2ème Rencontre Sans Frontières: les projets des municipalités catalanes


Les élus présentent leurs projets lors de la 2ème Rencontre Sans Frontières à Bàscara: Enregistrement avec un son de meilleure qualité: - Nathalie Regond Planas, maire de Sant Genís de Fontanes, et les membres de l'association porteuse du projet présentent Camí de Mar, un projet qui relie Argelers à Malgrat. - Christian Grau, maire de Cervera de la Marenda, participe au Camí de Mar et explique un projet avec Portbou. - Jordi Castellà, conseiller municipal de Canet de Mar, souhaite participer au Camí de Mar et propose de faire la route carolingienne. - Yves Escape, conseiller municipal de Pesillà de la Ribera: projet de centre d'interprétation des caves des villages catalans. - Ramon Padrós, maire de Sant Martí d'Albars: route du bétail de la Haute Cerdagne à Vilanova de la Geltrú. - Joan Llauró, conseiller municipal de Darnius: créer un outil pour rassembler et promouvoir tous les projets. - Jordi Rotllant, maire de Sant Hilari Sacalm: regrouper tout le réseau routier. - Josep Maria Tegido, conseiller municipal d'Espolla: agenda culturel Nord-Sud, promotion des musiciens de la Catalogne Nord. - Josep Agustí Faiges, conseiller municipal de La Guingueta d'Ix présente deux projets avec Baixa Cerdanya. Quarante communes du nord et du sud de la Catalogne se sont réunies à Bàscara, le 18 mai 2024. Le but est « d’effacer la frontière mentale et de travailler sur des projets communs » pour établir une relation fluide. Maires et conseillers d'une quarantaine de communes catalanes des deux côtés des Pyrénées se sont réunis à Bàscara (Alt Empordà) pour la deuxième rencontre des communes sans frontières. Organisé par l'association culturelle Angelets de la Terra, il vise à tisser des liens entre le nord et le sud de la Catalogne et à maintenir sur le long terme la relation, "renforcée par le processus indépendantiste". Le président des Angelets de la Terra, Ramon Faura, a expliqué : « Il y a un problème d'ignorance entre le nord et le sud ». Et il a ajouté que ces réunions visent à remédier à cette situation. "Nous devons effacer la frontière mentale et travailler sur des projets communs", a-t-il déclaré. L'événement a débuté avec l'inauguration de l'exposition photographique itinérante sur le processus d'autodétermination de la Catalogne. En même temps, les représentants de chaque mairie ont signé la lettre commune des municipalités catalanes, dans laquelle dix points sont convenus en faveur de l'augmentation des relations des deux côtés des Pyrénées, en plus de promouvoir la langue et la culture catalanes. "Nous avons un problème d'ignorance entre le nord et le sud et entre le sud et le nord", a déclaré Faura. "Malgré trente ans de subventions européennes pour développer les relations transfrontalières, peu de choses ont été faites", a-t-il critiqué. "Les rencontres doivent être catalanes-catalanes et non franco-espagnoles et les frontières mentales, physiques et linguistiques imposées par les Etats doivent être effacées." "L'objectif est de créer un espace commun et nous pensons qu'il faut commencer par les communes, qui sont les plus proches des gens", a-t-il ajouté. A cet effet, dans les réunions de communes sans frontières, des rencontres rapides sont organisées entre maires ou conseillers de communes ayant des aspects communs, que ce soit par volume de population ou par objectifs similaires, afin qu'ils apprennent à se connaître. "Il est important de commencer à créer une amitié, puis de penser à des projets contractuels", a expliqué Faura. « Nous avons tous beaucoup à gagner ; du nord, nous apportons des choses positives au sud et vice versa.

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Proposition n°1 du Llibre Blanc de Catalunya Nord: initiation au catalan dans les écoles publiques
(15-03-2022)
Cette rubrique a pour but de détailler les 55 propositions du Llibre Blanc de Catalunya Nord, à destination des 196 municipalités nord-catalanes. - Comment généraliser la présence du catalan dans l'enseignement et l'espace public? - Comment récupérer ces fêtes traditionnelles et populaires qui renforcent la cohésion sociale? - Comment développer les liens avec le reste des Pays Catalans? Voici les questions qui ont amené les Angelets de la Terra à réaliser le Llibre Blanc, en mai 2021.   Proposition n°1 du Llibre Blanc de Catalunya Nord: initiation au catalan dans les écoles publiques.   Pour mettre en place une initiation à la langue catalane dès la maternelle (environ 45 minutes par classe et par semaine), les mairies sont invitées à prendre contact avec l'APLEC (aplec@aplec.cat – 04 68 66 22 11) qui intervient actuellement dans 44 communes de Catalogne Nord. L'APLEC est conventionné par l'Éducation Nationale et fonctionne avec le soutient financier des communes, du SIOCCAT, du département et de la région. De cette façon, les enfants qui n'ont pas la possibilité d'avoir un enseignement soutenu du catalan, pourront apprendre quelques mots et chansons, ainsi que les traditions catalanes. Il s'agit donc d'un modèle imaginé pour tenter de pallier au manque de filières bilingues et immersives, ou d'enseignement du catalan sous la forme de cours langue vivante. Les municipalités tentent de compenser le désengagement de l'État et de l'Éducation Nationale, face au risque de disparition de nos langues dites régionales. Pourtant, ce modèle d'initiation n'est qu'une solution à court terme car elle ne permet pas de former des locuteurs de catalan. En parallèle, il est essentiel de développer les filières bilingues et immersives, seuls modèles d'enseignement qui pourraient permettre de stopper la diminution progressive du nombre de locuteurs de catalan en Catalogne Nord. Pour y arriver, nous devons nous inspirer des Basques qui ont réussi à stabiliser cette courbe et à ne plus perdre de locuteurs.   L'ensenyament – L'enseignement du catalan   3 facteurs à la base de l’apprentissage d’une langue sur lesquels nos communes peuvent agir: La motivation : raisons, désirs, intérêts qui poussent à apprendre une langue. La connaissance : maîtrise technique de la langue et aptitude à en comprendre le fonctionnement. L’usage : opération effective d’utilisation de la langue dans ses différentes fonctions au sein de la société.     L’enseignement est l’élément clé de la politique linguistique municipale : il est le moyen indispensable pour assurer la transmission du catalan aux jeunes générations. Il s'agit d'un des chantiers les plus importants pour assurer la pérennisation du catalan. Selon les derniers sondages publics, quasiment 80% des habitants de Catalogne Nord sont favorables à une augmentation de l’offre d’enseignement en catalan dans le système éducatif. Cependant, si 18,1% des élèves reçoivent un enseignement, seulement 6% des élèves le suivent en bilingue ou en immersif, contre 12,1% bénéficiant de simples cours de langue vivante1. Dans l'enseignement secondaire, 3,7% des collégiens et lycéens étudient le catalan en langue vivante optionnelle et seulement 3% peuvent poursuivre la filière bilingue. Un seul lycée propose "la langue de spécialité, la littérature et la culture régionale".   Cette situation représente un grave préjudice pour les générations futures de Catalogne Nord.   Les résultats d’une étude menée par Rita PEIX2 démontrent que les élèves bilingues catalan/français obtiennent aux évaluations de français et de mathématiques de CM2 de meilleurs résultats que les camarades ayant suivi leur scolarité uniquement en français. De plus, l’enseignement-apprentissage bilingue ou immersif facilite l’acquisition des langues dites étrangères au service du développement de la compétence plurilingue et interculturelle de l’enfant (Conseil de l’Europe).   Par ailleurs, la maîtrise complète du catalan à la sortie du lycée permet de poursuivre des études supérieures entre Perpinyà, Girona et Barcelona...   Enfin, cela permet d'offrir de nouvelles opportunités professionnelles et économiques à la fois aux futurs travailleurs et aux entreprises du pays, compte tenu de la proximité géographique et des liens économiques et commerciaux avec la Catalogne Sud.   Les langues régionales dont l'enseignement se porte le mieux sont le breton et le basque, soutenus par les Offices Publics de leurs langues respectives.   Au Pays basque de 2004 à 2018, le nombre d'établissements du premier degré proposant un enseignement bilingue ou immersif a fait un bond de 25% et se situe aujourd'hui aux alentours de 70%. Ainsi, les effectifs scolarisés en bilingue ou en immersif ont augmenté de 79,3%. En 2018, 40,1% des élèves du premier degré, 21,5% des collégiens et 11,9% des lycéens suivaient un enseignement en bilingue ou immersif. En 2018, l'enseignement du breton concerne 18.337 élèves en bilingue ou immersif. Les effectifs sont ainsi en progression dans l’ensemble des quatre départements de la région Bretagne et du département de la Loire-Atlantique. L’Ille-et-Vilaine (Rennes) affichait par exemple une progression des effectifs en filière bilingue publique de 68% sur trois ans.   Comme stipulé dans la circulaire n°2017-072 de l'Éducation Nationale, la loi n°2013-595 d'orientation et de programmation pour la refondation de l'École de la République a réaffirmé que « les langues et cultures régionales appartenant au patrimoine de la France, leur enseignement est favorisé prioritairement dans les régions où elles sont en usage » et que « cet enseignement peut être dispensé tout au long de la scolarité ». Les objectifs premiers de l'enseignement bilingue sont de permettre une pratique plus intensive du catalan (dès la maternelle), d'atteindre un niveau d'expression orale et écrite plus performant, et de s'ouvrir aux divers aspects des réalités culturelles véhiculées par cette langue.   Académies et collectivités territoriales sont encouragées à formaliser dans des conventions les modalités de leur coopération pour développer l'apprentissage des langues et cultures régionales. De même, là où existent des Offices Publics de langues régionales, ceux-ci sont étroitement associés, notamment à travers de telles conventions, à l'élaboration et à la mise en œuvre de la politique académique des langues régionales. L'Office Public de la Langue Catalane nous informe, par l'intermédiaire de son directeur, que ceci est en cours d'élaboration en Catalogne Nord.   L'implication des collectivités peut prendre des modalités très diverses, comme par exemple : - la prise en charge d'intervenants extérieurs dans les écoles sur le temps scolaire ; - l'aide au développement de projets et l'offre de ressources pédagogiques ; - la mise en œuvre d'actions culturelles péri- ou extra- scolaires ; - la diffusion d'informations auprès des parents et des élèves ; - l'évaluation et l'analyse de la demande d'apprentissage des langues et cultures régionales de la part des élèves et des familles.     1. Données 2017-2018 du Rectorat de Montpellier - Elaboration ABF 2. Enseignement du catalan et plurilinguisme, R. PEIX, Presses universitaires de Perpignan, 2015
Traditions : La Sant Josep, fête des menuisiers, des bergers, des pères et du printemps
(01-03-2022)
(article Michel Leiberich, professor d'Universitat) La fête de la Saint-Joseph est célébrée le 19 mars. C’est une fête qui n’est pas toujours perçue comme une fête importante, mais elle laisse des traces multiples dans les traditions des pays de langue et de culture catalanes. D’abord, bien sûr, il y a la tradition de l’Eglise catholique occidentale qui honore ce jour-là le père nourricier du Christ, Joseph le charpentier. Presque oublié jusqu’au XIII siècle, Joseph est ensuite réhabilité et nommé par la suite Saint Patriarche de l’Eglise. La fête est suivie par les fidèles d’une manière inégale selon les régions, mais le prénom reste un des plus fréquents dans le domaine catalan : “De Joseps, Joans i ases, n’hi ha per totes les cases”. (Des Josephs, des Jeans et autres ânes il y en a dans toutes les maisons.) En plus Saint Joseph devient, tout naturellement, le Saint Patron des charpentiers à partir du XVI siècle et figure dans l’imagerie de leurs corporations. La seconde tradition liée à la Saint-Joseph est d’ordre agricole. A la mi-mars naît le petit bétail, les chevreaux, les agneaux et les veaux. Ceci crée une abondance de lait. En Catalogne on prépare pour cette fête du “mató” et de la crème catalane, appelée également la Crème de Saint Joseph – un produit qui prend ici le nom de “crème brûlée”. Le “mató” est un fromage frais, en général de chèvre, mais parfois aussi de vache ou de brebis élaboré à partir de lait pasteurisé à des températures plus élevées que celles utilisées pour la fabrication d’autres fromages blancs. Son goût est particulièrement doux et sans acidité. Il est souvent présenté en dessert comme “mel i mató”, fromage frais accompagné de miel. Même si certaines pâtisseries traditionnelles préparent toujours ce jour-là des “Crèmes de Sant Josep” dans des petits pots en terre, on trouve maintenant ces deux desserts toute l’année. Il y a des anthropologues qui affirment que le culte du lait a des racines préchrétiennes et ferait référence à d’anciens rites d’offrandes de lait à une déesse de la fertilité du printemps, déesse reconvertie plus tard en “vierge au lait”. A Gombrén dans les Pyrénées, par exemple, nous trouvons l’image troublante d’une source de la Mère de Dieu au lait dans le sanctuaire de Montgrony ou un jet d’eau sort du sein de la vierge. Cette imagerie rejoint-elle la représentation classique de la vierge allaitant l’enfant ou alors celle d’une tradition plus ancienne ? La troisième tradition est celle de la célébration de la fin de l’hiver et de l’équinoxe du printemps. “Per a l’Espòs de Maria, tan llarga és la nit com el dia”. (Pour la fête de l’époux de Marie la nuit est aussi longue que le jour.)   Les traditions des bûchers de printemps comme nous les connaissons le jour de la Saint-Jean ont existé dans le passé pour fêter l’arrivée du printemps mais ces rites ont presque disparu dans les pays catalans, sauf au Pays valencien où le feu est au centre des “Falles”. Dans plus de 90 municipalités du pays des foules admirent tous les ans plus de 1000 “falles”, des constructions en carton et bois peintes qui représentent des scènes de l’actualité publique parfois très critiques avec le monde politique. Le dernier jour de la fête qui dure une semaine tout sera brûlé dans un spectacle de feu, de lumière et de pétards. Ces fêtes s’inscrivent dans la tradition des rituels qui prétendent d’exorciser l’hiver et de chasser les mauvais esprits qui se pratiquaient un peu partout en Europe lors du Carême. Mais les “Falles” ne sont pas seulement un spectacle, mais un évènement culturel et littéraire, avec publication de revues et concours de poésie en langue catalane qui mobilise une grande partie de la population valencienne. La quatrième tradition qui marque la Saint-Joseph est cette de la fête des pères. C’est seulement depuis le XIX et le XX siècle que l’idée d’une fête des mères et des pères fait son chemin, souvent avec des arrière-pensées clairement commerciales. Dans certains pays de tradition catholique, comme l’Espagne, le Portugal ou l’Italie on raccroche la fête des pères à la Saint Joseph. Dans la plupart des autres pays européens cette fête est fixée en juin. En Allemagne c’est le jours de l’Ascension appelée “jour des hommes”. En France c’est le troisième dimanche du mois de juin, donc cette année le 19 juin. Cette diversité selon les Etats explique que la fête des pères n’est pas célébrée le même jour à Perpignan et à Gérone.   Recette de la Crème Catalanes : La Crème de Sant Josep pour 6 personnes : 1 l de lait, 200 de sucre, 8 jaunes d’œufs, 25 gr. de farine de maïs (Maïzena), un peu de zeste de citron, un bâton de cannelle. Mélangez dans un bol les jaunes d’œufs et la maïzena avec un peu de lait. Dans une casserole chauffez le reste du lait, le sucre, le zeste de citron et la cannelle et laissez bouillir deux minutes pour que le lait s’aromatise bien. Enlevez la casserole du feu et rajouter peu à peu le lait dans le bol avec les jaunes d’œufs et la maïzena en remuant sans cesse avec un fouet à main. Passez tout par un chinois et remettez ensuite tout sur le feu dans la casserole. Quand ça recommence à bouillit, enlevez la casserole du feu et mettez la crème dans des ramequins individuel. Vous pouvez brûler la crème avec un fer à brûler quand elle est bien froide. (La Cuina Catalana de Josep Lladonosa i Giró) Michel Leiberich, professeur d'Université (Palau del Vidre)  
"Ne mourons pas" : Barcelone et Kiev sont beaucoup plus proche qu'on ne le pense...
(27-02-2022)
Un film de Pawel Zbierski et Aleksandra Kondraciuk-Kedzierska Fontaine. Fontaine Media / Galerie Poray: "Nous avons commencé à tourner ce film dans le sud et le nord de la Catalogne dans les territoires espagnol et français, juste avant l'agression de Poutine. La guerre en Ukraine, qui dure toujours, a donné un nouveau contexte à cette histoire. Il y a plus de 3 000 km de Barcelone à Kiev. C'est beaucoup plus proche qu'on ne le pense... Ce film est dédié aux défenseurs des cultures et des langues en voie de disparition à travers le monde." Je suis heureux de participer avec mon père, ma mère et ma fille, ainsi que Josep Puigbert -ex directeur de la Casa de la Generalitat à Perpinyà- avec qui j'ai collaboré à plusieurs reprises, lors des actions de soutien des Angelets de la Terra aux prisonniers et exilés politiques sud-catalans, entre 2018 et 2019. Aleksandra Kondraciuk-Kedzierska Fontaine, actrice, écrivaine, danseuse, véritable tourbillon culturel, polonaise d’origine, française par naturalisation et catalane par pure passion a créé la galerie Poray à Sant Llorenç de Cerdans (Saint-Laurent-de-Cerdans). Dans cette galerie, on peut y découvrir les nombreux costumes de scène de la danseuse vedette du Lido, sa collection de chaussures de Clairvoy la marque iconique des cabarets et sa collection costumes qu'elle a créé pour la plupart. Elle organise deux ou trois fois par an des concerts et des expositions. La galerie accueille et donne à découvrir le travail de réfugiés politiques de la Pologne d’aujourd’hui. Ainsi Pawel Zbierski Poray, ancien journaliste de télévision, est aussi un cofondateur très actif dans la vie de la galerie. Pawel est le fils d'un grand archéologue polonais, petit-fils d'un sénateur de la Deuxième République polonaise. Dans le journalisme, il s'intéresse au sujet du multiculturalisme. Lors de l'Euromaïdan à Kiev, manifestations pro-européennes, il s'est fortement impliqué dans l'organisation de manifestations en Pologne en faveur de cette contestation, notamment devant les consulats de Russie et d'Ukraine. Ramon FAURA
Le président des Angelets participe à la Commission Transfrontalière du Pays Pyrénées Méditerranée
à - Sant Genís de Fontanes ROSSELLÓ (15-02-2022)
Invité par Nathalie Regond Planas, présidente du Pays Pyrénées Méditerranée et maire de Saint-Genis-de-Fontaines, Ramon Faura a participé à la Commission Transfrontalière de cette association. Le Pays Pyrénées Méditerranée compte 58 communes et près de 108 000 habitants. Dans ce domaine, les acteurs publics et privés locaux (collectivités, entreprises, associations, citoyens, ...) réunis au sein de cette association participent à la construction et à la réalisation d'un projet économique, social et culturel durable.
Pyrénées-Méditerranée : changer de nom pour ne rien changer!
(10-02-2022)
La situation actuelle en Catalogne Nord évoque celle de 1970, quand, selon L'Indépendant de l'époque, 85% des Catalans du nord voulaient déjà changer le nom du département. Ils n'étaient pas d'accord entre eux. Ils avaient les mêmes positions inflexibles que nous avons aujourd'hui. Finalement, face à l'absence de consensus, rien n'a changé, le nom est resté « Pyrénées-Orientales ». Ferons-nous la même erreur 52 ans plus tard ?   Pays Catalan, Pyrénées Catalanes, Catalogne Nord, sont trois des principaux noms que nous revendiquons sans trouver de consensus. La Catalogne Nord, revendiquée par une majorité de "catalanistes", compte moins d'adeptes que les deux premiers. En 1970, Roussillon occupait la place qu'occupe aujourd'hui Pays Catalan dans l'esprit des gens. Un Roussillon majoritaire qui oubliait alors le Vallespir, le Conflent, la Cerdagne et le Capcir. Aujourd'hui, il semble qu'une majorité de Catalans du nord souhaite un nom qui revendique une identité catalane commune, et pas seulement l'identité Roussillonnaise, Vallespirenque, etc.   Pays Catalan, Pyrénées Catalanes, Catalogne Nord, sont trois options valables qui affirment notre "catalanité". Chacun de nous pense avoir la vérité, le meilleur nom, alors que cette vérité est une carte qui un jour a été brisée en mille et un morceaux. Chaque personne détient un de ces morceau. Ensemble, nous avons tous les morceaux de cette carte que nous devons reconstruire petit à petit. Quand certaines personnes disent : « J'ai la vérité, je sais le nom qu'il faut pour le département », il faut leur faire comprendre qu'il est important d'écouter et d'inclure ce que pensent les autres, surtout s'ils sont majoritaires.   Les Angelets de la Terra sont en faveur du Pays Catalan, des Pyrénées Catalanes et de la Catalogne Nord, sans oublier la possibilité d'adjoindre Fenouillèdes en sous-titre. Il faut garder à l'esprit ce qu'il s'est passé en 1970 et ne pas laisser d'arguments à ceux qui veulent faire disparaître l'identité catalane. Nous ne voulons pas nous retrouver encore avec Pyrénées-Orientales. Nous ne voulons pas non plus de Pyrénées-Méditerrannée qui ne nous indentifie ni culturellement, ni géographiquement car Llança ou Figueres possèdent aussi les Pyrénées et la Méditerranée. Cela n'apporterait aucun changement en réalité.   Ce n'est pas que nous soyons gênés par le mot "Orientales" ou que nous n'aimions pas la mer et les montagnes que nous partageons avec les autres. On veut juste avoir ce que les Occitans ont avec la région Occitanie, les Bretons, les Corses, etc. : notre nom, catalan(e).
Fillols participe à la deuxième édition du Livre Blanc de Catalogne Nord
à - Fillols CONFLENT (09-02-2022)
Fillols, modeste village accroché au pied du Canigou, est resté très attaché à la culture Catalane tout en s’ouvrant à d’autres influences que ses nouveaux habitants ont pu amener avec eux. Ce joli mélange, permet aujourd’hui à Fillols de vivre son ancrage catalan en intégrant ces influences variées venues des quatre coins de France et même du monde. Le Catalan ne se parle plus qu’en de très rares occasions, entre « gamins » de la Bressola ou quand les anciens se rencontrent autour d’un verre. Aujourd’hui, le foyer laïque qui porte en très grande partie l’animation du village, reste attaché à faire vivre la culture catalane à travers différentes activités : - La traditionnelle festa major bien connue des habitants du Conflent et qui, animée par la cobla Mil·lenària, mêle bals catalans, contrapàs, sardanes, tio tio, farandole, llevant de taula, cargolade… qui sont autant de témoignages de l’importance de cette culture bien vivante. - Les concerts de musique Catalane, où là aussi, la cobla Mil·lenària (dont la place du village porte le nom), fait apprécier des œuvres plus ambitieuses de différents compositeurs Catalans. - La Flama del Canigó, que, chaque année, une équipe de jeunes et moins jeunes va chercher au pic pour ensuite allumer le traditionnel feu de la Sant Joan sur la place du village. Voilà, entre autre, comment Fillols vit au quotidien et lors des évènements festifs qui ponctuent le calendrier bien fourni de ses animations, sa relation à la culture Catalane. Alors, si vous passez un jour en Conflent et qu’un air de tible ou de tenora arrive à vos oreilles, arrêtez vous donc pour respirer l’air Fillolois...   Claude Escape (alcalde/ maire), Alain Castagné (primer tinent/ premier adjoint)
Peyrestortes participe à la deuxième édition du Livre Blanc de Catalogne Nord
à - Paretstortes ROSSELLÓ (08-02-2022)
La commune participe au maintien de la culture catalane par plusieurs actions. Depuis de nombreuses années, les élèves de toutes les classes des écoles primaire et maternelle reçoivent l’enseignement dispensé par l’APLEC, non seulement de la langue, mais aussi des traditions, des chants, des légendes, etc. avec l’aide de la municipalité et du SIOCCAT. Nous organisons les fêtes catalanes dont nous conservons les noms en catalan, avec des prestations d’artistes locaux : Sant Jordi, Sant Joan, Festa Major (Sant Joan d’hivern), El Goig dels Ous et la Castanyada. Les lieux-dits autour du village portent tous des noms catalans (les Sedes, la Dona morta, la Mollaca…), certaines rues également. Nous installerons des panneaux bilingues pour raconter l'histoire du village. Nous sommes en train, peu à peu, de la mettre en valeur, depuis l’antiquité, en passant par les seigneurs de Paretstortes, à l’époque médiévale, la célèbre bataille de 1793 et jusqu’à la présence allemande de 1942. Lors des Journées du Patrimoine nous utiliserons le catalan pour mettre à l'honneur l'histoire et le patrimoine de notre commune. Il est envisagé, pour le maire et les autres élus, de formuler systématiquement quelques mots ou phrases en catalan lors des interventions publiques. Le conseil municipal comprend deux élues déléguées à la catalanité. Un panneau "Pays Catalan" est présent aux entrées de votre commune. Il y a un drapeau catalan et une plaque « Ajuntament » sur la façade de la mairie et le nom de la commune est en catalan et en français sur les panneaux d'entrées. Il y a des panneaux de signalisation routière bilingues dans la commune. Lors du Salon des Associations nous souhaitons inviter des associations qui valorisent la langue, la culture et le patrimoine catalans. La mairie soutient des associations de traditions et culture populaire. Nous disposons d'un fond documentaire en catalan dans la bibliothèque municipale. Nous sommes favorable au changement de nom du département par « Pays Catalan ». A notre avis, toutes les propositions mises au vote devraient comporter le mot Catalan ou Catalogne. Nous souhaiterions que l'OPLC soutienne les mairies pour installer des panneaux de signalisation routière bilingues. Nous comptons faire perdurer ces actions, voire les améliorer dans les années futures.   Alain DARIO, batlle/alcalde (maire) Michelle PLA, tinenta (adjointe déléguée à la catalanité) Françoise SAGY, Regidora (conseillère déléguée à la catalanité)
Les Angelets de la Terra rencontrent Jordi Pujol, président de la Generalitat de Catalunya de 1980 à 2003
à - Barcelona - CATALUNYA SUD - Barcelonès (05-02-2022)
Us presentem el general Franco (« Nous vous présentons le général Franco »), un manifeste écrit en 1960 par Jordi Pujol le conduira derrière les barreaux. Activiste catalan contre la dictature, il sera torturé dans les geôles franquistes. Séquence dramatique qui lui vaudra l’image d’un Charles de Gaulle catalan. Un an avant la fin de la dictature, en 1974, Jordi Pujol anticipe le retour de la démocratie et fonde Convergencia Democratica de Catalunya (CDC). Le parti catalan hégémonique dirigera la Catalogne pendant quatre décennies, dont les présidents Artur Mas et Carles Puigdemont sont issus.   Joan Planes et Ramon Faura ont eu l'honneur de déjeuner avec Jordi Pujol, le samedi 5 février 2022, à Barcelone. La réunion a eu lieu à la demande des Angelets et avec l'aide d'Oriol Pujol, ancien député de la Generalitat de Catalogne et fils de Jordi Pujol. Les deux fondateurs des Angelets de la Terra ont souhaité interroger Jordi Pujol sur sa vision de ce que signifie être catalan et sur les liens entre la Catalogne Nord et Sud, à travers les projets qu'il a porté lorsqu'il était président (Casa de la Generalitat, hôpital transfrontalier, Eurorégion, soutienà la Bressola et à l'USAP, etc.). Enfin, Jordi et Oriol Pujol se sont montrés très intéressés par la situation du catalan en Catalogne Nord et nous ont posé de nombreuses questions sur l'action des Angelets. Nous aurions voulu leur poser plus de questions et c'est pourquoi nous espérons qu'ils pourront bientôt venir en Catalogne Nord pour poursuivre cet échange.   Les Angelets s'inquiètent des attaques contre l'enseignement immersif et les médias publics en catalan en Catalogne Sud. Ces dernières années, nous avons vu les nombreuses tentatives de discréditer la police catalane, les Mossos d'Esquadra et les politiciens catalans. Il est clair que les partis espagnols d'extrême droite du PP, Ciutadanos et VOX tentent de détruire tous ces instruments de reconstruction de la Catalogne, imaginés en grande partie par Jordi Pujol, pendant son mandat de président et lorsqu'il était emprisonné par le dictateur Franco. Plusieurs documentaires ont montré le sale jeu de l'Espagne qui a tenté de discréditer avec de fausses accusations tous les principaux politiciens Catalans. La justice espagnole a emprisonné des membres du gouvernement du président Puigdemont pour avoir permis aux Catalans de voter et le musicien Hassel pour avoir critiqué la couronne espagnole, qui est corrompue et protégée par le gouvernement et la justice. Ils continuent également de persécuter des milliers de maires et de citoyens sud-catalans. Les Angelets de la Terra ont une mémoire et seront toujours solidaires des frères du Sud de l'Albera. Ils veulent affirmer leur soutien à tous les sud-catalans et veulent exprimer leur respect au président Jordi Pujol dont ils s'inspirent. D'ailleurs, nous pensons que tous les Catalans s'en inspire, de façon consciente ou inconsciente. Sa vision d'une Catalogne ouverte sur le monde et de ce que c'est que d'être catalan nous aide aussi à penser la Catalogne Nord de demain.
Présentation du Livre Blanc de Catalunya Nord à Villemolaque
à - Vilamulaca ROSSELLÓ (02-02-2022)
Ramon Faura, président des Angelets de la Terra, a rencontré à la mairie de Vilamulaca (Villemolaque) Annie LELAURAIN (maire) et Ghislaine FLACHAIRE (sous-lieutenant). Une longue réunion qui nous a permis d'aborder de nombreux sujets liés à la culture et aux traditions catalanes, à l'enseignement du catalan et aux fêtes populaires.
Traditions: La Chandeleur (2 février)
(02-02-2022)
La Chandeleur est une fête populaire et religieuse qui remémore chaque 2 février la présentation de l’Enfant Jésus au Temple de Jérusalem et en même temps la purification de sa mère selon la Loi juive. Dans les pays catalans cette “fête des chandelles” a été pendant des siècles une fête mariale très importante (“La Mère de Dieu Chandeleur est la première”), marqué par des cérémonies de distributions de chandelles bénies, dédiées à la Vierge. “Quand la chandeleur s’approche, le droguiste prépare la cire”).   Depuis le début du XXème siècle cette fête a commencé à s’effacer peu à peu de la mémoire collective. Peu de villages se rappellent encore de son contenu théologique complexe.   Comme d’autres fêtes religieuses, la Chandeleur possède aussi des racines très anciennes qui, par contre, n’ont pas disparus de la mémoire collective. En effet, lors de la christianisation de l’Empire romain, la Chandeleur remplace des fêtes romaines comme par exemple les Lupercales, qui célébraient Faunus, le dieu de la fécondité, de la forêt et des troupeaux, pour ne citer qu’un exemple. On retrouve ses traces dans des dictons qui font référence au réveil de l’ours après son hivernation. "A la Chandeleur l’ours sort de sa grotte”. Dans les fêtes du Vallespir et des Pyrénées en général l’ours apparait certes comme animal dangereux qu’il faut combattre, mais en même temps comme garant de la vitalité de la nature qui se réveille, de la fécondité et de la sexualité. Lors de la danse des ours les “bêtes” se livrent à toutes sortes de plaisanteries, d’attouchements et d’excès, notamment par rapport aux femmes. N’oublions pas la légende de Jean de l’Ours, fils d’un ours et d’une jeune fille humaine. Le culte de la “bête”, de l’animalité, trouve ensuite une continuation avec le carnaval et son ton irrévérencieux. “Après la chandeleur vient le carnaval”.   Plus sages sont les fêtes et foires qui célèbrent l’agriculture, la ruralité et les produits artisanaux comme les fêtes de la Chandeleur de Molins de Rei, La Pobla de Claramunt, de Valls i Tossa de Mar et d’autres.   Dans tous les pays catalans existe la tradition de vouloir deviner le dernier jour de l’hiver. “Si la Chandeleur pleure, l’hiver est fini, si la Chandeleur rie, l’hivers continue”. La Chandeleur se situe à mi-chemin entre le solstice d’hiver et l’équinoxe de printemps et la date semble adéquate pour faire un premier bilan. Evidemment la véracité du résultat n’est pas garantie. Une chose est par contre sure : Pendant longtemps la Chandeleur était le jour où on enlevait les crèches pour signifier que la période de Noël était bien finie et que le printemps, ou au moins le Carnaval, commençait. Michel Leiberich, professeur d'Université (Palau del Vidre)
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