Granollers CATALUNYA SUD
Granollers
62.475 habitants en 2021.
Les plus vieux vestiges humains trouvés à Granollers ont plus de 4 000 ans, bien que le site archéologique le plus important soit celui de la nécropole dite Can Trullàs, de l'époque romaine. La première référence de Granollers n'apparaîtra que jusqu'à 944, appelé Granularios Subteriore. Depuis l'année 1040 est déjà mentionné le marché hebdomadaire tenu à Granollers.
Durant les xiiie, xive et xve siècles, l'Église, le seigneur féodal de La Roca et le Roi rivalisent pour le territoire de Granollers. Cette situation d'instabilité incita les habitants de Granollers à recueillir 10 000 florins qui furent mis dans les mains du roi Alphonse IV d'Aragon pour incorporer finalement la ville à la Couronne. Depuis lors, Alphonse IV déclara la ville "rue de Barcelone" (1418).
Les murailles ont d'abord été construites en 1291 et ont été rebâties entre 1366 et 1380 pendant le règne de Pierre III d'Aragon. Elles ont été démolies vers la fin du xixe siècle ; il n'en reste aujourd'hui que quelques morceaux du xvie siècle. Elles avaient une disposition hexagonale avec onze tours et un boulevard. Les noms des cinq portes correspondaient avec les routes existantes menant à des villes et endroits divers : Barcelone, Caldes, Corró, Bell-lloc et La Roca, et elles avaient une chapelle au sommet: Saint-Christophe, Sainte-Anne, Saint-Antoine, Saint-Roch et Sainte-Espérance. Quand les remparts ont été démolis les chapelles ont été déplacées d'un côté de la rue.
Pendant dix ans, entre 1462-1472, il y a eu une guerre civile qui a opposé la monarchie de Jean II et la Généralité. La ville de Granollers, sous le pouvoir des seigneurs de Pinos, a pris le parti de la Généralité. Durant ce conflit (1466) est décédé à Granollers le connétable de Portugal, un candidat à la couronne d'Aragon. Bien que Granollers ait pris position contre Jean II, après la guerre le monarque octroya les privilèges qui avaient été donnés par le roi Alphonse IV en 1418. Le xve siècle devait encore apporter plus de conflits à Granollers, à cause de la Guerre des Remences.
La stabilité du xvie siècle, l'augmentation de la population et la prospérité du marché de Granollers consolidèrent le développement de Granollers, illustré par la construction de bâtiments importants comme la nouvelle église gothique de Saint-Étienne, bâtie sur l'église romane du xie siècle, le couvent des Capucins, aujourd'hui disparu, l'église de Saint-François ou de La Porxada (Le Porche). D'autres aspects de cet âge d'or sont l'importante activité du Conseil ou Université ou la construction de nouvelles chapelles sur les murs. Cette prospérité a été coupée par la Guerre des Moissonneurs dans laquelle intervint le Médiateur de Granollers Joan Domènech.
Pendant la Guerre d'indépendance espagnole (1808-1814), Granollers a été contre l'occupation napoléonienne et fut le siège de la Junte Militaire du Vallès.
Le conflit de la troisième Guerre Carliste (1875) a été celui qui a touché la ville le plus. 3 000 carlistes ont attaqué Granollers et enlevé le maire et 33 autres, qui ont été libérés après avoir payé une rançon.
Au milieu du xixe siècle l'économie de la capitale du Vallès Oriental a évolué depuis le développement des routes et devient progressivement plus industrielle et commerciale qu'agricole. L'ouverture de la nouvelle route de Barcelone à Vic (1848) et l'arrivée des deux lignes de train (1854 et 1876) ont été les principales causes de cet essor.
Au début du xxe siècle, Le Lledoner (1922), séparé de la municipalité de Les Franqueses del Vallès, rejoint la commune de Granollers. Également pour la municipalité de Palou en son entier (1928). Ainsi, la ville consolide la configuration longitudinale axée sur la route actuelle.
Pendant la Deuxième République, la ville subit un processus de changement social et politique général, avec quelques événements spéciaux comme ceux d'octobre 1934. La Guerre d'Espagne (1936-1939) a également été très dure pour la ville : s'y produisirent quatre bombardements de l'aviation italo-allemande, dont le premier, le mardi 31 mai 1938. L'objectif principal était les usines de munitions d'artillerie et d'avions, et la centrale électrique. Des avions Savoia 5-S 79 ont lâché 30 bombes explosives et environ 10 bombes incendiaires qui ont causé des centaines de blessés, de morts et de nombreux ravages dans les bâtiments.
L'après-guerre fut une période de pénurie et de récession économique et ce ne fut qu'en 1952 que le rationnement des biens essentiels fut supprimé. Entre 1956 et 1975 se produisit une croissance démographique très importante, principalement en raison de l'immigration et de taux de natalité plus élevés, ce qui conduisit à une augmentation significative dans le logement et le développement urbain.
Par ailleurs, la crise du textile du milieu des années 1960 a fait place à une industrie plus diversifiée, l'un des points forts de l'économie de la ville.
La mort du général Franco, en novembre 1975, impliqua la légalisation des partis politiques qui se sont présentés dans les premières élections générales de 1977, d'abord, et municipales en 1979, remportées par Rafael Ballús, du PSC (Parti des Socialistes de Catalogne), qui sera le maire jusqu'en 1986, quand il sera remplacé par Josep Pujadas. En 1988, le conseil départemental est à Granollers, dont le premier président était Josep Serratusell de CiU (Convergence et Union).
En 1991, deux remarquables installations sportives ont vu le jour : le circuit de vitesse de Catalunya et le Palais des Sports, le siège de la compétition de handball des Jeux olympiques de Barcelone de 1992.