115 municipalités participent à la 2ème édition du Livre Blanc de Catalogne Nord


Le « Llibre Blanc de Catalunya Nord » est un outil à destination des municipalités de tous bords politiques, de toutes tailles et de toutes les zones géographiques souhaitant promouvoir une « catalanité » facteur de cohésion sociale. En une année, 115 municipalités ont intégré le projet du livre blanc. Elles étaient 55 à participer à la première édition en juin 2021, déjà réalisée par les Angelets de la Terra.   Feuilletez la deuxième édition du Llibre Blanc de Catalunya Nord en cliquant [ICI] Consultez et imprimez le PDF de la deuxième édition du Llibre Blanc de Catalunya Nord en cliquant [ICI]   Ce livre blanc commence par deux éditoriaux de deux personnalités : le député Paul Molac pour sa loi en faveur des langues de France et l'ancien président de la Generalitat de Catalunya Jordi Pujol pour ses projets transfrontaliers. Vous y trouverez aussi 55 propositions concrètes destinées aux élus de Catalogne Nord qui s’engagent à normaliser l’usage du catalan et son apprentissage, tout en valorisant les traditions populaires, ainsi que le développement des liens avec tous les Pays Catalans. Ces propositions aident les municipalités à développer une véritable politique linguistique et culturelle et s’accompagnent d’exemples concrets déjà mis en œuvre dans le département, mais également ailleurs en France. Vous pourrez également y consulter les résultats d'une enquête auprès des mairies, présentant leurs positions vis à vis des 55 propositions des Angelets de la Terra, mais aussi des sujets d'actualité tel que le changement du nom du département et le développement de l'OPLC. De plus, les Angelets y ont intégré les écrits des 115 municipalités participantes, dans lesquels elles précident leurs actions et projets. L'intégralité de ces écrits est consultable, en catalan et en français, sur le site Internet des Angelets (www.angeletsdelaterra.com), où chaque commune a une pagé dédiée. Enfin, de nombreuses informations ressources à destination des élus sont détaillées dans le livre blanc : contacts utiles, liste de groupes chantant en catalan, liste de conférenciers, etc.   Le contenu de cette deuxième édition s'est amplifié car le nombre de municipalités a plus que doublé, mais aussi parce que celles qui participaient déjà ont pu faire un premier bilan après une année. De plus, les Angelets de la Terra ont approfondi leurs 55 propositions grace à l'expérience acquise en collaborant avec les mairies. A l'heure actuelle, 60% des municipalités nord-catalanes affirment dans le Livre Blanc de Catalogne Nord leur engagement en faveur de la « catalanité » dans leurs communes et intercommunalités. Ce projet a dors et déjà généré de nombreux débats et normalisé la question catalane au sein des conseils municipaux, même lorsqu’ils ne participent pas encore au livre blanc. Cela a permis d'approfondir la réflexion sur les moyens à mettre en œuvre pour agir en faveur du catalan et de ses traditions, mais aussi d'affirmer que la préservation et la promotion de la « catalanité » est une problématique transversale qui concerne tous les habitants de Catalogne Nord, catalans d'origine ou d' adoption, parlant le catalan ou pas. C'est la principale richesse de ce territoire et personne n'en a le monopole.   Le Livre Blanc de Catalogne Nord donne un éventail de la situation sociologique, culturelle et linguistique en Catalogne Nord, en s’appuyant aussi sur l'enquête réalisée auprès des municipalités. Cette enquête s’appuie sur les 55 propositions et établie pour la première fois un état des lieux précis des actions, des projets et des besoins de nos municipalités. Les Angelets de la Terra dévoilent les résultats positifs de cette enquête et invitent les institutions supra-municipales (Europe, Etat, Région, Département et Generalitat de Catalunya) à définir les politiques à mettre en place pour soutenir cette volonté municipale. La participation de la majorité des municipalités nord-catalanes et la multiplication des actions en faveur de la catalanité ces derniers mois illustrent à quel point nos élus de proximité sont bel et bien conscient des bénéfices, notamment économiques et sociaux, inhérents à une catalanité moderne, ouverte et vivante.   Durant les trois années à venir, les Angelets de la Terra feront un suivi des actions municipales et de leur évolution. En 2025, en fin de mandats, ils éditeront un troisième Livre Blanc de Catalogne Nord, pour valoriser les actions portées à terme pendant ce mandat par toutes les municipalités nord-catalanes, y compris celle qui n'auront pas souhaité adhérer à ce projet. Le Livre Blanc de Catalogne Nord a pour ambition de participer à l'entrée de la Catalogne Nord, Pays Catalan ou même Pyrénées Catalanes dans le XXIème siècle. - L’association culturelle des Angelets de la Terra : Elle est créée à Perpignan en 2001, est autogérée et autofinancée. Elle fonctionne donc sans subventions, avec des bénévoles passionnés et des mécènes engagés. De 2001 à 2009, les Angelets de la Terra étaient à l'origine un groupe de supporters de l'USAP, puis des Dragons Catalans. Depuis 2010, ils coordonnent un collectif de centaines de musiciens qui chantent à minima un titre en catalan. En 2018, ils organisent quatre festivals, les « Concerts per la Llibertat », pour la liberté et la démocratie, avec la participation de 40 groupes du collectif. - Le Livre Blanc de Catalogne Nord : Il a été élaboré par les Angelets de la Terra avec l'aide de professeurs de l'Université de Perpignan, spécialisés dans la toponymie, l'histoire et l'enseignement du catalan, mais aussi plusieurs acteurs de la vie culturelle, associative et économique de notre département (voir la liste ci-dessous). - L'origine du Livre Blanc de Catalogne Nord : En 2019, une cinquantaine de communes ont accueilli leur exposition collective de photojournalisme « Visca per la Llibertat ». En 2020, 23 listes aux élections municipales ont porté le « Label Cultural » des Angelets de la Terra dont elles ont signé la charte et 14 d'entre elles ont gagné ces élections. C'est de la réflexion autour des trois axes principaux de cette charte du « Label Cultural des Angelets de la Terra » qu'est né le Livre Blanc de Catalogne Nord : langue, culture et pays. - Pourquoi avons-nous choisi le français pour rédiger le Livre blanc ? Ce livre est écrit majoritairement en français car nous voulons toucher le plus de monde possible en Catalogne Nord où de nombreux élus ne comprennent pas bien le catalan. La Catalogne Nord est un territoire où l’intérêt pour le catalan et son enseignement n’ont jamais été aussi élevés, malgré un usage en baisse constante. Cette situation est le résultat de décennies d’étouffement économique et de discriminations qui ont généré une honte de soi, dans cette zone sinistrée. En 2011, 59% des résidents n’étaient pas nés en Catalogne Nord, selon une étude du Département 66, de la Generalitat de Catalunya et de l’Université de Perpignan. L’enjeu est donc d’intégrer ces «nouveaux catalans», de donner la possibilité à la jeunesse de rester vivre ici et de donner un sens à l’engagement de tous en faveur du catalan. Il faut renforcer la cohésion sociale avec la «catalanité» comme outil. - Qui a participé à la réalisation de la deuxième édition du Livre Blanc de Catalogne Nord ? DANAT Delphine, DOMENECH DE CELLÈS Hug, DONAIRE BARBERA Judith, FARRÉ SALVATELLA Rémy, Richard BANTEGNY, FAURA i LABAT Ramon, GUILLEM Sabrina, LABAT Geneviève, LEIBERICH Michel, MARTY Nicolas, PEYTAVÍ i DEIXONA Joan, PINÈDA Thierry, PLANES Joan, POISSON Olivier, RICORD Thierry, ROUS François, SANCHEZ Alain, SUNYER Bérengère, TARRIUS Thierry i elegits de 115 ajuntaments. Mécènes : BRUNSO Francis, CARBONELL Lluís, FAURA i LABAT Ramon, FONT i CASES Ramon, HAVART FALGUERAS Jean-Claude & Maguy, JUNQUÉ Vanessa, MAINSON Marie-ange, MILHAU-BLAY Juan, MULERO David, PARES José, PIQUER i JORDANA Jaume, PUJOL i FERRUSOLA Oriol, PUJOL Ramon, ROSSINYOL Daniel, ROUS-BOIX François, SUNYER Joan Pere, VANDAMME Frederic, XANCHO Maryline, GRAU Daniela.   Mise-en-page / graphisme / illustrations : COMÈS Sabine (Comes Design) et GUBIANAS Jaume (www.auques.cat).
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Les Angelets de la Terra ont mené des actions dans 150 communes depuis 2001

Par ordre alphabetique:
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Cànoes ROSSELLÓ
Canohès (Mairie du Llibre Blanc de Catalunya Nord)
Canohès compte 6 097 habitants en 2017. Les premières mentions du nom sont Kanoas (843), Canohas (951) et Kanovas (968). On rencontre ensuite Kanouas et Canoves au XIe siècle, Canoas au XIIe siècle, Canois au XIIIe siècle, Canohes et Canoes au XIVe siècle et Canoes, Canues et Canohes au XVIIe siècle. En catalan, le nom de la commune est Cànoes. L'étymologie la plus probable de Canohès est à chercher dans un nom composé de Kan (creux, ayant donné le canna déjà vu du roseau) et de Nauda (marécages). Le village était situé près d'un étang marécageux avec des roseaux et la contraction des deux termes a pu aboutir au kanoas du IXe siècle, l'accentuation du premier a ayant rendu neutre le deuxième qui ne s'entend quasiment plus, voire pas du tout, dans les formes les plus récentes, conduisant à la forme Cànus ou Cànoes en catalan normalisé. Malheureusement, l'administration française a mis un accent sur le -es final, le rendant sonore et dénaturant le nom d'origine. Canohès développe son agriculture grâce à l'assèchement des marécages et le canal de Perpignan (ou Les Canals). Ce canal a été aménagé par le roi Jacques II de Majorque pour irriguer les moulins (à Canohès le Mas du Moulin en est un vestige) et les châteaux royaux. Il traverse Canohès de part en part, depuis le mas Vézian, en provenance de Thuir, et au-delà du mas Gaffart, en direction de Perpignan. Canohès connaît actuellement une grande expansion du fait de sa proximité avec Perpignan : sa population a triplé en trente ans.
Cotlliure ROSSELLÓ
Collioure (Mairie du Llibre Blanc de Catalunya Nord)
Au dernier recensement de 2017, la commune comptait 2 427 habitants. La commune est célèbre pour son site géographique et son patrimoine, qui a séduit de nombreux artistes. En catalan, le nom de la commune est Cotlliure. Il apparaît dès le viie siècle sous la forme Caucholiberi et, dans un manuscrit de Julien II de Tolède, Castrum Caucoliberi. La forme évolue ensuite, le village étant nommé surtout Cochliure ou Cocliure (xiiie siècle et xive siècle), peu à peu supplantées par Copliure ou Cobliure et, au xixe siècle, Cotlliure. En français, il est nommé Coulieure en 1481. Le nom Saint-Michel a également été proposé en 1475, à l'époque où le Roussillon faisait partie du royaume de France. L'origine du nom de la commune provient de deux mots : Kauk et Illiberre. Kauk est une racine pré-latine, ibère ou basque, qui porte l'idée de forme arrondie, parfois utilisée pour désigner des baies ou anses de bord de mer. Illiberre ou Illiberis est l'ancien nom de l'actuelle Elne, une commune située une douzaine de kilomètres au nord-ouest de Collioure, qui était déjà une cité réputée au vie siècle av. J.-C.. Le nom de Collioure signifie donc « le port d'Illiberis », avec l'idée d'une baie, ce qui correspond à l'actuelle configuration des lieux, le vieux port de Collioure se trouvant au fond d'une anse arrondie. Il est intéressant de noter que même si le deuxième élément du nom, lliure, provient de Illiberre, il signifie aussi libre en catalan. Ce qui a conduit certains scribes à interpréter le toponyme comme étant Cot + libre, et ainsi utiliser des latinisations fantaisistes telle que Caucholiberi au viie siècle.
Clairà ROSSELLÓ
Claira (Mairie du Llibre Blanc de Catalunya Nord)
L'antique Via Domitia passait à l'ouest du village actuel. Des chemins en reprennent d'ailleurs plus ou moins le tracé. Aux alentours de 118 av. J.-C., le domaine d'un certain Clarus (ou Clarius) s'organise sur une petite éminence à proximité de la Via Domitia, constituant le point d'origine du village. En 928 est mentionné un premier hameau autour de l'église de Saint-Jaume de Predacalç puis, plus tard, celui autour de l'église de Saint-Pierre. Autour de l'an 1000, Claira devient un village fortifié, avec son église Saint-Vincent et son château de Biterna ou réside le seigneur. En 1140, première mention du prieuré de Saint-Pierre-del-Vilar ou réside une communauté de moines. En 1233, des privilèges sont accordés aux habitants par le comte de Roussillon, Nuno Sanç, à qui avaient été confiés les biens de Bernard-Guillaume de Clayrà, condamné comme hérétique (cathare). En 1356, le roi Pierre III le Cérémonieux donne Claira en héritage à ses deux filles, les infantes Constance (14 ans), reine de Sicile, et Jeanne (12 ans), future Comtesse d'Empories. Les consuls et les habitants protestent car ils voulaient rester dans le domaine royal. En 1365, Claira est le village le plus important de la Salanque et le reste pendant plus de 250 ans. Il compte alors 143 feux. En 1372, création de la chapelle du Christ par Guillem Capdevilla. En 1428, vente du château de Claira à Raymond de Périllos par la reine Marguerite, veuve du dernier roi catalan Martin l'Humain. En 1443, charte de privilèges accordées par le roi Alphonse V d'Aragon pour la création du ruisseau de Claira et la création d'un moulin. Les habitants de Claira pourront prendre les eaux de l'Agly où ils le voudront et autant qu'ils en désireront. La digue est établie au pied de Rivesaltes. Le 10 juin 1639 a lieu la bataille de Claira où la population entière lutte contre les soldats français. De 1639 à 1659, Claira connait deux exodes dont l'un dura 7 ans et les habitants abandonnent le village en grande partie détruit par les soldats français. Les cloches du village sont sauvées car Claira sert de garnison et les cloches à ameuter les alentours, les cloches des autres villages étant fondues pour faire des canons. En 1659, les habitants réintègrent le village avec leur curé, Francisco Cases et Claira devient française. Le village est cité à partir du xie siècle (1013, 1070 et 1091). Les siècles suivants (xiiie siècle au xve siècle), plusieurs textes font état des fortifications du village et des réparations à y effectuer. Lors des guerres qui opposèrent la France à l'Espagne au xviie siècle, une des batailles prit place à proximité de la localité.
Codalet CONFLENT
Codalet (Mairie du Llibre Blanc de Catalunya Nord)
Le patrimoine de Codalet est composé de divers éléments assez intéressants. Tout d'abord son église dédiée à St Félix, qui a été largement modifiée au fil des années. Pour rester dans le religieux, citons la chapelle St Jean de Dossorons, une chapelle isolée au Sud de la ville, sur les hauteurs. Vous en saurez plus à son sujet en cliquant ici. A Codalet il faut aussi citer la mairie, un bel édifice ancien en plein coeur du village. Elle est dotée d'une poivrière. Mais le principal élément du patrimoine à Codalet est l'abbaye St Michel de Cuxa, au Sud de la ville. Vous avez un dossier complet au sujet de la chapelle St Pierre d'Orséolo, qui lui est intimement liée. HistoireBien que situé en plein cœur du Conflent, le territoire de Codalet ne nous a pas légué de vestiges de l'époque préhistorique. C'est en effet dans le Conflent que l'on retrouve le plus facilement des restes de l'époque mégalithique (-2200). Par la suite, les civilisations qui se sont succédées n'ont pas laissé de traces non plus, mais dans leurs cas c'est relativement normal, il est en effet rare que l'histoire nous ai laissé de tels vestiges. Il faudra attendre l'arrivée des carolingiens chassant les sarrasins, en 811, pour que naissent les villages tels que nous les connaissons aujourd'hui. A partir du IXe siècle une puissante abbaye va voir le jour sur les rives de la Têt : Saint Michel de Cuxa. Rapidement doté d'un riche domaine foncier par les comtes de Cerdagne (alors maître du Conflent), elle va immédiatement prendre possession de l'embryon de villages qui s'était formé à proximité. On peut ainsi dire que Codalet était l'une des premières possessions de cette abbaye. On a une trace de cette possession dans un document les récapitulant en 871, soit très tôt. Nous sommes là dans les toutes premières années de l'ère chrétienne en Roussillon. Après l'an mil, la région s'était structurée. La Têt était capricieuse, de nombreuses crues ravageaient ses rives. Pour s'en prémunir les moines imposèrent aux habitants de quitter leur village pour en recréer un plus haut, comme ce fut le cas pour Ansignan par exemple. Nous sommes en 1141. Mais les populations étaient habituées à leur train de vie, ils refusèrent et Codalet resta près de la Têt. En 1342 l'abbaye leur accorda quelques privilèges, la principale étant l'accord d'une charte donnant une organisation municipale à la ville. L'église de Codalet a une base pré-romane peu marquée. En fait, l'édifice actuel est bel et bien celui attesté en 865 ! Malheureusement elle a été largement modifiée. Elle est dédiée à St Félix et contient quelques retables du XVIIIe siècle, en particulier celui du maître-autel, ainsi qu'un Christ du XIVe siècle. Manifestations culturelles et festivités:Fêtes patronales : 20 janvier et 1er août ;Fête communale : 1er dimanche d'août.
Cornellà de la Ribera ROSSELLÓ
Corneilla-la-Rivière (Mairie du Llibre Blanc de Catalunya Nord)
La première trace écrite de Corneilla dans un document, celle qui nous fait apparaître le village tel que nous le connaissons aujourd'hui se trouve en 902 dans un acte permettant le creusement d'un canal d'irrigation des terres situées autour du village. Puis en 951 un autre document montre que la paroisse était une possession de l'abbaye de La Grasse, en Languedoc. L'abbé était au XIIe siècle seigneur temporel de Corneilla et la nomination du curé lui appartenait. La première église datant du XIe fut incendiée au XVIIe par les Castillans et reconstruite. Elle a été consacrée en 1145 par Udalgar, évêque d'Elne et fut agrandie au XIXe siècle. Cette église est dédiée à St Martin, elle est remarquable par son portail d'entrée en marbre et son mobilier : un retable du choeur du XIXe avec des statues du XVIIIe siècle, ainsi que d'autres statues du XVIIIe siècle aussi. La sacristie contient deux "Vierges du Rosaire" du XVIIe. Cette église contient aussi un tableau restauré récemment, "Ste Ursule". Il est attribué à Guerra le Jeune. Au XIIe siècle, alors que le comté de Bésalu est intégré à celui de Barcelone et que s'est déjà dessiné la Catalogne, Corneilla semble être un village rural ayant bien pris son essor. Il est protégé par un château, en fait une grande maison fortifiée, et au XIIe, puis au XIIIe siècle on ceinturera le village d'une muraille flanquée de tours de défense. Le village en possède encore deux tours. Détail amusant, une maison attenante à l'église date aussi de cette époque, elle a une entrée donnant directement dans l'édifice religieux. L'eau amené par le canal n'était pas seulement destiné à l'irrigation mais servait de source d'énergie. Ainsi fut-il construit un moulin à huile, mû par la force hydraulique et dont on peut encore voir des vestiges de nos jours. Par la suite Corneilla suivra tranquillement l' histoire du Roussillon. Il sera peu concerné par la guerre de 30 ans opposants la France et l'Espagne, puis il passera à la France après l'occupation du territoire puis la signature du traité des Pyrénées qui officialisera la frontière entre les deux pays. De même la révolution française n'a pas eu de répercutions particulières sur la population. Le village a peu à peu grossi avec l'évolution démographique, il est devenu un village agricole. Signalons enfin qu'à l'extérieur du village, on peut voir un oratoire dédié à Notre Dame. EtymologieLe nom de Corneilla vient de la "Villa Cornelianum", du nom du propriétaire romain ayant fait construire sa villa sur ces terres. Des fouilles ont permis de mettre à jour de nombreuses pièces romaines.
Conat CONFLENT
Conat-Betllans (Mairie du Llibre Blanc de Catalunya Nord)
La première mention du village date de 977, dans un document attestant le leg d'alleux à Conat et Llugols à l'abbaye St Michel de Cuxa. On retrouve une telle mention un siècle plus tard, lorsqu'entre 1068 et 1095 Bertrand de Salto, fils d'Ermengarde, prête serment au comte Guilhem pour "la Rocha de Sexman et l'honneur de Connad". Ainsi apparaît pour la première fois une famille "de Conat". Par la suite on retrouve des traces d'un tel serment fait par ses deux frères, Bernard Bertrand de Salto et Guillem Bertrand de Salto (1109-1131). Il faut noter qu'on n'a pas encore d'explication sur la dénomination de "Salto", qui n'est pas le village de Sauto mais plus probablement le nom d'un lieu très boisé, comme pouvait l'être la vallée de Conat à cette époque. D'ailleurs Guillem Bertrand se fera nommer "de Conat" au bout d'un certain temps. Au XIIe siècle, de 1162 à 1196, Bernard Bertrand de Salto, fils d'Ermessende, rend hommage au roi pour "le castellum de Conad, la Rocha de Sexman, et toutes les fortifications de Salto et Conad", ce qui rend plausible l'hypothèse selon laquelle Salto est la partie haute de la vallée, par ailleurs déjà équipée de diverses fortifications éparpillées. L'héritage de la famille de ParacollsEn 1172 le comté du Roussillon est rattaché à celui de Barcelone. Trois ans plus tard le puissant baron de Paracolls, dans la vallée voisine de Molitg, fait un leg avec une certaine Blanche de Conat à Ugo, abbé de Ste Marie de Poblet. Comme Blanche était la dernière héritière de la famille de Conat, il semble évident qu'elle se soit marié avec son voisin, la famille de Paracolls, apportant en dot sa seigneurie composée de toute la vallée de Conat. Guillaume Bernard de Paracolls devient donc le nouveau propriétaire de Conat. On retrouve le couple en 1186 grâce à un leg qu'il fait à la commanderie du Mas Deu (les templiers, à l'époque de leur intendant Pierre de Aiguevive). Leurs enfants prendront leur suite (Séguier et Guillema). Le 12 des calendes de mai 1258, un autre document de leg nous apprend que la seigneurie de Paracolls a été récupéré par le roi d'Aragon, probablement suite à l'extinction de la branche familiale, par manque d'héritier mâle. Les 15 des calendres de novembre de 1263 Sibille de Conat concéda le bailliage de Conat à perpétuité à Pierre Lauret, qui transmettra les deux vallées de Molitg et de Conat à ses enfants pour le compte du roi. Le 16 novembre 1307 le roi d'Aragon rachète à Bérenger Lauret, de Conat, le bailliage, puis plus tard diverses dîmes et droits sur Urbanya et ses environs. Carte de la vallée de ConatLe 12 des calendes de mai 1258, un autre document de leg nous apprend que la seigneurie de Paracolls a été récupéré par le roi d'Aragon, probablement suite à l'extinction de la branche familiale, par manque d'héritier mâle. Les 15 des calendres de novembre de 1263 Sibille de Conat concéda le bailliage de Conat à perpétuité à Pierre Lauret, qui transmettra les deux vallées de Molitg et de Conat à ses enfants pour le compte du roi. Le 16 novembre 1307 le roi d'Aragon rachète à Bérenger Lauret, de Conat, le bailliage, puis plus tard diverses dîmes et droits sur Urbanya et ses environs. Conat, domaine royalA partir de 1340 la vallée de Conat fut régie par le bayle royal Jean Bembesers. Nous sommes alors en pleine guerre entre le royaume de Majorque et son voisin d'Aragon, tenu par les deux fils de Jacques 1er le conquérant. Le Conflent, du côté naturel du royaume de Majorque dont il faisait officiellement partie, fut lourdement touché par la guerre surtout lorsque Pierre IV le cérémonieux, roi d'Aragon, annexa cette terre. Les châteaux de la vallée de Conat furent pris donné à des fidèles du roi. Celui de Conat échu à Pierre Parayre, de Villefranche, nommé bayle et châtelain de Conat. Pendant ce temps le roi de Majorque fut arrêté, conduit à Barcelone où les corts lui proposèrent de conserver la seigneurie de Montpellier pour s'y retirer. Mais il refusa, monta une petite armée et envahi le Conflent à nouveau, qui l'accueilli à bras ouverts. Pierre le Cérémonieux dû à nouveau reconquérir ses terres et c'est lors de ces combats que fut détruit le château de Conat. Bien évidemment une nouvelle révolte engagea de nouvelles sanctions, et alors que la quasi-totalité de la population de Prades mourut lors de sa fuite à travers la Têt en furie le soir où les chevaliers du roi entrèrent dans la ville, les villages environnants ne reçurent que de lourdes amendes à payer en nature. Des documents datant du 15 décembre 1349 nous apprennent que le roi allégea les peines suivant la formule : Nous, Pierre d'Aragon, compatissant à la misère de nos fidèles et probes hommes de la vallée de Conat, faisons remise de 1000 sols de Barcelone qu'ils restaient à nous devoir sur 13000 sols qu'ils avaient été condamnés à nous donner en raison de l'agression fait par Jacques de Montpellier, en terre de Conflent. La famille CardonaDurant le XVe siècle la région connut un peu de tranquillité. Les guerres de religion n'eurent pas beaucoup de conséquence ici mais un évènement majeur eu lieu en 1408. On trouve une certaine Yolanda qui engagea la vallée de Conat à Spérandeu Cardona, de Villefranche. Yolanda était la belle-soeur du roi Martin l'Humain, ce qui prouve que Conat était resté dans le giron des roi d'Aragon jusqu'à cette époque. En 1431 Michel de Cardona hérite de la seigneurie à la mort de son père Spérandeu, ce qui est confirmé par le roi en personne. La famille Cardona va rester en possession de Conat relativement longtemps. L'évènement suivant est daté de 1463, date où les troupes de Louis IX, roi de France, pénètrent en Roussillon et l'occupent. Les révoltes sont nombreuses, et Michel de Cardona se voit confisquer ses terres de Conat par acte du 10 décembre 1470 au profit d'un certain seigneur de Boymenart et de Tramanches, maréchal de France. Peu après le roi redonne la vallée à la femme de Michel de Cardona, Clara (28 mars 1471) mais lui retire à nouveau le 1er août 1472 au profit de Pierre de Tregura, qui avait tenu Prades pour le compte du roi de France. Enfin le 4 février 1479 le roi de France restituait à Michel de Cardona la vallée et la baronnie de Conat. Dernière possession royaleEn 1492, alors qu'il a hérité du Roussillon de son père, le roi de France Charles XVIII cèdera cette terre à Ferdinand le Catholique, marquant la fin de l'occupation française (30 ans) La vallée de Conat connaîtra par la suite divers propriétaires : Jean-François de Mirambellet de Cardona (1530), Jacques de Alemany et de Bellpuig (1532), Galcerand de Cruilles (1548) avant de retomber dans le domaine royal le 13 mai 1550 (nomination du nouveau châtelain, Jean Laborie, le 10 janvier 1556) En 1603 le domaine royal était toujours le propriétaire de la vallée de Conat, par le biais de différent procureurs royaux, pour le compte de Philippe II. (28 juillet 1624 : Jean de Llupia, 11 mai 1654 : Isabelle Dulac) On retrouve ensuite la baronnie dans les mains d'Antoine d'Ortaffa (1763) puis de Paul d'Ortaffa (1789), qui la conserva jusqu'à la révolution française. En 1792 les biens de Paul d'Ortaffa furent confisqués pour être revendu à Carol-Bonnel pour 40000 francs. Par la suite l'histoire de Conat prend un cours plus tranquille pour devenir le village que l'on connait de nos jours.
Campome CONFLENT
Campôme (Mairie du Llibre Blanc de Catalunya Nord)
111 habitants en 2019. Toponymie En catalan, le nom de la commune est Campome.Les anciennes mentions connues du nom sont Campo ultimo en 901, Campoltme en 1035 et Camp poma en 1280. Le nom signifie dernier champ. Ce nom peut s'expliquer par le fait que les champs de Campôme sont les plus éloignés de ceux de Molitg, dont dépendait Campôme. Les formes successives sont Compoltimo, Campoltme, Campolme et enfin Campome. Après la révolution française, la francisation des noms a rajouté un accent circonflexe, bien que rien ne le justifie.Le lieu de Fornols est mentionné dès 1035 sous le nom de Villa Fornols. Son nom signifie petits fours et renvoie à l'activité de traitement du minerai de fer présente dans la région. Histoire Mentionné dès 901 comme étant le dernier champ cultivé (campo ultimo) de la vallée de Molitg, Campôme reste sous la dépendance de la seigneurie de Paracolls jusqu’en 1792, date à laquelle il devient commune autonome.Son territoire garde les traces d’une occupation humaine vieille de plus de 10 000 ans : roche gravée du Magdalénien, roches à cupules et gravures du Néolithique, château de Paracolls et sa chapelle, chapelle Saint-Christophe de Fornols du Moyen Âge.Village essentiellement agricole Campôme, au fil des siècles a également su tirer parti de la force de l’eau de la Castellane pour ses forges et moulins.Jusqu'en 1793, Campôme faisait partie de la paroisse de Molitg, bien qu'il y eut une chapelle dédiée à sainte Marie. Monuments et lieux touristiques L'église Sainte-Marie ou de la Nativité de Notre-Dame de Campôme, construite en 1671, est la première église du lieu, qui dépendait auparavant directement de la paroisse de Molitg. Elle est fêtée le 8 septembre (Nativité de Marie) et renferme des retables de l’époque baroque. Les ruelles portent les traces de l’architecture traditionnelle des villages de moyenne montagne : fours à pain, escaliers extérieurs, bancs de pierre.L'église Saint-Christophe de Fornols est une église romane en ruines. Dans le même secteur, se trouve le rocher gravé de Fornols, classé monument historique.Le château de Paracolls, également en ruines, comprend une église romane dédiée à saint Pierre (chapelle Saint-Pierre du château de Paracolls).
Censà CONFLENT
Sansa (Mairie du Llibre Blanc de Catalunya Nord)
Sansa est une commune rurale qui compte 19 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 253 habitants en 1793. Ses habitants sont appelés les Sansanais ou Sansanaises. Histoire La première trace écrite de Sansa date de 1189 et concerne l'église. Il s'agit de l’acte de vente d'un mas au prieur de Corneilla, Bérenger pour en faire une église. Les vendeurs sont Arnaud et Guillaume, de Llugols. Dédiée à Jean-Baptiste, l’église est petite, avec une voûte en berceau brisé. La nef est rallongée plus tard, lors du remplacement de la voûte de bois par une voûte en pierre. En 1866, une seconde église sera construite, mais le village conservera l'église initiale. Le retable actuel du maître-autel date du 18e siècle. Il présente Jean Baptiste accompagné de Saints Pierre et Paul, surmontés d'une vierge à l'enfant. En 1263, Sansa est connu sous la forme "Villa de Censiano", désignation utilisée par le roi d'Aragon qui reconnaît sa possession via le prieur de Corneilla. En 1304 les hautes et basses justices sont accordées au prieur Raymond puis à ses successeurs. Toutes la seigneurie de Sansa est, dès lors, sous la coupe du prieur, qui tire aussi la moitié de ses revenus du pasquier de Conflent qu'il partage avec le roi, les pasquiers étant propriété royale. Au 1438, Sansa est touché de plein fouet par la peste, comme à peu près tout le Conflent. Puis les protestants, fuyant les exactions faites à leurs encontres en France, viennent dans les Garrotxes piller les villages. Sansa est complètement détruit, y compris le château et l'église, comme l’est également Caudiès-de-Conflent. Abandonné, le village reste ainsi jusqu'au 25 septembre 1562, jour où le prieur de Corneilla, Baudire Agullana, propose à quelques habitants des villages alentour de le repeupler. Certains acceptent les conditions proposées : Paul Noliach, prêtre, Gui Fondéra, Raymond Vergès, Jean Salvat, major, Jean Salvat, minor, Jacques Salvat, Barthelemi Teixidor, tous de Matemale, et Jean Pidell et Gaspard Deulofeu d'Eyne s’installent. Le prieur leur cède les terres pour une censive de 70 livres pour les herbes et 100 livres pour les fruits, et ils leur inféodent les herms et bois communs à l'exception des pasquiers royaux. Il leur donne également possibilité de construire un moulin à farine, un autre à scie contre une rente annuelle de 100 livres. Le curé reçoit 3 journaux de terre (surface équivalent à 3 journées de travail de la terre), même si l'église n’est toujours pas reconstruite. Les nouveaux habitants promettent de reconstruire le château en guise de protection. Par ailleurs ils récupèrent l’ensemble du territoire d'avant l'abandon du village, y compris les pasquiers dont ils partageaient l'usage avec les habitants de Réal et Villeneuve de Formiguères. Les revenus de Sansa montent jusqu'à 35 doubles d'or en 1677, et sa part de la rente des pasquiers royaux atteint de 100 à 125 écus de France en 1683 et 1687. On a une autre trace du village en 1767 où André Cases, d'Olette, afferme les revenus de Sansa pour 450 livres et 3 mesures de seigle. La commune adhère à la Communauté de communes Capcir Haut-Conflent par arrêté préfectoral du 29 décembre 2000.
Calmella ROSSELLÓ
Calmeilles (Mairie du Llibre Blanc de Catalunya Nord)
59 habitants en 2019. Monuments  L'église paroissiale Saint-Félix est mentionnée dès l'an 959 dans une donation à l'église d'Elne. L’édifice actuel, de style roman, date du XIIe siècle. Il s'agit d'une église à nef unique avec une abside semi-circulaire où l'on peut voir des arcatures lombardes, et quelques éléments sculptés. L'église renferme également une statue de la Vierge de style roman, datée du XIIe siècle, et connue sous le nom de Mare de Déu de la Salut.La chapelle Nostra Senyora del Coll remonte, dans sa forme actuelle, au XVe siècle. Pillée plusieurs fois, la Vierge à l'enfant qu'elle abritait a été transférée à l'église Saint-Félix.   Histoire C'est dans un document indiquant les possessions de la familles d'Oms qu'apparaît pour la première fois ce lieu. Il s'agissait d'un des fiefs d'Arnald de Montescot, seigneur de Camélas et d'Oms, établi au milieu du XIIIe siècle. Calmeilles semble être un lieu de peu d'importance, sous la domination de Camélas plus au Nord.En 1250 Calmeilles se voit doté d'un château destiné à défendre la position mais aussi à sécuriser les habitants du lieu. Il faut dire que depuis peu le jeune roi d'Aragon Jacques 1er établissait la frontière la plus sûre possible entre la France et son royaume, et bien que le hameau ne soit pas sur une ligne de front, il fut équipé d'un système de protection. La seigneurie passe ensuite au fils cadet d'Arnald, Bernard d'Oms, l'aîné conservant le titre de seigneur d'Oms que possédait la famille. Bernard sera à l'origine d'une nouvelle branche de la Famille Oms, les seigneurs de Camélas, qui conserveront la seigneurie de Calmeilles jusqu'au XVIIe siècle.Le fils de Bernard prit sa succession, Guillaume, puis vient Bérenger, et enfin Guillaume, qui recevra grâce à son mariage la seigneurie de Taxo d'Avall. Vu qu'il a eu deux fils, l'aîné Jean poursuivra la lignée des seigneurs de Calmeilles alors que le cadet François prendra celle des seigneurs de Taxo et de Villelongue de la Salanque.Jean a eu un fils, Urbain, suivit de père en fils par Guillaume, Guillaume et Guillaume (quelle originalité...), qui reçoit en dot la Seigneurie de Pia, puis Antoine. Celui-ci décède laissant deux filles, Marie Anne et Dorothée, du coup la seigneurie de Calmeilles passe à son frère, Bernard. Mais celui-ci décède sans héritier. Calmeilles devient alors une propriété des nièces, mais Marie Anne étant déjà décédé, c'est Dorothée qui devient seigneur de Calmeilles. Or, Dorothée était en train d'entrer dans les ordres. Recevant cet héritage, elle se battît pour en sortir, mais les intérêts de ses supérieurs étaient plus forts : contrainte de prendre le voile, elle décèdera au couvent des prieurs de St Sauveur, à Perpignan, laissant son héritage à ce couvent.C'est ainsi que Calmeilles passa sous cet ordre religieux en 1692. Ce couvent le conserva jusqu'à la révolution, date à laquelle les seigneuries se sont transformées en communes.
Cornellà de Llobregat CATALUNYA SUD
Cornellà de Llobregat
89.300 habitants en 2021. Cornellà de Llobregat a une histoire définie par trois facteurs principaux : la proximité de la ville de Barcelone, le fait qu'il s'agisse d'un territoire de passage - comme toute la région du Baix Llobregat - des voies d'entrée et de sortie de la capitale de la Catalogne, et la présence du fleuve Llobregat. Son nom fait référence à une origine romaine (Cornelianum) dont il reste des vestiges dans la zone du quartier Centre entre l'église paroissiale de Santa Maria et le Château. Il y a aussi des vestiges wisigoths, et la première mention écrite date de 980. Il y avait déjà une église et une tour de défense contre les Sarrasins au même endroit que le château actuel (construit au XIVe siècle). La ville a été incorporée au territoire de Barcelone au XIIIe siècle et, pendant une courte période, a appartenu aux Franqueses del Llobregat. Cornellà était une zone agricole importante, dominée par des fermes jusqu'au XVIIIe siècle. Les colonnes qui président à l'accès au bâtiment de la mairie, véritables joyaux de l'art préroman catalan, ont été retrouvées lors d'une rénovation en 1928. Tout indique qu'une église primitive a été construite à l'emplacement de l'actuelle mairie au Ve siècle et a servi de première église paroissiale. Au Xe siècle, la consolidation du centre de peuplement conduit à l'agrandissement de l'église primitive. A cette époque, les deux colonnes qui soutenaient l'arc principal de l'église ont été ajoutées. Les spécialistes de l'histoire de l'art soulignent la similitude des chapiteaux avec d'autres monuments catalans de la même période (peut-être étaient-ils des artistes de la même école) et l'influence de l'art du califat de Cordoue. En 1716, la ville a été séparée de Barcelone par le décret de Nova Planta et est devenue une partie de la région du Baix Llobregat. En 1819, un changement important a eu lieu avec l'inauguration du Canal de la Infanta : l'irrigation a été développée et il y a eu un extraordinaire processus d'industrialisation. Le chemin de fer y est arrivé le 30 septembre 1855, qui a fait la ligne de Barcelone à Molins de Rei et qui, peu de temps après, a été complété par un service de tartan qui allait de Cornellà à Sant Boi à travers la Révolte Noire. Ce système de transport dura jusqu'à l'inauguration le 29 décembre 1912 du tronçon de la ligne Llobregat-Anoia qui traversait la ville par sa zone basse : celui dit Carrilet Pendant tout un siècle, le secteur textile devint la base économique de la municipalité, et en même temps, avec les deux lignes de chemin de fer, les centres de population séparés du Centre se sont développés (quartiers de Riera, Almeda, Pedró, La Gavarra). En 1910, la société Siemens AG a été fondée à Cornellà. A partir de 1950, les arrivées de nouveaux habitants se multiplient et le processus d'industrialisation et d'urbanisme, souvent désordonné. Les quartiers Sant Ildefons (années 1960) et Fontsanta (1974) ont été construits. Elle a atteint 100 000 habitants en 1979. Cette croissance a réuni des personnes d'horizons divers à Cornellà de Llobregat, apportant leur personnalité, leur culture et leur histoire à celle de la ville. Le mouvement associatif et les festivités qui s'y déroulent témoignent de cette variété et richesse des contenus culturels. Au cours des vingt-cinq dernières années, le conseil municipal démocratique a mené à bien un processus de lente récupération de la municipalité dans tous les ordres. L'expansion urbaine a été rationalisée et des services et équipements ont été mis à la disposition de l'ensemble de la population. Trois grands espaces verts ont été créés, les parcs de Can Mercader, La Infanta et La Ribera (maintenant disparu avec la construction du stade RCD Espanyol). Aujourd'hui, le tissu économique de Cornellà est beaucoup plus équilibré, il accueille de nombreuses entreprises de logistique et aussi celles liées à la nouvelle économie.
Clarà i Villerac ROSSELLÓ
Clara-Villerach (Mairie du Llibre Blanc de Catalunya Nord)
265 habitants en 2019. Vous l'aurez compris, il s'agit de deux communes autrefois séparées qui ont été réunis pour n'en former qu'une. Géographiquement les deux sont séparés de deux kilomètres, Villerach étant de l'autre côté d'un versant montagneux. C'est à Clara que se trouve la mairie. Les quelques rues suivent le cours de la rivière locale. Eglise est plutôt agréable à regarder, à clocher-tour aux décorations faites en briques. Le reste du village possède des fontaines, quelques vieilles maisons, et dans les environs, au Sud-Est, il y a l'ermitage St Etienne de Pomers, encore occupé de nos jours, qui fut établi à partir du XVIIe siècle sur les restes d'un château comtal et de sa chapelle. L'ensemble est visible au Sud-Est du village, après une belle promenade. Sinon le territoire de Clara-Villerach est traversé par un canal d'irrigation de 42Kms de long datant de 1881. De Serdinya, en amont de Villefranche-de-Conflent, il va jusqu'à Marquixanes. Il distribue l'eau de la Têt sur les terrains qu'il traversee. Clara est géographiquement assez proche de Prades, qui est la grande commune du bas-Conflent. C'est cette proximité qui rend possible.  HistoireIl faut attendre l'arrivée des carolingiens en 811 pour que naisse le système féodal. Les soldats de Charlemagne ayant conquis le territoire, ils firent venir des moines, la plupart du temps de l'empire sarrasin au Sud, pour bâtir des grandes abbayes qui, au fil du temps, essaimèrent des chapelles un peu partout dans la région. La première mention de Clara est faite à travers son château St Etienne de la Roca dont il nous reste les soubassements d'une tour carrée. Placé à 750m d'altitude, il est cité dès 865. Ce document nous apprend que le château de Clara avait un rôle extrêmement important au IXe siècle pendant la reconquête du Roussillon par Charlemagne car il s'agissait de la capitale militaire et administrative du Conflent. Il possédait une chapelle castrale dédiée à St Etienne bien sûr, cette chapelle servant d'église paroissiale pour les premiers habitants de la vallée. Elle est toujours debout de nos jours, c'est l'ermitage St Etienne de Pomers (citée sous le nom de Ecclesia Sancti Stephani en 865) C'est donc sur cet éperon rocheux que se dressait le premier village de Clara, son château et son église. Mais le fait d'être un haut lieu militaire n'empêchait pas le devoir spirituel : En fait les seigneurs de Clara n'était pas des laïcs mais des religieux : il s'agissait des moines de l'abbaye Saint Michel de Cuxa, construite tout récemment. Un document daté de 879 nous prouve que cette abbaye possédait, temporellement comme spirituellement, le lieu de Clara. Au XIIe siècle le château de St Etienne de la Roca s'était transformé, il avait perdu sa vocation de siège administratif du Conflent au profit de celui de Joch. Les habitants quittèrent les abords du château pour s'installer plus bas dans la vallée, une région plus propice à la survie. Ils édifièrent durant le XIIe siècle l'église St Martin, siège de la paroisse de Clara. C'est ainsi que fut créé le village que nous connaissons. Cette église fut construite sur les restes d'un édifice religieux plus ancien, du IXe siècle. De l'église du XIIe, il nous reste l'abside semi-circulaire et sa fenêtre à simple ébrasement. La nef date du XIIe et le clocher du XVIIIe. L'église classée renferme un retable du XVIIe et le coffret des Saintes Huiles. La chapelle castrale sera alors modifiée en profondeur, nous faisant perdre une partie de ces spécificités préromanes, pour pouvoir accueillir les premiers ermites.
Costoja VALLESPIR
Coustouges (Mairie du Llibre Blanc de Catalunya Nord)
Nous trouvons une première trace de Coustouges vers 200 après J.C. Dans l'empire romain la traversée des Pyrénées se faisait soit par le col du Perthus, soit par celui de Coustouges. La Via Vallespirani passait par Custodia, et c'est tout naturellement qu'il y avait ici une garnison militaire, chargée du contrôle de la route. Par la suite les wisigoths qui conquirent le territoire au début du Ve siècle donnèrent une certaine importance à ce lieu qu'ils considérait comme un passage dans les Pyrénées. Les sarrasins mirent fin au peuplement de Coustouges en établissant l'embryon du village. Puis, une fois le territoire reconquis par Charlemagne et alors que les premières abbayes étaient tout juste sorties de terre, les normands vinrent piller le site. Il devait probablement s'agir des mêmes bandes qui saccagèrent l'abbaye Ste Marie d'Arles. On ignore tout des premiers habitants de Coustouges ainsi que de la formation de la seigneurie, mais un document de 936 nous indique que Rotrude vend le village à Ava, comtesse de Cerdagne et de Besalu et à son fils Oliba. Le terrain était très large puisqu'il englobait Villaroja (Villeroge), Falgans, Serralongue, Le Tech et le Mont Nègre, c'est à dire le territoire de St Laurent de Cerdans qui sera construit plus tard. Un deuxième document, daté lui de 979 nous apprend que Miron II évêque de Gérone et comte de Bésalu lègue par testament les dîmes de l'église de Coustouges à Ste Marie d'Arles. Puis en 988 Ermengarde donne Coustouges à son mari le comte Oliba, qui le lègue à Ste Marie d'Arles. L'église du village fut consacrée le 26 novembre 1141, il s'agissait à l'époque d'un modeste chapelle, mais elle est toujours debout, preuve du génie de nos ancêtres dans le domaine de la construction. C'est Raymond 1er, abbé d'Arles, qui fait consacrer cette église par Udalgar, l'évêque d'Elne. La Vierge Marie en sera la protectrice. Coustouges possède de nos jours un hameau, Villeroge. Et pour finir, sachez que les noms des rues de Coustouges sont particulièrement originaux.   ToponymieCoustouges est mentionnée pour la première fois en 936 sous le nom de Costogia. On rencontre par la suite les formes Custuja et Costoja au Xe siècle, Custodia et Custoja aux xie siècle et XIIe siècle, Cellera de Costoja en 1200 et Costoia en 1339. Les formes Costoga, Costoia et Custodia ont cours durant les XIVe siècle et XVe siècle. Au XVIIe siècle, on utilise Costuja et Costoja. Le s final, marquant un faux pluriel, n'apparaît que tardivement lors de la francisation du nom, au XIXe siècle, où l'on trouve alors les formes Costoges et Coustouges. En catalan moderne, le nom de la commune est Costoja. La graphie traditionnelle de Custoja reste toutefois préférable. ÉtymologieLe nom de Coustouges provient du latin Custodia, qui désignait soit un poste de garde, soit une mission de surveillance. Un lieu-dit proche se nomme La Guarda. La position stratégique du village confirme cette étymologie40.
Cornellà del Bercol ROSSELLÓ
Corneilla-del-Vercol participe à la deuxième édition du Livre Blanc de Catalogne Nord
2 327 habitants en 2019.   ToponymieEn catalan, le nom de la commune est Cornellà del Bèrcol.Elle est vraisemblablement située sur l'emplacement d'une « villa » romaine (villa Corneliani) traversée dans l'antiquité par la Via de carles, dont l'appellation subsiste de nos jours sous le nom du Chemin de Charlemagne. Certains auteurs disent qu'il s'agit de l'ancien trajet de la voie herculéenne et de la via Domitia. Ce chemin traversait au voisinage de la villa une forêt, dite forêt de Bercale : d'ou le nom de Bércol.   Monuments et lieux touristiquesÉglise Saint-Christophe, construite en 1884 sur l'emplacement de l'ancienne église romane ;Château des XIVe et xve siècles ;Chapelle Sainte-Marie-du-Paradis, d'origine romane et entièrement remaniée au XIXe siècle.   HistoireCorneilla del Vercol, situé en plaine, n'a pas conservé de vestiges de la lointaine époque préhistorique. Il faut dire que son emplacement, sur un sol trop acide, dans une zone restée marécageuse fort longtemps, n'a pas permis la conservation d'ossements ni même d'outils. Par ailleurs, l'érection de dolmens ou de menhirs ne s'est faite que dans des zones de moyennes montagnes (Aspres, Conflent).Les premiers habitants de la région furent envahis durant les millénaires précédents notre ère par les ibéros-ligures, puis vers -500 par les celtes et enfin les romains (conquête en -121). Ceux-ci, particulièrement bien organisés, structurèrent les terres sur la base de domaines agricoles et c'est là qu'est l'origine de Corneilla del Vercol. D'ailleurs un vestige de cette époque, découvert en 1870, nous apporte la preuve de l'habitat romain sur ce territoire, il s'agit d'une inscription qui semble se rapporter à un monument votif romain. Cette inscription est désormais à Perpignan.A la chute de l'empire romain, ni les wisigoths (412), ni les sarrasins (735) n'ont laissé de traces sur le site. Il faut dire que ces deux peuples n'ont quasiment pas bâtis et leurs restes sont très rares. Il faudra donc attendre l'arrivée des carolingiens en 811 pour que naisse le système féodal. Les soldats de Charlemagne ayant conquis le territoire, ils firent venir des moines, la plupart du temps de l'empire sarrasin au Sud, pour bâtir des grandes abbayes qui, au fil du temps, essaimèrent des chapelles un peu partout dans la région. La première trace écrite de Corneilla apparaît dans ce contexte, dans un document écrit qui date du IXe siècle faisant mention d'une forêt située au Nord d' Elne et que l'on appelait "Berchale", qui s'est transformé en "Bercol" ou "Vercol". Mais c'est en 1087 que nous pouvons être sûr de l'existence d'une église.En 1205 le seigneur de Corneilla, Raymond, n'a pas eu de descendance, aussi légua t-il son fief à l'hôpital des pauvres.   Une procession centenaireLe 5 avril 1889 le village fut atteint d'une terrible épidémie de variole pestilentielle. Elle fut enrayée grace à Saint Christophe, St patron de la ville, a qui les villageois avaient promis de remplir le devoir pascal chaque année. Jusque dans les années 60 le 5 avril était férié à Corneilla, et une procession se formait à 10h précise. De nos jours, seul un office religieux rappelle cet évènement.
Castell de Vernet CONFLENT
Casteil (Mairie du Llibre Blanc de Catalunya Nord)
136 habitants en 2019. ToponymieEn catalan, le nom de la commune est Castell de Vernet. Le toponyme Casteil vient de la présence du château seigneurial, dont il ne reste aujourd'hui que quelques vestiges à proximité de l'église Saint-Martin-le-Vieux. HistoireIl faudra attendre 811 et les premiers carolingiens pour que commence réellement l'histoire de Casteil.C'est sur ce site que sera construit un château carolingien, en fait probablement un domaine agricole fortifié, par les premiers comtes de Cerdagne. Lorsque Guifred II vint au pouvoir, en 1088, il fondera rapidement l'abbaye de St Martin du Canigou, qu'il dotera d'un important domaine foncier... dont ce château. Il faut savoir que l'église du château abrite le tombeau de Guifred II et que celui-ci est toujours visible de nos jours dans une alcôve de cette église.Il s'agit de St Martin le Vieux, qui était l'église paroissiale de Casteil jusqu'au XVIIIe siècle, époque où elle fut abandonnée au profit de celle situé plus bas dans la vallée, l'actuelle église de Casteil. Cette église fut laissé à l'abandon jusqu'en 1978, année de sa restauration qui dura 2 ans.Pour la petite histoire, le tombeau de Guifred II fut saccagé par les espagnols lors de la guerre de 1793, mais il fut reconstitué pièce à pièce en 1796.Sous l’Ancien Régime, Casteil est un fief des seigneurs Vernet du IXe siècle jusqu'au XIIe siècle, date à laquelle ils s'installèrent au sommet du village de Vernet-les-Bains.La communauté dépend de l'abbaye Saint-Martin du Canigou conjointement avec Vernet-les-Bains pendant plusieurs siècles.Le village s'est développé au pied de l'emplacement du premier château, autour d'un oratoire créé au xve siècle et devenu église paroissiale au xviiie siècle, après l'abandon de l'église Saint-Martin-le-Vieux. St Martin du CanigouLe patrimoine de Casteil est assez intéressant. Il se compose bien sûr de l'abbaye St Martin du Canigou, une des plus grandes abbayes de la région. Elle fut fondé le 12 juin 1005 exactement, date à laquelle le comte de Cerdagne Guifred, arrière petit fils de Guifred le Velu, donna avec sa femme Guisla un alleu situé sur les pentes du Canigou (sur le territoire de Vernet) à l'église de St Martin. L'église St Martin de VieuxCette église était l'église paroissiale de Casteil jusqu'au XVIIIe siècle. Elle a un plan en forme de croix latine, une abside semi-circulaire et un très joli clocher-tour. Près d'elle, en contrebas, on trouve la chapelle St Benoit.
Cantallops CATALUNYA SUD - Alt Empordà
Cantallops (collectif de jumelages des municipalités catalanes)
305 habitants en 2021. EtymologieContrairement à ce que l'étymologie populaire a cru, la ville de Cantallops n'est pas "le lieu où l'on entend chanter ou hurler les loups", une interprétation qui serait plausible et qui, de plus, s'accorderait avec la grande présence des loups en général dans toute la Catalogne, et surtout dans ces zones (les armoiries municipales représentent un loup). Or, Cantallops, comme en occitan Cantalop serait formé par le Gaulois cant- (pente) + *lupa de l'ancienne racine oronymique *lup-/*lop- (hauteur, élévation du terrain). HistoireLe lieu et l'église sont mentionnés en 844 dans un précepte accordé en faveur du monastère de Sant Quirze de Colera, où il est noté que les moines de ce cenobi avaient peuplé le territoire et construit l'église de Sant Esteve (de Cantalupis). L'endroit appartenait au comté de Peralada.La population a connu une augmentation remarquable au cours des 18e et 19e siècles. Dès le premier quart du XXe siècle, un déclin démographique s'amorce, fortement influencé non seulement par l'exode vers les villes, mais aussi par la baisse de la rentabilité de l'exploitation forestière. Liège a donné lieu à l'implantation de petites industries familiales de tapisserie. L'étape prospère de cette activité se situe à la fin du XIXe siècle et au début du XXe. Dans les années 1940, cependant, il avait presque complètement disparu.Antoni Rovira et Virgili, leur famille et d'autres députés du Parlement de Catalogne, avec leurs compagnons respectifs, sont arrivés dans une ferme de cette ville, la ferme Bell-lloc, dans la nuit du vendredi 27 janvier 1939 en route vers l'exil Lieux d'intérêt- Église de Sant Esteve de Cantallops. C'est l'ancienne chapelle du château. Elle conserve une partie de la structure romane (XIe siècle), mais des chapelles latérales ont été ajoutées au XVIIIe siècle. Le clocher était l'une des tours du château médiéval de Cantallops.- Site naturel d'intérêt national de l'Albera- Château de Requesens. Dans la commune de La Jonquera.- Monastère de Sant Bartomeu de Bell-lloc. Ancien monastère de religieuses augustines, on en a des nouvelles depuis 1207, actuellement il en reste peu de vestiges.- Fontaines d'eau. Certaines sont sulfureuses comme la source Solana, la source Tina, la source Nova et la source Ferreret.- Mas de Bell-lloc. Maison rénovée à la fin du 19ème siècle dans le style néo-gothique et moderniste. Rovira et Virgili, et leurs compagnons, se sont réfugiés dans cette maison en route pour l'exil.[2]- Dolmen du Mas Baleta I. Avec quatre dalles clouées et deux pour le toit.- Dolmen du Mas Baleta II. Ciste de petites dimensions, à trois dalles et un couvercle, très abîmé.- Bassa de Serra del Sopluig.
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