corse la musique est un point fort de la valorisation de ces cultures malmenées. En Catalogne Sud et dans tous les Pays Catalans, des chanteurs comme Lluís Llach, Joan Manuel Serrat, Maria del Mar Bonet, Raimon ont donné ses lettres de noblesses à la chanson en catalan avec le mouvement de la « Nova Cançó ». L'association culturelles des Angelets de la Terra cherche, depuis une dizaine d'années, à s'inspirer de ces exemples pour donner une continuité à ce qu'ont inicié Jordi Barre, Joan Pau Giné et le Groupe Guillem de Cabestany, entre autres. Il s'agit de faire entrer la création musicale en catalan dans la modernité, tout en respectant ce qui a été fait et en allant plus loin encore. Il s'agit aussi d'intégrer les musiciens de Catalogne Nord dans le « marché » de la chanson en catalan qui va de València à Barcelona, en passant par Mallorca. Concert du collectif à Illa (Ille-sur-Têt) en 2017   Un collectif de musiciens de Catalogne Nord En 2010, quand les Angelets de la Terra créent le « Col·lectiu dels musics per la llengua », il ne restait qu'une poignée de chanteurs d'expression catalane en Catalunya Nord. Ils avaient conscience de l'importance de maintenir la création artistique en catalan et que la musique était la meilleure option pour montrer à la société que le catalan pouvait exister en dehors de l'école. Entre 2010 et 2018, les Angelets de la Terra ont développer une offre musicale massive en catalan, malgré un constat initial alarmant. Ils ont montré qu'il y avait un désir de nos artistes de faire vivre le catalan. En huit années, les Angelets ont édité 14 disques de compilations de musiques actuelles, soit environ 250 titres en catalan enregistrés par une certaine de groupes de Catalogne Nord et la collaboration avec des groupes de tous les Pays Catalans. L'hommage à Joan Pau Giné que les Angelets ont imaginé et coordonné à reçu le Prix coup de cœur de la fameuse Académie Charles-Cros. Les principaux musiciens de Catalunya Nord ont participé au collectif des Angelets de la Terra (Cali, Balbino Medellín, Gerard Jacquet, Al Chemist, Llamp te Frigui, Muriel Perpigna, Julio Leone, etc.).   Ce projet met en évidence les aspects suivant : 1- La langue catalane est un vecteur de cohésion sociale qui regroupe des centaines de musiciens de tous styles musicaux et de toutes origines. Il n'existe aucun projet de cette envergure.   2- Le catalan est une langue qui convient à tous les styles musicaux (rock, électro, rumba, jazz, reggae, etc.) et pas uniquement au chant traditionnel.   3- Chanter en catalan est une valeur ajouté pour les musiciens nord-catalans qui attire l'attention des touristes lors des nombreux concerts en été, mais aussi lorsqu'ils sont programmés en Catagne du Sud.   4- Il y a un public en Catalogne Nord pour la musique en catalan et cela s'est vu lors des différents concerts des Angelets de la Terra et de chaque groupe qui participent à ce projet. France Bleu Roussillon qui est très attentive à la demande de ses auditeurs, dédie plusieurs espaces à la chanson en catalan dans sa grille des programmes. Il s'agit de la radio la plus écoutée en Catalogne Nord.   Que peuvent faire les municipalités pour promouvoir la musique en catalan ? Les municipalités qui souhaitent promouvoir le catalan peuvent organiser régulièrement des concerts dans cette langue et favoriser ainsi la vitalité de la création artistique. Il s'agit donc de programmer des artistes nord-catalans qui font l'effort d'intégrer le catalan dans leur répertoire. Un artiste nord-catalan permettra au public de s'identifier alors qu'un artiste sud-catalan est trop éloigné dans l'imaginaire collectif. Cela valorisera davantage l'usage du catalan par des gens d'ici et pour les gens d'ici. Les municipalités peuvent aussi demander à tous les groupes qu'elles programment d'intégrer du catalan dans leur répertoire, afin de les motiver à utiliser la langue. De nombreux artistes nord-catalans ont participé au Collectif Angelets de la Terra de musiciens de Catalogne Nord pour la langue catalan même s'ils ne parlent pas catalan ou n'ont pas l'accent (comme cela est le cas pour la plupart des artistes français qui chantent en anglais...). Les municipalités peuvent aussi encourager les organisateurs de festivités à avoir la même démarche, en faveur de la promotion de la langue catalane.   Quels projets les Angelets de la Terra proposent aux municipalités ? 1/ Un concert du collectif Concert avec à minima six groupes qui joueront alternativement sur deux scènes, environ 25 minutes pour chaque groupe, afin de donner du rytme et de la diversité à une soirée découverte pour le public. Le coût est d'environ 3000 euros pour la rémunération des musiciens (environ 250 euros par musiciens) et les Angelets de la Terra proposent un soutien technique bénévole pour l'organisation du concert.  Exemple de groupes que nous proposons (cela peut changer en fonction des disponibilités): Gerard Jacquet, Julio Léone, Joan Ortiz, Llamp te Frigui, Muriel Perpigna, Romain Lucas, Rumba Coumo   2/ La Setmana per la Llengua Un projet itinérant sur plusieurs commune avec plusieurs soirées autour de la création artistiques en catalan dans la musique, la poésie, le cinéma et le théâtre, ponctuées par des débats et conférences.   3/ Une Diada Catalana Diada valorisant le patrimoine matériel et immatériel de chaque commune avec la participation d'artistes (poètes et musiciens), de photographes et d'historiens (professionnels ou amateurs) qui déambulent et valorisent les principaux lieux et édifices des communes.   4/ Un concours de la musique en catalan Concours en lien avec les écoles de musiques du département, durant lequel chaque chanteur est invité à interpréter une chanson en catalan, même s'il ne parle pas le catalan.   Pourquoi un concours de la musique catalane ? Promouvoir la création musicale en catalan des musiciens de Catalunya Nord. La musique en Catalogne du Sud, en Bretagne et en Corse participe a valoriser la richesse culturelle de ces territoires. Développer les échanges avec la Catalunya del Sud. Les musiciens du département qui intègrent le catalan à leur répertoire ont plus de faciliter à obtenir des contrats pour jouer en Catalogne du Sud. La chanson est complémentaire à l'enseignement pour normaliser l'usage du catalan dans la vie de tous les jours des habitants du département (radio, fêtes de village, etc.). S'inspirer du Mercat de Música Viva de Vic. Motiver de nouveaux musiciens à chanter en català. Montrer l'intérêt des politiques publiques pour la création artistique en catalan qui est quasiment exclusivement dans la musique (deux ou trois compagnies de théâtre et une poignée d'écrivains ou poètes). Il s'agit de montrer que cette création et les artistes qui la portent sont au-moins autant valorisés que les autres. Pour en finir avec l'idée que celui qui chante en català doit être un militant bénévole ou qui animera une fête à moindre coût. D'un tel concours peuvent dériver des actions toit au long de l'année (concerts comptant pour les différentes phases du concours, échanges transfrontaliers, liens avec le concervatoire et la Casa Musicale, ...)   Organisation et financement :  - Une ou plusieurs municipalités de Catalunya Nord. - Mise à disposition de lieux, sonorisation, lumière et personnel, - Création du matériel de communication : affiches, flyers, livret, web. - Financement des différents prix (enregistrements, édition CD)   Coordination : L'association Angelets de la Terra aidera les organisateurs à organiser, communiquer, contacter les musiciens et les différents partenaires. Les Angelets proposeront aux participants de leur créer une page sur leur site internet (200 visites uniques par jour sur www.angeletsdelaterra.com) et d'en faire la promotion sur les réseaux sociaux (les Angelets ont plus de 10 000 followers sur Facebook et plus de 10 000 followers sur Twitter).   Participants : Tous les musiciens de la Catalogne Nord qui utilisent le catalan dans leur création musicale (au moins un titre entièrement en catalan) ou qui font de la musique traditionnelle (ou fusion du traditionnel avec d'autres styles).Comment attirer des musiciens confirmés ? Comment attirer les jeunes musiciens ? Des lots attractifs et adaptés ; promotion auprès des programmateurs catalans du nord et projection externe. Invitez des programmateurs et des élus du Nord et du Sud de la Catalogne. Les proches des jeunes artistes.    Pour plus d'informations, n'hésitez pas à prendre contact avec les Angelets de la Terra à info@angeletsdelaterra.com
Les maires de Catalogne Nord défendent le catalan devant les tribunaux : "Qu'ils envoient les gendarmes!"
(11-05-2023)
"La primauté de la langue française est remise en cause par le règlement intérieur lorsqu'il prévoit que l'expression des conseillers communaux s'effectue d'abord en catalan, avec une traduction ultérieure en français", plaide la Cour.   Rappelons qu'en avril dernier, le tribunal administratif de Montpeller a jugé les mairies d'Elna, Els Banys, Sant Andreu de Sureda, Portvendres et Tarerac pour avoir inscrit dans le règlement intérieur de la commune l'usage du catalan lors des conseils municipaux.   Le jugement du tribunal de Montpeller ouvre implicitement la porte à s'exprimer d'abord en français puis à le traduire en catalan lors des séances plénières des conseils municipaux de Catalogne Nord. Cette option n'est envisagée que par le maire de Portvendres, Grégory Marty, qui a déjà annoncé qu'il procéderait à une nouvelle modification du règlement intérieur et attendra de voir ce que fera le Préfet. Grégory Marty dit que même s'il ne parle pas le catalan, il estime qu'il devrait être autorisé à être utilisé en plénière : "C'est bon pour notre nation, notre culture et notre patrimoine national", a-t-il déclaré.   Dans d'autres communes, au contraire, le choix sera de désobéir à l'interdiction de parler catalan. "Qu'ils envoient les gendarmes", a interpellé le maire de Tarerac, Jean-Louis Salies. La maire d'Els Banys, Maria Costa, a expliqué que tant que la sentence n'est pas définitive, elle ne s'y conformera pas : "Nous continuerons à parler catalan".   L'avocat de la mairie d'Elna, Mateu Pons-Serradell, a rappelé à l'orateur que lors de la promulgation de l'article 2 de la Constitution française, il avait été explicitement précisé que cet article "n'allait pas à l'encontre des langues régionales".   Par ailleurs, la défense de la Mairie de Sant Andreu de Sureda mentionne que l'Ordonnance de Villers-Cotterêts(*) a été prise avant l'intégration de la Catalogne Nord à la France et doute donc de son utilisation pour justifier la révision du règlement intérieur. D'autre part, il a rappelé que les Catalans sont devenus français par droit de conquête, qu'ils ont accepté le français comme langue, mais qu'ils restent profondément catalans et que l'usage de leur langue fait partie de leurs droits.   (*) L'ordonnance (ou, improprement, l'édit) de Villers-Cotterêts est un édit délivré à cette commune proche de Soissons, dans l'actuel département de l'Aisne (Picardie), le 15 août 1539 par le roi François Et de France et en qui, afin d'éviter des interprétations erronées, l'usage de toute autre langue que le Vulgare François était interdit dans les actes judiciaires et dans l'administration.
Catalogne Nord : plus d'habitants, plus de retraités, plus de fonctionnaires, plus de chômage et moins de naissances
(13-04-2023)
La démographie du département des Pyrénées-Orientales (Catalogne Nord et Fenouillèdes qui resprésente 3% de la population) est caractérisée par une densité moyenne et une population en forte croissance depuis les années 1950. En six ans, de 2014 à 2020, sa population s'est accrue de près de 16 500 unités, c'est-à-dire de plus ou moins 2 800 personnes par an. La densité de population de la Catalogne Nord, 117,3 habitants par kilomètre carré en 2020, est supérieure à celle de la France entière qui est de 106,1 hab./km2. En 2020, sur les 226 communes que comprend le département (198 catalans i 28 occitans), 59 ont une population municipale supérieure à 2 000 habitants, 22 ont plus de 5 000 habitants, huit ont plus de 10 000 habitants et une a plus de 100 000 habitants : Perpignan.   21% des habitants vivent en 2014 dans un ménage dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. Les moins de 30 ans sont plus fortement exposés à la précarité : plus d’un jeune sur trois vit en-dessous du seuil de pauvreté français (35%).   50% de retraités et sans activité.   Hausse du nombre de fonctionnaires de 35 à 37% en 5 ans.   La Catalogne Nord compte peu d’établissements employeurs de plus de 100 salariés : ces derniers sont principalement des structures relevant du secteur public. Les emplois salariés liés à l’industrie ne représentent ainsi que 9% des emplois du département (contre 15% dans la région Occitanie). Le taux de chômage du département est le plus fort de France. Il compte plus de 6000 jeunes sortis de l’école sans diplôme, 33% des 15-24 ans sont concernés.   En Catalogne Nord, 31% des habitants ont en 60 ans ou plus. Le vieillissement de la population devrait s’accentuer puisque selon les projections de l’Insee, les 60 ans et plus devraient représenter plus de 40% des habitants en 2050. L’âge moyen passerait ainsi de 43,4 ans en 2013 à 48,6 ans en 2050. L'âge moyen de la population française de 2010 à 2022 n'a cessé de croître : de 40,1 ans en moyenne, les Français sont passés à 42 ans d'âge moyen. L'âge moyen en Espagne était de 41,7 ans en 2017. En Catalogne du Sud, l'âge moyen était de 43,1 ans en 2021.   En 2014, 4 800 naissances ont été dénombrées contre 5 111 décès. Le nombre annuel des naissances a diminué depuis cette date, passant à 4 512 en 2021, indépendamment à une augmentation, mais relativement faible, du nombre de décès, avec 6 342 en 2021. Le solde naturel est ainsi négatif et diminue, passant de -311 à −1 830.
Salon des maires : éloge aux élus de proximité en Catalogne Nord
(04-04-2023)
Comme chaque année, les Angelets de la Terra étaient présents lors du salon des maires, des élus locaux et des décideurs publics. Je souhaite vous faire part de mes réflexions suite à cette expérience toujours très enrichissante et conviviale.   Cette année 2023, la préoccupation principale des élus présents lors du salon est la raréfaction de l'eau et le manque de moyens dont ils disposent. Malgré tout, nous constatons que la valorisation de la culture et de la langue catalane ne cesse de progresser dans l'action de nos municipalités catalanes. De plus en plus de décideurs locaux, catalans d'origine ou nouveaux catalans, prennent conscience de l'importance d'affirmer notre identité pour développer le territoire. Malheureusement, ils ne sont pas soutenus par l'État, bien au contraire.   Une année encore, des élus nous ont fait part des pressions qu'ils subissent de la part de la Préfecture. Pourtant quasiment toutes les municipalités de Catalogne Nord continuent de porter des actions pour transmettre et préserver l'identité catalane.   Le col de Banyuls, fermé depuis deux ans par les différents préfets, coupe la Catalogne en deux. Malgré tout, les maires développent plus que jamais les liens avec leurs homologues de l'autre côté de la frontière.   L'éducation nationale marginalise l'enseignement bilingue et ferme les classes de catalan. Pour répondre à la demande de la population, les mairies financent les cours de catalan pour nos enfants.   Ils apparaît donc que nos élus de proximité sont essentiels pour maintenir la cohésion sociale autour d'une catalanité ouverte au monde et inclusive. De plus, cette catalanité est une valeur ajoutée pour développer notre attractivité et notre économie. Le siècle dernier, beaucoup d'élus parlaient catalan, mais ils ne le valorisaient pas. Aujourd'hui, peu d'élus parlent catalan, mais nombreux sont ceux qui le valorisent.   Quel plaisir pour moi de discuter, lors de ce salon, avec les maires, adjoints et conseillers municipaux du Vallespir, Conflent, Roussillon, Cerdagne et Capcir. Connaître les préoccupations et les anecdotes de ces élus de proximité est un réel privilège. Leur travail est essentiel et il n'est pas suffisamment valorisé.   Lors de ce salon, j'en ai profité pour discuter avec les deux entreprises locales qui font des panneaux routiers. Je pense qu'il y a beaucoup à faire dans ce sens et qu'il ne faut pas se limiter aux plaques de rues en catalan ou aux panneaux « Pays Catalan ». Dans le livre Blanc de Catalogne Nord, nous avons mis en avant ce qui est fait par les collectivités en Bretagne. Lorsque je l'ai montré aux entreprises, ils m'ont dit que c'est aux collectivités de faire la demande et qu'un panneau bilingue ne coûte pas plus cher.   L'année dernière, les Angelets de la Terra avaient discuté avec les fournisseurs des cantines scolaires de la métropole et du département, afin de les inviter à proposer des plats traditionnels catalans et d'écrire tous les menus en catalan et en français.   Ramon FAURA, coordinateur dels Angelets de la Terra
Catalogne Nord : la langue catalane mise à l'honneur par les Dragons Catalans
(26-03-2023)
Accord avec la Bressola   Le club de rugby à XIII de Catalogne Nord, qui joue en première division du championnat d'Angleterre, a signé une convention de formation professionnelle avec La Bressola et le Centre de Formation professionnelle Catalan (CFPC).   Les cours de catalan ont lieu depuis septembre 2021 dans le Campus des Dragons Catalans, selon le modèle d’immersion linguistique du groupement d'écoles de La Bressola.   La convention prévoit qu’à la fin de l’année scolaire, les étudiants de l'école de rugby acquièrent des compétences en catalan de niveau lycée. Accord avec la Plataforma per la Llengua   Le président Bernard Guasch et le président de Plataforma per la Llengua ont signé un accord qui vise à la promotion de la langue catalane au stade Gilbert Brutus.   Un match dans la saison sera également dédié à la promotion de la culture catalane.   Par cet accord, les Dragons s'engagent donc à accroître l’utilisation de la langue catalane dans le club.
Un jeune nord-catalan fait renaître Patufet
à - Salelles ROSSELLÓ (21-03-2023)
Alexandre Villepontoux, 26 ans, Vilanova de Raò, fait renaître Patufet l'emblématique personnage populaire catalan.    C’est dans son bureau à Vilanova de Raò que « Pontou », son nom de dessinateur, passe la plupart de son temps libre. Après un baccalauréat d'architecture et construction, Alexandre suit un an de formation à l’IDEM « Creative Arts School » du Soler.   Il choisi de redonner vie à Patufet car il considère que "les États-Unis ont Mickey Mouse, la France a Astérix et la Catalogne a Patufet."   L'an dernier c'était la commune de Banyuls dels Aspres, en Roussillon, qui inaugurait le "parc de Patufet", un nom proposé par les Angelets de la Terra.   Dans ses dessins qu'il diffuse sur les réseaux sociaux, Alexandre introduit des références à la Catalogne Nord avec les rousquilles, le Castillet, le burro, etc. Son rêve est de publier un jour les aventures de Patufet dans une bande dessinée.
Le catalan, 12e langue la plus influente au monde selon l'État français
(19-03-2023)
Il est surprenant de voir le catalan valorisé par le ministère de la Culture d'un État qui a toujours maltraité le catalan et toutes les langues dites "régionales" situées sur son territoire. Les Angelets de la Terra espèrent que cette valorisation du catalan se concrétisera par un soutien plus important en faveur de l'enseignement du catalan en Catalogne Nord, où l'offre est toujours bien infèrieure à la demande.   Dans le monde, le catalan est considéré comme la douzième langue la plus influente selon le ministère français de la Culture. Dans le dernier classement des langues les plus importantes de la planète, publié il y a cinq ans, le catalan était numéro 23. Il a donc grimpé de onze positions dans une liste de 634 langues.   Ce baromètre du ministère français suit une classification qui classe les langues avec des variables telles que le nombre de locuteurs non natifs, l'utilisation de la langue dans d'autres territoires, la mesure dans laquelle elle est utilisée comme langue de communication, sa politique statut, son degré de marginalisation ou sa présence dans le champ de l'enseignement universitaire ou sur Wikipédia. Le catalan a un score de 6,7, bien en dessous des 10,8 de l'anglais mais au-dessus des 6,5 du mandarin, une langue beaucoup plus parlée.   Les 15 langues les plus influentes au monde : 1. Anglais 2. Français 3. Espagnol 4. Allemand 5. Russe 6. Italien 7. Suédois 8. Roumain 9. Portugais 10. Polonais 11. Néerlandais 12. Catalan 13. Tchèque 14. Croate 15. Mandarin  
Les Angelets de la Terra dénoncent l'action du proviseur du lycée de Prades contre le catalan
(05-03-2023)
Plusieurs chefs d'établissements scolaires publics de Catalogne Nord mettent en place des stratégies pour en finir avec l'enseignement du catalan, comme les Angelets de la Terra l'avaient annoncé en début d'année dans l'article « Rentrée scolaire 2022 en Catalogne Nord : l'enseignement du catalan mis en danger par les chefs d'établissements ».   Le poste de professeur de catalan (option lettres) existant depuis des décennies au lycée Renouvier de Prades serait supprimé. La mesure est incompréhensible quand on sait qu'il y a une cinquantaine d’élèves et 18 heures de catalan désormais réduits à des “moyens provisoires” (facilement susceptibles de suppression). L’enseignante actuellement affectée sur l’établissement est désormais remplaçante et correspond en plus au profil du poste supprimé (catalan-lettres).   Les Angelets de la Terra demandent que conformément à l’accord cadre signé par l’Éducation nationale “l’offre d’enseignement de et en langue catalane soit favorisé” (article 6), en consolidant les moyens et postes existants, en faisant la promotion de cet enseignement auprès de tous élèves, dans le but d’augmenter le nombre de jeunes locuteurs.   Les collectivités membres de l’Office Public de la Langue Catalane (OPLC) s'étaient engagées à généraliser l'enseignement du catalan. Nous leur demandons d'intervenir au plus tôt dans ce sens auprès du rectorat.
Gilbert Grau (1922-1994) : précurseurs du catalanisme politique en Catalogne Nord
(18-02-2023)
Gilbert Grau i Salvat (Elna, Rosselló 1922 - 1994) était un homme politique indépendantiste et fédéraliste européen de Catalogne Nord, qui dénonçait le colonialisme français et espagnol et revendiquait la réunification des Pays Catalans ainsi que la reconnaissance internationale de la Catalogne. BiographieLe travail forcé au Service du Travail Obligatoire (STO) pendant la Seconde Guerre mondiale en Silésie (une région historique en Europe centrale qui s'étend en Pologne, République tchèque et une petite partie en Allemagne) a été pour lui une expérience traumatisante qui a renforcé sa conscience de sa catalanité et sa conviction qu'il n'était pas français. Son activisme catalan débute à la fin des années cinquante. Au début de 1958, sous l'impulsion du dramaturge Esteve Albert i Corp et avec la contribution d'artistes et d'intellectuels tels que Jaume Lladó i Font, Pere Ponsich et le musicien Jordi Barre (qui subit également la déportation cruelle du STO) qui chantent alors en français, les frères Grau forment une troupe de théâtre populaire en catalan à Elna, la troupe Pyrène. Certaines œuvres d'Esteve Albert and Corp ont été jouées, mais surtout la crèche vivante de Rosselló. Gilbert Grau, succédant rapidement à son frère Roger Grau, en devient le directeur avec l'ambition que la jeunesse d'Elna, par l'appropriation de la culture authentique, prenne conscience de sa catalanité. En 1985, il notait lui-même, dans un bilan d'activités du Groupe Pyrène, le fait d'avoir « encouragé avec la collaboration toujours enthousiaste et patriotique d'Esteve Albert » des rencontres, des célébrations et la commémoration en 1966 du troisième Synode des Concile d'Elna; ainsi que d'avoir permis en 1966, avec la participation et l'aide de l'illiberenc Roger Campredon), un "Séjour National d'Orientation" du Conseil National de Catalogne présidé par Josep-Maria Batista i Roca. En 1967, il organise un autre séjour à Montoriol avec des nationalistes de Barcelone sur "l'unité et l'indépendance des Pays Catalans". Dans cette évaluation, il a précisé que "sans aucun doute, la ligne de sa lutte nationaliste était orientée vers la reconnaissance d'un territoire étendu à toute la région des Pays catalans de Fraga à Maó et de Salses à Guardamar del Segura" ; puis il l'a précisé avec le choix même de la devise de son action politique des années plus tard, la phrase du poète Salvador Espriu : "Ens mantindrem fidels per sempre més al servei d'aquest poble" (Nous resterons fidèles à jamais au service de ce peuple). Grau, dès le début des années soixante, multiplie les contacts avec des compatriotes de tous les Pays Catalans, comme Esteve Albert i Corp, Joan Ballester i Canals, dont il introduit et diffuse les cartes des Pays Catalans, avec des exilés, en Catalogne Nord comme Joan Guiraud à Elna, Josep Maria Batista et Roca ; il entretint une abondante correspondance notamment avec Jaume Planes i Pahissa, Guiu Sobiela-Caanitz mais aussi avec d'éminents fédéralistes européens comme l'Allemand Lutz Roemheld et le Français Guy Héraud.   Dans les années 1960, Grau et son compatriote Josep Deloncle concrétisent leurs revendications politiques par la création du « Comitè per a la Unió de les Dues Catalunyes » (Comité pour l'Union des Deux Catalognes) en 1967, ainsi que du « Comitè per a l'Estatut Particular del Rosselló » (Comité pour le Statut Particulier du Roussillon), actif en 1968 et 1969. Grau et Deloncle ont été tous deux précurseurs du catalanisme politique de la seconde moitié du XXe siècle en Catalogne du Nord. Ils ont également été les promoteurs de la Flamme du Canigó de l'autre côté de la chaîne de montagnes de l'Albera à partir de 1966 et en font un outil de sensibilisation nationale. Ils ont fondé l'Acció Regionalista Catalana (ARC) en 1972. En même temps, et à la lumière de la reconnaissance européenne et internationale de la réalité nationale de la Catalogne dans l'ensemble des Pays Catalans, Grau a participé activement au Congrès de Vérone de l'Internationale Fédéraliste en 1973 et a fondé la même année le Partit Federalista Europeu de Catalunya (PFEC), dont il a été président. Il se présenta donc au nom de l'ARC/PFEC aux élections législatives de 1973 dans la circonscription de Perpignan-Céret avec le Dr. Jean Pideil. Le tract de campagne électorale rédigé par Grau, dont le contenu est très dense, en explique ligne par ligne les raisons et les objectifs. D'une part, les espoirs d'une dizaine de milliers de Catalans du Nord d'obtenir un Statut Spécial en 1969 avaient été déçus. D'autre part, selon Grau, il fallait mettre un terme à la colonisation de Montpellier qui prenait le dessus sur de celle de Paris pendant trois cents ans. Avec l'affirmation retentissante en lettres majuscules et en gras « SOM UN POBLE D'HOMES MAJORS I LLIURES » (Nous sommes un peuple d'Hommes adultes et libres), Grau revendique la création de la « RÉGION CATALANE AUTONOME » sur l'ensemble du Languedoc, en application de la loi du 5 juillet 1972, afin d'assurer une puissance régionale propre dans la perspective de l'Europe des Euro-Régions. Constatant que le pays était "victime d'une fausse régionalisation qui ne tenait pas compte de sa spécificité, que son économie, sa culture, sa langue se mouraient", Grau a aussitôt dénoncé la tutelle de la préfecture "comme si nous étions irresponsables et incapables d'être maîtres de notre destin » et encouragea les Catalans à voter pour clamer haut et fort la volonté de gérer eux-mêmes leurs affaires et d'en finir avec le centralisme parisien et montpelliérain, le chômage, l'émigration forcée, les angoisses des maraichers, l'implantation commerciale de monopoles, spéculation immobilière sur le territoire, liquidation des petites entreprises, chantage à l'industrialisation, présence massive de la marine, mépris de la langue et de la culture, etc. Il fut le seul homme politique à revendiquer, par l'application de la loi, la création d'une région autonome distincte du Languedoc avec ses propres institutions : une assemblée régionale dotée de pouvoirs législatifs afin de promouvoir l'autonomie des communes, le principe de l'auto-management dans les entreprises, l'implantation d'industries, la revalorisation de l'agriculture, le développement de la langue, etc. et aussi de pouvoir s'intégrer à l'Europe en tant qu'Euro-région. Il voulait obtenir la reconnaissance de la Région catalane comme circonscription de base pour l'élection au Parlement européen au suffrage universel. Il a obtenu 2 314 suffrages soit 2,08 % des suffrages exprimés, soit près du double des suffrages obtenus par l'autre parti catalan, l' Esquerra Catalana dels Treballadors. L'indéfectible ami et collaborateur, lecteur assidu de la presse, l'illibérien Joan Gensane qui partageait avec lui les espoirs d'une Catalogne libérée, lui apportait son soutien, se présenta quelques mois plus tard également au nom de l'ARC (PFE de Catalunya) aux élections cantonales de 1973. Le tract de campagne réitère avec force les dénonciations de la situation coloniale, des pratiques politiques mafieuses locales dont le canton d'Argelers est l'exemple et la défense des intérêts du pays. En vain.   Dans les années suivantes, Grau entretint une correspondance avec des compatriotes catalans et des fédéralistes européens et put compter sur la collaboration du catalan du nord Pere Mateu. Intensifier la tentative d'implantation des PFEC (Pays Catalans) dans le Principat de Catalunya. Il s'opposa à la revendication du statut d'autonomie de 1932, qu'il comparait au tango « un pas en avant, deux pas en arrière » et s'opposa en 1978 à l'adoption de la constitution espagnole. Il a revendiqué jusqu'à sa mort le droit inaliénable du peuple catalan à l'indépendance, à la réunification des Pays catalans et à la reconnaissance de la Catalogne au sein d'une Europe fédérale. BibliographieDispositifs idéologiques et conscience nationale - Stimuli et obstacles, L'A.R.C-P.E.F.C dans les années 70, Daniela Grau, Diplôme d'études approfondies en études catalanes, Université de Perpinyà. (sources : Wikipédia, l'encyclopédie libre) Discours de Joan GENSANE aux obsèques de Gilbert GRAU et SALVAT (7 SEPTEMBRE 1994)   Distingués Mesdames et Messieurs, J'ai la lourde tâche de me souvenir de la personne qui était Gilbert Grau i Salvat, décédé à Elna le mercredi 7 septembre 1994. Il était un fils des plaines par son père S. GRAU i ROGER et pourtant profondément enraciné dans le rugueux terres des Garrotx par sa mère, M. SALVAT et MARTÍ. Gilbert GRAU a joué un rôle exceptionnel, ouvrant la voie à un concept qui avait presque disparu de la vie collective en Catalogne du Nord : l'affirmation de l'identité nationale catalane. Il a élevé le fait catalan d'une situation folklorique à une position idéologique. Des arguments authentiques et dynamiques crédibilisent votre vision. Rappelant son parcours, il faut citer tout d'abord ses actions sur le plan culturel régional comme la création, avec son frère Roger GRAU, du groupe Pyrène grâce à l'impulsion de l'infatigable patriote Esteve ALBERT i CORP, écrivain et théâtral homme , qui a également guidé d'autres catalans du nord tels que Roger CAMPRODON et Jordi BARRE. Esteve ALBERT a mis en scène trois spectacles : "Pyrene" à Elna, "El pessebre vivent" au Tinell de Barcelone, ​​à Tarragone, dans l'Empordà et "La passion selon Sœur Isabel de Villena" au Castell dels Reis de Mallorca à Perpignan. Gilbert GRAU a tenté de faire prendre conscience au jeune homme d'Elna de sa propre identité catalane, la dignifiant après trois cents ans d'acculturation française. Les contacts privilégiés qu'il a eus avec M. Josep Maria BATISTA i ROCA, professeur au Trinity College de l'Université de Cambridge, ami personnel de Sir Selwin Lloyd, secrétaire du Foreign Office, lui ont ouvert de riches sources de réflexion. Gilbert GRAU, épaulé par Josep DELONCLE, Martí CASSANYS et le Cercle de Joves de Perpinyà, dirigé par MM. IGLESIS et MAURY, a contribué à l'expansion du concept "Focs de Sant Joan - Flama del Canigó" en profitant du message annuel de juin 23 pour répandre ses convictions en Principauté, en plein franquisme. Il a également travaillé avec pioche et pelle pendant cinq ans sur la restauration de la chapelle de Sant Llorenç del Mont à Argelers de la Marenda, qu'il a sauvée de la démolition totale. Il a ensuite commencé le même type de travail au Prieuré de Santa Maria del Vilar à Villalonga dels Monts dans le massif des Albera. Son souci du catalanisme s'est également manifesté par l'organisation de "Diades comarcals" à Alenyà et Elna, des rencontres de jeunes, des camps, la participation à l'hommage à Eiximenis à Elna... Il convient également de mentionner son inlassable activité épistolaire : la journée dia rera a tenté de convaincre et émouvoir ses multiples correspondants pour la cause catalane.   D'autre part, le secrétaire du plus grand groupe culturel d'Europe, l'Omnium culturel avec ses 25 000 membres, a soutenu Jaume PLANES et PAHISA, qui pendant les années sombres du régime franquiste ont promu la résistance culturelle. On se souvient de son amitié et de sa collaboration avec Joan BALLESTER et CANALS, le géopoliticien de la Llibreria Públia sur Carrer Consell de Cent, qui a créé les slogans "Entre tots ho farerem tot" et "Catalunya de Salses à Guardamar et de Fraga à Maó" que Gilbert GRAU a contribué à populariser. Nous ne pouvons pas négliger son aide à des dizaines de jeunes réfugiés qui sont passés par la maison GRAU sur Camí Reial à Elna pendant les dernières années du régime franquiste.Sur le plan strictement politique, d'abord militant au sein de l'Action régionaliste catalane aux côtés de Josep DELONCLE et d'autres comme Pau Roure, il dépasse aussitôt une approche autonomiste avec la dénomination P.F.E.C. (PP. CC.), Parti Fédéraliste Européen de Catalogne (Pays Catalans). Dès lors, il prône sans relâche la réunification des cinq Pays catalans et leur indépendance dans le cadre d'une Europe fédérale. Au sein de l'E.F.P. L'Europäische Föderalistische Partei (Parti fédéraliste européen) tant au congrès de Genève qu'à celui de Vérone s'est battu pour la reconnaissance de la section catalane en tant que représentante de l'ensemble des Pays catalans - à l'exception des deux États oppresseurs, la France et l'Espagne - et revendique le droit inaliénable du peuple catalan à un destin politique qui lui est propre. Aujourd'hui le fait catalan n'est plus un rêve, c'est une réalité incontestable. Les signes de la reconnaissance internationale de cette communauté de onze millions de Catalans sont désormais l'entrée d'Andorre à l'ONU en 1993, la nomination, à la présidence du Conseil des Régions d'Europe, du Très Honorable Président de la Generalitat de Catalogne, Jordi PUJOL et celle de l'éminent M. Batlle de Barcelone, Pasqual Maragall en tant que président du Groupement des Grandes Villes d'Europe. J'ai eu le plaisir d'être aux côtés de G. GRAU durant toutes ces années, l'encourageant, voyageant avec lui par exemple à l'abbaye milanaise de Vilboldone pour voir l'abbé exilé Aurelius ESCARRÉ juste après la visite qu'il lui avait faite ils avaient fait l'allemand le chancelier ADENAUER et le chef du gouvernement italien, le professeur FANFANI. A Barcelone en mai 1968, grâce à la collaboration de Josep PASCAL, nous avons amené trois grands constitutionnalistes, nationalistes catalans, Salvador CASANOVES, l'un des fondateurs de la Gran Enciclopèdia Catalana, Josep BENET et VERDE ALDEA, à rédiger un projet régional pour le Nord Catalogne. La trajectoire personnelle de Gilbert GRAU semble ainsi perpétuer le rôle essentiel de la ville d'Elna, où le père de la Nation catalane, l'abbé Oliba, et son frère ont conçu il y a mille ans le mouvement Paix et Trêve, initiateur du parlementarisme catalan en Europe. . Aujourd'hui, un bouquet de lauriers apporté de Terra Alta par un de ses amis — en souvenir du geste qu'il a lui-même fait pendant de nombreuses années à Toluges à l'occasion de la fête de la Paix et de la Trêve — l'accompagne dans son dernier voyage. Les idées de Gilbert GRAU, sa politique prophétique, son rôle moteur s'inscrivent bien dans la dynamique de la communauté illibérienne : Elna - Illiberri, la Vila Nova des Ibères, la ville du renouveau permanent. J. GENSANE       Discours de Daniela Grau et Humbert, Elna (Catalogne Nord) au Fossar de les Moreres (11 septembre 2014) Gilbert Grau i Salvat, précurseur du catalanisme politique dans le Nord, a fondé il y a quarante ans le Parti fédéraliste européen de Catalogne (Països Catalans) ; La Catalogne était pour lui l'ensemble de nos territoires ; il ne prônait pas le fédéralisme au sein de l'État espagnol, mais dans une Europe respectueuse et inclusive de toutes les nations. Grau voulait obtenir la reconnaissance européenne d'une Catalogne confédérée. Un jour comme celui-ci, en 1969, à 12 heures du soir, seuls six patriotes étaient ici à Fossar de les Moreres : Daniel López Bribian, Joan Ballester i Canals, son fils Ricard, Gilbert Grau, Nemesi Solà et Enric Borràs brûlent une copie du décret Nova Planta.Manifestation 2014 : Vingt ans sans Gilbert Grau Mesdames et Messieurs, Chers amis, Cette année marque les soixante-dix ans que Julià Gual, en présence de Joan Alavedra et Pompeu Fabra, a inauguré la pierre commémorative devant laquelle nous sommes présents aujourd'hui. Soixante-dix ans ont passé et les Catalans s'inclinent toujours fidèlement devant ce modeste monument ! Comme nous le faisons traditionnellement, nous observerons maintenant une minute de silence à la mémoire du président martyr Lluís Companys et de tous ceux qui se sont battus ou se sont sacrifiés pour la liberté de la malheureuse terre ! Vingt ans sans Gilbert Grau Il y a vingt ans, le 7 septembre 1994, Gilbert Grau i Salvat mourait à Elna des suites d'un arrêt cardiaque à l'âge de 72 ans. Fils d'une vieille famille d'hommes d'affaires illibériens, il était un éminent militant et homme politique catalan. Comme Jordi Barre, Gilbert Grau a connu une déportation forcée vers l'Allemagne par le Service du Travail Obligatoire. Cette expérience traumatisante a renforcé sa conscience de son identité catalane. En 1959, Gilbert Grau et Jordi Barre collaborent à la pièce d'Estève Albert, Pyrène. Grau devient directeur du Groupe Artistique et Culturel Pyrene d´Elna. Plus tard, il est l'un des promoteurs de la Flamme Canigó. Avec Josep Deloncle, il en fera un outil de sensibilisation nationale. La flamme portée au Coll d'Ares en 1966 devient alors le symbole de l'union des Pays Catalans. Chose un peu oubliée aujourd'hui, Gilbert Grau et sa famille ont travaillé pendant cinq ans à la restauration de la Chapelle de Sant Llorenç del Mont à Argelers de la Marenda. Ils l'ont sauvé de la démolition totale. Il a ensuite commencé le même travail au Prieuré de Santa Maria del Vilar à Vilallonga dels Monts dans le massif des Albera. Il a organisé des "Diades comarcals" à Alenyà et Elna, des rencontres et des camps de jeunes. Son souci du catalanisme se traduit également par une intense activité de correspondant.A la fin des années soixante, il fait la transition entre catalanisme culturel et nationalisme catalan. Il entretient des contacts avec des personnalités de la Principauté dans les années qui suivent les guerres. En 1967, il fonde le Comité pour l'Union des Deux Catalognes, un mouvement semi-clandestin. On sait désormais qu'il a été dénoncé à la police française (et espagnole) pour cela par un certain Josep Tarradellas... Au cours des dernières années du régime franquiste, des dizaines de jeunes réfugiés passèrent "Ca'ls Grau" à Elna sur le Camí Reial. Cette maison était l'une des pépinières de l'identité catalane dans notre région. Entre 1968 et 1969, il encourage le Comité pour le statut particulier du Roussillon contre presque tous les hommes politiques de la région. Devant l'échec du Comité, il crée en 1972 l'Action régionaliste catalane (ARC), organisation politique régionaliste. Avec un autre groupe, l'Esquerra Catalana dels Treballadors, l'ARC est historiquement le premier parti indigène de la Catalogne du Nord. Les 16 et 17 novembre 1973, il participe activement au congrès de l'Internationale Fédéraliste Européenne à Vérone. Il a invité le PFE à prendre conscience du fait catalan, insistant sur l'apport culturel extraordinaire de la Catalogne à l'Europe. Il a ensuite fondé et présidé le Parti Fédéraliste Européen de Catalogne (Pays Catalans (PFEC)) qui revendiquait le droit inaliénable du peuple catalan à son destin politique et l'unité des Pays Catalans dans le cadre d'une Europe fédérale. Il est présenté aux élections de 1973 par le parlement français avec l'ARC et le PFEC dans la circonscription de Perpignan-Céret pour obtenir l'autonomie du Roussillon en dehors de la région administrative du Languedoc imposée par Paris. Il a obtenu 2 314 voix, soit 2 %. Toute son activité militante s'est brutalement arrêtée à la suite d'une grave maladie.Il y a quelques mois, nous avons eu la mauvaise surprise de lire un morceau biographique à son sujet qui nous laissait très perplexe... Aujourd'hui encore, les gens sont obscurcis par une vision jacobine du monde, une Weltanschauung manichéenne et absurde. En tant que patriotes, nous avons le devoir de répondre aux délires de ces individus et de rétablir la vérité. Le rôle historique de Gilbert Grau en Catalogne du Nord a été exceptionnel. Face à une situation folklorique nostalgique, il affirme clairement et publiquement l'identité nationale catalane.Son combat s'inscrit dans le contexte de la conscience nationaliste de son temps, en dehors des partis français prétendument progressistes, couvertures idéologiques du chauvinisme français. Gilbert Grau était véritablement un esprit libre dénonçant sans complexe les mythes du jacobinisme français de droite ou de gauche. Il poursuit l'œuvre commencée par Alfons Mias avant la guerre. Pour Mias, le pancatalanisme était purement sentimental, culturel et apolitique. Avec Gilbert Grau nous sommes entrés dans l'ère d'un nationalisme catalan moderne et politique. On peut dire qu'il fut le premier nationaliste de l'ère moderne en Catalogne du Nord. Joan-Père Pujol 18 octobre 2014 Message de Pere Mateu (17 octobre 2014) Collectivités, Entreprises, Partenaires, Ce 18 octobre il y a diverses manifestations et rencontres, ce qui fait que je ne peux pas être présent à l'hommage à Gilbert GRAU. J'aurais bien aimé y être puisque Gilbert GRAU était mon professeur de catalanisme actif. C'est grâce à lui que j'ai découvert tout un monde méconnu de la lutte culturelle et politique pour la défense de nos valeurs catalanes, grâce à lui que j'ai été curieuse de notre histoire cachée, grâce à lui que j'ai appris seul et loin du pays Notre languageC'est aussi grâce à Gilbert GRAU que j'ai eu le désir véhément de m'impliquer dans le nationalisme politique catalan. Si cela n'a pas été dit, je vous rappellerai que dans sa maison toute sa famille a participé aux activations et que c'est Gilbert GRAU qui a fondé le Parti Fédéraliste Européen de Catalogne - Països Catalans. Oui! Gilbert Je n'ai rien négligé. Je vous remercie pour tout ce que vous m'avez appris et je salue un patriote qui avait une vision grande et claire de la Catalogne et de l'Europe. Message DIADA 11 septembre Perpignan, 15 octobre 2014 El Foment rejoint Companys et l'infortuné patriote roussillonnais Gilbert Grau, événements convoqués par l'association Alfons Mías. Companys est mort pour le pays. Avec l'indépendance qu'il avait proclamée et tant désirée. nous reviendrons enfin sur la mascarade de procès qui l'a condamné à mort et que les successeurs actuels de Franco se refusent à faire à ce jour. Alors, mais alors seulement, le président martyr reposera en paix. C'est une réussite d'associer cette année Gilbert Grau à cette commémoration. A une époque où les patriotes catalans du Roussillon se comptent sur les doigts d'une main, Gilbert est un chef de file de la résistance à l'assimilation française. Déjà dans les années 60 du siècle dernier j'avais dénoncé le système de type colonial qui nous écrasait. Gilbert était du bois du Président-martyr et s'est battu toute sa vie pour la dignité de sa terre. Les deux sont des exemples à retenir. Vive Rosselló, vive la Catalogne, vive les Pays Catalans ! Miquel Mayol
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