2ème Rencontre Sans Frontières: 40 mairies se réunissent à Bàscarà


Les élus présentent leurs projets lors de la 2ème Rencontre Sans Frontières à Bàscara. - Nathalie Regond Planas, maire de Sant Genís de Fontanes, et les membres de l'association porteuse du projet présentent Camí de Mar, un projet qui relie Argelers à Malgrat. - Christian Grau, maire de Cervera de la Marenda, participe au Camí de Mar et explique un projet avec Portbou. - Jordi Castellà, conseiller municipal de Canet de Mar, souhaite participer au Camí de Mar et propose de faire la route carolingienne. - Yves Escape, conseiller municipal de Pesillà de la Ribera: projet de centre d'interprétation des caves des villages catalans. - Ramon Padrós, maire de Sant Martí d'Albars: route du bétail de la Haute Cerdagne à Vilanova de la Geltrú. - Joan Llauró, conseiller municipal de Darnius: créer un outil pour rassembler et promouvoir tous les projets. - Jordi Rotllant, maire de Sant Hilari Sacalm: regrouper tout le réseau routier. - Josep Maria Tegido, conseiller municipal d'Espolla: agenda culturel Nord-Sud, promotion des musiciens de la Catalogne Nord. - Josep Agustí Faiges, conseiller municipal de La Guingueta d'Ix présente deux projets avec Baixa Cerdanya. Quarante communes du nord et du sud de la Catalogne se sont réunies à Bàscara, le 18 mai 2024. Le but est « d’effacer la frontière mentale et de travailler sur des projets communs » pour établir une relation fluide. Maires et conseillers d'une quarantaine de communes catalanes des deux côtés des Pyrénées se sont réunis à Bàscara (Alt Empordà) pour la deuxième rencontre des communes sans frontières. Organisé par l'association culturelle Angelets de la Terra, il vise à tisser des liens entre le nord et le sud de la Catalogne et à maintenir sur le long terme la relation, "renforcée par le processus indépendantiste". Le président des Angelets de la Terra, Ramon Faura, a expliqué : « Il y a un problème d'ignorance entre le nord et le sud ». Et il a ajouté que ces réunions visent à remédier à cette situation. "Nous devons effacer la frontière mentale et travailler sur des projets communs", a-t-il déclaré. L'événement a débuté avec l'inauguration de l'exposition photographique itinérante sur le processus d'autodétermination de la Catalogne. En même temps, les représentants de chaque mairie ont signé la lettre commune des municipalités catalanes, dans laquelle dix points sont convenus en faveur de l'augmentation des relations des deux côtés des Pyrénées, en plus de promouvoir la langue et la culture catalanes. "Nous avons un problème d'ignorance entre le nord et le sud et entre le sud et le nord", a déclaré Faura. "Malgré trente ans de subventions européennes pour développer les relations transfrontalières, peu de choses ont été faites", a-t-il critiqué. "Les rencontres doivent être catalanes-catalanes et non franco-espagnoles et les frontières mentales, physiques et linguistiques imposées par les Etats doivent être effacées." "L'objectif est de créer un espace commun et nous pensons qu'il faut commencer par les communes, qui sont les plus proches des gens", a-t-il ajouté. A cet effet, dans les réunions de communes sans frontières, des rencontres rapides sont organisées entre maires ou conseillers de communes ayant des aspects communs, que ce soit par volume de population ou par objectifs similaires, afin qu'ils apprennent à se connaître. "Il est important de commencer à créer une amitié, puis de penser à des projets contractuels", a expliqué Faura. « Nous avons tous beaucoup à gagner ; du nord, nous apportons des choses positives au sud et vice versa.
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Les Angelets de la Terra ont mené des actions dans 145 communes depuis 2001

Par ordre alphabetique:
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Salses ROSSELLÓ
Salses
3 501 habitants en 2017. En catalan, le nom de la commune est Salses. Le nom de Salses vient de ses sources magnésiennes, dite salées, au pied du massif des Corbières. Une station est déjà signalée par les Romains sur la voie domitienne sous les noms de Salsulae fons (Ier siècle) et Salsulis (IIIe siècle). On trouve aussi le nom de villa Salsinas en 943, puis Salsans en 1047. En 1793 ou 1801, on trouve encore utilisés indifféremment Salces ou Salses. La commune prend officiellement le nom de Salses-le-Château en 1986. Avec ses salines, le territoire de Salses est le point de départ du Cami salié préhistorique courant au pied des Pyrénées jusqu'aux Salies-du-Salat et de Béarn. Située sur un axe de passage fréquenté dès l'Antiquité (emprunté par les troupes d'Hannibal, ce chemin devient la voie Domitienne), Salses a par la suite une importance stratégique, aux limites des royaumes de France et d'Espagne. La ville est prise par le général français Guichard d'Albon de Saint-André le 8 octobre 1496 et sa garnison massacrée. Après avoir récupéré la ville par traité, Ferdinand II d'Aragon fait construire (1497-1502), à proximité de ce qui fut un castrum romain, une forteresse unique en son genre, dernier avatar du château fort cherchant à s’adapter à l’artillerie : la forteresse de Salses. La ville est prise puis perdue par les Français en 1639 (siège de Salses), puis en 1642. À la Révolution française, la paroisse de Garrieux est rattachée à la commune de Salses.
Sant Andreu de Sureda ROSSELLÓ
Saint-André (Llibre Blanc de Catalunya Nord)
3 443 habitants en 2017. La ville a été créée autour de l'abbaye Saint-André, existante depuis le xe siècle. Saint-André est quelquefois appelée à la catalane Saint-André de Sorède, Sorède étant une ville voisine. La commune de Saint-André est créée en 1790. Le hameau de Taxo-d'Amont est rattaché à Saint-André. Lieux et monuments- Le musée d'art roman- L'Église Saint-André-de-Sorède, datant du xe siècle, la seule trace encore visible de l'ancienne abbaye ; Historique de l'abbayeL'abbaye est fondée vers l’an 800 par le moine Miron venu d’Espagne. La communauté qui y vécut fut prospère jusqu'au Xe siècle grâce aux comtes du Roussillon. En 1592, elle est rattachée à l’abbaye Sainte-Marie d'Arles-sur-Tech. En 1789, elle devient simple église paroissiale, le cloître et les bâtiments conventuels sont démantelés. L'égliseElle fut érigée aux Xe et XIe siècles, elle possédait alors une seule nef et une couverture en bois. Au XIIe siècle, on lui ajouta des collatéraux et la charpente en bois fut remplacée par une voûte en plein cintre sur doubleaux. Ces travaux nécessitèrent la mise en œuvre de piliers à hauts socles et d’imposants contreforts copiés sur ceux de Sant Pere de Rodes. À l’intérieur, on trouve un autel en marbre blanc dont la table semble être d’origine profane ainsi que des restes de fresques datant des XIIe et XIIIe siècles. On y trouve également un fragment de pierre tombale musulmane en marbre datant du XIIe siècle. Le linteauLe linteau en marbre blanc situé au-dessus du portail et datant du XIe siècle est une des pièces majeures de l’art roman. 
Sant Hilari Sacalm CATALUNYA SUD - La Selva
Sant Hilari Sacalm (Collectif de municipalités catalanes sans frontières)
5836 habitants en 2022 Appelée la capitale de « Les Guilleries » car elle était la principale ville de cette région. Elle est aussi appelée « La ville aux cent sources » car dans la commune et ses alentours il y a plus d'une centaine de sources. Un des plus importants festivals est le Via-Crucis, déclaré fête traditionnelle d’intérêt national.   Économie Les activités agricoles ont perdu de l'importance avec l'arrivée de l'aire industrielle. L'industrie de transformations du bois est en train de laisser place au tourisme comme principal moteur économique de la ville ainsi que la mise en bouteille d'eau minérale et l'industrie métallurgique.   Lieux et monuments Église de Sant Hilari, d'origine romane, mais restaurée au XIXe siècle Le balnéaire de la Font Picant d’eau bicarbonatée Taverne de l’eau, bâtiment de Josep Maria Pericas de style "art nouveau" du xixe siècle. Ancienne paroisse de Santa Maria Mansolí, au XIIIe siècle. Il y a quelques bâtiments singuliers : Le château du Saleta, avec une chapelle gothique (XVIe siècle) . La Maison du Soler, bâtiment du xviiie siècle. Restaurée par l'architecte Rafael Masó dans le style Art Nouveau. La Maison Villavecchia, célèbre pour être le lieu de réconciliation du prêtre-poète Jacint Verdaguer et l'évêque Morgades. L'ancien Hôtel Martin à la Font Picant, très fréquenté par la bourgeoisie de Barcelone à la fin du XIXe siècle et début du xxe. Le nouveau Spa Font Vella, bâtiment d’eau thermale. Le Stade Municipal de Football (Vista Alegre)   Personnalités Jaumet del flabiol, considerat el primer venedor de l'aigua de Font Vella Josep Moragues, Général et héro de la Guerre de Succession d'Espagne   Légendes Une des légendes les plus populaires de Sant Hilari fait référence aux fameuses “tovalles de Can Rovira” (nappe de Chez Rovira). Depuis des temps lointains, jusqu’il y a quelques années, à la mort de la maîtresse de la maison, dernière survivante de la famille, la nappe était placée à l'autel que l'on dressait devant la maison pendant la journée de Corpus Christi. On dit que cette nappe appartenait aux Enchantés qui habitaient un palais souterrain.   Une autre légende est l'empreinte du diable: Il était une fois à Sant Miquel de Solterra un diable et Sant Antoni Abat. De temps en temps, ils jouaient aux cartes sur une roche. Sant Antoni Abat faisait à chaque coup 31 points, tandis que le démon n'en faisait que 30. Jusqu'à ce que le diable, las de perdre, lança une carte avec une telle fureur qu'il brisa la roche, après quoi il se mit en colère et frappa la roche avec une telle force qu’il la marqua de son empreinte ; c'est ainsi que cet endroit près de la route entre Sant Hilari Sacalm et Santa Coloma s’appelle l'empreinte du diable."
Sant Hipòlit de la Salanca ROSSELLÓ
Saint-Hippolyte (Llibre Blanc de Catalunya Nord)
Le nom de St Hippolyte apparaît pour la première fois dans un document du Xe siècle, après la reconquête du Roussillon sur les Sarrasins en 811 par Charlemagne et la christianisation de la région. Le village dépendait du comté du Roussillon et donc du royaume d'Aragon durant le haut Moyen-âge. Situé proche de la frontière (qui était à Salses, frontière établie officiellement en 1258), St Hippolyte fut convoité par les rois eux-mêmes. Alphonse d'Aragon décide de faire fortifier le village au XIe siècle, et le château, doté de quatre tours dont deux sont toujours dressées à l'heure actuelle, devient la propriété du roi Jacques 1er au XIIe siècle. Pendant le XIIIe siècle Pons de Vernet, qui à ce moment possédait la seigneurie de St Hippolyte vendit successivement plusieurs terrains et bâtiments à la commanderie Templière du Mas Deu. A sa mort en 1211 il lui légua aussi le château et tous les biens qu'il y possédait. C'est ainsi que le village passa sous la coupe de l'ordre du Temple. Déjà présent auparavant, les templiers créèrent un hôpital dans le village en 1190 qui perdurera jusqu'au XVIIe siècle. Le village fut une possession complète des templiers jusqu'à Philippe IV, qui ordonna la suppression de l'ordre. Il passa ensuite à l'ordre de St Jean de Jérusalem, qui éparpillèrent en partie leurs biens. Le XVIe siècle est marqué par la guerre franco-espagnole, qui eut de lourdes conséquences sur les villages du Roussillon. En 1542 les français, attaquant la Salanque, détruisirent une grande partie des maisons. Le fort, les murailles et l'église sont également largement touchés.   Au XVIe, le château devient une propriété de la puissante famille d'Oms. En 1565 la marquise d'Oms y séjourne régulièrement, et en 1633, il est habité par Jeanne de Vilaplane, femme du marquis d'Oms, de Foix et de Béarn. Au XVIIIe, divers documents nous indiquent que le château est la propriété du marquis d'Oms. A partir du XIXe siècle, il est vendu par petit bout, puis on le retrouve en 1863 lors de son acquisition par André Guiter, menuisier et ébéniste, qui achète en même temps le moulin à huile. Enfin à la fin du XIXe, le reste du château est vendu à la famille Sisqueille. De nos jours, le château est devenu une propriété communale, et bientôt transformé en musée.
Sant Joan de Vedats OCCITÀNIA - Llenguadoc
Saint-Jean-de-Védas
La première mention de « Villa de Védatio », qui signifie ferme de Védas, apparaît dans les actes du cartulaire de Maguelone dès le xie siècle. Cela peut expliquer la prononciation actuelle du nom de la commune : en effet le « s » final de « Védas » doit se prononcer. Le territoire actuel de la commune fut administré jusqu'à la Révolution française, par deux juridictions : celle de Saint-Jean-de-Védas et celle du Terral. Le domaine du Terral étant la propriété des évêques de Maguelone depuis le ixe siècle. Jusqu'au xviiie siècle, la vie économique était alors essentiellement tournée vers l'agriculture, puis vers 1500, l'exploitation de carrières de pierres permit une seconde source de revenus non négligeable. La pierre calcaire de Saint-Jean-de-Védas était très réputée et a connu une grande renommée jusqu'à la fin du xixe siècle et servira à bâtir de nombreux immeubles et bâtiments dans le centre de Montpellier. Lors de la Révolution française, les citoyens de la commune se réunissent au sein de la société révolutionnaire, en l’an II. Au cours du xixe siècle, la commune va progressivement s'équiper et se doter de services publics. L'ancienne église d'origine romane, dans un mauvais état général, va bénéficier de travaux d'agrandissements et d'embellissements et sera également dotée d'un nouveau clocher en 1840. Avec l'arrivée du chemin de fer en 1869 et la ligne de Paulhan à Montpellier la commune bénéficie de l'implantation d'une gare (la ligne est fermée au trafic voyageur en 1970). À la fin du xixe siècle, est décidée la construction d'une nouvelle mairie et d'une nouvelle école, le nouveau bâtiment sera inauguré en 1904, c'est toujours le bâtiment de la mairie aujourd'hui. L'école était située auparavant dans l'ancien château de Saint-Jean qui abritait également la mairie. Le bâtiment du château, très dégradé, a été détruit entre 1905 et 1906 pour laisser place au parvis de l'église (c'est l'actuelle place Victor Hugo). L'électricité fait son apparition dans le village dès 1909 et ce n'est qu'en 1934 que toutes les habitations seront reliées au réseau électrique. Les deux guerres mondiales n'épargnent pas Saint-Jean et le tribut payé est de 21 morts pour la première et 9 pour la seconde. Lors de cette dernière, les Allemands occupent la commune et s'installent dans les châteaux du Claud et de la Lauze. Le château de la Lauze fut bombardé par les Allemands à la Libération, les ruines détruites ont été dégagées par la suite. Essentiellement rurale jusqu'à la Seconde Guerre mondiale (environ 1 000 habitants en 1950), la commune commença à se développer fortement dès le début des années 1950, grâce à sa proximité de la ville de Montpellier. L'arrivée des rapatriés d'Algérie en 1962 va entraîner un véritable boom économico-social. L'agriculture va fortement diminuer pour laisser la place à de nouvelles activités de type industriel, artisanal ou tertiaire. Saint-Jean-de-Védas va profiter du développement de Montpellier pour en devenir une des principales banlieues résidentielles et s'urbaniser rapidement. Fin 1967, est inaugurée à Saint-Jean-de-Védas l'arrivée de la nouvelle autoroute A9 dotée d'une sortie sur la commune ainsi que d'une grande barrière de péage ; puis en 1990, l'arrivée de l'hypermarché Carrefour et de la zone commerciale de « La Condamine » va renforcer et dynamiser l'économie locale. Essentiellement pavillonnaire durant les années 1960 à 1980 avec l'expansion et la création des quartiers comme « Saint-Jean-le-Sec », « les Roudères »,« les Près », « Lou Planas », « La Fermaude » ou la « Marquerose », l'habitat nouveau va se diversifier et se densifier dans les années 1990 avec la construction de petits immeubles collectifs dont la création du nouveau quartier de l'« Ortet » et plus récemment avec la création du nouveau quartier de « Roque-Fraïsse ». Fin des années 2010, la densification urbaine de la commune, la poussée démographique s'accompagnent, comme ailleurs, d'un développement de la petite délinquance ; une chambre de culture de cannabis a ainsi été trouvée dans la commune en 2020. Le péage autoroutier situé sur la commune est également un point de passage des go fast : ainsi en 2015, « deux véhicules alimentant un trafic de stupéfiants entre l'Espagne et la France ont été interceptés [...] par la police judiciaire de Toulon ». Toujours sur la commune, deux trafiquants sont arrêtés en 2018. En 2019, la cave coopérative « La Védasienne » est détruite pour laisser la place à des immeubles d'habitation. Cette dernière a été construite en 1948 avec la participation de 30 viticulteurs pour un bâtiment de plus de 1 000 m2 et pouvant contenir 45 000 hl de vin. Une annexe jouxtant la construction principale et pouvant accueillir 5 000 hl est bâtie par la suite.  
Sant Joan la Cella ROSSELLÓ
Saint-Jean-Lasseille (Llibre Blanc de Catalunya Nord)
Histoire En 819, il est fait pour la première fois mention d'une cella fondée par les moines de Saint-Génis-des-Fontaines, abbaye elle-même fondée par le moine Sentimir et mentionnée dans un précepte de Louis le Pieux datant de 81911. Cette possession est confirmée par le roi Lothaire en 981, dans un texte qui en donne la situation : entre les chemins d'Elne à Banyuls-dels-Aspres, de Brouilla à Villemolaque, de Villemolaque à Elne, une autre limite étant le sacellum de Darnac Sant-Génis possède la seigneurie jusqu'à la Révolution, avec cependant une parenthèse de quelques siècles. Le 12 janvier 1339, le roi Jacques III de Majorque confie la haute-justice, civile et criminelle, de cette seigneurie à Dalmau de Banyuls, alors seigneur de Banyuls-dels-Aspres, ainsi qu’à ses descendants11. Une cérémonie de prise de possession a lieu appliquant la Charte Royale durant laquelle il fait planter des fourches patibulaires pour marquer cette prise de droit. En 1461, Francesch de Banyuls, arrière-petit-fils de Dalmau de Banyuls, alors seigneur de Banyuls et de Saint-Jean-Lasseille, se fait confisquer tous ses biens par le Roi de France Louis XI, qui profite de la crise de succession du Royaume d’Aragon pour annexer (temporairement) la Catalogne et la Cerdagne. Dépendant de la paroisse de Villemolaque sous l'ancien régime, Saint-Jean-Lasseille devient toutefois une commune en 1790. Enseignement L'école communale George RIERA de Saint-Jean-Lasseille comporte 7 classes : deux de maternelles et cinq d'élémentaires. Manifestations culturelles et festivités Fête patronale : 27 décembre ; Fête communale : 24 juin.
Sant Julià de Ramis - CATALUNYA SUD - Gironès
Sant Julià de Ramis (Collectif de municipalités catalanes sans frontières)
3.623 habitants en 2022 Sant Julià de Ramis est une municipalité de la région de Gironès, dans la province de Gérone, située au nord de la région, à la gauche du fleuve Ter et à la frontière avec le Pla de l'Estany. Il est formé par les entités de population suivantes: Montagut, le Camp de les Comes, le Pla de Baix, le Golf de Sant Julià et le cœur même de Sant Julià de Ramis. Dans la municipalité de Sant Julià de Ramis, nous trouvons le Castellum Fractum, une fortification romaine située à l'extérieur de la zone urbaine, avec des cabanes taillées dans le roc. Près de cette ville se trouve l'église de Sants Métges, où des vestiges ibériques et romains ont également été trouvés. Sant Julià de Ramis possède également les vestiges du château de Montagut, qui ont été conservés à l'origine, car ils n'ont pas été modifiés récemment. Nous trouvons également le Moli de Can Bram, situé dans le noyau de Montagut, au sein du terme Sant Julià de Ramis. De nos jours, il est intégré dans l'urbanisation en raison de la croissance qu'a connue la population. Autrefois, on pensait que cela aurait fonctionné pour pomper de l'eau du sous-sol, car de nombreuses maisons en possédaient pour cet usage. Ce type de moulin s'appelle moulin à eau et était alimenté par la force du vent. Sur le terrain religieux, nous soulignons l'église de Sant Cosme et Sant Damià, de style roman mais avec une façade Renaissance. Depuis la zone naturelle de Sant Julià de Ramis, nous soulignons la montagne de Sant Julià.
Sant Martí d'Albars - CATALUNYA SUD - Lluçanès
Sant Martí d'Albars (Collectif de municipalités catalanes sans frontières)
119 habitants de 2022 Sant Martí d'Albars est un noyau rural de sept maisons dispersées autour de l'église paroissiale. C'est l'ancien centre historique de la municipalité de Sant Martí d'Albars et où se trouvait l'église primitive, documentée en l'an 905 dans l'acte de consécration de l'église de Santa Maria de Lluçà. Actuellement, il est composé de l'actuelle église paroissiale de style baroque-néoclassique, du presbytère, de la Torre del Barón, de Cal Vilardell, de Cal Petit, de Cal Sallés, de Cal Basibé et de Cal Campaner. Près du noyau passe l'ancienne route royale, également appelée Camino de la Cendra, qui venait de Vic, traversait la Gavarresa par le pont médiéval de Sant Martí d'Albars et se dirigeait vers l'ouest en passant par le nord du noyau de Beulaigua, où il y a est une partie montante du chemin pavé. Le noyau existe déjà au Xe siècle avec l'emplacement de l'église de Sant Martí d'Albars documenté en l'an 905 dans l'acte de consécration de l'église de Santa María de Lluçà, dans lequel l'évêque de Vic a lié l'église consacrée plusieurs églises, parmi lesquelles les "Sancti Martini de Medians sive de Albars et suo prêtre". La configuration du noyau actuel correspond cependant à la période de grande croissance démographique qui s'est produite aussi bien en Catalogne qu'à Lluçanès au XVIIIe siècle. Ceci est également indiqué par les linteaux des maisons du noyau et des environs sur lesquels sont inscrites les dates correspondant à ce siècle. À Sant Martí d'Albars, il y avait eu un groupe de tondeurs avec une tradition séculaire, formé il y a plus de deux cents ans lorsque l'activité de l'élevage de laine était très importante pour l'économie de Lluçanès. Les tondeurs tondaient la laine des moutons avant que le troupeau ne se prépare à monter dans les hauts pâturages des Pyrénées. Traditionnellement, le toponyme reflété dans toute la documentation alterne entre deux formes: Sant Martí del Bas et Sant Martí d'Albars, bien que jusqu'au milieu du XIe siècle il ait coexisté avec un autre nom, "Médianes", qui signifierait terrain intermédiaire entre deux, car Sant Martí d'Albars est situé entre le ruisseau Gavarresa et le ruisseau Lluçanès. La municipalité de Sant Martí d'Albars est composée de trois noyaux: Sant Martí d'Albars, Beulaigua et La Blava où se trouve la mairie. La commune dispose d'une importante industrie de fabrication de pellets et de gestion céréalière, ainsi que d'une station-service sur l'axe de communication principal de Lluçanès (la C-62). Ces activités économiques et d'autres signifient que Sant Martí d'Albars génère plus d'emplois que d'habitants en âge de travailler, étant une ville importante dans le tissu économique de la région.
Sant Miquel de Llotes ROSSELLÓ
Saint Michel de Llotes (Llibre Blanc de Catalunya Nord)
350 habitants en 2019. Il faudra attendre l'arrivée des carolingiens en 811 pour qu'une structure sociale se développe en hameau. Avec l'arrivée du christianisme, à la suite des soldats, ceux sont tout d'abord les grandes abbayes qui s'implantent. Celles-ci essaimèrent rapidement de nombreuses chapelles un peu partout dans la région, concentrant les habitants des collines dans des points plus rapprochés. Ainsi l'église St Michel fut construite durant le XIe siècle. Elle récupèrera la population locale et formera le village que l'on connaît aujourd'hui. Dédiée initialement à Ste Eulalie, elle fut consacrée en 1031. Sa nef unique est flanquée de collatéraux abaissés contrebutés par des contreforts plus tardifs, un des plus anciens exemples du premier art roman du Roussillon. Initialement charpentée, le bois fut remplacé au XIIe siècle par une voûte en pierre en berceau, ce qui obligea les constructeurs à renforcer les murs gouttereaux par des arcs latéraux. Sous l'arase du chevet (surélevé au XIIIe ou XIVe siècle) courait une frise d'arcatures aveugles, difficilement visibles de nos jours. La nef fut doublée au XIVe siècle par le Sud, puis au Nord à l'époque moderne. Elle contient de nombreuses pièces du XIIIe siècle, en particulier une statue de Ste Eulalie et des chandeliers. Un sarcophage date de 1318. Le territoire de St Michel de Llotes comprends également la ferme de la Bolella, un ancien domaine fortifié au XIIIe siècle, et l'église St Jean-Baptiste, de 1198.
Sant Pere dels Forcats CONFLENT
Saint-Pierre-dels-Forcats
La commune de Saint-Pierre-dels-Forcats est située entre La Cabanasse et Planès, dans la comarque du Conflent. 267 habitants en 2017. En catalan, le nom de la commune est Sant Pere dels Forcats. Le nom de la commune provient du mot latin inforcatos qui apparaît dès 885 dans le nom Sancti Petri in Portu inforcatos. Il est formé de Forca (« fourche ») précédé du préfixe in- et du suffixe augmentatif -atus. Les fourches évoquées ne sont pas connues avec certitude : elles pourraient désigner des fourches destinées à rendre la justice ou avoir la signification de carrefour ou de croisée de chemins. Saint-Pierre désigne le saint auquel l'église du village est dédiée. Fin 1709, sous prétexte de non-approvisionnement en fourrage, l'armée française stationnée à proximité pille le village, emportant fourrage, céréales et légumes, ainsi que tout ce qui pouvait servir de bois de chauffage (portes, planchers, meubles). Poussés à la mendicité à la suite de cet événement, les habitants du village durent demander une réduction d'impôt. L'école est un regroupement pédagogique intercommunal entre Saint-Pierre, Mont-Louis, La Llagonne et La Cabanasse. Saint-Pierre, Mont-Louis et La Cabanasse accueillent chacune une section maternelle. L'école élémentaire est partagée entre Saint-Pierre pour le CP, Mont-Louis pour le CE1, La Llagonne pour le CE2, et La Cabanasse pour le CM1 et CM2. L'école est située au bourg, accolée à la mairie. Le secteur du collège est Font-Romeu.
Santa Maria la Mar ROSSELLÓ
Sainte-Marie-la-Mer (Llibre Blanc de Catalunya Nord)
4 821 habitants en 2019. HistoireDernier village avant la côte, Sainte Marie la mer est resté longtemps isolée car c'est à partir de là que commençaient les marécages. En effet, ce n'est qu'au XXe siècle que le littoral a été assaini, mais auparavant c'était une langue de terre que les habitants avaient du mal à traverser. La première mention du village date du XIe siècle sous le nom de Santa Maria de Pabirans. Au XIIe siècle le lieu sera désigné par le nom de son église comme ça l'a souvent été ailleurs, le village se désignera alors Sainte Marie de la mer. Enfin, ce nom là, mais en catalan bien sûr. C'est durant le XIIe siècle que le bourg passe aux mains du seigneur Raymond de Canet. En fait, l'église de Ste Marie était un hameau comme l'étaient certains autres tout autour de Canet. Or, vu qu'à Canet il y avait un châtelain, il était normal que celui-ci prenne le contrôle de tous les hameaux environnants. Passé sous contrôle aragonais, le Roussillon dû subir quelques années les assauts des français jusqu'au Traité de Corbeil (1258) qui fixa à Salses la frontière. Mais pendant ce temps chaque village dû se fortifier et apprendre à se défendre. C'est pourquoi Raymond de Canet sollicita l'autorisation de fortifier Sainte Marie pour le préserver des attaques extérieures, qui ne pouvaient provenir que des terres, pas de la mer, à cause des marécages. Vu que Pierre II le catholique (1196-1213), roi d'Aragon, désirait conserver ces terres il lui accorda cette possibilité, et c'est ainsi que le village fut entouré d'un rempart. Par la suite Sainte-Marie est restée une possession des Seigneurs de Canet. Lorsque la vicomté de Canet fut créée en 1322, le village en devint tout naturellement une dépendance. En 1348 apparu pour la première fois l'épidémie de peste. Elle fit des ravages dans la population de Sainte Marie, beaucoup plus que dans les autres villages, toujours à cause des marécages tout proche. Cette épidémie réapparaîtra régulièrement jusqu'en 1429. Par la suite la Catalogne s'opposa à l'Aragon, si bien qu'en 1462 Jean II d'Aragon tente de conquérir militairement ses propres terres, aidé par la France. Les habitants de Sainte Marie durent alors prêter main-forte aux vicomtes de Canet pour lutter contre les envahisseurs, mais ce ne fut pas suffisant. Pendant 10 ans ils devront subir l'occupant qui revient de 1475 à 1493. Mais en 1493 Charles XII de France rend à Ferdinand II d'Aragon le comté du Roussillon, mais sa politique fut centraliste. Ecartés des grandes décisions, ce bout de terre éloigné de Madrid sera abandonné à son sort, jusqu'aux batailles de 1618 à 1648. A cette époque, Sainte Marie subit une série de batailles contre les français, puis contre les espagnols qui se faisaient aider des Tiercios, des mercenaires sanguinaires faisant régner la terreur sur tout le Roussillon. Passé à la France en 1659 par le traité des Pyrénées, Sainte Marie eu encore à subir les assauts des espagnols lors de la guerre de 1793, mais le village étant à l'écart des axes de conquêtes il eut plus de chance que d'autres. Les remparts restèrent en place jusqu'au XIXe siècle, puis ils furent en partie démolis pour des soucis d'urbanisme. La station balnéaire de Sainte-Marie apparu bien après l'assainissement des marécages, durant les années 50. Son essor fut proportionnel à l'augmentation du tourisme, ce qui l'amène de nos jours à une plage plutôt populaire particulièrement appréciée des familles. EtymologieLe nom chrétien du lieu était initialement "Santa Maria de Pabirans", du moins c'est comme ça qu'on le trouve dans les textes anciens de l'époque où le village appartenait à la vicomté de Canet. Mais j'ignore d'où vient le mot "Pabirans".
Santa Perpètua de Mogoda CATALUNYA SUD
Santa Perpètua de Mogoda
26.033 habitants en 2021. Santa Perpètua de Mogoda est une commune de Catalogne située dans la région du Vallès Occidental. Le toponyme vient de l'église de Santa Perpètua située sur la place de Mogoda, qui pourrait être un anthroponyme germanique ou arabe al-muqata, "les parcelles". Dans les incendies du XVe siècle, il apparaît comme Santa Perpètua de la Mogoda et au XVIe siècle comme Santa Perpètua de Mogoda, de la vegueria de Barcelone. Dans les premiers recensements du XIXe siècle, il a été enregistré comme Santa Perpétua de Moguda. En 1933, il a été changé en Santa Perpètua de la Moguda, modifié en 1937 en Perpètua de Moguda dans le contexte révolutionnaire contre l'hagiotoponymie. Pendant le régime de Franco, il a été renommé jusqu'en 1983. Des restes de colons appartenant à la période néolithique, vieux de 9 000 ans, ont été retrouvés à Can Filuà. Il existe des documents qui mentionnent la ville depuis le Xe siècle, bien que des vestiges de la culture ibérique aient été trouvés, ainsi qu'une ferme romaine. L'institut le plus important du village s'appelle Ins. Estela Ibérica pour cette raison. L'actuelle municipalité de Santa Perpètua de Mogoda est le résultat de l'union des communes de Santa Maria l'Antiga et de Santa Perpètua de Mogoda en 1847, résultat de la réorganisation administrative promue par l'administration centrale de l'État qu'il a ajouté peu villages peuplés à ses voisins plus âgés. Tant à Santa Perpètua qu'à Santa Maria l'antica, d'importants vestiges de villages romains sont conservés.
Saorra CONFLENT
Sahorre (Llibre Blanc de Catalunya Nord)
Enseignement Il y a une école élémentaire à Sahorre, avec un effectif de 48 élèves en 2013. Manifestations culturelles et festivitésFête patronale : 25 décembre ;Fête communale : 15 août ;Fête du coscoll : début juin depuis 2008.Fête de la pomme : fin octobre, alternativement une année sur deux à Sahorre et Fuilla. Monuments Église Saint-Étienne, romane du xiie siècle (déjà citée en 1163), aux pierres superbement taillées et appareillées. Elle surplombe le bourg à l'ouest.Église Sainte-Croix de Thorrent, église romane.L'église paroissiale Saint-Cyprien de Sahorre, de style moderne, au bourg.La tour de Goa, située au sud-est sur la crête en limite avec Casteil, est inscrite monument historique depuis 1982. HistoireL'apparition des premiers habitats eu lieu dans les collines du Conflent, qui étaient pour eux idéales (boisées, proches de la plaine, douces au climat). Quelques autres communes des environs possèdent, en guise de preuve, des dolmens ou menhirs, bien que l'érection des mégalithes soient apparue assez tardivement (-2200). Par la suite, ni les celtes (-500), ni les romains (-121), ni les wisigoths n'ont laissé de traces sur le territoire de Sahorre. Après l'Invasion sarrasine et le dépeuplement du Roussillon, c'est Charlemagne qui parvient à prendre cette région (811) et qui la pacifie. Commence alors l'ère chrétienne, et avec elle la multiplication des églises rurales. C'est ainsi qu'apparu le village tel que nous le connaissons aujourd'hui.L'église initiale de Sahorre est attestée dès 869 dans un acte indiquant qu'elle appartenait à l'abbaye Ste Marie d'Arles. Cette église initiale fut remplacée par une autre de style roman durant le XIIe siècle. Dédiée à St Etienne, elle suit un plan à nef unique terminée par une abside semi-circulaire. Elle a un clocher de 19m de haut. Extérieurement son chevet est superbement décoré de dents d'engrenage et d'arcatures aveugles, son appareillage est soigné. Intérieurement, St Etienne dispose de deux chapelles latérales creusées dans l'épaisseur des murs, ce qui donne l'impression d'un chœur tréflé.Au Moyen-âge, Sahorre dépendait de la vicomté de Conflent. On trouve une trace importante du village en 1381.En 1355 eu lieu un recensement fait dans le but d'établir la liste des feux royaux des vigueries du Roussillon et du Conflent imposés pour financer de la guerre de Sardaigne. Sahorre y possédait 32 feux. Cette année là l'infant Jean, futur Jean 1er d'Aragon mais encore sous la tutelle de son père Pierre IV le cérémonieux (voir Généalogie des rois d'Aragon) donna à Bérenger III d'Oms la seigneurie de Sahorre en même temps que celle de Fuilla et de Villeneuve en Capcir pour la somme de 1500 florins.La famille Oms conservera la seigneurie de Sahorre jusqu'à Raymond d'Oms, qui sera obligé de rendre au roi de France le 20 août 1682 tous ses biens suite à la perte d'un procès ayant commencé plus de 250 ans plus tôt !En 1822 Thorrent, un hameau de Sahorre sera officiellement englobé dans la commune. Auparavant, il s'agissait d'une commune indépendante. Au XIXe siècle, en 1878 exactement fut consacrée la nouvelle église de Sahorre. C'est à cette occasion qu'elle changea de Saint Patron, passant sous la protection de St Cyprien. Elle a récupéré le mobilier de l'église initiale, en particulier une croix processionnelle du XVe siècle et quelques statues des XVIIe et XVIIIe siècle.
Serrallonga VALLESPIR
Serralongue (Llibre Blanc de Catalunya Nord)
Patrimoine, curiosités à voir sur place Serralongue possède un patrimoine riche et varié, très important au vue de la petitesse du village de nos jours. Ceci n'est pas si étonnant que ça au vu de l'histoire locale, importante. Il est constitué tout d'abord du village lui-même, avec ces maisons anciennes, son arbre de la liberté (1848, comme vu plus haut)Militairement, c'est bien sûr le château de Cabrenc qui domine. Lieu de vie des seigneurs de serralongue, ce château fut construit vers 1086. Initialement il s'agissait d'une simple fortification située au sommet d'un pic rocheux dominant le village. Il fut étendu au XIe siècle par un donjon sur le deuxième pic tout proche, puis au XIVe siècle par une enceinte et une tour à signaux. Cette tour était en relation avec le château de Corsavy, la tour de Mir (Prats de Mollo), la tour de Cos (Ste Cécile de Cos) et la tour de Batère (Cortsavy). Ainsi il était facile de communiquer vers la vallée de la Têt ou du Tech, malgré le site fort retiré.Le dispositif complet formait à l'époque un ensemble redoutable, la forteresse étant très haut perchée et en total surplomb de la vallée du Vallespir.Mais Serralongue possède aussi plusieurs édifices religieux remarquables, à commencer par le curieux Conjurador, dont la fonction est d'éloigner les orages des récoltes. C'est aussi l'église paroissiale Ste Marie, d'origine romane (1018). Elle est classée aux Monuments Historiques. Elle se compose d'une nef unique voûtée en berceau brisé et terminée par une abside semi-circulaire. Son portail est particulièrement réussi, il a cinq voussures et est ornés de très belles pentures du XIIIe siècle. L'artisan a d'ailleurs gravé son nom au burin sur le verrou : Bernardus Faber Velim me Fecit. Intérieurement, elle contient le retable du maître-autel (1713), deux statues de Saints (XVIIIe), une cuve baptismale romane, deux sarcophages (1269 et 1312), plusieurs dalles funéraires (1589, 1748, 1766), une roue à clochettes, ce qui est assez rare de nos jours, une croix processionnelle du XVIIe, une autre du XVIIIe, et un ostensoir de 1745.Le territoire de Serralongue possède aussi trois chapelles isolées. La première est consacrée à St Antoine de Padoue. Construite en 1750, elle contient un retable du XVIIIe siècle. La seconde est la chapelle castrale du château de Cabrenc (XIIe siècle, aujourd'hui en ruine), la troisième est consacrée à St Michel de Faig, elle date de 1746. Histoire Le passé de Serralongue est très ancien. Probablement habité dès le néolithique mais sans que l'on en ai la preuve, les celtes aux alentours de 900 av JC y avaient établi un lieu d'habitat. Une nécropole a été découverte au Sud du village, au lieu-dit "El camp de les olles", sous la forme d'un champ d'urnes. Par la suite les romains annexèrent le Roussillon (-121), eux même débordés par les vandales (408) puis les wisigoths (412). Ceux-ci, faisant partie du royaume wisigoths de Toulouse, prospérèrent jusqu'en 720, année de l'invasion sarrasine qui fit s'enfuir les habitants. Le Vallespir fut alors quasiment désertifié jusqu'à la récupération des territoires par Charlemagne en 811, ce qui marqua l'ère carolingienne en Roussillon.Fidèle à son habitude, Charlemagne découpa son territoire en multiples comté, le Vallespir fut incorporé à celui de Besalu. Alors complètement désertée, cette vallée sera peu à peu conquise par des pionniers qui implanteront les premières fermes et développeront la région. L'église du village est construite en 1018, elle sera consacrée l'année d'après par Bérenger III, évêque d'Elne. Ceci marqua le point de départ du village de Serralongue, les habitants venant s'agglutiner autour de l'église.La seigneurie de Serralongue apparaît au XIe siècle sous le nom de seigneurie de Cabrenc, en référence aux chèvres, l'un des seuls animaux à être capable de grimper sur la montagne jusqu'au château. (C'était un véritable "chemin de chèvres") Elle aura un grand pouvoir sur le haut-Vallespir. Son territoire englobait les lieux de Lamanère et Coustouges.Le premier seigneur de Cabrenc était un certain Oriol de Cortsavi. Il fut le patriarche de la dynastie de Serralongue qui régna sur la Cabrenc jusqu'en 1313.A partir de 1313 et jusqu'en 1644, les seigneurs étaient la famille de Rocaberti (10 membres successifs), puis jusqu'en 1792, soit au moment de la création par l'Etat français des communes, c'était la famille Ros. En 1792, Abden Senen de Ros, baron de Cabrenc fuit la France et s'installe en Espagne, il était le dernier seigneur de Cabrenc. Il faut savoir qu'à un certain moment, Cabrenc fut élevé au rang de baronnie.Un saut temporel nous amène en 1848. Cette année là la France connaît des remous importants. Les républicains s'opposent à la bourgeoisie et un peu partout on recense de nombreux heurts. D'ailleurs c'est en 1848 que paraîtra le premier numéro d'un quotidien qui se voudra libre et républicain : l'indépendant des Pyrénées-Orientales. Dans cette euphorie les habitants de Serralongue vont réaliser un acte qui perdurera jusqu'à nos jours : ils plantent un arbre, un micocoulier, sur la place de la liberté. Ce symbole remplira son office puisqu'il est toujours vivant de nos jours.Signalons pour terminer que Serralongue a vu naître Pierre Talrich (1810-1880), poète, auteur de "Recorts del Rosselo", et par ailleurs propriétaire du Conjurador à son époque.
Soler (El) ROSSELLÓ
Le Soler (Llibre Blanc de Catalunya Nord)
Le Soler est une petite ville de 7 666 habitants en 2016, de la coumarque du Roussillon en Catalogne Nord. Elle appartient au Riberal de la Têt. Anciennement divisée entre El Soler d'Amunt, sous la juridiction de l'évêché de l'Elne et El Soler d'Avall, du vicomte d'Ille sur Tet. L'ancien nom du Soler, Pallaganum ou Palleiano indique sans aucun doute l'origine d'une villa romaine. Pallaganum est documenté en 876, lorsque les moines Ermemir, Teodila et Todemar qui résident en ce lieu donnent leurs biens au monastère de Sant Andreu d’Eixalada, précurseur de celui de Saint Michel de Cuixa.  Les Soler, messieurs ou châteaux de ce lieu, avaient beaucoup de relations avec l'église d'Elne; Pere Ferran del Soler était archidiacre de 1145 à 1162 et en 1213 c'était Guillem Jordà del Soler. Il fut le dernier à céder les droits hypothécaires du château de Soler à Mgr Arnau de Serrallonga en 1223, malgré la résistance du reste de la famille des Soler. Le 7 avril 1226, le château et le site du Soler appartenaient définitivement à l'évêque Ramon d'Elne et a toujours été plus attaché à l'église d'Elne jusqu'à la fin de l'Ancien Régime. L’agriculture reste la principale activité économique du Soler, en dépit de l’industrialisation croissante du territoire, en particulier du secteur Est, en raison de la proximité et de l’activité industrielle intense de la ville de Perpignan. Le nombre d'entreprises installées dans le Soler depuis le dernier tiers du XXe siècle est important. Il existe des industries de fabrication d'emballages, de meubles en bois, de meubles de cuisine, de construction, ainsi que toute une série des magasins et des sociétés de services, tels que le commerce de gros de fruits et légumes, de machines agricoles, de matériaux de construction et d’agriculture. L’extraction de matériaux de construction du canal de la Tet a laissé un espace vide qui a été transformé en un lac artificiel de loisirs, Le lac du Soler, touchant la ville, au nord-ouest.
Sureda ROSSELLÓ
Sorède (Llibre Blanc de Catalunya Nord)
ToponymieEn catalan, le nom de la commune est Sureda. Le nom de Sorède vient du latin suber : liège, auquel s'est ajouté le suffixe -eta, donnant subereta : « forêt de chênes-lièges ». On trouve de nombreux toponymes ayant la même origine dans tout le Roussillon. Sorède est mentionnée dès le ixe siècle sous l'appellation Suvereda, laquelle donna Sureta, puis Sureda, francisé en Sorède au xviiie siècle. HistoireLes origines du village sont difficiles à dater. Il semblerait que le site ait été occupé depuis le Néolithique. Le village est mentionné pour la première fois en l'an 898 dans un registre juridique où il est désigné sous le nom de locum Sunvereta. Le château seigneurial fut bâti aux alentours de l'an 950. En 1175 le roi Alphonse II d'Aragon désigne le comte Durban comme seigneur de Sorède, sa lignée se perpétua jusqu'en 1264. Ensuite Jacques Ier d'Aragon donne la seigneurie à Arnaud de Castelnou, à sa mort son épouse Béatrice de Château-Roussillon en hérite, mais en 1344 Pierre IV d'Aragon dépossède Jacques II de Majorque de son royaume et nomme Rocasalva seigneur de Sorède. La seigneurie passe à plusieurs familles jusqu'en 1598, avant de passer à Gaston de Foix et Béarn, damoiseau de Perpignan. Son épouse, Jeanne de Vilaplana, lui succède et est à l'origine de la destruction du vieux château d'Ultrère en 1675. La seigneurie passe ensuite à la famille d'Oms par le mariage de la fille de Jeanne de Vilaplana avec Jean d'Oms. François-Xavier d'Oms sera le dernier seigneur de Sorède à la Révolution française. La commune de Lavail est rattachée à celle de Sorède le 18 décembre 1822. EnseignementSorède dispose d'une école maternelle publique, avec un effectif de 71 élèves en 2014, ainsi que d'une école élémentaire publique, avec un effectif de 130 élèves en 2014 répartis sur cinq classes. Manifestations culturelles et festivitésFête patronale : 17 novembre ;Fête communale : Pentecôte ;Fête de Saint-Martin de Lavall: 11 novembre ;Fête de Notre-Dame du Château : 16 août.Lieux et monumentsL’église Saint-Assiscle et Sainte-Victoire est mentionnée pour la première fois en 1052, et rebâtie au xive siècle dans le style gothique. Cette seconde église disparut à son tour, semble-t-il car elle fut trop petite, il en reste cependant quelques fragments de murs dans le chœur. La troisième église, celle que l'on peut voir aujourd'hui, date des années 1730. Elle renferme notamment un élégant retable du Rosaire du xviiie siècle, de style baroque tardif catalan, et des fragments d'un ancien retable du maître-autel détruit au xixe siècle, également baroque. La majorité des éléments mobiliers sont néogothique, dont les vitraux, de belle facture, issus de l'atelier du Carmel du Mans. Au-dessus de la porte principale, encastré dans le mur, un chapiteau roman, qui provient de l'ancien cloître de l'abbaye Saint-André-de-Sorède.La chapelle Notre-Dame du Château d'Ultrera date xviiie siècle, et les ruines du château d'Ultrère (viiie – xve siècles). Le château d'Ultrera se trouve en fait sur le territoire d'Argelès-sur-Mer mais est lié historiquement à Sorède. L'église Sainte-Marie d'Ultrera, en ruines, est l'ancienne chapelle du château d'Ultrera.L'église Saint-Martin de Lavall est une église romane (ixe et xe siècles).L'église Sainte-Marie-Madeleine de la Veda, autre église romane.La Vallée des Tortues est un parc animalier présentant plus de trente espèces de tortues.La Grotte de la Tortue est un abri sous roche de La Vallée de Lavall. Les silex retrouvés dans cette Grotte sont conservés à la Maison du patrimoine Françoise-Claustre à Céret.Le cadran solaire monumental de l'artiste Marc-André 2 Figueres est un projet monumental de douze mètres de haut et installé en 2013 en hommage au padre Himalaya qui construisit le plus grand four solaire de l'époque, en 1900, à Sorède
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