Succès de la première rencontre des municipalités catalanes sans frontières


Les élus catalans ont signé une lettre pour resserrer les liens et continuer à participer aux rencontres. Des dizaines de maires du nord et du sud de la Catalogne se sont réunis le samedi 9 décembre 2023 à Sant Cebrià de Rosselló lors de la première réunion sans frontières des municipalités catalanes, dont le but était de construire des ponts et de développer des projets communs. L'événement était organisé par les Angelets de la Terra. Une centaine d'élus étaient présents. Tisser des ponts entre les villes du nord et du sud de la Catalogne et développer des projets communs. Tels sont les principaux objectifs de la première rencontre sans frontières des municipalités catalanes qui s'est déroulée à Sant Cebrià de Rosselló, avec la participation de représentants d'une cinquantaine de communes de Catalogne Nord et de Catalogne. La journée était organisée par les Angelets de la Terra, une association culturelle du Roussillon née en 2001 qui œuvre pour la défense de la langue et de la culture catalanes dans le nord de la Catalogne. Le coordinateur, Ramon Faura, explique que cela permet de créer des réseaux: "Que les municipalités d'un côté et de l'autre discutent, créent des amitiés et puissent développer des projets dans le domaine de l'éducation, de la culture ou de l'économie." À l’heure actuelle, il existe déjà quelques mairies qui travaillent ensemble sur des projets, mais Faura en appelle à faire bien plus. Ce jour-là, il y avait près d'une centaine de représentants, parmi lesquels des maires, des adjoints, des conseillers municipaux. L'idée est née il y a deux ans, après avoir réalisé une enquête pour le Livre Blanc de la Catalogne Nord (édité par les Angelets) qui souligne que la majorité des villes de la Catalogne du Nord (75%) sont favorables à renforcement des liens avec les communes du Sud. "Les communes qui viennent ont l'intention et l'envie de faire des choses ensemble", explique Faura. La réunion a commencé à 10h00 et s'est terminée à 15h00. Une charte commune a été signée par les élus. Le document propose aux mairies de désigner une personne qui sera chargée de développer les échanges entre le nord et le sud; participer aux réunions qui ont lieu; inviter les élus des municipalités amies et les faire intervenir lors des célébrations officielles; organiser des sorties pour renforcer les liens entre voisins et promouvoir la langue, la culture, l'histoire et l'identité commune avec des projets partagés visant à effacer la frontière mentale. Ramon Faura affirme que la Catalogne Nord a participé activement au soutien des sud-catalans après le référendum d'autodétermination. "Après le 1er octobre 2017, les Angelets ont organisé avec succès cinq manifestations, quatre festivals de musique et 50 expositions de photos dans toute la France sur le processus d'autodétermination en Catalogne. Nous avons vu qu'il y avait une très forte solidarité du nord vers le sud. Les politiques eux aussi l'ont vu. Et on s'est dit que ce serait dommage que ça en reste là. Autrement dit, s'il y a une envie de soutien, il peut y avoir aussi une envie de se retrouver, non ? Pour continuer à faire les choses et "renforcer la solidarité", explique Faura. Il dit que depuis 2017, il y a eu quelques activités visant à améliorer le lien avec le sud, mais qu'il y a encore beaucoup d'ignorance entre catalans du Nord et du Sud. "Il y a une frontière mentale très marquée", déplore Faura. "Lorsque des rencontres transfrontalières se tiennent à Perpignan, c'est de relations franco-espagnole dont on parle. Cela ne facilite pas la fluidité des relations. Nous sommes catalans, pas franco-espagnols. Si nous partons du principe que nous sommes franco-espagnols, nous perdons la dynamique de ce qui a surgi depuis 2017. Parce que s'il y a eu un tel soutien du nord au sud, c'est parce que nous sommes aussi catalans", dit-il. Ces rencontres de municipalités servent également à sortir du cadre institutionnel et à en établir un nouveau: «Nous voulons développer une rencontre catalane pour panser les cicatrices de l'histoire, les blessures. Et je parle du Traité des Pyrénées de 1659, de la séparation entre le nord et le sud.» Les Angelets de la Terra, conscients du problème, ont rédigé le Livre Blanc de la Catalogne Nord, avec cinquante-cinq propositions destinées aux élus municipaux qui s'engagent à normaliser l'usage du catalan et à l'apprendre. C'est aussi un outil pour promouvoir les traditions populaires et établir des liens avec le reste des Pays Catalans.
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Les Angelets de la Terra ont mené des actions dans 184 communes depuis 2001

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Talteüll ROSSELLÓ
Tautavel (Llibre Blanc de Catalunya Nord)
Toponymie Les premières mentions du nom sont Taltevul en 1011, Taltevolo en 1020, puis Taltehull. En catalan, le nom de la commune est Talteüll ou Taltehull, [təltə'uʎ] en graphie traditionnelle pre-normative. Ces appellations sont dérivées de la racine pré-latine Tal ou Tala qui signifie cassure ou falaise, renforcée du suffixe latin Tav qui signifie creux ou fossé, et évolue en catalan vers les formes Tevull ou Teull ; ces formes sont très courantes dans un grand nombre de toponyme de toute la Catalogne. En effet le château de Taltehull est sis au sommet d'un escarpement acéré. Joan Coromines explique l'origine du toponyme Talteüll à partir de la phrase, dite par le seigneur des lieux, se référant à son château Tal te vull ! "Ainsi je te veux !" je veux que le château soit et reste à moi, ne devienne pas la propriété d'un d'autre seigneur). Histoire Préhistoire Située à proximité du village actuel de Tautavel, la Caune de l'Arago est un site connu internationalement pour les fouilles archéologiques dont il fait l'objet depuis 1963. Cette grotte perchée qui domine la vallée abrite un important gisement préhistorique. Après sept années de fouilles méthodiques, en juillet 1971, l’équipe du professeur Henry de Lumley y a découvert des fragments de crâne humain (une face et un frontal) datant d'environ 350 000 ans. Âgé de vingt ans, l’homme de Tautavel mesurait 1,60 m. Cet Homo heidelbergensis avait toutes les caractéristiques des premiers Européens : un front fuyant, un bourrelet au-dessus des orbites, des pommettes saillantes et une mâchoire avancée. Depuis, les fouilles annuelles ont révélé plus de 100 autres fossiles humains. Les vestiges archéologiques mis au jour dans la cavité ont permis de reconstituer la vie et l’environnement des groupes d’Homo heidelbergensis et laissent présager que ce lieu fut fréquenté par des chasseurs nomades de 690 000 à 60 000 ans avant notre ère. Moyen-Âge Le comte Bernat Tallaferro de Besalú remit en 1011 à son fils Guillem le "Castellum de Taltevull" et les villes de Calentad et Vingrau, ainsi que les terres de Razès qu'il avait reçues en donation de Pere de Carcassona, évêque de Gérone. À la mort du comte, son testament confirma les donations de Taltevolo, avec Alentad et Evingrad, et déclara qu'ils étaient à la frontière du Roussillon avec le Narbonais, jusqu'au Puig d'Aguilar. Il semble que ces terres se trouvaient en partie sur le territoire de l'évêché de Narbonne, ce qui indique qu'elles appartenaient initialement au Peyrepertusès. Les comtes de Besalú, ainsi que leurs successeurs ont conservé ces lieux, qui apparaissent un peu plus tard liés à l'évêché d'Elna, en tant qu'éléments importants de la sécurité de la frontière à l'ouest d'Òpol et de Salses. Au début du XIIIe siècle, Talteüll est la propriété des puissants comtes de Vernet, qui possèdent aussi les régions de la Salanque (en catalan : Salanca) et du Ribéral. Ponç IV de Vernet fut convaincu de sympathie pour les albigeois ou cathares à cause de sa participation à la bataille de Muret, aux côtés du roi Pere 1er de Catalogne-Aragon. En 1261, son fils, Ponç V de Vernet, menacé par l'Inquisition, échangea ses châteaux de Millas, Taltavüll et Toreilles pour la « villa » de Cadaqués du comte d'Empúries. En 1269, le Comté d'Empúries céda cette terre à celui qui allait devenir Jaume II de Majorque, et auquel Guillem de Talteüll rendit plus tard hommage. Sa lignée règnera sur la seigneurie jusqu'à la fin du xiiie siècle, entre les années 1291 et 1295. Après cette période, au gré des ventes, des donations et des alliances, le château connait une destinée instable. En 1352 , il passe au vicomte Francesc de Perellós, jusqu'en 1376. Cette année-là, le roi Pere el Cerimoniós (Pierre IV d'Aragon) donna le domaine au vicomte d'Illa, Andreu de Fenollet. En 1382, le domaine de Talteüll est attribué à Berenguer de Perapertusa (Béranger de Peyrepertuse), seigneur de Ortafà, et après de 1387 il est partagé entre lui, Andreu de Fenollet et Bernat Vilacorba. Vers 1418, le bourg et le château de Talteüll reviennent dans le domaine royal. Au cours du XVe siècle plusieurs seigneurs en ont la juridiction : Roger Sanespleda, seigneur des Fonts, puis Gaucelm de Bellcastell. Peu avant de la fin du xve siècle, Talteüll passe à Francesc d'Oms, seigneur de Tatzó d'Avall, époux de Gallarda Bellcastell. Temps modernes Les seigneurs d'Oms restent en possession de leurs terres jusqu'à ce qu'en 1653, après le traité des Pyrénées, Louis XIV confisque à Emmanuel d'Oms ses biens de Catalogne Nord, à cause de l'allégeance qu'il fit à Philippe IV Espagne. Cette confiscation fut accompagnée de la destruction du château à l'explosif, afin de couper court à toute utilisation possible des lieux comme place forte dans la région. Talteüll passe alors aux mains d'Alexandre de Vivièr, seigneur de Montfòrt et de Rasiguères, jusqu'à ce qu'en 1696 Antoine Hurtado de Beaufort ne l'acquière. En 1754, son petit-fils, Joseph Antoine de Beaufort, céda Talteüll à Maurici Lacreu, docteur en droit d'Illa, contre remise de ses dettes envers ce dernier. La ville fut ensuite transférée à Francesc Ignasi de Bon, marquis d'Aguilar, décédé en 1792 , juste avant l'abolition de la féodalité sous la Révolution française.
Toès i Entrevalls CONFLENT
Thuès-Entre-Valls (Llibre Blanc de Catalunya Nord)
ToponymieEn catalan, le nom de la commune est Toès i Entrevalls. Pour Thuès, on rencontre les mentions de villa Tobese ou Tovese en 878 et Thoes en 1267. Pour Entre-Valls, on trouve les mentions de villare Tresvalles en 854 et Intervalles en 958. La commune est connue en 1793 sous le nom de Thués Entrevaills6, puis en 1831 de Thuès-Entrevails34.   HistoireEntre la fin du viiie et le début du ixe siècle se met en place la marche d'Espagne après les victoires des Francs Carolingiens sur les Sarrasins: la région est divisée en territoires administrés par des seigneurs francs ou par des abbayes. Vers 840 près des sources chaudes, sur la rive droite de la Têt, environ quatre kilomètre en aval de Thuès-Entre-Valls, en fin du défilé des Graus, est édifié le monastère Saint-André d'Eixalada. Mais moins de quatre décennies après, il est détruit par une violente crue de la Têt. Les moines abandonnent alors les lieux pour rejoindre, à quelques lieues de là, l'abbaye Saint-Michel de Cuxa. En lien avec l'abbaye s'érigent plusieurs hameaux dans la vallée de la Têt et en bordure de la Via Confluentana, notamment Saint-Romain, Thuès, Trèsballs et le mas de l'Albaret. Un document datant de 952 atteste de ces lieux comme étant des possessions de l'abbaye Saint-Michel de Cuxa. Thuès, situé proche de la Têt, s'appelait à l'origine Toui-Oedes. L'église de sa paroisse est placée sous le patronage de saint Génis. Trèsballs, situé plus au sud et plus haut dans la vallée de la Carança, à la jonction de trois vallons, s'appelait Très Valls. L'église de sa paroisse est placée sous le patronage de saint André. Le mas d'Albaret regroupant plusieurs familles dans la forêt de Campilles plus loin dans la vallée de la Carança disparaît assez rapidement au cours du XIIe ou XIIIe siècle. Thuès se développe ensuite durant le xiie siècle en absorbant le hameau de Saint-Romain. Au xive siècle, le roi de Majorque a des droits sur la forêt de Thuès : Pierre IV engage à des particuliers de Barcelone le bois de la CarençaNote 9 et les revenus qu'il perçoit du moulin de sa forêt. En 1399, Grimaud de Banyuls, abbé de Cuxa, inféode à Pons Descatllar une forge sise à Thuès avec les droits de charbonner dans les bois de son territoire. En novembre 1440 conjointement avec le roi d'Aragon, coseigneur de Thuès, il lui confirme la possession des bois de la Carença avec faculté d'y installer une scierie de planches. Thuès est alors une copropriété royale partagée avec l'abbaye Saint-Michel de Cuxa. La forge de Thuès est cédée plus tard à un certain Bertran de Catlla puis revendue le 4 octobre 1577 à don Thomas de Banyuls. Cette forge, dont la propriété reste à la famille de Banyuls jusqu'à la Révolution est une des plus importantes de la région. La famille de Banyuls en plus des forges de Thuès possède une masade à Trèsballs, le moulin banal de Thuès, des prairies, ainsi qu'un droit d'usage pour exploiter les forêts de Thuès afin d'alimenter les forges en charbon de bois. Au XVIe siècle, le village de Thuès fusionne avec celui de Trèsballs pour donner Thuès-Treballs qui deviendra par la suite Thuès-entre-Valls. En 1737 le hameau de Trèsballs comporte huit maisons, une église et ne compte plus que deux familles d'agriculteurs. Sont mentionnés à cette époque le ravin de la tour, prouvant que le hameau était fortifié, celui de l'église, les lieux-dits "als meners" et "al pla de la cella". Par ailleurs les habitants avaient construit un aqueduc pour amener l'eau de la fontaine "del ciré" (des cerisiers) au cœur du village. Durant le XVIIIe siècle, l'isolement de Trèsballs força les habitants à se rabattre sur Thuès, plus proche des voies de circulation. Les ruines de la chapelle Saint-Jean anciennement église Saint-André sont toujours visibles. La chapelle est à nef unique, sous une voûte en berceau brisé, a une abside semi-circulaire et un clocher-tour carré. Durant la Révolution sont déclarés bien national tous les biens de l’abbaye Saint-Michel de Cuxa. Raymond de Banyuls, marquis de Montferré ayant émigré en 1791, sa famille est spoliée en 1794. En 1817, il obtient néanmoins que la montagne en partie boisée dite des gorges de Quérança, d'une étendue de 300 hectares, lui soit restituée, mais la commune de Thuès réclame alors un droit de propriété sur toutes les forêts. Un arrêt de la cour royale du 1er août 1834 se prononce en faveur de l'État contre la municipalité et contre le marquis de Montferrer (décédé entretemps en 1833), ne leur accordant qu'un simple droit d'usage. Un jugement du 17 juillet 1837 déboute la commune de Souanyas de ses prétentions sur les mêmes montagnes, ne lui reconnaissant également que le droit d'usage. La paroisse de Thuès comprenait également les villages de Llar et de Thuès-de-Llar. Le 13 mars 1822, la commune de Thuès-de-Llar est supprimée et rattachée à celle de Thuès-Entre-Valls.   Monuments Thuès-Entre-Valls a la particularité de ne pas posséder de monument aux morts sur son territoire. L'église Saint-GénisL’église paroissiale Saint-Génis de Thuès, est à nef unique, surmontée d'une voûte en berceau. Son abside était autrefois semi-circulaire mais au xiiie siècle on le tronqua pour le rendre plat, tel qu'il est aujourd'hui. Une deuxième vague de travaux apporte une seconde nef séparée de la nef initiale par deux arcatures reposant sur un pilier massif. À cette occasion on y peignit de nombreux décors dont il reste quelques traces aujourd'hui.L'église Saint-Jean d'Entre-Valls est une autre église romane, située dans le hameau d'Entre-Valls.Patrimoine environnementalÀ proximité immédiate se trouvent les réserves naturelles de Nyer, de Mantet, de Py, de Jujols, de la vallée d'Eyne ; par ailleurs, par le village, on accède aux gorges de la Carança, affluent de la Têt.
Tolosa - Toulouse OCCITÀNIA
Toulouse
Capitale au ve siècle du royaume wisigoth, une des capitales (du VIIe au IXe siècle) du royaume d'Aquitaine, capitale du comté de Toulouse fondé en 852 par Raimond Ier et capitale historique du Languedoc, elle est aujourd'hui le chef-lieu de la région Occitanie, du département de la Haute-Garonne.Avec 486 828 habitants au 1er janvier 20184, Toulouse est la quatrième commune la plus peuplée de France après Paris, Marseille et Lyon, ayant gagné 101 000 habitants au cours des 47 dernières années (1968-2015). Les Francs ne restent cependant pas à Toulouse et la ville, maintenant coupée de la Méditerranée, perd de son influence. Elle sert surtout de place-forte face à la Septimanie à l'est et la péninsule ibérique au sud, détenus par les Wisigoths. Elle reprend néanmoins son indépendance pour former en 629 l'éphémère royaume de Toulouse puis devient aux viie et viiie siècles la capitale d'un grand duché dont les frontières vont des Pyrénées à la Loire, et de Rodez à l'Océan. En 721, la ville est assiégée par l'armée arabe, qui est finalement défaite lors de la bataille de Toulouse le 9 juin 721, signant la fin de sa progression vers le nord. Au Moyen Âge, la ville reste longtemps indépendante. Les comtes de Toulouse étendent leur domaine sur la plus grande partie du Midi de la France. Témoin de la présence des comtes de Toulouse, les restes des fondations du château comtal ont été récemment mis au jour près de la porte sud de la ville médiévale à l'emplacement du palais de justice. Le christianisme s'impose à Toulouse et de nombreuses églises sont construites. En 1096, le pape Urbain II se rend à Toulouse pour consacrer la basilique Saint-Sernin. La cathédrale Saint-Étienne est édifiée au XIIIe siècle. En 1152, un conseil commun de la Cité et des Faubourgs est mis en place par le comte. C'est le « capitoulat » formé de douze capitouls qui assurent dans un premier temps un rôle judiciaire. Puis ils acquièrent du pouvoir en rendant des ordonnances, percevant des taxes, levant une milice et assurant l'ordre et la justice dans la ville. En 1190, ils acquièrent une maison commune contre les remparts à proximité de la porte nord, qui deviendra le Capitole, aujourd'hui symbole de la ville. Cette période permet l'instauration de nombreuses libertés municipales. À la suite de la révolte du 6 janvier 1189, le Comte ne conserve plus que le pouvoir de battre la monnaie, et de lever des troupes en cas de menace extérieure. Parallèlement émerge une des premières sociétés par actions de l'histoire, les moulins du Bazacle sur la Garonne. À la même époque, la papauté lance la croisade des albigeois. Malgré la mort du chef des croisés Simon de Montfort et l'abandon de son fils Amaury, les hostilités aboutissent à l'entrée en dépendance du comté de Toulouse à l'égard de la royauté capétienne avec la signature du traité de Paris le 12 avril 1229. L'université de Toulouse est fondée la même année. En 1271, à la mort de Raimond VII, dernier représentant de la maison de Saint-Gilles, le comté est intégré au domaine royal français et devient le Languedoc. C'est précisément pour contrer l'influence de « l'hérésie cathare », particulièrement vive dans la région, que Dominique de Guzmán fonde à Toulouse, en 1215, dans la maison Seilhan, l'Ordre des frères prêcheurs (aussi appelés Dominicains). En 1365, le pape Urbain V attribue aux dominicains de Toulouse les reliques du philosophe et théologien saint Thomas d'Aquin, dominicain célèbre, vraisemblablement pour dédommager la ville qui fut le berceau de l'ordre de n'avoir pu obtenir celles de saint Dominique lui-même. Ces reliques sont conservées à l'église des Jacobins. Au xive siècle, la ville prospère grâce au commerce et devient la quatrième ville du royaume de France. Mais, en 1348, la ville est touchée par la peste noire qui reviendra en 1361 puis au XVe siècle. Elle doit aussi assurer l'effort de la guerre de Cent Ans et subir le brigandage. Les faubourgs sont détruits et la ville se replie derrière ses fortifications. Durant la Renaissance, de la fin du xve siècle au xvie siècle, Toulouse connaît une période de grande prospérité, grâce à l'industrie du pastel. C'est l'époque de construction de grands hôtels particuliers comme l'hôtel de Bernuy ou l'hôtel d'Assézat. La ville prospère et s'agrandit malgré le Grand incendie de Toulouse du 7 mai 1463 qui détruit les trois quarts de la cité et ruine plusieurs églises, couvents et autres édifices publics. Le 23 décembre 1468, par ses lettres patentes, le roi Louis XI ordonne le rétablissement du Parlement et de la Cour des aides à Toulouse, transférés auparavant à Montpellier84. Toulouse est la quatrième ville de France à accueillir l'imprimerie, en 1476. En 1560, les protestants et les catholiques s'affrontent dans de sanglants combats85. En 1562, des Huguenots furent ainsi massacrés et leurs maisons pillées lors de troubles à la suite d'un édit de la reine autorisant les hérétiques à pratiquer leur culte en dehors des villes. Cela mena à une conjuration contre les catholiques et à de nombreux affrontements, qui se soldèrent par la défaite des Huguenots en mai de cette même année. Au xviie siècle, le catholicisme triomphe. Les églises sont très fréquentées et de nombreux couvents s'installent en ville. Le parti pro catholique s'oppose au pouvoir central, en particulier lors de la révolte du gouverneur du Languedoc Henri II de Montmorency exécuté en 1632 place du Capitole. Deux symboles de la ville, le Pont-Neuf et le canal du Midi, sont réalisés respectivement en 1632 et en 1682. Le Capitole est reconstruit, quant à lui, au XVIIIe siècle. En 1762, se déroule l'affaire Calas : le cas d'un protestant injustement condamné provoque une célèbre intervention de Voltaire. Toulouse entre dans la Révolution sans grand heurt. Seuls quelques pillages et quelques attaques de châteaux se produisent, le pouvoir du Parlement est respecté car il fait vivre la ville. Des conflits éclatent lorsque la suppression des provinces et des Parlements et la réforme ecclésiastique sont déclarées en 1790 et 1791. La ville est privée de son rang de capitale régionale et devient le chef-lieu de la Haute-Garonne. Les jacobins parviennent à la maintenir hors de la révolte fédéraliste (ce qui est déterminant pour éviter la jonction entre l'Ouest et le Sud Est). De même, en 1799, les républicains parviennent à faire échouer une révolte populaire dont le motif principal est le refus du service militaire obligatoire et le rejet de la politique répressive du Directoire vis-à-vis des prêtres.
Torre del Bisbe (La) ROSSELLÓ
Latour-Bas-Elne (Llibre Blanc de Catalunya Nord)
En catalan, le nom de la commune est La Torre del Bisbe ou La Torre d'Elna. Les mentions les plus anciennes citent au Xe siècle un autre nom sans rapport avec La Torre del Bisbe. C'était Atiliago et Aziliaco, parfois francisé plus tard en Aziliac. Peu à peu, à partir du Xe siècle le nom Turre le supplante. Le terme Turre (du latin turris : tour) servant à décrire l'ouvrage défensif élevé là. Cette tour, ou château fut la propriété de l’évêque d’Elne et est alors dénommée, en catalan La Torre del Bisbe (La Tour de l'évêque). Après l'annexion du Roussillon par la France, le village est désigné sous les noms catalans La Torre d'Elna ou La Torre prop d'Elna (près d'Elne). Le nom francisé Latour-Bas-Elne a été retenue au XVIIIe siècle, sur la carte de Cassini notamment, et adoptée par l'Administration. Une interprétation de « Atiliaco » est « le domaine d"Atilius » selon une étymologie gallo-romaine. Une autre étymologie ibère du nom ancien est donnée dans l'article sur Collioure.   Monuments et lieux touristiques L'église paroissiale. L'église Saint-Jacques est l'église paroissiale de Latour-Bas-Elne. C'était initialement une petite église romane du XIIe siècle, agrandie par étapes successives jusqu'au XXe siècle. Au XIVe siècle, son abside est remplacée par une tour de guet et de défense semi-circulaire, ensuite convertie en clocher, et surélevée de six mètres en 1901 pour y ajouter une horloge et d"un clocheton en fer forgé au sommet.   Personnalités liées à la commune Fernand Vaquer, dit le Maréchal, joueur de rugby à XV, né en 1889 à Latour-Bas-Elne.Gaston Rous, joueur de rugby à XV, né en 1929 à Latour-Bas-Elne. Champion de France de rugby à XV en 1955 avec l'USAP.
Torrelles de la Salanca ROSSELLÓ
Torreilles (Llibre Blanc de Catalunya Nord)
Toponymie Le nom apparaît dès 956 sous la forme Turrilias. Du Xe au XIIe siècle, cette graphie coexiste avec Torrelias. En 1122, on trouve aussi la forme actuelle en catalan, Torrelles. De nos jours, en catalan, le nom de la commune est Torrelles de la Salanca. ÉtymologieLa Torre désigne bien sûr une tour ou un ouvrage défensif, mais aussi par extension toute maison rurale dotée d'une tour de refuge. Le suffixe latin -ellu (que l'on retrouve aussi dans le nom de Saleilles, à proximité) est un diminutif. Mis au pluriel sous la forme Les Torrelles, le nom peut alors désigner un ensemble de petites fermes équipées de tours défensives ou de refuge. Manifestations culturelles et festivités Fête patronale : 7 au 9 janvier ; Fête communale : Pentecôte. Fete Nationale, avec le bal des pompiers, chaque année le 13 juillet au soir. Festival de chanson Tous yeux tout Torreilles, depuis 1988. Chaque année depuis 2015, mi-septembre, a lieu le festival Pyrenean Warriors Open Air, lequel accueille différents groupes de heavy metal. Chaque année depuis 2002, a lieu le festival Jazz à Juhègues, dans le lieu du même nom, accueillant de nombreux artistes jazz. Lieux et monuments L'église Saint-Julien-et-Sainte-Basilisse, au cœur du vieux village, était un remarquable édifice roman à trois nefs, avant sa reconstruction quasiment totale au début du XXe siècle. L'ermitage Notre-Dame de Juhègues est une chapelle d'origine romane, citée dès le XIe siècle et transformée au XVIIe siècle. Un festival de jazz s'y déroule tous les étés depuis 2002. Un blockhaus situé plage nord, datant de la Seconde guerre mondiale, est monument historique.
Trullars ROSSELLÓ
Trouillas (Llibre Blanc de Catalunya Nord)
Toponymie En catalan, le nom de la commune est Trullars, dont Trouillas est une francisation. Ce toponyme est issu, comme le mot catalan trull qui signifie pressoir à olives ou moulin à huile d'olive, du latin Torculum, avec le suffixe collectif -aris. Histoire Au XIIe siècle, Trouillas abritait l’un des 5 dignitaires du chapitre d'Elne, qui possédait des Palau i casa, (château et maison). Les quatre autres habitaient à Bages, Baixas, Elne et Saleilles. Le général espagnol Antonio Ricardos, qui envahit le Roussillon en 1793, établit alors son quartier général à Trouillas. L'arrivée des Templiers Un important épisode de l'histoire de Trouillas va se jouer durant les XIIe et XIIIe siècle. Fondé durant le XIIe siècle, l'ordre des templiers va s'étendre très rapidement à travers toute l'Europe et se subdiviser en commanderie (des annexes). La commanderie templière du Roussillon s'installe à Trouillas à cette époque. Fort d'un rayonnement important, les quelques moines qui y vivaient développèrent grâce à des donations un large domaine foncier. Evidement, Trouillas vint petit à petit s'ajouter à la domination et c'est dans ce village que l'on comptait le plus de terres templières que partout ailleurs, exceptés pour les villages dirigés par les templiers eux-mêmes (St Hippolyte, Palau del Vidre) Ce phénomène a donné une grande importance à Trouillas et à la chute des templiers au XIIIe siècle les terres furent données aux hospitaliers qui héritèrent ainsi d'une grande partie de Trouillas. Preuve de l'importance du village au XIIIe siècle l'un des cinq dignitaires du chapitre d'Elne y habitait. Les quatre autres villages ayant ce privilège étaient Elne, Baixas, Saleilles et Bages. Le XIIIe siècle, c'est aussi la période de remplacement de l'église initiale. Consacrée à Ste Assiscle et Ste Victoire, elle est à nef unique et a une abside orientée. Elle a subit une rénovation au XVIIIe siècle, entre autre avec l'ajout des chapelles latérales. Le portail en garde la mémoire, il y est inscrit l'année 1776. Elle possède un beau retable à la gloire des Saints Patrons Ste Assiscle et Ste Victoire (classé monument historique), un retable de 1675 réalisé par Giralt, d'autres du XVIIe consacrés à St Sébastien et St Gaudérique et du XVIIIe (retable du Rosaire et de la Passion). L'église contient aussi deux toiles du XVIIIe siècle. Au XIVe siècle la guerre entre le royaume de Majorque, dont faisait partie Trouillas, et son voisin le royaume d'Aragon obligea les villes à se fortifier. La plupart l'avait déjà fait vers 1276, soit un siècle avant (lors de la délimitation de la frontière entre le royaume d'Aragon et la France, au traité des Pyrénées de 1258), mais pas Trouillas, qui n'eu ses remparts qu'au XIVe, bien qu'elle ai déjà quelques bâtiments fortifiés depuis 1138. La ville en conserve toujours une partie de nos jours, on peut y voir une tour servant à l'époque de porte. Manifestations culturelles et festivités Fête patronale : 17 novembre ; Fête communale : 1er dimanche de mai. Monuments et lieux touristiques - L'église Saint-Assiscle de Trouillas, d'origine romane. - Le Mas Deu (Masdeu, Masdéu ou Mas Déu). - Ancienne abbaye Saint-Sauveur de Sira.
Tuïr ROSSELLÓ
Thuir (Llibre Blanc de Catalunya Nord)
Thuir est citée dès le Xe siècle dans des documents d'époque. C'est une ancienne villa royale, entourée d'une enceinte qui abritait l'église et le cimetière. Cette enceinte était un heptagone irrégulier, elle était faite en cailloux roulés. Un fossé complétait le dispositif défensif de la villa. Au fil des ans, des habitations supplémentaires se sont formées autour de l'enceinte, formant comme un bourg à l'extérieur de la minuscule ville. Il fallut donc renforcer à nouveau les défenses en construisant une deuxième enceinte, flanquée de tours et de meurtrières. Les travaux durèrent toute l'année 1287. L'enceinte intérieure apparut alors comme une citadelle, à l'instar de la ville de Mont-Louis des années plus tard. En 1294, la ville obtient du roi une charte de consulat. En 1415 fut construite la chapelle de la Pietat, suivant le style gothique. Elle fut construite aux frais d'un notaire de Perpignan appelé Pierre Aybri. Elle fut modifiée architecturalement durant le xviie siècle. Elle contient une statue de La Vierge du milieu du xixe siècle ainsi qu'une croix reliquaire. En 1589, un couvent des Frères mineurs capucins est fondé à l'ouest de la ville, sous gouverne espagnole à cette époque. Lors de la reprise du Roussillon par les Français, les moines partirent en Catalogne pour être remplacés par des moines français. Thuir eut aussi une part importante dans la Guerre du Roussillon. Cette année-là les espagnols prirent la ville le 29 juin et la gardèrent jusqu'à 21 septembre, la laissant après un siège fait par les Français. Avant la Révolution française, Thuir était très commerçante. Les domaines d'activités principales étaient la papeterie, l'imprimerie et la poterie, mais c'est au xixe siècle que le village va connaître son heure de gloire. En 1827, Simon et Pallade Viollet, deux frères marchands de tissus originaires de Corsavy, créent à Thuir un chais destiné à élever un vin doux naturel sous le nom de Byrrh.
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